Les frères maristes en Côte dIvoire

16.10.2002

Tous nos frères dans ce pays sont sains et saufs, après avoir été évacués de Bouake à Korohogo. Ceux de Korhogo, grâce à l?aide des militaires français et américains, alors que ceux de Bouake ont dû fuir, par leurs propres moyens à travers la jungle, sur une distance d?environ 90 km pour trouver un endroit à l?abri du conflit armé. Nos collaborateurs laïques ont été aussi évacués de même que les enfants du Centre d?adoption dirigé par les frères à Korhogo et les quatre femmes qui y travaillaient. Pour le moment les jeunes sont sous les soins des S?urs Missionnaires de la Charité de Mère Teresa dans leur ?Centre Oasis?. Dès le début de la crise, les S?urs avaient offert leur maison pour abriter les jeunes aussi longtemps que nécessaire.

Nos frères ivoiriens se trouvent présentement avec frère José Antonio Ruiz Abeijón dans une communauté de Marianistes à l?école secondaire Notre-Dame d?Afrique, souhaitant un demain plus serein pour leur pays.

Nous avions deux communautés en Côte d?Ivoire: la première à Bouake, deuxième plus grande ville du pays, comprenait 5 frères dont 3 ivoiriens, la deuxième à Korhogo, composée de 6 personnes: 4 frères dont 2 ivoiriens et un couple marié originaire de Cartagène, Espagne. A Bouake, les frères venaient tout juste d?ouvrir une nouvelle école nommée Champagnat. Les plans étaient d?offrir éventuellement l?enseignement à partir du niveau pré-scolaire jusqu?au secondaire, le pré-scolaire et le primaire fonctionnaient déjà. En plus de leur travail à l?école les frères aidaient aux classes d?alphabétisation et de catéchuménat pour adultes dans la paroisse. Ils travaillaient en collaboration étroite avec l?Association St-Camille qui prend soin des malades mentaux. Ce service avait été commencé par un certain Grégoire qui durant les moments libres que lui permettait son travail il allait chercher dans les rues ces malades pour les amener, les laver et les nourrir. Un des frères qui fut très impliqué dans ce genre d?apostolat est le regretté frère Félix Santos Lombraña.

La deuxième communauté est à Korhogo, dans le nord du pays. Les frères y dirigent l?école Champagnat, premier niveau du secondaire. C?est un centre d?éducation bien renommé qui accueille 500 jeunes garçons et filles. Fondée il y 14 ans, cette école réalise fort bien le rêve de Champagnat qui était de s?occuper des plus démunis. Le premier directeur de cette école fut le frère Miguel Angel Isla Lucio, un des 4 frères assassinés dans la R.D.C. anciennement le Zaïre, le 31 octobre 1996. Comme à Bouake, les frères s?occupent aussi de programmes d?alphabétisation et de catéchuménat dans les paroisses locales.

Comme nous l?avons mentionné au début de ce reportage, les frères de Korhogo dirigent un centre d?adoption pour les enfants abandonnés: ?Le Centre Miguel Angel Isla Lucio d?Adoption? en honneur du frère Miguel le premier promoteur de ce genre d?apostolat. Le Centre est bien connu au niveau international, des familles d?Espagne, de France, d?Italie, de Belgique ont déjà adopté des jeunes de ce centre. L?UNESCO reconnaît déjà le programme et apprécie son organisation et ses projets.

Ce qui était tout à fait inévitable, c?est que toutes nos activités en Côte d?Ivoire ont du être interrompues à cause de la tentative du coup d?état du 19 septembre. Depuis bientôt un mois le pays est divisé entre le nord et le sud par une lutte prolongée entre les deux factions armées. Nous prions et nous souhaitons que ce conflit soit réglé bientôt pour que les frères puissent reprendre leurs activités. Il est important de mentionner cependant que la vie est plus ou moins revenue à la normale dans la moitié sud du pays, alors que les hostilités se continuent principalement ces jours-ci dans les environs de Bouake.

Information reçue du frère Francisco Javier Gallo et M. Ángel Ramos et Mme Mª Ángeles Pardo.

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