2024-04-02 CANADA

Jean-Denis Mathurin

Jean-Denis Mathurin – Saint-Jean-Sur-Richelieu (Québec) 2 avril 2024 – 95 ans

S’il est, dans la vie, des dates que l’on ne choisit pas, ce sont bien les jours de la naissance et du grand départ… Le Seigneur a rappelé à lui notre frère Jean-Denis, dans son sommeil, deux jours après qu’il eût fêté, avec ses confrères et toute l’Église, la Résurrection de Jésus!. .. Même si ce départ nous afflige, nous ne pouvons pas ne pas nous réjouir avec lui de cette coïncidence : jusqu’à la toute fin, Jean-Denis aura défié l’âge et le cancer qu’on lui avait diagnostiqué, il y a quelques mois, en étant toujours pleinement autonome.

La longue vie de notre confrère, à part une dizaine d’années comme Directeur d’école à Weedon, tourne surtout autour de deux axes: Laval (Collège et Pavillon Saint-Joseph) et la résidence des Trois Violettes. En effet, il est né à Saint-Jean-sur-Richelieu (bien avant la fusion de StJean et Iberville). Il a évidemment fréquenté l’école mariste N-D Auxiliatrice (fondée en 1926), et vu, du côté nord du Richelieu, la nouvelle Maison Provinciale (construite en 1929), ce qui l’a sûrement attiré au juvénat en 1941. Après ses années de formation, il entreprend sa carrière d’éducateur en travaillant durant 12 ans dans 5 écoles de la Province Mariste d’Iberville, avant de se retrouver à Laval où il passera près de 40 ans! … Sauf deux années consacrées aux études, il y fut pendant 12 ans, tour à tour, professeur et maître de salle. En 1983, il se produit un changement radical dans sa vie : c’est l’époque des premiers flots d’immigrants fuyant le Cambodge, puis différents pays d’Asie et d’ailleurs. Avec des bénévoles, souvent des anciens élèves qu’il avait connus, il faisait la collecte de meubles et accessoires, les réparait, les retapait, les remisait, pour les livrer aux nouveaux arrivants afin de leur permettre de repartir dans leur nouvelle Patrie… et cela, durant plus de 25 ans!. .. En 2013, il rejoindra les frères aux Trois Violettes (lberville) pour une retraite bien méritée, mais il a continué d’y rendre de nombreux services tant et aussi longtemps qu’il en fut capable.

Comme on vient de le décrire, Jean-Denis fut un homme de service: auprès des jeunes, auprès des démunis, auprès de ses confrères. Mais cette attention à l’autre n’était pas que de l’altruisme : c’était l’expression d’une attitude nourrie par une profonde vie spirituelle : il savait rendre service, sans rien attendre en retour. Pour lui, l’axiome« un frère doit se rendre capable de tout » n’était pas que des paroles, mais il avait l’oeil ouvert pour déceler les besoins et le «service» chevillé au coeur. Il a su incarner et vivre la parole de l’évangile: • Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites». Ceux qui l’ont connu ne sont pas près de l’oublier … « Merci, Jean-Denis! »

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