Introduction

09/Apr/2011

Vous désirez tous, je le sais, mes très chers Frères, quil soit créé, dans la Congrégation, un organe périodique qui, à des intervalles fixes et rapprochés, vienne mettre la Maison Mère en rapport avec toutes les maisons particulières, et soit comme un lien commun entre tous les Membres de lInstitut.

Reconnue depuis longtemps comme très désirable, puisquelle a fait lobjet dun v?u formel dans plusieurs de nos Chapitres Généraux, cette publication ou revue est devenue dune nécessité plus évidente encore depuis que nos établissements, au lieu dêtre groupés connue autrefois dans la France seule, ou même dans une partie de la France, se trouvent disséminés dans presque toutes les régions du globe, et séparés entre eux par des distances parfois énormes.

Aussi, le Régime ne souhaitait-il pas avec moins dardeur que vous tous de voir se transformer en réalité le désir exprimé par les représentants de la Congrégation; mais jusqu à présent les circonstances avaient rendu la chose très malaisée.

Aujourdhui, grâce à Dieu, toutes les difficultés paraissent définitivement vaincues, et jai la grande satisfaction de pouvoir vous annoncer qu à moins d?obstacles imprévus notre revue de famille commencera à paraître le 1ier janvier prochain, sous le titre de Bulletin de lInstitut des Petits Frères de Marie.

Faite exclusivement pour nous, elle viendra tous les deux mois, par lorgane de quelquun des premiers Supérieurs ou de quelque autre membre compétent de lInstitut, appeler votre attention sur un sujet dordre religieux en rapport avec le temps ou les circonstances; proposer à vos réflexions quelque point de pédagogie propre à vous servir dinspiration ou de guide dans le meilleur accomplissement de votre mission déducateurs; faire passer sous vos yeux, les unes après les autres, les ?uvres les plus intéressantes confiées à nos Frères dans les diverses régions où il sont appelés à exercer leur zèle; recommander à vos pieux suffrages cette de nos Confrères que le Seigneur aura appelés à lui et vous retracer, quand il se pourra, quelques-uns des exemples édifiants quils nous ont donnés pendant leur passage au milieu de nous.

Ce plan, cependant, naura rien dimmuable et pourra varier selon les besoins. Ce qui ne variera jamais, sil plaît à Dieu, ce sera lesprit de la revue, dont la grande pensée restera toujours celle qui a présidé à sa fondation : « Réunir dans un effort commun tous les membres de IInstitut, en vue de réaliser, dans la plus large mesure possible, le double but que nous assignent nos Constitutions, savoir: notre sanctification personnelle, et léducation vraiment chrétienne de la jeunesse. »

Cest pourquoi jai confiance que notre Bulletin ainsi compris remplira, soit à légard de chacun de nous, soit par rapport à lensemble de la Congrégation, un rôle très bienfaisant:

1° Il donnera à nos Frères des régions éloignées la possibilité de recevoir fréquemment les instructions des premiers Supérieurs, quils ne peuvent plus voir quà de rares intervalles.

2° Les jeunes professeurs et tous ceux qui ont à c?ur de bien remplir leur délicate mission de formateurs de la jeunesse, y trouveront une mine abondante denseignements puisés à bonne source, grâce auxquels ils pourront plus facilement et plus sûrement faire du bien à leurs élèves.

3° il sera la chronique officielle de linstitut, le gardien fidèle de nos traditions, de notre esprit, de nos travaux et de tout ce qui se passe d?intéressant parmi nous, de sorte que si plus tard, comme jespère, on entreprend de faire lhistoire de la Congrégation, ceux qui en seront chargés nauront quà louvrir pour y trouver de quoi la rendre à la fois complète et instructive.

4° Enfin, il servira comme de canal distributeur, comme dartère, pour faire circuler plus librement et plus abondamment dans tout le corps de lInstitut, cet ensemble de sentiments si féconds et si doux qui constituent lesprit de famille, et qui font à la fois la force et le bonheur de toute société où ils règnent:

Mais pour cela, M. T. C. F., deux conditions sont nécessaires : la première, que vous le lisiez assidûment et avec attention ; la seconde, que, dans la mesure où cela vous sera possible, vous nous prêtiez votre concours pour le rendre substantiel et intéressant, en recueillant avec soin, pour nous le faire parvenir à propos, tout ce que vous croirez digne de pouvoir y figurer avec avantage. Il faudrait que notre revue fût non pas l?uvre personnelle de quelques-uns, mais l?uvre collective de tous; et ce sera le moyen de la rendre telle.

Sans doute, nous ne saurions vous promettre de reproduire toujours vos relations textuellement et in extenso, parce que nous ne disposons que dun espace limité; mais vous pouvez être assurés que nous les recevrons toujours avec reconnaissance et que nous mettrons toute notre bonne volonté à en tirer le meilleur parti possible en vue du bien général.

Jaurais voulu que ce Bulletin vous fût envoyé comme les Circulaires, sans aucuns frais pour vous; mais l?édition on sera assez coûteuse ; et en faire supporter la dépense à la caisse générale, ce serait ajouter une nouvelle charge à celles déjà trop nombreuses qui pèsent sur elle. Il sera donc demandé à chaque maison, sous forme d?abonnement, une petite contribution que nous rendrons aussi légère que possible. Je connais dailleurs assez vos sentiments pour être persuadé que tous nos Frères Directeurs seront heureux de faire acte desprit de famille, en contribuant pour leur petite part à cette ?uvre dintérêt commun. Ce sera pour eux une autre manière de sy associer et den faire plus véritablement encore l?uvre de la Congrégation tout entière.

Extrait de la Circulaire du R. F. Supérieur, 11 novembre 1908.

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