Le 18 avril dernier, dimanche de Quasimodo, la communauté de Pommerœul (Belgique) était en fête pour célébrer les cinquante années de vie religieuse d'un vétéran de l'Institut, le bon cl sympathique frère Salutaire.

Ce jour-là, tous les Frères de la maison prirent à la lettre les paroles qu’on lisait à l’introït de la messe: « Tressaillez d’allégresse en Dieu qui est notre aide, poussez des cris de joie vers le Dieu de Jacob ». Rien n'était plus justifié, car le jubilaire, qui a rempli toute sa vie d'humbles emplois; n'a cessé d'incarner en lui les vertus d'humilité, de simplicité, de modestie qui l’ont rendu un religieux exemplaire aimé de tous.

Dès le malin de cc beau jour, qu'illuminait un soleil vraiment royal, la communion générale fut faite à l'intention de ce bon frère. A 8 heures M. l'aumônier célébra les Saints Mystères à la même intention. La grand-messe fut chantée très solennellement et on exécuta une belle messe grégorienne à 4 parties.

Vers midi, dans le réfectoire gracieusement décoré, se groupaient autour du héros de la fête, M. l'aumônier, le C. F. Provincial, quelques Frères des environs et toute la communauté. Cette petite fête de famille fut joyeuse et pleine d'entrain. Au dessert, une cantate à 3 voix composée pour la circonstance fut exécutée brillamment.

Puis, à tour de rôde, 16 scolastiques débitèrent un quatrain dont l'ensemble pouvait s'appeler: « Un bouquet de désirs ».

Après l'audition de plusieurs autres morceaux, la vie du jubilaire, résumée en 36 petits couplets, fut chantée sur un air populaire, et cette exécution produisit le meilleur effet.

Sur la tin du repas, M. l'aumônier, le Frère Provincial et le Frère Directeur eurent des paroles aimables et pleines d'édification à l'adresse de notre beau et bon vieillard.

On se sépara en lui exprimant ce souhait dans un vibrant Vivat:

Au bout de la carrière,

Que Dieu vous fasse un jour,

Arriver centenaire

Au céleste séjour!

Le soir, un salut solennel d'actions de grimes terminait cette belle et réconfortante journée. Elle a dei certainement inspirer ii tous nos jeunes Frères et postulants le désir de pouvoir présenter un jour, eux aussi, de semblables états de services au divin Maître qui leur demandera compte de leur vie.

Puisse leur vœu se réaliser! Ce sera une magnifique conclusion de notre fête.