Nos défunts

10/Feb/2010

 

† Frère EVREMOND, Profès des vœux perpétuels — Fils d'un honnête menuisier du nom d'Antoine Point, il naquit en 1851 à Etoile, près de Valence (France), et reçut au baptême le prénom de Louis. Entré à l'âge de 18 ans au noviciat de Saint Paul-3-Ch3teaux, il fut successivement employé comme professeur dans les établissements de Courthézon, Nyons, Fuveau, Saint Barnabé, Saint Maximin, et enfin au Pontet où il demeura 20 ans (1878-1898). Placé entre deux vieillards vénérables et très méritants, mais plus ou moins infirmes, et chargé de la première classe sans avoir la direction de la maison, il se trouvait en situation assez difficile ; mais son bon esprit, son dévouement, son savoir-faire et ses procédés toujours convenables surent tout concilier, de sorte que tout alla très bien dans l'établissement. Dans la communauté, régnait une harmonie parfaite ; en classe, les enfants étaient pieux, avaient bon esprit, faisaient des progrès, et par suite les parents, les bienfaiteurs de l'école et le clergé de la paroisse étaient pleinement satisfaits. A l'exemple de son prédécesseur, le Frère Nicétas, mort en odeur de sainteté, il avait une particulière dévotion au Saint-Sacrement, à Jésus Hostie, qu'il se plaisait à visiter le plus souvent possible. Il avait aussi un culte particulier pour saint Louis de Gonzague, de même que pour le Saint Enfant Jésus de Prague, et il savait . en tirer un grand profit pour porter les enfants à la piété. Nommé directeur à Saint Henri de Marseille, en 1899, puis dans plusieurs autres établissements, il s'y distingua par les mêmes qualités ; et enfin il fut placé en retraite à Ruoms, d'où il est parti pour le ciel le 16 octobre 1909, à l'âge de 58 ans. – R. I. P.

† frère THEODULE, Profès des vœux perpétuels. — Né le 26 juillet 1836, à La Tour en Jarret (Loire) le Frère Théodule (Guillaume Plot) entra au noviciat de N.- D. de l'Hermitage en 1852, et il a passé 56 ans consécutifs de sa longue carrière dans la tâche — obscure et souvent ingrate aux yeux du monde, mais très noble aux yeux de Dieu, surtout quand on s'en acquitte, comme il faisait, avec esprit de foi — d'instruire et de catéchiser les petits enfants, dans les divers établissements des trois provinces de Saint-Genis, de Varennes et de N.-D. de Lacabane, dont il a successivement fait partie. Il s'y est dépensé sans compter ; puis, lorsque son trop grand âge ne lui a• plus permis de faire la classe, il n'a pas pu se résoudre encore à prendre le repos, si mérité pourtant, qu'on lui offrait et a demandé à se rendre utile à ses confrères en se chargeant des soins domestiques. La mort l'a surpris, les armes à la main, le 23 octobre 1909. Le Seigneur l'aura trouvé veillant, comme le bon serviteur de l'Evangile, et il lui aura donné, — l'espérons fermement — en échange du repos qu'il se refusa toujours sur la terre, le repos éternel du ciel. – R. I. P.

† FRERE PAUL-CLOVIS, profès des vœux perpétuels. – Né à Boons, dans la province d'Anvers (Belgique), en 1885, il entra au noviciat d'Arlon en 1000, et il est décédé à Beaucamps le 16 novembre 1909. C'est donc à la fleur de l'âge que Dieu vient d'appeler à la récompense ce jeune religieux dont les belles qualités promettaient un fécond apostolat. Pendant cinq années, il lutta, avec résignation aux desseins de la Providence, contre l'impitoyable phtisie, qui le minait peu à peu, et il crut plusieurs fois en avoir définitivement triomphé ; mais, comme la plupart des poitrinaires, il se faisait illusion. Il s'était préparé par un redoublement de ferveur à l'émission de ses vœux perpétuels, et c'est peu de jours après avoir accompli avec bonheur ce généreux sacrifice qu'un léger refroidissement vint brusquement aggraver son mal et hâter sa fin. Heureusement il l'avait prévue. La mort était pour lui une ancienne compagne de ses pensées et il la vit venir sans crainte. Quelques lignes d'une lettre qu'il écrivait le 30 octobre dépeignent bien l'état de son âme : « Huit jours après mon retour à Beaucamps, j’ai craché le sang vers 9 heures et demie du soir. Cette nuit-là, je me suis tenu réveillé autant que j'ai pu, non pas parce que j'avais peur de mourir ; mais je me demandais si je n'avais ries Di me reprocher. Grâce à Dieu, jetais prêt. Je ne sais p~ m'exauce ; mais cela en a tout l'air. Voici : pendant toute l'année je lui avais demandé la grâce de pouvoir faire profession malgré mon indignité ; je demandais les forces nécessaires pour pouvoir suivre sans trop de fatigue les Grands Exercices. Et j'ajoutais : Après, mon Dieu, je ferai joyeusement le sacrifice de ma vie si c'est votre sainte volonté ». — Seize jours plus tard une dernière hémorragie mettait fin à cette existence, courte par les années, mais bien remplie par la piété, le travail et les bonnes œuvres. – R. I. P.

† Frère MARTIN, profès des vœux perpétuels. — Né Jean Folché, à Chasseradès (Lozère) en 1839, il entra au noviciat de Saint Paul-3-Châteaux le 1° septembre 1859, et passa successivement par tous les emplois ordinaires de l'Institut : cuisine, travail manuel ; étude, professorat, directorat, dans nos diverses maisons de Montfrin, Champex, La Palud, Malissard, Saint-Quentin, Viviers, Chàteauneuf du Pape… et enfin à Beaussemblant, où il demeura 19 ans, soit en second, soit comme directeur. Partout et toujours, il se montra l'homme du devoir, de la règle, du bon esprit, ne calculant jamais avec la peine quand il s'agissait de la gloire de Dieu ou du bien de la Congrégation, qu'il aimait de toute son âme. En 1903, à l'époque de la dispersion, il fut placé à Vintimille (villa Santo Stefano) où avait été transférée la maison provinciale de Saint Paul-3-Châteaux ; et c'est là qu'après avoir donné, pendant six ans encore, à tous ses Frères en religion le constant exemple de la piété, de la régularité, du dévouement, de l'esprit de famille et de toutes les autres vertus d'un vrai fils du V. Champagnat il 'a rendu son âme à Dieu, le 2,5 novembre 1909. R. I. P.

† Frère DOMINIQUE, Profès des Veux Perpétuels. — Frère Dominique (Despeisse Jean-Pierre), né le 30 avril 1815 à Saint Barthélemy-le-Pin, au diocèse de Viviers, entra au noviciat de Saint-Genis-Laval, le 16 octobre 1865. Très actif, enjoué, serviable, il était excellent confrère, et son dévouement à son Institut comme à ses élèves était inlassable. Tout entier entre les mains de ses supérieurs, on a pu lui confier les emplois les plus divers : cuisine, classe, surveillance, etc. ; et dans tous il s'est distingué par son activité et son bon esprit autant que par son savoir-faire. En 1903, l'année malheureuse de la dispersion, il fut envoyé aux Verrières pour y faire la classe des petits. C'est là qu'en 1905 il fut frappé d'une attaque d'apoplexie qui le laissa paralysé du côté gauche. Conduit à la maison de Saint-Genis pour y être hospitalisé, il y porta pendant plus de quatre ans, non seulement avec une courageuse résignation, mais avec une bonite humeur qui édifiait tous ses confrères, la pénible croix que Notre-Seigneur venait ainsi de lui imposer. Ne pouvant plus se livrer à aucun travail, il passait de longues heures à la chapelle, devant le Saint-Sacrement, recommandant au bort Maître les besoins de la Congrégation et de ses anciens élèves. Une seconde attaque, arrivée le 26 octobre dernier, a été le signal de son appel à la récompense éternelle, promise à ceux qui ont combattu le bon combat. R. I P.

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