Circulaires 133

Louis-Marie

1879-05-10

Circulaire du 10 mai 1879 : Avis. - Brevet élémentaire, matières facultatives. - Brevet obligatoire. - Correspondance de mai.  - De­mande pour les vœux.

133

51.02.01.1879.2

V. J. M. J.

Saint-Genis-Laval, le Samedi, 10 Mai 1879. 

AVIS

 

1. BREVET ÉLÉMENTAIRE. – MATIÈRES FACULTATIVES.

 Une Circulaire ministérielle, invoquée déjà par les Inspecteurs d'Académie, dans différents Départements, notamment dans le Département de l'Allier, exige que chaque Instituteur se renferme, pour l'enseignement, dans les limites de son Brevet ; et qu'on ne puisse enseigner les matières facultatives, que si elles y sont portées.

Déjà, plusieurs maisons ont été menacées de suspension, si elles continuaient à donner des leçons sur les matières facultatives non inscrites dans le Brevet.

Nous avons pu en pourvoir quelques-unes du Brevet réglementaire exigé ; mais, pour d'autres, nous avons dû conseiller au Titulaire de demander un sursis de quelques mois, en promettant de se présenter, dans l'intervalle, à l'examen pour les Séries réclamées, ou de se pourvoir, de quelque autre manière, d'un Brevet en rapport avec le degré d'enseignement.

C'est une mesure qui tend aujourd'hui à se généraliser; et, bien que, jusqu'à ce jour, elle n'ait pas été réclamée, au moins d'une manière rigoureuse et absolue, on peut l'invoquer en ce moment pour entraver quelques-unes de nos Ecoles, surtout dans les Pensionnats.

C'est donc une nécessité pour tous ceux de nos Frères qui se préparent au Brevet et pour tous ceux qui n'ont que le Brevet simple ordinaire, de se préparer aux examens pour les parties accessoires ou facultatives, comme pour les parties essentielles.

Si l'on n'a pas le Brevet, on peut demander, en se faisant inscrire, à être examiné tant sur les parties facultatives que sur les parties essentielles ; et l'on obtient alors de faire porter sur le Brevet toutes les parties sur lesquelles l'examen a été reconnu suffisant.

Pour ceux qui n'ont que le Brevet simple, ils ne peuvent le compléter qu'en se faisant examiner sur la première, la deuxième, la troisième ou la quatrième Série, ou ensemble ou séparément ; et chaque Série n'est inscrite sur le Brevet qu'autant qu'on a réussi à l'examen sur toutes les parties qui la composent.

 PREMIÈRE SÉRIE. – Epreuves écrites : Arithmétique et géométrie appliquées aux opérations pratiques, dessin linéaire et d'ornement.

Epreuves orales: Arithmétique appliquée aux opérations pratiques, tenue des livres, éléments de géométrie, arpentage, nivellement, dessin linéaire et d'ornement, chant.

 DEUXIEME SÉRIE. – Epreuves écrites : L'histoire et la géographie.

Epreuves orales : Eléments d'histoire et de géographie ; notions des sciences physiques et d'histoire naturelle applicables aux usages de la vie ; instruction élémentaire sur l'agriculture, l'industrie, l'hygiène et la gymnastique.

 TROISIÈME SÉRIE. – Epreuves écrites : Le dessin d'imitation.

Epreuves orales : Dessin d'imitation.

 QUATRIÈME SÉRIE. – Epreuves écrites : Les langues vi­vantes (thème et version).

Epreuves orales : Langues vivantes.

 Cette nomenclature seule nous dit tout le besoin que nous avons d'y travailler dès ce moment et de toutes nos forces ; le besoin même qu'il y aurait d'avoir des Classes spéciales et des leçons suivies pour préparer ces examens et y réussir, surtout dans les deux premières Séries qui, évidemment, sont les plus importantes et même les seules exigées.

Notre intention est sans doute d'établir ces Classes, au moins à la Maison-Mère et dans quelques Maisons Provinciales, le plus tôt qu'il sera possible; mais en attendant que le personnel de nos Maisons nous permette de le faire, il faut que le zèle de nos Frères Directeurs et le dévouement de tous y suppléent ; qu'on organise de bonnes et fortes études dans les Etablissements et qu'on y donne tous les moments disponibles après les classes, les exercices de piété et la préparation du Catéchisme. 

V. BREVET ORDINAIRE OBLIGATOIRE.

 A cette occasion, nous rappelons à tous que, dans les lois qui se préparent sur l'enseignement, il est fortement question d'imposer le Brevet à tous, soit dans les Ecoles publiques, soit dans les Ecoles libres. Il faut donc nous préparer à ces nouvelles exigences. C'est une difficulté de plus qui sera imposée à notre zèle et à notre dévouement, pour le bien et le salut de nos chers Enfants. C'est une condition qui peut devenir obligatoire pour les Instituteurs laïques, comme pour les Instituteurs congréganistes. Nous n'avons pas à examiner pour quel motif les premiers se porteront et travailleront à la remplir ; mais ce que nous savons bien, c'est que l'intérêt de la gloire de Dieu, l'honneur de la Religion et le salut des âmes doivent nous disposer à faire des efforts suprêmes pour soutenir nos Ecoles et suffire à toutes les exigences. 

II. CORRESPONDANCE DE MAI.

 Voici ce que m'écrit le bon Frère Nestor, à la date du 23 avril dernier : « En présence du mois de mai qui arrive, des correspondances qu'il apporte, et dans l'impossibilité où je me trouve encore d'écrire toute une journée, je crois qu'il serait à propos d'informer immédiatement les Frères de la Province de Saint-Paul-Trois-Châteaux de cette impossibilité, et de leur annoncer ma visite pour le mois de juin. Je vous serai très reconnaissant de leur faire parvenir immédiatement cette information. »

Je vous l'adresse donc pour le cher Frère Nestor, Assistant de la Province de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Je vous l'adresse de même pour le cher Frère Avit, Assistant de la Province du Bourbonnais, qui m'en a également prié et qui se propose de faire ses visites immédiatement.

De plus, je fais connaître cet Avis à toutes les Provinces de l'Institut, afin d'avoir les prières de tous pour obtenir la guérison de nos chers Frères Assistants, tous les deux très souffrants de la vue. Ce sera une des intentions que nous aurons dans nos six Invocations extraordinaires du matin et du soir, et dans toutes nos prières, communions et bonnes œuvres. 

IV. DEMANDE POUR LES VŒUX.

 Qu'on n'oublie pas, que les demandes pour les Vœux doivent être envoyées, avec la correspondance du mois de mai, dans la forme prescrite par l'Article 3 du Paragraphe 6 de la Circulaire du 23 octobre 1876, ci-après :

« Les demandes pour les vœux seront remises au Frère Directeur local ; celui-ci les enverra avec son avis au Frère Directeur Provincial ; et ce dernier les transmettra, également avec son avis, au Frère Supérieur Général. C'est sur ces demandes ainsi préparées que sera dressée la liste d'admissibilité aux  Vœux envoyée à tous les Frères Profès de l'Institut, pour qu'ils donnent eux-mêmes leurs avis, comme il est dit dans les Constitutions. »

(Circulaire du 23 octobre 1876.)

        Frère Louis-Marie, Supérieur Général. 

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