Circulaires 51

François

1853-01-11

051

51.01.01.1853.2

1853/01/11

V. J. M. J.

 Notre-Dame de l'Hermitage, 11 janvier 1853.

     Mes très chers Frères,

 J'ai à vous rappeler, d'une manière toute spéciale, l'exacte observance de l'art. 3 du chap. Il de la troisième Partie de la Règle, relatif à la correspondance.

 Lisez-le attentivement, et vous verrez que vous devez envoyer le Compte de conscience tous en même temps, en un seul paquet, et que pour diminuer les frais de port, vous avez à vous servir d'un papier mince et léger.

 Faute de s'en tenir à ces prescriptions de la Règle, plusieurs Etablissements nous ont fait payer jusqu'à trois, quatre et même six ports de lettre en plus, soit parce que les lettres nous sont arrivées les unes après les autres, soit parce qu'on s'est servi d'un papier trop pesant.

 Vous savez que les lettres paient 50 centimes quand le poids dépasse sept grammes et demi, et un franc, quand il dépasse quinze grammes : or, toutes les fois que vous vous servez de grand et gros papier à lettre. avec une grande enveloppe, chaque lettre nous coûte 50 centimes. Ayez donc soin de vous en tenir exactement à la Règle, quand vous n'avez pas de raisons particulières d'écrire avantet autrement qu'il n'est marqué. Les Frères Directeurs doivent fournir aux Frères le papier et tout ce qui leur est nécessaire pour faire leurs lettres comme la Règle le demande. J'espère que cet avis suffira pour faire cesser complètement l'abus que je vous signale.

 Nous n'avons pas eu de décès dans l'Institut depuis notre dernière Circulaire. Continuons à prier pour nos chers Défunts comme le veut la Règle, et n'oubliez pas de dire l'Office, de faire les Communions et de faire acquitter les Messes qui sont indiquées dans l'art. 10 du chap. VIII de la première Partie.

 Grâce à Dieu, nous n'avons pas non plus de Frères dangereusement malades en ce moment, quoiqu'il s'en trouve plusieurs dont la santé est assez chancelante et assez éprouvée. Prions Dieu qu'il conserve à chacun les forces et le courage dont il a besoin pour faire le bien qu'il demande de lui ; et que ceux à qui leurs indispositions ne permettent pas de remplir leurs emplois ordinaires de la Société, supportent leur état souffrant avec patience et l'offrent à Dieu, avec leurs prières et leurs vœux, pour attirer ses bénédictions sur ceux qui travaillent pour eux : «Les malades pieux et résignés sont la bénédiction des Maisons religieuses, dit saint Ignace. »

 Tous les Etablissements vont bien en général. Il est difficile, sans doute, qu'avec deux cents Maisons et sept à huit cents Sujets employés dans l'enseignement, nous n'ayons pas toujours, ou sur un point, on sur un autre, quelques embarras ; mais, par la miséricorde de Dieu, et l'assistance de Marie, tout finit par s'arranger, et le bien se continue. Nous avons pu fonder une cinquantaine de nouveaux Etablissements pendant ces deux dernières années, et tous dans d'assez bonnes conditions. Je vous recommande en particulier celui que nous venons de former à Londres pour seconder la Mission des Révérends Pères Maristes dans cette capitale.

 La Maison-Mère et nos deux Noviciats du Midi ont reçu un grand nombre de Sujets depuis la Retraite. Nous avons donné le saint Habit à cinquante-cinq Postulants le jour de la Fête de l'Immaculée-Conception, et il nous en reste encore près d'une centaine qui se disposent à le prendre d'ici au mois de mai. Le Noviciat de Beaucamps se recrute aussi tout doucement, et celui de Vauban se réorganise peu à peu. La Maison-Mère vient d'envoyer dans ce dernier une petits colonie de seize jeunes Frères ou Postulants.

 M. T. C. F., j'aime à vous donner toutes ces nouvelles de l'Institut, afin d'exciter votre reconnaissance envers Marie, qui le protège avec tant de bonté, et envers Dieu qui le bénit d'une façon si particulière. Remercions-en notre bonne Mère et son divin Fils dans toute l'effusion de nos âmes, et que tous ces bienfaits du Ciel nous portent à redoubler de zèle et d'efforts pour répondre aux vues de la divine Providence sur notre Congrégation et faire le bien qu'elle attend de nous.

 Toujours tout à vous en Notre-Seigneur,

     F. François.

 

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