Cahiers Maristes

2018-05

Ce numéro 36, conçu l’année du bicentenaire de l’Institut et avant le chapitre général de 2017, apparaîtra peut-être, au moment de sa parution au milieu de 2018, quelque peu décalé par rapport aux préoccupations de l’Institut. De plus, contrairement à plusieurs des Cahiers Maristes précédents, ce numéro ne comporte pas de dossier spécial (sur le laïcat, le mythe Montagne…) susceptible de lui donner un caractère nettement affirmé.

Pour corriger une certaine impression de dispersion, nous nous sommes attachés, dans la table des matières, à mettre en évidence une architecture d’ensemble. Pour les articles longs, nous discernons deux axes : l’un de réflexion à fondement spirituel et théologique ; l’autre offrant, sur des aspects divers de l’histoire de l’Institut, des sujets nouveaux ou des réinterprétations stimulantes.

Parmi tous ces travaux de valeur, l’article du F. Patricio Pino, constitue, schémas à l’appui, une remarquable synthèse sur la transmission du charisme mariste des origines à aujourd’hui. Dans le domaine de l’histoire, l’article du F. Juan Miguel Anaya présente une recherche particulièrement innovante sur le mythe des « Trois-un ». (F. François, Jean-Baptiste et Louis-Marie successeurs de M. Champagnat en 1840-1860). Quant aux notes brèves, elles sont assez nombreuses et marquées par l’ambiance du bicentenaire ; les unes évoquent l’activité de recherche de l’Institut tandis que les autres sont plus nettement informatives ou commémoratives.

Il est vrai que cette organisation a un aspect un peu formel qui masque en partie la diversité des auteurs et des sujets. Mais cette diversité est le signe que la recherche mariste est, moins qu’avant, le fait d’un tout petit nombre de chercheurs et de sujets. Elle concerne frères et laïcs et se focalise moins sur Champagnat et les origines, n’hésitant pas à ouvrir des chantiers nouveaux ou à offrir des interprétations différentes de faits jusque-là insuffisamment critiqués ou trop peu approfondis. En somme, ce numéro 36 des CM témoigne à sa manière d’une nette évolution de la capacité de réflexion des Maristes sur leur identité.

F. André Lanfrey

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