Yvon Deschamps

Le Frère Supérieur du District du Canada et la communauté des Trois Violettes ont le regret de vous informer du décès du frère Yvon Deschamps décédé à l’hôpital du Haut Richelieu mercredi, le 11 octobre 2023 à l’âge de 75 ans et 11 mois, et dans sa 55e année de vie religieuse

Le 20 octobre, notre frère Yvon aurait célébré son 76e anniversaire de naissance. Il nous a quittés neuf jours avant, à l’hôpital du Haut-Richelieu. Très malade, il s’est éteint paisiblement presque subitement. Il est vrai que, depuis quelques années, les ennuis de santé commençaient à se multiplier, probablement aggravés par les séquelles du choc subit lors du terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a frappé Haïti : Yvon y était… Et quand on a vu les photos des ruines de la Villa Manrèse d’où il est sorti comme « par miracle » – c’est lui-même qui l’affirme dans une note autobiographique – le traumatisme qui s’en est suivi a pu avoir une incidence sur son état de santé en général.

Yvon est né à Montréal, mais c’est à Laval, où la famille avait déménagé, qu’il connut les frères maristes. Entré au juvénat en 1960, son parcours académique fut plus long à cause des changements de programmes : il opta pour l’enseignement en éducation physique. Il exerça ses talents de professeur de natation aux piscines du Collège Laval et de la Maison Provinciale à Iberville, ou de surveillant et professeur d’éducation physique à Laval, avec une longue parenthèse comme aide à l’Institut de réhabilitation à Montréal.

En 1990, Yvon rejoint les confrères en Haïti. À Dame-Marie, il combinera la responsabilité de la bibliothèque qu’il organisa avec talent, tout en donnant des cours d’éducation physique (autres que le ‘foot’ comme il disait). En 2002, Yvon se retrouve à la Villa Manrèse, à Port-au-Prince, pour aider les Clercs de St-Viateur en tant qu’économe. Durant ses premières années de service dans ce milieu, Yvon connut une première expérience traumatisante : assailli, il fut violemment frappé avec une barre de fer… traumatisme crânien, trois jours de coma, mais – mèsi Bondye – il s’en remit et put reprendre son service… jusqu’à l’épisode du tremblement de terre.

À compter de 2012, Yvon rend de multiples services dans différents milieux : au Patro de Fort Coulonge, à la communauté Notre-Dame d’Iberville, auprès des frères de l’infirmerie où il fut leur animateur, mais surtout à Desbiens dans l’oeuvre qui débutait à l’ancien Juvénat, où tout était à faire… Il y laissa sa marque. À compter de 2018, il commença une semi-retraite en apportant son aide au curé de Métabetchouan et aux paroisses des environs où il fut apprécié dans les chorales paroissiales. Mais déjà, certains malaises de santé l’ont beaucoup ralenti dans sa mission de présence effective. En août 2022, il est contraint de rejoindre la communauté des Trois Violettes, à Iberville. Cependant, à peine un an plus tard, un AVC l’obligea à déménager à l’infirmerie intercommunautaire de Richelieu. Entré à l’hôpital du Haut Richelieu, il y a quelques jours pour y passer des tests, son état se dégrada rapidement jusqu’à une fin quasi inattendue.

Yvon était un homme attachant : ouvert, au sourire facile, toujours prêt à aider. Homme d’action, il était de toutes les tâches et s’avérait être un aide précieux dans tous les milieux où il a été appelé à servir. Doté d’une magnifique voix de ténor, on l’entendait souvent « pousser un air d’opéra » et terminer par un éclat de rire facilement communicatif… Religieux convaincu, et confrère aimable, il a toujours su répondre « présent » aux services qui lui ont été demandés.

Les funérailles auront lieu en l’église St-Athanase, à Saint-Jean-sur-Richelieu, jeudi, le 2 novembre, à 11 h.