Un des experts indépendants des Nations Unies a exhorté les représentants des Gouvernements du monde réunis à Genève à intensifier leurs efforts sur le plan national et international pour combattre la violence contre les enfants (garçons et filles), y compris lexploitation sexuelle et dautres formes dabus.

Il y a beaucoup de violence contre les garçons et filles, dans les maisons, les écoles, garderies, institutions de justice, lieux de travail ou dans les quartiers où ils vivent. La violence est tolérée, socialement acceptée et reste invisible dit M. Paulo Sergio Pinheiro, Expert Indépendant pour lÉtude des Nations Unies sur la Violence contre les Enfants, à la Commission de Prévention de lInfraction et de Justice Criminelle.

Pinheiro, qui a été chargé par le Secrétaire Général des Nations Unies pour conduire létude, a trouvé que, malgré les engagements répétés pour protéger les droits des enfants, dans toutes les régions du monde la violence visant les enfants persiste encore.

Lexpert a fait remarquer que les enfants peuvent être des victimes dabus dans différents lieux : y compris dans les écoles et les lieux de détention. En outre, il a estimé à 1 million la quantité denfants qui chaque année sont forcés de se prostituer, ou qui sont utilisés pour la pornographie ou dautres activités semblables. Beaucoup de deux et delles sont contraints, kidnappés, vendus ou trompés afin de les faire participer à ces activités ; beaucoup dentre eux sont victimes du trafic de personnes , dit Pinheiro.

Mais il a aussi indiqué que les enfants sont très vulnérables à la violence sexuelle et à lexploitation par des personnes proches deux : Dans la plupart des cas, la violence sexuelle est perpétrée par des personnes que lenfant connaît : ce sont des membres adultes de leur propre famille, ou des adultes dans des positions de confiance. Bien que cest certain quelle peut aussi être exercée par des personnes étrangères.

M. Pinheiro a développé une série de mesures pour aborder le problème, et a lancé un appel à tous les pays pour ratifier la Convention des Droits de lEnfant et ses deux Protocoles Facultatifs, relatifs à la Vente dEnfants, Prostitution Infantile et Utilisation dEnfants en Pornographie ; et sur la Participation dEnfants dans des Conflits Armés ; ainsi que la Convention des Nations Unies contre le Crime Organisé International et le Protocole pour Prévoir, Supprimer et Punir le Trafic des Personnes, spécialement des Femmes et des Enfants, qui complète la Convention contre le Crime Organisé.

Jencourage les États à interdire toutes les formes de violence contre les enfants, dans tous les domaines, y compris la violence sexuelle a-t-il dit, en faisant appel pour réduire le nombre denfants soumis à la justice des jeunes, en dépénalisant des offenses qui, dans beaucoup de lieux, sont considérées comme crimes si elles sont commises par des mineurs : absence scolaire sans autorisation des parents, séchapper de la maison paternelle, ou être hors du contrôle des parents, ainsi que par des comportements de survie comme demander laumône, se prostituer, chercher dans les ordures, déambuler dans les rues ou vagabonder. Il a aussi demandé de ne pas traiter en victimes les enfants qui ont fait lobjet de trafic ou dune exploitation.

M. Pinheiro a pressé les États de redoubler les efforts globaux pour protéger les enfants du trafic de personnes et de lexploitation sexuelle. Entre autres mesures, il a recommandé de renforcer les mesures judiciaires pour poursuivre et punir ceux qui sont engagés dans la vente des enfants, prostitution infantile et utilisation denfants pour la pornographie.

En outre, il a souligné la nécessité de mesures plus fortes pour combattre lutilisation des technologies de linformation, comme Internet, téléphones portables ou jeux électroniques, dans lexploitation sexuelle des enfants et dautres formes de violence.

Dans le débat de la Communauté internationale, on a maintenu les enfants à un niveau très faible et ils ont été rarement pris en considération, dit lExpert Indépendant. Le débat qui a eu lieu ce jour est un signe que la Commission pour la Prévention de lInfraction et la Justice Criminelle est engagée pour changer ce mode de comportement, et donne à tous, spécialement aux enfants, des raisons réelles pour être optimistes

LÉtude du Secrétaire Général sur la Violence Contre les Enfants fut présentée lannée passée à lAssemblée Générale des Nations Unies après trois ans dun intense processus de participation qui a concerné des gouvernements, des centaines dorganisations de la société civile et dexperts ; ainsi que des garçons, filles et adolescents de diverses parties du monde.

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