Voilà, M. f., le fruit le plus solide et la marque la plus assurée dun véritable pénitence. Ce nest que par le changement de nos moeurs que nous pouvons bien connaître… Si notre retour vers Dieu a été sincère. Terulien ne craint pas de dire, en g énéral, que la conversion du pécheur doit être jugée fausse, dès quil ne fait voir aucun amendement dans sa conduite.
Que je dise aux chrétiens daujourdhui ce que St. Jean-Baptiste disait autrefois aux juifs: Nous le faisons, me répondront quelques uns. Nous ne manquons pas de faire nos Pâques, et même de nous approcher a ux grandes fêtes. Première illusion. On sexcuse sous le faux prétexte quon ne veut pas profaner les Sacrement, comme font tant dautres. Seconde illusion.

Cest pour détruire ces faux raisonnement, que jétablis deux propositions.

1º Le pécheur est tranquille sur ses rechutes, parce quil fréquente les Sacrements, et moi je prétends que la rechute doit le faire trembler sur sa pénitence.

2º Le pécheur séloigne des Sacrements parce quil est sujet à retomber; et moi je prétends que la rechute est le motif le plus pressant et la raison la plus forte, qui doit lengager à sen approcher souvent.

Quand la rechute est accompagnée des circonstances suivantes, alors il est impossible, sans un extrême aveuglement, de se faire illusion sur sa pénitence.

1º Quand la rechute est prompte.

2º circonstance. Quand la rechute dans le péché nest pas précédée daucun remède, pour sen garantir, aucun précaution, pour ny pas retomber.

3º circonstances. Quand la rechute est fréquente. Quon ne voit nulle diminution dans le nombre des fautes. Quon retombe aussi souvent, avec autan de facilité.

4º circonstance. Quand on devient hardi dans le rechute, quon franchit le sans difficulté, ou quon vit tranquille.

fonte: Après AFM. 134.27.00