Circulaires 220
GĂ©rald, Vic. Gen.
1907-05-06
Maladie et mort du R. F. Théophane. - Lettre de S. E. le Cardinal Protecteur. - Du Chapitre général. - Liste des Frères stables.
220
Cir. Sup. 07.2
V. J. M. J.
Grugliasco, le 6 mai 1907.
Nos Très Chers Frères,
Après la première et douloureuse impression causée par le grand sacrifice que le bon Dieu vient d'imposer à notre Institut et à chacun de nous, et dont la nouvelle, aussi foudroyante qu'inattendue, vous a été transmise à tous, par notre lettre du 19 de ce mois, nous devons à votre piété filiale envers les Supérieurs, de répondre à votre attente bien légitime, en vous donnant quelques détails sur le triste événement qui nous a tous plongés dans la consternation.
Notre bien-aimé et très regretté Supérieur Général, le Révérend Frère Théophane, jouissait encore, malgré ses 83 ans, d'une santé si robuste et d'une telle vigueur d'esprit, que nous espérions le voir vivre plusieurs année encore de cette vie qu'il employait si bien, vie grandement édifiante et particulièrement féconde en oeuvres utiles à l'Eglise.
Il était à nos yeux l'homme que la Providence, dans sa miséricordieuse bonté, s'était réservé pour lui confier le gouvernement de notre cher Institut, pendant les jours malheureux que nous traversons. Nous en étions tellement convaincus que, depuis vingt-quatre ans que nous étions sous sa direction aussi sage que ferme, nous demeurions en paix au milieu des menaces et des coups de la persécution. Tel qu'un prudent et intrépide général qui vaut à lui seul toute une armée, et que ses soldats suivent résolument à travers tous les périls, notre Révérend Frère Supérieur inspirait une telle confiance à ses Frères, qu'ils croyaient n'avoir rien à craindre ni des hommes ni des événements, ni du présent ni de l'avenir, aussi longtemps qu'ils le verraient à leur tête. De là leur joie de lui voir cette belle santé, cette verte vieillesse qui faisaient l'admiration de tous ; de là les vœux ardents que nous adressions au Ciel pour qu'il conservât à notre amour celui qui eut pour nous toute l'affection, tout le dévouement, toute la sollicitude d'un père.
Aujourd'hui, par une disposition de la divine Providence, notre vénéré père nous est ravi, et, comme des orphelins, nous mêlons nos larmes à nos prières. Est-ce à dire, N. T. C. F., que Dieu nous a délaissés ? Oh ! gardons-nous d'une telle pensée. Les desseins de Dieu nous sont inconnus, mais nous pouvons nous demander s'il ne jugeait pas trop humaine la confiance que nous avions en son représentant auprès de nous, et s'il n'a pas voulu la rendre plus surnaturelle, et nous porter à mettre davantage notre espérance en sa paternelle Providence, et en Marie qui est toujours pour nous, comme pour notre Vénérable Fondateur, Notre Ressource ordinaire ? Ne pouvons-nous pas nous arrêter aussi à cette douce et consolante pensée qu'il a jugé l'heure venue, pour son fidèle serviteur, après une vie si pleine de travaux, de sacrifices, de vertus et de mérites, « d'entrer dans la joie de son Seigneur ? » Et alors, pour le mettre en possession du repos et de la récompense qu'il avait si bien gagnés, le divin Maître l'a appelé amoureusement à lui au moment où il était dans l'exercice de la charité et des devoirs de sa charge, alors que, comme les vaillants, il se trouvait debout, les armes à la main.
Comment est tombé cet homme au cœur d'apôtre, ce fort entre les forts, une des plus fermes colonnes de l'édifice que nous avons vu grandir si merveilleusement, jusqu'au jour où des mains impies, armées par Satan, y firent une brèche que nous ne cesserons de déplorer ? C'est ce que nous allons vous dire d'après la relation qui nous en a été envoyée de Mataró.
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Le 9 avril était le jour fixé par le Révérend Frère Supérieur pour entreprendre le voyage projeté dans le but d'aller visiter quelques-unes de nos maisons d'Espagne. Rien ne donnait lieu de craindre que ce voyage dût lui être fatal; tout au contraire faisait espérer qu'il s'en trouverait bien, comme toujours en pareil cas. Sa santé n'avait d'ailleurs nullement souffert du long et assez rigoureux hiver que nous avions eu. Il se mit donc en route avec le Cher Frère Bérillus, Assistant, après s'être recommandé à nos prières. Ils arrivèrent le même jour à Vintimille, où ils furent reçus avec bonheur par nos Frères, auprès de qui ils furent eux-mêmes heureux de se trouver pendant près de vingt-quatre heures. Le 10, ils partirent pour San Andrès (Barcelone), où ils arrivèrent le 11, parfaitement dispos.
Le lendemain, les Frères de la maison, les novices et les postulants, tout à la joie de posséder les deux bien-aimés visiteurs, ne songèrent qu'à les fêter, qu'à leur faire passer agréablement la journée. Chants, séance récréative, compliment de bienvenue, tout tendit à ce but. Répondant au compliment, le Révérend Frère, ravi du beau spectacle qu'offraient à ses yeux cette jeunesse et ces Frères réunis, se prit à bénir et à louer Dieu de sa bonté et de ses bienfaits, et à exhorter son auditoire à le remercier avec lui… Hélas ! cette chère communauté était loin de penser qu'à l'allégresse allaient succéder le deuil et les pleurs.
13, samedi. -Vers huit heures du matin, le temps était pluvieux ; mais quelques éclaircies qui apparaissaient par intervalles, faisaient espérer une belle journée. Le R. F. Supérieur, selon l'itinéraire qu'il s'était tracé, se mit donc en route pour Barcelone, en compagnie du C. F. Bérillus, Assistant, et du C. F. Hippolytus, Provincial, pour visiter trois établissements que nous avons dans cette ville, aller voir l'installation d'un asile naval – dont un grand chrétien, M. le marquis de Comillas, désire nous confier la direction – et se rendre ensuite à Mataró. Lorsqu'il arriva à Barcelone, au bout d'une demi-heure de voyage en tramway, le temps était devenu beau. Après une courte visite à une de nos écoles, il se rendit en voiture à bord de la corvette Tornado, où se trouve installé l'asile naval. Le R. F. Supérieur et ses deux compagnons firent en détail la visite du bateau, dont M. Santiago Lopez, gendre de M. de Comillas, leur fit les honneurs ; puis ils allèrent pour dîner, à la principale de nos écoles de Barcelone, située dans la rue Lauria. A l'issue du repas, pendant lequel le Révérend Frère avait mangé de bon appétit et s'était montré plein d'une paternelle gaîté, les élèves voulurent lui souhaiter la bienvenue. Il s'y prêta de bonne grâce, après quoi il se rendit à un troisième de nos établissements, San Olegario. Après une courte séance donnée par les élèves, le Révérend Frère commença à se plaindre d'un léger point de côté et de quelques frissons. C'était environ 5 heures ½ lorsqu'il prit, toujours avec le F. Assistant et le F. Provincial, le train de Barcelone à Mataró où nous avons un pensionnat florissant, qu'il devait visiter le lendemain. Pendant tout le trajet, il se sentit un peu fatigué, et il lui tardait d'arriver. Une voiture, qui l'attendait à la gare de Mataró, le conduisit rapidement au pensionnat, et après la visite au Saint Sacrement, on lui conseilla de se mettre au lit, ce qu'il fit aussitôt.
14, dimanche. – Le lendemain matin, dimanche, il voulut se lever pour assister à la messe, qui avait lieu à 7 heures, et faire la sainte communion ; mais, malgré son courage, il sentit que ses forces le trahissaient. Un point au côté droit le faisait particulièrement souffrir. Après la messe, cédant aux instances du Frère Assistant, il se jeta sur son lit, sans vouloir toutefois se déshabiller. Vers les dix heures, il reçut la visite du docteur Sisternes, médecin de l'établissement, qui, le trouvant atteint d'une affection grippale, lui conseilla de se coucher, et de prendre les remèdes qu'il indiqua. Le Révérend Frère se soumit à tout avec la plus parfaite docilité. Malgré son état, il voulut néanmoins recevoir les Frères venus des établissements voisins pour le voir. Pour tous il eut un mot aimable et un bon conseil. Vers le soir, le médecin fit une seconde visite, qui commença à donner des inquiétudes. La nuit fut assez pénible et le lendemain matin, le malade se trouvait faible et abattu.
15, lundi. – Dès la première heure, le médecin vient le revoir et constate que la légère congestion que, déjà la veille, il avait remarquée au poumon droit avait fait des progrès ; néanmoins il ne doute pas encore de pouvoir enrayer le mal, et le malade lui-même ne se croit que légèrement indisposé ; aussi veut-il que le Frère Assistant et le Frère Provincial aillent faire à Barcelone la visite projetée pour ce jour-là. A leur retour, l'état du malade avait empiré, et le Frère Assistant crut bon d'envoyer une lettre circulaire à tous nos établissements d'Espagne, dans le but de demander des prières pour sa guérison.
16, mardi. – Dès sa première visite, vers les 8 h. ½, le docteur reconnaît que le mal s'est aggravé, et il semble craindre, en outre, un peu de défaillance au cœur, ce qui gêne la circulation du sang et rend le danger plus grand. Aussi acquiesce-t-il volontiers à la proposition qu'on lui fait d'une consultation avec un spécialiste renommé de Barcelone, M. le docteur Crespo, qui, en conséquence, est mandé pour le lendemain. Toute la journée, les Frères de la Communauté et les Elèves de l'établissement qui, dès le premier jour, s'étaient tous montrés admirables d'attentions et d'intérêt envers le cher malade, redoublent leurs prières pour demander à Dieu et à la Bonne Mère son retour à la santé. Vers le soir, sur la demande du Révérend Frère, un prêtre de la paroisse Santa Maria, qui connaît bien le français, vient entendre sa confession. Lui, cependant, ne croit pas encore à un danger prochain. On dirait que la conscience de sa robuste constitution et sa longue habitude de se dominer fassent disparaître à ses yeux la gravité de son état. Il se montre plein de calme, de piété, de patience et de résignation à tout ce qu'il plaira à Dieu d'ordonner de lui. La nuit est encore assez tranquille : la fièvre oscille entre 38 et 39 degrés.
17, mercredi. – A neuf heures arrivent les deux médecins : M. le docteur Sisternes, attaché au pensionnat, et M. le docteur Crespo, le 'spécialiste de Barcelone, mandé la veille. Après un examen minutieux et raisonné, les deux docteurs demeurent unanimes dans leur appréciation : le malade est atteint d'une pleuropneumonie très grave et qui laisse peu d'espoir. S'il pouvait résister quatre ou cinq jours, le principe morbide pourrait arriver à sa période aiguë et tendrait alors à s'éteindre : mais, hélas ! il faudrait compter sur des énergies qu'on ne possède plus à 83 ans. D'ailleurs le cœur et le système circulatoire ont faibli, et constituent la principale menace. Cependant pour ne rien négliger de tout ce qui était possible, les deux médecins étudient les recettes les plus en rapport avec les circonstances ; puis, avant de se retirer, M. le docteur Crespo, avec tous les ménagements que lui inspirait sa délicatesse, dit au Frère Assistant qu'il était prudent de faire apporter le saint Viatique au vénéré malade, lequel l'avait grandement édifié par sa foi, sa résignation, sa confiance en Dieu et sa grandeur d'âme au milieu de ses souffrances. Dès le matin, le R. F. Supérieur avait témoigné un grand désir de recevoir la sainte Communion. On l'avait prié d'attendre la visite du médecin, et il y avait consenti. Mais lorsque le Frère Assistant, très ému, vint lui communiquer l'avis du médecin au sujet du saint Viatique, il s'en montra heureux: «Eh ! bien, quand vous voudrez», dit-il. La cérémonie fut fixée à onze heures et demie de cette même matinée.
Les Elèves du pensionnat, recueillis, attristés, et répondant pieusement au chapelet que récitait le Frère surveillant, faisaient une double haie d'honneur le long du corridor et de l'escalier qui conduit à la chambre du malade. Un groupe nombreux d'amis de la maison, qui avaient tenu à venir donner ainsi aux Frères un témoignage de leur profonde sympathie, formaient la procession avec une députation du clergé de la ville et les Frères de la Communauté. Le Saint Sacrement était porté par M. l'Archiprêtre de la paroisse Santa Maria, assisté, en qualité de diacre et de sous-diacre, par M. le Curé de Saint-Joseph et le Père Supérieur des Salésiens de Mataró. Les sentiments de foi et de piété avec lesquels le vénéré malade suivit toutes les cérémonies impressionnèrent religieusement toute l'assistance ; et les Frères, à qui il fut donné d'en être témoins, en gardent un souvenir qui ne s'effacera jamais. Le reste de la journée n'offrit rien de remarquable, sinon que le Révérend Frère, malgré ses souffrances, paraissait tout consolé ; aussi reçut-il avec son amabilité ordinaire les quelques personnes qui vinrent le visiter…
M. le docteur Sisternes, qui vint le voir à 11 h. et ½ du soir, trouva que son état était sensiblement le même sauf que la fièvre semblait avoir disparu : le thermomètre ne marquait plus que 37°.
18, jeudi. – Vers une heure du matin, il survint au malade une sueur abondante, qui dura jusqu'à cinq heures environ et fut suivie d'un affaiblissement considérable. Jugeant que son état était devenu plus grave, tous les Frères de la maison redoublèrent pour lui leurs prières; et à la sainte messe, bon nombre d'Elèves communièrent à son intention.
Cependant, le mal empirant toujours, il fallut penser à faire administrer au vénéré malade le sacrement de l'Extrême-Onction. Ce fut le Frère Assistant qui, faisant effort sur sa douleur, assuma la délicate mission de le lui annoncer. S'il fut un peu surpris, comme il arrive presque toujours en pareil cas, de la proposition qui lui était faite, son état ne lui semblant pas aussi grave qu'il était réellement, il n'en fut nullement effrayé. Je suis donc gravement malade ? dit-il avec la simplicité qui lui était familière. Eh bien, que la sainte volonté de Dieu soit faite ! Je vais me préparer. La cérémonie eut lieu vers les 9 heures du matin, devant toute la Communauté et une députation des Elèves. Le Révérend Frère suivit toutes les cérémonies, répondit aux prières avec une parfaite présence d'esprit, et, comme la veille, il édifia profondément tous les assistants par sa piété et sa foi vive.
Après avoir accompagné le Saint Sacrement à la Chapelle, tous les Frères revinrent à la chambre du malade, où ils s'agenouillèrent. Alors le Frère Assistant prit la parole en ces termes : Mon Très Révérend Frère, vous voyez ici à vos pieds vos enfants de Valldemia, qui viennent, en leur propre nom, en celui des Membres du Régime et de tous les Frères de l'Institut, vous offrir l'hommage de leur vénération liliale et vous demander votre paternelle bénédiction. Ces derniers mots furent interrompus par des sanglots.
Le Très Révérend Frère, ému, lui aussi, regarda avec affection ses enfants réunis autour de lui, et leur dit d'une voix qui se faisait déjà entendre avec peine : Oui, mes chers Frères, au nom de Marie, notre bonne Mère, de saint Joseph, du Sacré Cœur de Jésus et des saints Anges Gardiens, je vous bénis. Soyons bien unis à Dieu, afin que ni la vie ni la mort ne nous séparent. Persévérez dans votre sainte vocation, car ce sera un jour votre consolation comme c'est en ce moment la mienne. Faites du bien aux enfants par vos prières, par vos bons exemples et par vos instructions… Oui, soyez pleins de zèle. Oh quelle belle mission que la vôtre ! et comme elle est particulièrement belle en Espagne ! Tous les assistants s'approchèrent alors pour lui baiser respectueusement la main. Lorsqu’arrivèrent les plus jeunes de la Communauté, il en eut une joie spéciale: Voilà la jeunesse, dit-il, vous êtes l'espoir de l'Institut et de la province. Ayez bon courage, et Dieu vous bénira.
Il voulait continuer encore ; mais, vu son état d'oppression, le Frère Assistant le pria de s'arrêter. D'ailleurs l'émotion gagnait tout le monde, les yeux de tous étaient pleins de larmes, et il fallait se retirer pour pouvoir leur donner libre cours.
Vers les dix heures, le vénéré malade commença à délirer un peu, et bientôt il perdit l'usage de la parole ; mais son regard et son attitude témoignaient qu'il avait conservé l'usage de ses facultés. Tout le reste de la journée le Frère Assistant, le Frère infirmier et plusieurs autres Frères restèrent ensemble ou se remplacèrent auprès de son lit. Le médecin, qui s'était montré plein de sollicitude et de dévouement pendant tout le cours de la maladie, fit sa dernière visite, vers le milieu du jour. A trois heures après midi, on récita les prières des agonisants, que M. l'aumônier réitéra une heure après en lui appliquant l'indulgence in articulo mortis. Les regards du malade indiquèrent alors plus clairement qu'il était en pleine connaissance, et chacun eut à cœur de lui baiser la main et de lui dire un dernier adieu. A six heures, on lui lut le télégramme par lequel N. S. P. le Pape lui envoyait la Bénédiction Apostolique, et il parut encore le comprendre[1].
A partir de ce moment, la Communauté ne le quitta que quelques instants pour aller souper. Par une inspiration qui témoigne de leurs bons sentiments, les enfants demandèrent à voir le moribond avant d'aller prendre leur repos ; mais on ne crut pas devoir acquiescer à leur désir. A huit heures environ, il fut visible pour tous, que l'heure suprême approchait ; aussi personne ne songea à aller prendre son repos. Les chapelets et autres prières se succédaient sans interruption. A huit heures et demie, la respiration devint plus lente, et à neuf heures moins dix minutes, un dernier soupir sans effort, indiquait que notre vénéré Supérieur n'était plus de ce monde, et qu'en échange d'une longue vie de travaux, de vertus et de sacrifices, il était allé recevoir, nous l'espérons fermement, des mains de Jésus et de Marie, l'immortelle couronne promise à ceux qui auront combattu jusqu'à la fin le bon combat pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
Immédiatement après le décès, tandis qu'on fermait les yeux du cher défunt, le Frère Assistant récita les prières de Règle : le De Profundis et les Litanies de la Sainte Vierge; puis, tous voulurent baiser encore une fois cette main, qui tant de fois les avait si affectueusement bénis. Le corps revêtu de l'habit religieux, fut placé sur le lit funèbre, dans la chambre même du décès, et tous les Frères se firent un pieux et filial devoir de passer la nuit, en priant à tour de rôle, auprès de la dépouille inanimée de ce bien-aimé père.
19, vendredi. – Le matin du vendredi, le corps fut mis dans une bière en zinc, recouverte d'un cercueil en bois dur, revêtu d'une étoffe noire. Les mains entourées du chapelet et croisées sur sa poitrine où reposait sa croix de profession, le défunt semble dormir d'un sommeil paisible ; son visage calme respire encore cet air de paternelle bonté, que nous lui avons tous connue et qui contribuait tant à lui gagner tous les cœurs. Le cercueil découvert fut ensuite porté dans la chapelle du collège, toute tendue d'ornements de deuil, et où les élèves se relevaient tour à tour pour prier devant le corps du cher défunt. Bien des personnes amies, auxquelles il avait suffi de le voir quelquefois en passant, pour être touchées de sa bonté et de l'air de sainteté qui respirait dans toute sa personne, voulurent également lui donner ce gage de leur chrétienne sympathie ; et nombreuses sont celles qui, avant de se retirer lui faisaient toucher leur chapelet ou leurs médailles, persuadées que ce contact contribuerait à les sanctifier et leur donnerait en quelque sorte la valeur d'une relique. Les petits enfants eux-mêmes, malgré la frayeur naturelle qu'à leur âge on a généralement de tout ce qui rappelle la mort, s'approchaient sans aucune crainte de ce visage, qui gardait encore quelque chose de cette bonté attirante qui l'avait fait aimer de tous.
Les paroisses de la ville et les couvents voulurent s'associer à notre deuil en sonnant des glas ; et les visites de condoléances se succédèrent toute la journée auprès du Frère Assistant, qui en demeura profondément ému, notamment de celle d'un groupe des plus grands élèves qui, dans une belle adresse, exprimèrent avec effusion le profond regret que laissait dans leurs cœurs la fin si inattendue du vénérable Supérieur. Enfin, le soir, à huit heures et demie, le cercueil fut scellé en présence de toute la Communauté et remis sur le catafalque.
20, samedi. – Dès les sept heures, une première messe, à laquelle toute la communauté et la plupart des élèves font la sainte Communion, est célébrée par D. Fernando, le dévoué et sympathique aumônier de notre maison de San Andrès.
A dix heures, messe solennelle des défunts en présence du corps. Outre les Frères et les élèves de l'établissement, on remarquait dans l'assistance M. l'Archiprêtre de Santa Maria, qui présidait, un délégué de M. le Maire, le député provincial du district, de nombreux Frères venus des établissements voisins, des députations du clergé, avec un grand nombre de parents des élèves et d'amis de la maison. L'attitude recueillie de tous offrait un spectacle des plus édifiants.
Enfin, à quatre heures, eut lieu la dernière cérémonie des funérailles (l'inhumation), laquelle fut une touchante manifestation de bienveillante sympathie de la part des autorités, des familles de nos élèves et en général de toute la population de Mataró envers nos Frères. Dans le cortège étaient représentées, avec le clergé, les autorités civiles et judiciaires, les RR. PP. des Ecoles Pies, les Salésiens et la plupart des corporations de la ville. Au cimetière, le dévoué aumônier du collège, le R. P. Barbena, voulut bien adresser à la nombreuse assistance quelques mots de remerciement et rappeler brièvement les vertus du vénéré défunt, qui allait entrer dans sa dernière demeure, en attendant la bienheureuse résurrection. Selon l'usage espagnol, le cercueil fut placé dans une des – niches qui garnissent les murs d'enceinte du cimetière de la paroisse, et dont nous avions fait l'acquisition à cette fin.
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Pendant que ces douloureux événements affligeaient si cruellement nos Frères de Mataró, que se passait-il à la Maison-Mère de Grugliasco ? Là aussi, hélas ! la communauté était dans les craintes et les alarmes, depuis le 17 avril, à midi, heure à laquelle lui était parvenu ce télégramme si terriblement impressionnant : – Révérend très mal ; -suivi, le lendemain, de cet autre : Révérend administré, peu d'espoir ; – auquel en succéda le vendredi, 19, un troisième ainsi conçu : Révérend décédé.
Avec nos chers Frères d'Espagne, nous avions demandé instamment au Ciel de nous conserver notre chef, notre père et notre guide, si digne de notre vénération, de notre amour et de notre confiance. Le bon Dieu venait d'en disposer autrement. Alors, pleurant la grande perte qui nous rendait orphelins, mais humblement soumis à la divine volonté, nous nous sommes mis en devoir d'acquitter les prières de règle pour le repos de l'âme de notre vénéré Supérieur. Une messe solennelle a été chantée en notre chapelle, et, le 26 avril, dans l'église paroissiale de Grugliasco, a été chanté un autre service solennel auquel la paroisse était largement représentée par une assistance pieuse et recueillie, où l'on remarquait de nombreux Frères des Ecoles Chrétiennes dont l’Institut possède à Grugliasco un noviciat et un juvénat, avec l'école communale.
Grandes ont été nos consolations, nous devons le dire, dans les nombreux témoignages de sympathie qui nous ont été adressés de toutes parts, à l'occasion du deuil qui est venu nous frapper si inopinément. A ces condoléances si chrétiennes et si touchantes, sont jointes souvent les paroles les plus édifiantes et les plus élogieuses, par suite du souvenir que gardent des qualités et des vertus de notre cher défunt les personnes qui l'ont fréquenté, ou simplement approché et vu une seule fois. Nous nous rappellerons avec une vive reconnaissance toutes les marques d'intérêt bienveillant qui nous ont été données, soit par de hauts et éminents dignitaires, Cardinaux, Archevêques et Evêques ; soit par des Supérieurs et des membres de congrégations religieuses ; soit par des membres du clergé ; soit enfin par toutes autres personnes amies. Dans l'expression de notre gratitude, nous ne saurions omettre la bonne et chrétienne population de Mataró, qui, de même que les Elèves du pensionnat, s'est montrée vraiment admirable dans la part si sympathique qu'elle a prise au deuil de nos Frères.
Mais nous n'avons garde d'oublier qu'à tous ces témoignages si touchants, est venu s'ajouter celui, par-dessus tout précieux, de Notre Saint-Père le Pape lui-même. Notre Cher Frère Procureur de Rome, en se faisant un devoir d'annoncer à Sa Sainteté la mort de notre Révérend Frère Supérieur, a eu la délicate et charitable Pensée de demander une Bénédiction spéciale pour les Assistants Généraux chargés du gouvernement de l'Institut jusqu'au prochain Chapitre général. Le 20 avril, nous avons, en effet, été favorisés de la Bénédiction Apostolique du Saint-Père, laquelle a été transmise par son Secrétaire particulier. Après la Bénédiction du Souverain Pontife nous est venue la lettre si affectueuse, si paternelle de Son Eminence le Cardinal Ferrata, notre Protecteur auprès du Saint-Siège, par laquelle Son Eminence daigne parler de notre cher Institut comme de sa propre famille.
Profondément touchés et reconnaissants de tant de bonté et de bienveillance, nous nous plaisons à reproduire ici cette lettre si consolante et si encourageante :
« Rome, le 22 avril 1907.
« Très révérend Frère Candidus,
« La nouvelle inattendue dont vous m'avez fait part, de la mort du Très Révérend Frère Théophane, votre Supérieur Général, m'a causé la plus vive douleur. Bien qu'étant déjà avancé en âge, il pouvait, étant données sa robuste constitution et la pleine possession de ses facultés intellectuelles, continuer à rendre les plus précieux services à notre cher Institut.
« Avec lui disparaît le religieux prudent et droit, vir prudens et rectus, le serviteur du Seigneur bon et fidèle, dont la vie entière fut un exemple continuel de zèle, de bonté d'âme, d'élévation de caractère et de labeur inlassable, dans toutes les oeuvres ayant pour but la gloire de Dieu et le bien du prochain.
« Personne n'a jamais contribué plus que lui au bien de la Congrégation des Petits Frères de Marie, laquelle, sous sa sage et paternelle direction, pendant un quart de siècle, a pris un si grand et si consolant développement.
« Sa mort sera donc pour tous ses religieux un deuil sincère et profond ; mais en même temps, ce sera pour eux, une douce consolation de penser que dans le bienheureux séjour, où nous espérons qu'il se trouve déjà, il obtiendra de Dieu une grande abondance de grâces et de bénédictions pour l'Institut qu'il a tant aimé sur la terre, et qui traverse de nos jours de si graves et pénibles difficultés.
« C'est le vœu fervent que j'adresse au Seigneur. Et m'associant de toute mon âme au deuil et aux prières de la Congrégation, à laquelle, Révérend Frère, vous aurez la bonté de faire part de mes sentiments, je me redis
« Votre très dévoué en N. S.
« D. Cardinal FERRATA, Protecteur. »
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Maintenant, Nos Très Chers Frères, qu'ajouterons-nous ? Sursum corda. Oui, élevons nos cœurs vers le Seigneur, vers la montagne d'où nous viendra le secours. Là-haut, sont nombreux nos protecteurs et nos intercesseurs, les bienheureux qui s'intéressent spécialement à notre famille religieuse. Auprès de la Très Sainte Vierge, de Saint Joseph, du Vénérable Père Champagnat, n'avons-nous pas le Révérend Frère François, le R. F. Louis-Marie, le R. F. Nestor, trois Supérieurs généraux qui ont précédé celui que nous pleurons ? Ne pourrions-nous pas, sans témérité, leur adjoindre notre bien-aimé Frère Théophane, dont la vie et la mort ont été si saintes ? Avec eux, dans le ciel, est-ce que ne se trouvent pas les Frères Assistants, et des milliers de Frères qui, après une vie passée dans la pratique du zèle, de l'abnégation et de toutes les vertus, se sont endormis dans la paix du Seigneur ?
Non, le secours du Seigneur ne nous fera pas défaut. Mais n'oublions pas que le moyen le plus efficace pour attirer sur nous les bénédictions de Dieu, c'est la sainteté de la vie ; c'est la fidélité à mettre en pratique cette exhortation de la dernière circulaire de notre Révérend Frère défunt : « CHERCHONS LES CHOSES D'EN HAUT, SOYONS DES SAINTS ». L'appel à la Sainteté : tel avait été aussi le sujet de la dernière circulaire du R. F. Louis-Marie, du 30 novembre 1879.
Avant tout, N. T. C. F., efforçons-nous de plaire à Dieu par une vigilance qui nous fasse éviter les moindres fautes délibérées, et par le soin d'apporter toute la ferveur possible dans nos exercices de piété et dans nos communions. Que dans le même but d'être agréable à Dieu, chacun de nous remplisse son office en paix et avec toute la perfection dont il est capable.
Laissez-nous aussi vous recommander, s'il en était besoin, la plus grande exactitude à vous conformer à ce qui est prescrit par l'article 96 de nos Constitutions concernant les suffrages à accorder à notre Révérend Frère Supérieur Général défunt.
Pour les devoirs qui incombent aux membres du Régime relativement au gouvernement de l'Institut, d'ici à la réunion du Chapitre général, soyez sans inquiétude : ils sont pénétrés de leur responsabilité, ils ont conscience de leurs obligations, ils les rempliront scrupuleusement, conformément aux Constitutions et de manière à ne pas trahir la confiance que vous avez en eux. Veuillez nous aider de vos prières ; avec nous invoquez souvent et avec ferveur Notre-Dame du Bon Conseil et du Perpétuel, Secours.
Notre principal soin, en ce moment, étant de nous occuper de la composition et de la réunion du Chapitre général, nous vous faisons connaître ci-après ce qui a été fait à cette fin, et ce qui reste à accomplir.
DU CHAPITRE GÉNÉRAL
Pour tout ce qui concerne le Chapitre général, nous avons à nous conformer à ce qui est réglé par nos Constitutions (art. 114 à 121 inclus). Nous croyons devoir, au besoin, vous en donner ici le texte.
ART. 114. – Le lieu où devra se tenir le Chapitre général, sera désigné par le Frère Supérieur Général et son Conseil.
ART. 115. – Le Chapitre général se composera du Frère Supérieur Général et des précédents Supérieurs Généraux, des Frères Assistants Généraux alors en fonction, du Frère Econome Général, du Frère Secrétaire Général, du Frère Procureur Général près le Saint-Siège, des Frères Provinciaux et de deux Frères députés par chaque Province.
ART. 116. -Les Frères députés au Chapitre général seront choisis parmi les Frères qui ont fait les vœux de pauvreté, de chasteté, d'obéissance et de stabilité et élus par le Chapitre provincial.
ART. 117. – Le Chapitre provincial pour l'élection des députés (et de deux suppléants dans le cas que ceux-là fussent empêchés de se rendre au Chapitre général) se composera du Frère Provincial, des quatre Conseillers provinciaux, des Frères Directeurs des maisons dans lesquelles se trouvent au moins douze Frères, et d'un délégué élu par les Frères profès de chacune de ces maisons et qui, ont au moins trois ans de profession temporaire.
ART. 118. – Les maisons qui n'ont pas le nombre voulu de Frères, seront groupées par le Conseil provincial de manière que chaque groupe compte au moins douze Frères.
ART. 119. – Les Frères électeurs réunis, avec un égal droit actif et passif, éliront d'abord un des Frères Directeurs et puis un délégué, lesquels assisteront au chapitre provincial. Les délégués au Chapitre provincial ne peuvent être choisis parmi les profès de vœux annuels.
ART. 120. – Toutes les élections dont il est parlé ci-dessus se feront par scrutin secret et à majorité absolue de suffrages. Après deux tours de scrutin inutiles, au troisième tour, la majorité relative décidera. A égalité de voix, l'ancienneté de profession prévaudra.
ART. 121. – Si dans quelque province il est impossible de pourvoir à l'élection des députés au Chapitre général de la manière indiquée ci-dessus, on aura recours au Saint-Siège pour avoir la faculté de faire l'élection d'une autre manière.
Mais, N. T. C. F., il ne saurait vous échapper, non plus qu'à nous, que certains de ces articles seraient en ce moment, pour notre Institut, d'une exécution très difficile, et que de plus il est un besoin qui n'y a pas été prévu, et auquel il s'agit de pourvoir, en ce qui concerne les districts administrés par des Vice-Provinciaux. C'est pourquoi nous nous sommes adressés au Saint-Siège, par la supplique que nous reproduisons ici.
SUPPLIQUE AU SAINT-SIÈGE.
Grugliasco, diocèse de Turin, le 26 avril 1907.
Très Saint Père,
Dévotement prosternés aux pieds de Votre Sainteté, les Frères Assistants composant le Régime de l'Institut des Petits Frères de Marie,
Mettent très humblement sous les yeux de Votre Sainteté l'exposé suivant.
Par suite du décès du Frère Théophane, leur Supérieur Général, arrivé le 18 avril 1907, il y a lieu de convoquer et de réunir dans les six mois, conformément aux Constitutions de l'Institut, le Chapitre général qui doit procéder à l'élection de son successeur.
L'article 115 des Constitutions dit comment doit se composer le Chapitre général pour que toutes les Provinces y soient représentées. Mais il y a des Districts ou sections de province qui, en raison de leur importance et de leur éloignement, ont une quasi-autonomie, sont administrés par des Vice-Provinciaux, et pour lesquels il n'est rien réglé par les Constitutions en ce qui concerne leur représentation au Chapitre général. Tels sont les Districts de Chine, de Syrie, de Constantinople, de Colombie, du Mexique, du Brésil méridional, du Brésil central, du Brésil septentrional et de l'Afrique du Sud.
Très Saint Père, les membres du Régime expriment le vœu que chacun de ces neuf Districts soit représenté au Chapitre général par un Député.
D'autre part, il leur paraît extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, de se conformer pleinement aux articles 117, 118, 119 et 120 des Constitutions, réglant le mode d'élection relatif à la composition du Chapitre provincial. Si, dans certains Districts, ce mode devait être suivi, il exigerait, à cause des grandes distances qui séparent les résidences, des déplacements très onéreux et préjudiciables aux oeuvres, puis un laps de temps qui dépasserait de beaucoup le délai de six mois. C'est ce qui se produirait notamment pour les Districts de Chine, de Colombie, du Mexique, du Brésil et de l'Afrique du Sud. Aussi les membres du Régime demandent-ils, très respectueusement et en esprit de soumission, que, pour ces sept Districts, l'élection des Députés au Chapitre général se fasse, non au scrutin à deux degrés, mais par un vote unique, auquel prendraient seuls part les profès de vœux perpétuels. Leurs bulletins de vote seraient adressés, sous double pli cacheté, au Frère Vice-Provincial qui en ferait le dépouillement avec les membres de son Conseil. La Province d'Australie ou de l'Océanie est dans le même cas en raison des grandes distances qui séparent les établissements.
Il est aussi à noter que des difficultés sérieuses et des motifs d'un autre genre demanderaient qu'il fût procédé de même au vote unique et à l'élection directe, par les profès de vœux perpétuels, des députés au Chapitre général, pour les Provinces de France qui comptent une partie de leurs sujets en France et une partie hors de France. Pour ces Provinces, les bulletins de vote seraient envoyés comme il est dit ci-dessus, et le dépouillement en serait fait par les Frères Provinciaux et leur Conseil.
Conformément à l'exposé ci-dessus, les Frères Assistants composant le Régime de l'Institut des Petits Frères de Marie, supplient, en toute humilité et soumission, Votre Sainteté d'autoriser qu'il soit attribué un représentant au Chapitre général susdit, pour chacun des Districts ou Vi ce-Provinces de Chine, de Syrie, de Constantinople, de Colombie, du Mexique, des trois Districts du Brésil et de celui de l'Afrique du Sud ; et que les élections des députés au Chapitre général se fassent par les seuls Frères profès de vœux perpétuels, d'une manière directe et par un vote unique en ce qui concerne les Vice-Provinces de Chine, de Colombie, du Mexique, du Brésil et de l'Afrique du Sud ; la Province de Sydney ou de l'Océanie, et les Provinces qui avaient ci-devant leur siège en France, et désignées sous les noms de Provinces de Saint-Genis-Laval, de Notre-Dame de l'Hermitage, de Saint-Paul-Trois-Châteaux, d'Aubenas, du Nord, de Varennes-sur-Allier et de l'Ouest.
Et que Dieu…
Les Frères Assistants soussignés sont à vos pieds, avec tout le respect, tout l'amour et toute la soumission de la foi et de la piété,
Très Saint Père
De Votre Sainteté, les très humbles
et très obéissants fils et serviteurs. (Suivent les signatures).
A la suite de la supplique est écrit :
En vertu des facultés spéciales concédées par Sa Sainteté, la Sacrée Congrégation des Eminentissimes et Révérendissimes Cardinaux, préposée aux affaires et aux consultations des Evêques et Réguliers, après avoir examiné avec soin les demandes exposées, accorde dans sa bienveillance, aux suppliants les demandes qui lui ont été adressées, mais pour cette fois seulement; nonobstant toutes choses contraires quelconques.
Donné à Rome, le 29 avril 1907.
Vigore specialium facultatum a SSmo Dno concessarum S. Congregatio E-ac RmOrum S. R. Ec. Cardinalium, Negoliis et Consultationibus Episcoporum. et Regularium praeposita, attentis expositis benigne
annuit Oratoribus pro gralia, in omnibus juxta preces hac vice tantum. Contrariis quibuscumque non obstanlibus.
Romx, die 29 aprilis 1907.
Signé. D. Card. FERRATA, Præf. F. Giustini, secret.
(Place du sceau).
En conséquence, les élections auront lieu ainsi qu'il va être expliqué.
FRÈRES QUI DOIVENT COMPOSER LE CHAPITRE GÉNÉRAL.
1° – Ceux qui en sont membres de droit, d'après l'article 115 des Constitutions ; savoir : les huit Frères Assistants, le C. F. Econome général (il ne saurait être ici question du Secrétaire général dont un Frère Assistant fait maintenant les fonctions) ; le C. Frère Procureur Général près le Saint-Siège ; les CC. FF. Provinciaux des onze Provinces de Saint-Genis-Laval, de Notre-Dame de l'Hermitage, de Saint-Paul-Trois-Châteaux, d'Aubenas, du Nord, des Iles Britanniques, du Bourbonnais ou Varennes-sur-Allier, du Canada ou Amérique du Nord, d'Espagne, d'Australie et de l'Ouest ou Notre-Dame de Lacabane.
2° – En conformité du même article des Constitutions, chacune de ces onze Provinces aura à élire deux Députés choisis parmi les Frères stables de la Province dont la liste est jointe à la présente Circulaire.
3° – En vertu du Rescrit du 29 avril, reproduit ci-devant, chacun des neuf Districts ou Vice-Provinces de Chine, de Colombie, du Mexique, du Brésil central, du Brésil méridional, du Brésil septentrional, de l'Afrique du Sud, de Constantinople et de Syrie, aura à élire un Député pris parmi les stables du District.
On remarquera, pour ces neuf Districts, que les Vice-Provinciaux n'étant pas membres-nés du Chapitre général, leurs noms sont inscrits dans la liste dei; stables éligibles.
MODE D'ÉLECTION.
1° – Pour les Districts ou Vice-Provinces de Chine, de Colombie, du Mexique, du Brésil central, du Brésil méridional, du Brésil septentrional et de l'Afrique du Sud, l'élection des Députés au Chapitre général se fera par un vote unique, auquel les Frères profès de vœux perpétuels seuls prendront part.
Il en sera de même pour les Provinces qui avaient ci-devant leur maison provinciale en France, et désignées sous les noms de Provinces de Saint-Genis-Laval, de Notre-Dame de l'Hermitage, de Saint-Paul-Trois-Châteaux, d'Aubenas, du Nord, de Varennes-sur-Allier et de l'Ouest; de même que pour la Province d'Australie.
Après avoir prié comme il va être dit, chaque Frère profès de vœux perpétuels écrira sur son billet de vote un ou deux noms, selon qu'il y a un ou deux Frères Députés à élire dans la Vice-Province ou dans la Province dont il fait partie ; il n'y ajoutera rien et n'y signera pas son nom. Il insérera ce bulletin dans la petite enveloppe qu'il cachettera sans y rien écrire. Tous les Frères électeurs de la maison ayant fait de même, lés bulletins seront mis en leur présence sous un second pli (ou deux au besoin), qui sera cacheté à l'instant devant eux, et sur lequel chacun inscrira soi-même son nom.
Les bulletins de vote d'une même maison ainsi réunis seront enfermés dans une troisième enveloppe et adressés sans délai au F. Vice-Provincial ou au F. Provincial. On s'assurera du poids, de manière à éviter les surtaxes.
Les plis portant les noms dei; votants resteront intacts et sous la garde du F. Vice-Provincial ou du F. Provincial, jusqu'au moment du dépouillement des votes, qui se fera comme il sera dit plus loin. Ainsi sera assuré le secret du scrutin, que nous avons tous le devoir de garder.
2° – Pour les Provinces des Iles Britanniques, de l'Espagne et du Canada, de même que pour les Vice-Provinces de Constantinople et de Syrie, il sera procédé conformément aux articles 117, 118, 119 et 120 des Constitutions, du contexte desquels les Frères Provinciaux et Vice-Provinciaux auront soin de se bien pénétrer pour s'y conformer tous uniformément.
DATE DES ÉLECTIONS.
La date des élections ne saurait être la même partout. En règle générale, ce sera celle du lendemain d'après la réception de la présente circulaire, pour les Provinces et les Vices-Provinces auxquelles est accordée l'autorisation d'un vote direct et unique, conformément aux anciennes Constitutions.
Pour les autres Provinces et Vice-Provinces, dont le mode d'élection est différent, c'est-à-dire conforme aux nouvelles Constitutions, les Frères Provinciaux et Vice-Provinciaux en fixeront la date, et donneront les instructions spéciales qu'ils jugeront utiles pour les anciennes Provinces de France, les Frères Provinciaux fixeront cette date de concert avec le Frère Vicaire général.
PRIÈRES RECOMMANDÉES.
Au jour et à l'heure fixés pour le scrutin, les Frères électeurs se réuniront sous la présidence du Frère qualifié ou désigné à cet effet. Avant de procéder au vote, on récitera le Veni Creator, suivi de l'oraison et de la récitation d'un chapelet, pour demander les lumières du Saint-Esprit, et la continuation des bénédictions divines et de la protection de la Sainte Vierge sur la Congrégation. Ensuite il sera donné lecture des articles 115 à 120 inclusivement des Constitutions, et des deux paragraphes de la présente circulaire relatifs à la composition, du Chapitre général et au mode d'élection ; après quoi chacun émettra son vote.
DÉPOUILLEMENT DES VOTES.
Les bulletins de vote ayant été envoyés au Frère Provincial ainsi qu'il a été dit, ce dernier et ses quatre Conseillers en feront le dépouillement. A cet effet, ils procéderont, au moyen des plis portant les noms des votants, à l'émargement de ces noms sur la liste des Frères électeurs. En même temps ces plis seront ouverts, les enveloppes cachetées contenant les bulletins de vote en seront retirées et mises à part toujours cachetées. Cette première opération terminée, le Président ouvrira l'une de ces enveloppes, en retirera le bulletin, lira à haute voix le ou les noms qui y sont inscrits, fera passer le bulletin sous les yeux de deux scrutateurs qui, à leur tour, répéteront les noms à haute voix ; en même temps deux Conseillers secrétaires inscriront, chacun sur une feuille séparée, les noms proclamés et, à la suite le nombre de voix obtenues ; de manière qu'à la fin, il y ait entre les deux listes une concordance parfaite. Si un bulletin contenait en trop un ou plusieurs noms, il ne faudrait tenir compte que des premiers inscrits.
On procédera de même pour les Vice-Provinces.
On dressera du dépouillement un procès-verbal que signeront le Président et les Conseillers, et qui devra contenir le nombre d'électeurs inscrits, le nombre de votants, les noms des Frères qui ont obtenu des voix, le nombre de voix de chacun, des billets nuls, s'il y en a, et pourquoi. Ce procès-verbal sera adressé au Frère Vicaire de manière qu'il le reçoive au plus tard, quinze jours avant l'ouverture du Chapitre général.
CONVOCATION DES DÉPUTÉS AU CHAPITRE GÉNÉRAL.
Les Frères élus comme députés au Chapitre général se regarderont comme dûment appelés à s'y rendre sans autre avis, par cela seul qu'ils auront été informés de leur élection par le F. Provincial ou Vice-Provincial.
DATE ET LIEU DE LA RÉUNION DU CHAPITRE GÉNÉRAL.
Le Chapitre général se réunira le 5 octobre prochain, à Grugliasco (Piémont). Le lendemain 6, commencera la retraite préparatoire et annuelle de huit jours, à la suite de laquelle il sera procédé à l'élection du Frère Supérieur Général, en remplacement du très regretté Frère Théophane, et, le même jour, ou le lendemain, à l'élection des Frères Assistants généraux, du Frère Économe général et du F. Secrétaire général.
Les Chers Frères Provinciaux et les autres Frères sont priés d'agir sans perdre de temps, en ce qui les concerne, de manière qu'il ne se produise aucun retard fâcheux.
AUTRES AFFAIRES CONCERNANT L'INSTITUT.
Les Frères profès qui croiraient utile d'appeler l'attention du Chapitre général sur certains abus ou innovations, ou sur quelques points de Règle dont l'accomplissement laisserait trop à désirer, sont priés d'adresser à ce sujet, leurs notes et leurs renseignements au Frère Vicaire, avant la réunion du Chapitre.
Exhortation A PRIER.
En attendant la réunion du Chapitre général, nous adresserons à Dieu de ferventes prières pour obtenir par le Cœur adorable de Jésus par le Cœur immaculé de Marie et par l'intercession de saint Joseph, que le Chapitre général remplisse sa mission à la plus grande gloire de Dieu et au plus grand avantage de l'Institut. A cette fin, on dira, pendant trente jours, à partir du 15 septembre, à la prière du soir, le Veni Creator et un Ave Maria à la place du Veni Sancte.
RETRAITES.
Les retraites annuelles auront lieu cette année, comme les années précédentes, selon qu'elles seront indiquées par les Chers Frères Provinciaux et Vice-Provinciaux.
La présente circulaire sera lue en communauté à l'heure ordinaire de la lecture spirituelle, et, une seconde fois,
au réfectoire dans les maisons qui ont un personnel nombreux.
Recevez l'assurance du religieux attachement avec lequel nous sommes,
Nos Très Chers Frères,
En union de prières et en Jésus, Marie, Joseph,
Vos très humbles et très dévoués serviteurs.
Pour tous les membres du Régime,
Le Frère Vicaire général,
F. GÉRALD.
CHAPITRE GÉNÉRAL DU MOIS D'OCTOBRE 1907
LISTE DES FRÈRES STABLES ÉLIGIBLES.
Province de Saint-Genis-Laval.
Stabilité.
FF. Albertus ……………………………….. 1906
Amase ……………………………………….. 1905
Ange-Marie ………………………………… 1897
Antoine-Marius …………………………… 1906
Baudélius …………………………………… 1877
Benoît-d'Aniane ………………………….. 1902
Bernardus ………………………………….. 1897
Cécilianus ………………………………….. 1885
Cérénicus …………………………………… 1904
Classique …………………………………… 1898
Crescentien ……………………………….. 1889
Dosithée …………………………………….. 1873
Elie-Marie ………………………………….. 1895
Grégoire-de-Nazianze ………………… 1900
Irénée …………………………………………. 1897
Jubin ………………………………………….. 1900
Jules-Henri …………………………………. 1898
Louis-Laurent ……………………………… 1904
Lucius ………………………………………… 1894
Marcellus ……………………………………. 1906
Marie-Constant …………………………… 1889
Marie-Gabriel …………………………….. 1906
Parfait ………………………………………… 1904
Philappien ………………………………….. 1881
Pierre-Philomène ……………………….. 1900
Stanislas ……………………………………. 1904
Théodérie …………………………………… 1894
Vénérand …………………………………… 1902
Victor-Régis ……………………………….. 1898
Province de Notre-Dame de l’Hermitage.
Stabilité.
FF. Adauctus ……………………………… 1887
Adéritus ……………………………………… 1906
Amphien …………………………………….. 1861
Anselme …………………………………….. 1906
Antoine-Régis …………………………….. 1891
Borgia ………………………………………… 1893
Euchariste ………………………………….. 1906
Gentien ………………………………………. 1887
Jean-Alphonse …………………………… 1905
Joseph-Alphonse ……………………….. 1896
Joseph-Alphonsis ………………………. 1900
Joseph-Philippe …………………………. 1906
Laurent-Régis …………………………….. 1906
Marie-Abraham ………………………….. 1884
Marie-Albert ……………………………….. 1886
Marie-Ambroise …………………………. 1887
Marie-Florianus ………………………….. 1905
Marie-Joannis …………………………….. 1905
Marie-Junien ………………………………. 1873
Marie-Marcel ……………………………… 1899
Marie-Raymond ………………………….. 1906
Marie-Viateur ……………………………… 1877
Marie-Vincent …………………………….. 1905
Marie-Xavérius …………………………… 1886
Maxime ………………………………………. 1892
Melchior ……………………………………… 1902
Pollion ………………………………………… 190Z
Ruben ………………………………………… 1902
Silvérius ……………………………………… 1898
Trophimus ………………………………….. 1905
Wenceslas …………………………………. 1898
Province de Saint-Paul-Trois-Châteaux.
FF. Agritius ………………………………… 1907
Anthime ……………………………………… 1905
Bonitus ………………………………………. 1882
Bonius-Joseph …………………………… 1883
Ceslas ……………………………………….. 1904
Cyrus …………………………………………. 1896
Dalmace …………………………………….. 1898
Dieudonné …………………………………. 1906
Emery ………………………………………… 1902
Hervianus …………………………………… 1903
Honoratus …………………………………… 1894
Louis-Gonzague …………………………. 1873
Orience ………………………………………. 1903
Philange …………………………………….. 1906
Sérapion ……………………………………. 1886
Marie-Ubald ……………………………….. 1886
Vincent-Ferrier …………………………… 1905
Province d'Aubenas.
FF. Agathangélus ……………………….. 1906
Albano ……………………………………….. 1907
Aldérie ……………………………………….. 1888
Bassianus ………………………………….. 1906
Bernon ……………………………………….. 1906
Clair …………………………………………… 1897
Clarence …………………………………….. 1888
Damianus …………………………………… 1880
Dange ………………………………………… 1905
De Kostka ………………………………….. 1882
Félicianus …………………………………… 1882
Garnier ………………………………………. 1887
Herman-Joseph ………………………….. 1906
Hermée ……………………………………… 1900
Isméon ……………………………………….. 1903
Joseph-Edith ……………………………… 1892
Jovien ………………………………………… 1898
Léonissa ……………………………………. 1891
Marie-Clarent ……………………………… 1865
Marie-Florentin …………………………… 1900
Marie-Josué ……………………………….. 1898
Marie-Martin ………………………………. 1900
Marie-Michel ………………………………. 1900
Marinon ……………………………………… 1906
Melchiade ………………………………….. 1905
Méthode …………………………………….. 1897
Onias …………………………………………. 1886
Philémon ……………………………………. 1899
Quintinien …………………………………… 1906
Richard ………………………………………. 1881
Romualdus …………………………………. 1901
Salvator ……………………………………… 1885
Sévérino …………………………………….. 1888
Symilien ……………………………………… 1882
Théodorus ………………………………….. 1906
Valentin ……………………………………… 1905
Victrice ………………………………………. 1898
Province du Nord.
FF. Agathon ……………………………….. 1877
Amé……………………………………………. 1895
Anthelme ……………………………………. 1895
Antonius …………………………………….. 1881
Ansbert-Joseph ………………………….. 1891
Aquilas ………………………………………. 1906
Ausonnius ………………………………….. 1894
Aybert ………………………………………… 1896
Clémentin …………………………………… 1906
Clérus ………………………………………… 1883
Elrich ………………………………………….. 1901
Eusée ………………………………………… 1889
Ferdinandus ……………………………….. 1899
Gabriel ……………………………………….. 1889
Gébuin ……………………………………….. 1865
Gilles ………………………………………….. 1896
Gontard ……………………………………… 1906
Jean-Népomucène …………………….. 1901
Joseph-Vérius ……………………………. 1906
Judde-Marie ………………………………. 1901
Kénérin ………………………………………. 1902
Ludovic ………………………………………. 1877
Marie-Agathon ……………………………. 1905
Marie-Edouard …………………………… 1886
Prudence ……………………………………. 1899
Prochore ……………………………………. 1895
Sigisbert …………………………………….. 1880
Province des Iles Britanniques.
FF. Edmund ……………………………….. 1889
Einard ………………………………………… 1906
Ezechiel ……………………………………… 1896
Godwin ………………………………………. 1905
Guérin ………………………………………… 1898
Hugh ………………………………………….. 1905
James ………………………………………… 1877
Luperque ……………………………………. 1880
Mary-Dorotheus ………………………….. 1895
Mark …………………………………………… 1901
Michael-Antony …………………………… 1906
Sebaste ……………………………………… 1905
Stephen……………………………………… 1880
Thomas-Aquino ………………………….. 1906
Walfrid ……………………………………….. 1886
William……………………………………….. 1898
Winoc ………………………………………… 1898
Province de Varennes-sur- Allier.
FF. Antidius ……………………………….. 1898
Antoine de Padoue …………………….. 1888
Azarie ………………………………………… 1887
Calixte ……………………………………….. 1880
Franpis-Austremonius ………………… 1905
Frédéric ……………………………………… 1883
Louis-Philémon ………………………….. 1891
Marie-Victoric …………………………….. 1891
Mélétius ……………………………………… 1877
Pambon ……………………………………… 1886
Sénateur …………………………………….. 1897
Ulfrid ………………………………………….. 1894
Province du Canada et des Etats-Unis.
FF. Célestius ……………………………… 1906
Césidius …………………………………….. 1881
Chryseuil ……………………………………. 1899
Chrystotèle …………………………………. 1899
Félix-Eugène ……………………………… 1898
Héribert ……………………………………… 1905
Marie-Anicétus …………………………… 1905
Marie-Céphas ……………………………. 1902
Marie-Eugène …………………………….. 1905
Pierre-Chrysologue …………………….. 1896
Pierre-Nolasque …………………………. 1900
Ptoléméus ………………………………….. 1897
Saintin ……………………………………….. 1900
Vindicien ……………………………………. 1898
Zéphirini …………………………………….. 1895
Province d'Espagne.
FF. Elide ……………………………………. 1900
Eold …………………………………………… 1906
Floribert ……………………………………… 1906
Fuscien ………………………………………. 1893
Guibert……………………………………….. 1906
Hélion ………………………………………… 1902
Hilarius ………………………………………. 1888
Illide ……………………………………………. 1905
Job…………………………………………….. 1904
Joseph-Célestin …………………………. 1897
Marie-Charles ……………………………. 1894
Marie-Ernest ……………………………… 1893
Marie-Lucius ……………………………… 1901
Moïse ………………………………………… 1905
Nicétius …………………………………….. 1905
Paul-Marie ………………………………… 1891
Valérianus …………………………………. 1905
Province d'Australie.
FF. Alphonsus-Mary …………………… 1903
Brendan ……………………………………… 1905
Clément ……………………………………… 1905
Denis …………………………………………. 1900
Laurence ……………………………………. 1905
Loetus ………………………………………… 1886
Mary-Stanislaus ………………………….. 1890
Paul of the Cross ………………………… 1893
Théobald ……………………………………. 1886
Thomas-Joseph …………………………. 1902
Province de l’Ouest.
FF. Agile ……………………………………. 1906
Albée …………………………………………. 1896
Ange-Louis ………………………………… 1906
Camarinus …………………………………. 1898
Corneille …………………………………….. 1905
Laurent ………………………………………. 1890
Pascal ……………………………………….. 1897
Philothéus ………………………………….. 1898
Pierre-Thomas…………………………… 1883
Vice-Province de Chine.
FF. Antonin………………………………… 1903
Aristonique ………………………………… 1896
Cléophas ……………………………………. 1906
Louis-Michel ………………………………. 1906
Nazianze ……………………………………. 1899
Vice-Province de Syrie.
FF. Amphiloque ………………………….. 1878
Benoit ………………………………………… 1906
Claudien …………………………………….. 1897
François-Joseph ………………………… 1880
Gerbaud …………………………………….. 1900
Joseph-Michaël ………………………….. 1906
Lazare ……………………………………….. 1899
Rodriguez …………………………………… 1895
Vice-Province de Constantinople.
FF. Acyndinus …………………………….. 1884
Joseph-Ignace ……………………………. 1906
Marie-Agilbert …………………………….. 1904
Marie-Amateur …………………………… 1904
Vice-Province de Colombie.
F. Candidien ………………………………. 1897
Théodore-Joseph ……………………….. 1902
Vice-Province du Mexique.
FF. Anthelmus ……………………………. 1906
Eufrosin ……………………………………… 1905
Michaélis ……………………………………. 1894
Néhémie …………………………………….. 1902
Pierre-Damien ……………………………. 1896
Valentinien …………………………………. 1898
Vice-Province du Brésil méridional.
FF. Géraud ………………………………… 1898
Joseph-Dieudonné …………………….. 1902
Paulinien ……………………………………. 1905
Weibert ………………………………………. 1893
Vice-Province du Brésil central.
F. Adorator ………………………………… 1896
Frumentius …………………………………. 1902
Vice-Province du Brésil septentrional.
FF. Auxent ………………………………….. 1905
Damien ………………………………………. 1880
Marcello………………………………………. 1898
Marie-Alypius ……………………………… 1905
Méleusippe ………………………………… 1901
Réginald …………………………………….. 1897
Vice-Province de l'Afrique du Sud.
FF. Colombanus ………………………… 1906
Félix …………………………………………… 1883
Frédéricus ………………………………….. 1899
Henry-Mary …………………………………. 1906
Jean-Eusèbe ……………………………… 1906
Marie-Callixte …………………………….. 1906
Nectaire ……………………………………… 1890
Nimien ……………………………………….. 1896
Sigismond ………………………………….. 1906
AVIS
1° Si quelque omission était remarquée dans les listes qui précèdent, on la signalerait au C. F. Provincial, qui, de son côté, la réparerait auprès des Frères de la Province intéressée.
2° Les Frères de la Nouvelle-Calédonie voteront comme faisant partie de la Province d'Aubenas.
3° Tout Frère élu Député au Chapitre général se rappellera qu'il devra s'y rendre sans autre avis que celui du Frère Provincial l'informant de son élection. En cas d'empêchement, il devra en avertir le F. Provincial qui pourvoira à son remplacement par l'appel du Frère qui, par le nombre de voix obtenues, est le premier suppléant.
———————————————
[1] : Ce télégramme était ainsi conçu : « Saint-Père, regrettant maladie du Très Révérend Frère Théophane, lui envoie de cœur Bénédiction Apostolique. « Cardinal Merry del Val. »