Circulaires 119

Louis-Marie

1876-01-17

Suite de la Circulaire du 17 janvier 1876 : Avis divers.

119
51.02.01.1876.2 

1876/01/17

V. J. M. J.

 Saint-Genis-Laval, le 17 janvier 1876. 

AVIS

 Ce que j'ai fait, plusieurs fois, dans le Centre et dans le Nord, pour les besoins particuliers de ces Provinces, je viens le faire, aujourd'hui, pour la Province d'Aubenas ; je viens, Mon Cher Frère Directeur, vous demander un secours extraordinaire pour la Maison Provinciale.

 Je sais que, là comme ailleurs, ni le zèle, ni le dévouement ne feront défaut; et que, malgré la faiblesse de vos ressources, vous trouverez encore le moyen d'apporter une bonne pierre à cette Maison, depuis si longtemps désirée et enfin si heureusement commencée,

 Il a fallu toute l'urgence de cette importante entreprise, pour nous hasarder, avec nos dettes, avec les inquiétudes du moment, sans fonds aucuns, à la commencer immédiatement.

 Vous le savez, Mon Cher Frère Directeur, les premières dépenses, je les ai demandées à votre Province même ; j'ai fait appel au bon vouloir de tous, pour une première somme de 50.000 francs.

 Déjà, une bonne partie de ces fonds ont dû être versés à l'entrepreneur; mais la Maison de La Bégude, qui s'est complètement épuisée, ces dernières années, pour couvrir les frais d'acquisition de l'emplacement et le disposer convenablement, n'a pu les verser qu'en recourant à des emprunts, et elle ne peut les continuer encore que sur des emprunts.

 C'est donc dans le but de ne pas grossir ces dettes, avec leurs intérêts si écrasants, que je fais appel à toutes les ressources propres de chaque Etablissement, et aux dons personnels que chacun peut offrir, ou même pourrait recueillir.

 Je désire, en particulier, que la redevance annuelle, pour le vestiaire, soit versée en entier, dans la première quinzaine du mois de février prochain. A cette époque, nous ferons prendre les fonds dont vous pourrez disposer, ou par le cher Frère Corèbe, ou par un autre Frère muni d'une obédience spéciale.

 Vous vous empresserez tous, je n'en doute pas, de faire ce premier effort et de nous procurer ces premiers fonds. Je me suis entendu avec les Frères de Saint-Paul-Trois-Châteaux pour les fonds subséquents ; et j'espère qu'à leur tour, les Provinces du Centre, et même celle du Nord, apporteront aussi leur appoint.

 Déjà, il est convenu que la Province du Centre, qui est redevable de 40.000 francs à la Maison de Saint-Paul-Trois-Châteaux, les remboursera sur les classiques fournis par elle, soit à cette Maison, soit à celle de La Bégude, et qu'on pourra les appliquer à la Construction. Les Frères de Saint-Paul ont même consenti à prélever, en outre, pour le même objet, une somme de 30.000 fr. sur les fonds courants de la Province.

 J'ai la confiance qu'avec ces efforts réunis de tous nos Frères du Midi, on arrivera à rouvrir les premiers frais et à nous donner le temps de recueillir de nouveaux fonds dans les autres Provinces,pour continuer et même achever l'entreprise, sans grever l'Institut de nouvelles dettes trop considérables.

 D'ailleurs, le besoin d'avoir une construction très solide nous met dans la nécessité de ne pas précipiter le travail, et de prendre plutôt quelques mois, ou même une année de plus, pour que tout se fasse dans les meilleures conditions possible.

 A toutes ces mesures de prudence et de bonne administration, ayons soin d'ajouter le recours à la prière, un redoublement de zèle et de ferveur dans l'accomplissement de tous nos devoirs, afin que le bon Dieu se charge lui-même de nos besoins et de toutes nos affaires temporelles, ce qui, sous cette condition, ne peut manquer d'avoir lieu, selon la parole même du divin Maître : Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par dessus (Math., VI, 33).

           Le Frère Supérieur Général.

                        Frère Louis-Marie.

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