Circulaires 197

Théophane

1900-05-17

Circulaire du 17 mai 1900 : Fixation des Retraites. - Résolution apostolique. - Voyage à Rome. - Vœu d'obéissance (annuel). - Cause du V. Champagnat. - Clôture des exercices du second noviciat. - Congrès Marial (annonce du). - Visites épiscopales. - Informations diverses : Nomination du F. Visiteur de Nouvelle-Calédonie, Dé­cès du P.  Nicolet - sur l'enseignement du latin - sur l'Exposition. - Décès. - Témoignage laudatif de la S. Congrégation des Évêques et Réguliers.

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51.04.01.1900.1

  Saint-Genis-Laval, le 17 mai 1900.

       Mes Très Chers Frères,

Nous lisons au chapitre XX° du livre 1ierde l'Imitation de Jésus-Christ : « Cherchez un temps propre à vous appliquer à vous-même, et repassez souvent dans votre mémoire les bienfaits de Dieu. »

Ce temps favorable, ces jours de salut, de prière, de silence, Dieu les met chaque année à notre disposition ; et c'est pour répondre à ses desseins de miséricorde que je viens vous appeler aux saints exercices de la retraite, lesquels sont fixés, pour cette année, ainsi qu'il suit :

1° Saint-Genis-Laval, pour le Régime et l'Administration, du 5 au 12 juin

2° Sydney, fin juin ;

3° Iberville (Canada),  du 19 au 26 juillet

4° Dumfries (Ecosse), du 28 juillet au 4 août

5° San Andrés (Espagne), du 29 juillet au 5 août

6° Alger, du 2 au 8 août ;

7° Beaucamps (Nord), du 23 au 30 août;

8° Varennes, du 26 août au 2 septembre

9° Saint-Paul-Trois-Châteaux, du 6 au 13 septembre;

10° Saint-Genis-Laval, du 9 au 16 septembre

11° Aubenas, du 11 au 18 septembre ;

12° Notre-Dame de l'Hermitage, du 13 au 20 septembre ;

13° Notre-Dame de Lacabane, du 18 au 25 septembre.

 

Les Grands Exercices auront lieu, du 19 août au 16 septembre, à La Côte-Saint-André et à Bourg-de-Péage, pour les Frères admis à la profession. Dans les Missions, nos Frères feront leur retraite aux époques ordinaires.

Pour obtenir la grâce d'une bonne et fervente retraite, et pour nous disposer à bien célébrer la grande fête de l'Assomption, nous réciterons pendant les neuf jours qui la précèdent trois Ave Varia après la méditation ; et, pendant l'octave, le Veni Creator Spiritus, suivi de l'oraison et d'un Ave Maria au commencement de la prière du soir. 

RÉSOLUTION APOSTOLIQUE POUR LE MOIS

DE JUIN 1900. 

Aimer et faire aimer le Sacré Cœur de Jésus. 

La Bienheureuse Marguerite-Marie, de Paray-le-Monial, a écrit : « Je le dis avec assurance, si l'on savait combien cette dévotion est agréable à Jésus-Christ, il n'est pas un chrétien, pour peu d'amour qu'il eût pour cet aimable Rédempteur, qui ne la pratiquât d'abord.

Prière quotidienne pendant ce mois.

On ajoutera au chapelet, durant tout le mois de juin, la consécration au Sacré Cœur de Jésus ou les litanies approuvées par Sa Sainteté Léon XIII. On les trouve dans le Nouveau Directoire, page 416 (édition 1900).

Dans les maisons de Noviciat, de Juvénat et de Pensionnat, ces litanies peuvent être récitées ou chantées pendant la messe, comme on le fait déjà à la bénédiction du premier vendredi du mois. 

VOYAGE A ROME 

Dans les premiers jours de la Semaine Sainte, j'ai quitté la Maison-Mère, et, accompagné du C. F. Bérillus, Assistant, je me suis rendu à la Ville Eternelle. Notre but, dans ce voyage, était de présider la retraite de nos Frères de Rome, d'offrir au Père commun des fidèles l'hommage de la vénération, de la soumission et des vœux de tous les membres de notre Institut, et de puiser auprès de Sa Sainteté des lumières, des grâces et des bénédictions dont le besoin se fait si vivement sentir dans les jours que nous traversons.

Nous avions aussi à nous occuper de différentes affaires concernant notre chère Congrégation, notamment de la Cause de Béatification de notre Vénérable Fondateur, à laquelle nous continuons tous de prendre le plus grand intérêt. Partout notre cher Institut a occupé nos pensées ; son souvenir nous a accompagnés en tout lieu : au tombeau des saints Apôtres, dans les sanctuaires augustes qui sont l'ornement et la gloire de Rome, et parmi les foules de pèlerins que nous avons vues arriver de tous côtés pour gagner le grand Jubilé.

C'est surtout aux pieds du Souverain Pontife que j'ai pensé à vous, M. T. C. F., car nous avons obtenu la faveur d'une audience particulière le Vendredi Saint – et combien j'aurais été heureux de vous voir tous partager notre bonheur, de vous voir, comme nous, payer au Vicaire de Jésus-Christ le tribut de votre filial amour ! – Mais les absents n'ont pas été oubliés : j'ai parlé de vous au Saint-Père ; je l'ai entretenu de nos oeuvres, des bénédictions divines dont elles sont l'objet; de nos consolations, de nos espérances, de nos épreuves, etc. Et il nous a été donné de recevoir de sa bouche des paroles empreintes de la plus paternelle affection, des paroles réconfortantes et pleines des plus précieux encouragements.

Enfin, cette audience s'est terminée par une bénédiction donnée avec la plus touchante effusion, bénédiction d'un prix inappréciable, destinée à tous les membres de l'Institut, à nos parents, à nos élèves et à nos bienfaiteurs.

Il est une particularité qui se rattache à notre voyage de Rome, que je ne puis résister au désir de vous faire connaître.

C'était trois jours avant notre départ : j'allai à l'Archevêché de Lyon pour présenter mes hommages à notre bon et vénéré Cardinal et demander sa bénédiction. Je lui remis en même temps une courte statistique de notre Institut, préparée pour notre Saint-Père le Pape et pour les Eminentissimes Cardinaux de la Sacrée Congrégation des Evêques et Réguliers. Son Eminence, après l'avoir lue et m'avoir demandé s'il me serait agréable d'y voir ajouter quelques mots, daigna écrire de sa main :

« Nous éprouvons une vraie consolation à dire que la famille religieuse des Petits Frères de Marie est vraiment bénie par Dieu. Les Petits Frères sont nombreux dans le diocèse de Lyon et. partout on reconnaît leur zèle et leur bon esprit. Cette Communauté est une des gloires du diocèse de Lyon.

« Lyon, le 5 avril 1900.

                             † PIERRE, Card. COULLIÉ,

                                        Arch. de Lyon.» 

Je me suis demandé, je vous l'avoue, M. T. C. F., s’il était expédient de vous rapporter ces paroles si élogieuses pour nous, et j'ai cru qu'étant avec vous en famille, je pouvais me donner cette liberté. Puis j'ai pensé que loin de vous enorgueillir d'un mot de louange, vous auriez la sagesse de rapporter toute gloire à Dieu, à qui seul elle appartient. N'y a-t-il pas aussi pour nous matière à un examen dans cet éloge sorti de la plume du vénérable Archevêque ? Ne pourrions-nous pas y voir une bienveillante exagération due à la bonté de son cœur ? En pareil cas, reconnaissons que l'humilité doit nous porter à voir avant tout, dans ces lignes, ce que nous devons être, le degré de perfection auquel nous devons tendre. Rappelons-nous le pieux stratagème dont se servait un fervent religieux pour se préserver de la vaine gloire. Il avait écrit sur les murs de sa cellule : Humilité parfaite, Charité parfaite, Obéissance parfaite, Oraison parfaite, etc., et lorsque l'esprit tentateur essayait de lui persuader qu'il excellait dans telle ou telle vertu, il portait les yeux sur les inscriptions qui lui rappelaient à quel degré il devait parvenir.

A son exemple, inscrivons sur nos murs, ou plutôt gravons dans notre esprit l'obligation où nous sommes de tendre à une Humilité parfaite, à une Charité parfaite, à une Piété parfaite, à un Dévouement parfait, à un Zèle parlait, etc. ; figurons-nous qu'au frontispice de nos maisons, sont écrits ces mots que j'ai vus gravés sur l'obélisque de la place Saint-Pierre à Rome : Le Christ est vainqueur, le Christ règne, le Christ commande; et, pour nous préserver de toute pensée d'orgueil, demandons-nous jusqu'à quel degré nous réalisons ce qui doit être notre idéal : toujours nous trouverons dans cet examen de quoi nous humilier.

Mais je veux ajouter encore un mot relatif à notre voyage de Rome. Il m'est doux de vous dire que nous en sommes revenus le cœur rempli de joie, de bonheur et de reconnaissance pour les grâces et les faveurs dont il a été l'occasion : grâce infiniment précieuse du Jubilé, audience pontificale, accueil sympathique et cordial dans les visites que nous avons faites, et tant d'autres sujets de consolation dont nous garderons le souvenir tout le reste de notre vie.

Le 24 avril, nous étions de retour en France, et partout, autourde nous, on s'entretenait du concours immense de monde qui allait se réunir, cette année, à Paris au Palais de l'Exposition, où les peuples ont accumulé d'incomparables merveilles. Voilà, dit-on, le progrès dans son expression la plus haute, voilà qui atteste la grandeur de l'homme et qui assure sa félicité : progrès dans l'élaboration de la matière, progrès dans l'application des sciences naturelles, qui façonne, perfectionne, transforme les éléments et produit comme un nouveau monde étincelant de beauté, à côté de celui que le Créateur souverain a laissé échapper de ses mains.

Assurément tout cela fait honneur à l'intelligence et au génie de l'homme ; tout cela même pourrait glorifier Dieu, si l'homme savait lui faire hommage de sa science, de son génie et de ses œuvres ; mais Dieu y trouve-t-il réellement sa gloire ? mais qu'y a-t-il là pour l'âme créée à l'image de Dieu, et qui ne peut trouver sa félicité que dans le Créateur ? Qu'y a-t-il pour le cœur, fait pour ne se reposer que dans l'infini ? A ces questions, le chrétien, l'homme de foi est contraint de répondre : Hélas ! toutes ces merveilles n'ont que trop pour effet de détourner l'homme de sa fin, de l'enchaîner à la matière et de l'enorgueillir au point de lui faire usurper la place de Dieu. Non, ce n'est point là qu'est la vraie grandeur, la vraie félicité de l'homme.

La vraie grandeur, nous l'avons vue à Rome, dans la cité des Saints, dans les monuments qui rappellent les combats, les victoires et la gloire des martyrs ; nous l'avons vue dans le Pasteur suprême, le successeur de Pierre à qui Jésus-Christ a donné les clefs du royaume du ciel, dans le Docteur infaillible établi par Dieu pour enseigner la vérité. La vraie grandeur, nous la trouvons dans la sainte Eglise qui relève, ennoblit, honore et conduit à la vraie félicité ceux qui font profession d'être ses enfants. Soyons donc saintement fiers de lui appartenir et de la servir, en nous dévouant sans réserve au salut des enfants. N'oublions pas que sauver une âme, c'est une oeuvre infiniment plus excellente que tous les chefs-d’œuvre du génie humain.

 Profitant de mon voyage à Rome, je me suis occupé, auprès de la Sacrée Congrégation des Evêques et Réguliers, de l'application à faire de l'article 36 de nos Constitutions, et la question a été réglée ainsi qu'il va être dit. 

VŒU D'OBÉISSANCE 

Article 36 des Constitutions des Petits Frères de Marie, confirmées par manière d'essai, le 9 août 1863. 

« Après deux années de Noviciat, qui devront être passées intégralement dans la maison de Noviciat, les Frères seront admis au Vœu annuel d'obéissance. Ce vœu sera renouvelé chaque année, pendant cinq ans, après lesquels on devra admettre aux Vœux simples perpétuels, ou renvoyer de l'Institut. » 

Indult relatif à cet article : 

Les Frères sujets au service militaire devront également renouveler, chaque année, le Vœu d'obéissance ; mais, après avoir accompli ce service, ils feront une année de préparation avant d'être admis à la Profession perpétuelle. 

Au bas est écrit : 

En vertu des facultés spéciales concédées par Notre Saint-Père le Pape, la Sacrée Congrégation des Eminentissimes et Révérendissimes Cardinaux de la Sainte Église Romaine, préposée aux affaires et consultations des Évêques et Réguliers, après attentif examen, a accordé au Supérieur Général dudit pieux Institut la faculté de pourvoir à l'exécution des présentes, nonobstant toutes choses contraires quelconques.

Rome, 28 avril 1900.

A. PANICI, Secrétaire.

Card. GOTTI, Préfet. 

Je crois devoir, M. T. C. F., vous faire connaître ici pourquoi on a tardé à se conformer intégralement à l'article 36 ci-dessus transcrit.

D'abord, il faut que vous sachiez que le Saint-Siège, en confirmant nos Constitutions, le 9 août 1863, a daigné les laisser encore à l'état d'essai – c'est-à-dire qu'il n'en a pas rendu l'exécution obligatoire – pour les points qui paraîtraient devoir soulever des difficultés en raison des temps et des circonstances ; il a même autorisé, pour les mêmes motifs, le retranchement de quelques articles, par un Rescrit du 22 janvier 1883. (Circulaire des 29 juin 1.883 et 18 janvier 1884).

Pour ne parler que de l'article 36 dont il est ici question, je ferai remarquer que cet article présentait de trop grandes difficultés et aurait eu des conséquences trop graves dans son application à l'égard des sujets qui, ayant contracté l'engagement de se vouer à l'enseignement pendant dix ans, eussent été pris pour le service militaire, si on les eût renvoyés de l'Institut avant l'expiration de ces dix années.

Etant à Rome, j'ai exposé à la Sacrée Congrégation des Evêques et Réguliers la situation faite à nos jeunes Frères sujets à la loi militaire du 15 juillet 1889 ; et, sur ma proposition, la Sacrée Congrégation a approuvé le paragraphe additionnel objet de l'Indult.

C'est donc en se conformant désormais à l'article 36 de nos Constitutions et à l'Indult tels qu'ils sont donnés plus haut, que les Frères qui seront admis à faire le Vœu d'obéissance, en feront le vœu annuel et le renouvelleront, chaque année, ainsi qu'il est dit ci-dessus. 

CAUSE DU VÉNÉRABLE CHAMPAGNAT 

Nous nous sommes fait un devoir et un bonheur, étant dans la Ville éternelle, de nous occuper de la Cause de béatification de notre Vénérable Fondateur. Nous avons remis à la Sacrée Congrégation des Rites des pièces relatives à un miracle et à l'enquête dont il a été l'objet devant la Commission de Lyon, et nous avons acquis l'assurance que la Cause a suivi jusqu'ici sa marche régulièrement et dans des conditions tout à fait satisfaisantes. Il en sera de même à l'avenir, espérons-le pour ce qui reste à faire.

Prions Dieu, avec foi et ferveur, de faire éclater par des miracles la sainteté de son serviteur, de manière qu'il nous soit donné de voir la Cause aboutir au résultat qui est l'objet de nos plus ardents désirs. 

CLOTURE DES EXERCICES DU SECOND NOVICIAT 

Le 8 avril, à notre maison Sainte-Marie, se sont clôturés les exercices du second noviciat de six mois, commencés le 15 octobre 1899, et auxquels 35 Frères avaient pris part, sous la direction du R. P. Petit, de la Compagnie de Jésus, et du C. F. Flamien, de la maison d'Aubenas.

A l'exemple de leurs prédécesseurs, les Frères qui avaient été appelésà ces saints exercices les ont suivis avec beaucoup de bonne volonté et de générosité : aussi pouvons-nous dire qu'ils en ont emporté d'abondants et précieux fruits pour eux-mêmes, pour leurs élèves et pour l'Institut.

Avant de quitter l'asile béni où ils avaient reçu tant de grâces et passé de si heureux jours, les chers Novices ont, par la bouche de l'un d'entre eux, manifesté les sentiments qui étaient dans leurs cœurs.

Dans un langage enthousiaste, le porte-parole a d'abord montré l’œuvre du Vénérable Champagnat venant au temps marqué par la Providence, grandissant sous la direction de chefs éminents par leurs talents et leurs vertus ; oeuvre abondamment favorisée de la bénédiction de Dieu et de la protection de Marie, et occupant de nos jours un rang distingué parmi les institutions dont l'Eglise s'honore. Puis, pour terminer, il s'est exprimé en ces termes :

Vous nous avez appelés, Très Révérend Frère Supérieur, dans ce lieu de retraite, comme on appelle des soldats à l'école supérieure de guerre ; et nous sommes venus aussitôt, fiers du choix dont nous étions l'objet, heureux de pouvoir nous perfectionner, tant comme religieux que comme éducateurs chrétiens.

On nous a présenté un programme composé de trois parties ; nous l'avons suivi avec beaucoup d'application, et nous en avons retiré les fruits les plus utiles.

Il contenait, en premier lieu, des exercices ayant pour but de nous faire acquérir une plus grande puissance de résistance contre les assauts ennemis, en nous portant à l'exact accomplissement de la Règle, et à la constante fidélité à nous bien acquitter de toutes les pratiques de piété qu'elle prescrit, et en nous montrant dans la parfaite régularité un rempart qui fait la sûreté des âmes religieuses, et dans la prière une arme puissante qui assure leur salut.

La seconde et la troisième partie se composaient d'études destinées à accroître nos connaissances professionnelles, et à faire de nous des hommes de devoir, comme l'ont été tant de nos devanciers dignes de nous être proposés pour modèles.

Nous avons fouillé dans les livres et les circulaires qui sont pour notre Institut comme autant de chefs-d’œuvre, et nous y avons trouvé d'inappréciables trésors. Nous avons vécu en toute familiarité avec notre Vénérable Père et avec ceux de ses enfants qui, comme lui, ont laissé sur la terre un parfum extraordinaire de vertu. Nous nous sommes efforcés de nous assimiler leur esprit avec la ferme intention de le répandre et de le faire régner autour de nous dans la mesure du possible.

Enfin, dans des sujets de longue haleine, dont vous avez eu l'aimable condescendance de présider plusieurs fois le compte rendu, nous nous sommes appliqués à mettre en commun nos lumières et nos connaissances, afin d'en dégager, aussi clairement et aussi pratiquement que possible, les meilleurs moyens à employer pour accomplir notre mission auprès des âmes.

De ce travail personnel et des nombreuses conférences qui nous ont été données, nous avons recueilli des notes précieuses, qui seront comme un arsenal où nous irons puiser dans les besoins de l'avenir.

Nous pouvons donc dire, Très Révérend Frère, que ce second noviciat de six mois a été fécond à tous les points de vue.

Je me plais à ajouter que nous avons eu dans le R. P. Petit, de la Compagniede Jésus, et le C. F. Flamien, deux directeurs dont nous ne saurions trop faire l'éloge.

Le premier a mis à notre disposition tout le zèle et tout le dévouement que vous lui connaissez. Tandis que son vaste et profond savoir s'employait à éclairer nos âmes des lumières de la vérité et à nous instruire de nos devoirs, sa brûlante charité échauffait nos cœurs et les disposait aux plus généreux sacrifices.

Quant au second, qui est de notre famille, il cache sous le voile d'une aimable modestie, les qualités du cœur et les talents que demande la mission qu'il a remplie auprès de nous. Il nous a nourris de la substance même de nos ouvrages, accommodée de la façon la plus exquise et la plus pratique. Il a su, enfin, mettre tant de gracieuse bienveillance en toutes choses, que sa paternelle physionomie restera gravée dans nos cœurs bien plus encore que dans nos esprits.

Et maintenant, Mon Très Révérend Frère Supérieur, après avoir rendu à Dieu nos actions de grâces, il ne nous reste plus, avant de quitter cette religieuse et chère solitude, qu'à vous offrir à vous et aux Chers Frères Assistants, la respectueuse expression de notre profonde gratitude pour la faveur signalée qui nous a été accordée. Nous ne l'oublierons pas, nous vous en donnons l'assurance ; et, quel que soit le lien où nous appellera l'obéissance, nous nous efforcerons de nous y conduire en vrais fils du Vénérable Champagnat et de procurer, par notre zèle, la gloire de Dieu et le salut des âmes…

Comme mémorial de ce noviciat béni, chaque retraitant a emporté une image du Vénérable Champagnat, au revers de laquelle se trouvent, avec de pieuses devises les 35 noms suivants :

FF. Amarin. Antidius. Auguste-Sosithée. Aule. Columbanus. Elide. Ernest. Euphrosin. Félix-Eugène. Fortuné. François-de-Paule. Géraud. Gerbaud. Henri-Gabriel. Joseph-Alphonsis. Joseph-Marie. Joseph-Michaël. Joseph-Valentin. Jubin. Loriance. Louis-Prosper. Mary-Ambrose. Mary-Gonzaga. Marie-Lévi. Marie-Paulin. Marie-Sébastien. Néhémie. Orience. Pascal. Pierre-Philomène. Sébastien. Servilianus. Valentinien. Valentin-Joseph. Zéphiriny. 

CONGRÈS CATHOLIQUE

    En l'honneur de la très Sainte Vierge 

Un événement que je ne puis vous laisser ignorer, va s'accomplir à Lyon en l'année 1900. Du 5 au 8 septembre, s'y réunira le premier Congrès catholique français, en l'honneur de la Très Sainte Vierge.

Ce Congrès, auquel sont convoqués tous les Evêques des pays catholiques est la réalisation d'un vœu émis, au mois d'août dernier, par les membres du Congrès eucharistique de Lourdes, vœu que Son Eminence le Cardinal Archevêque de Lyon a accueilli avec joie, et que le Souverain Pontife a béni avec une effusion toute paternelle.

Depuis douze ans, nous avons eu, alternativement en France, ou hors de France, les Congrès eucharistiques, le Congrès Marial ! Trois fois déjà l'Italie catholique a offert, sous cette forme solennelle d'un congrès, l'hommage publie de son amour et de sa fidélité à Marie.

La France, qui est le cœur de la Catholicité, comme l'Italie avec le Pape, en est la tête, ne pouvait rester en arrière de ce mouvement. Il lui appartenait d'autant plus de prendre l'initiative d'une nouvelle manifestation catholique en l'honneur de Marie, que Marie, dans ce siècle, a daigné faire de la France le centre de son action miséricordieuse sur le monde moderne.

C'est à Marie, au cours de ce siècle que nous devons le réveil de la foi dans beaucoup d'âmes. La lutte du mal contre le bien continue, il est vrai ; elle est même plus âpre qu'en d'autres temps ; mais, grâce à Marie, elle se soutient, avec plus d'énergie du côté des bons, et moins d'assurance du côté des mauvais. On peut même dire que ceux-ci, par le redoublement de leur fureur, rendent involontairement hommage à la puissance mystérieuse qui paralyse leurs efforts.

Marie a opéré un autre prodige : à sa voix, les peuples se sont levés. Chaque année, ils accourent à ses sanctuaires bénis, et là dans des manifestations grandioses, ils font revivre sous nos yeux les plus beaux spectacles des âges de foi.

Ce siècle, en un mot, dont l'esprit du mal a voulu faire un siècle de matérialisme et d'irréligion, est devenu plus encore, grâce à Marie, un siècle de surnaturel, de foi et de prière.

Le but du Congrès est donc de rappeler les grandes choses que Marie a opérées, principalement dans le XIX°siècle, d'en fixer le souvenir et de faire monter vers elle, au moment où finit ce siècle, un immense cri d'actions de grâces, de confiance et d'amour.

Une Commission, dans laquelle notre Institut est représenté, a été nommée pour examiner les travaux relatifs au Congrès.

Le programme d'études proposé pour le Congrès Marial aura une préface en deux chapitres : 1° Marie et le dogme ; 2° Marie et le Culte (Prières, Fêtes, Confrérie) ; mais son objet principal sera : Marie dans l'histoire. 

MARIE DANS L'HISTOIRE. 

I. – Marie dans l'Histoire au XIX°siècle, en France.

Etat du culte de la Sainte Vierge en chaque diocèse de France : – Sanctuaires, Associations, Œuvres d'art.

Série et enchaînement des manifestations merveilleuses de la Sainte Vierge, en ce siècle, sur la terre de France.

Pèlerinages anciens et nouveaux ; leur raison d'être. 

Il. – Marie dans l'Histoire au XIX°siècle, en pays catholiques, hors de France et en pays de mission.

Une part spéciale, dans les travaux d'études, sera donnée à la ville et au diocèse de Lyon.

Comme vous devez le penser, M. T. C. Frères, notre Institut aura à fournir son contingent dans ces travaux. Des Frères sont désignés à cette fin.

L'ouverture solennelle du Congrès aura lieu le 5 septembre, à 5 heures du soir, à la basilique de Fourvière. 

VISITES ÉPISCOPALES 

I. – Visite de Mgr Favier 

Le 18 février 1900, notre Maison-Mère a été honorée de la visite de Sa Grandeur Mgr Favier, évêque de Pékin. Cette visite a été pour la Communauté un sujet de joie, une occasion heureuse. de féliciter le vaillant évêque des grandes choses qu'il a opérées en Chine, et de lui témoigner sa reconnaissance pour ses bontés envers nos Frères de Chine.

Monseigneur nous a tous charmés par son aimable simplicité, par ses récits intéressants et sa conversation spirituelle. Il nous a dit n'avoir qu'à s'applaudir d'avoir appelé dans son Vicariat apostolique les Petits Frères de Marie, et nous a exprimé le plus vif désir d'en voir augmenter le nombre, à cause du grand besoin d'ouvriers évangéliques, et de l'élan extraordinaire des populations vers le catholicisme.

Cet élan s'est surtout manifesté depuis le récent décret qui accorde un rang et un titre officiel aux évêques et aux missionnaires, et qui est une sorte de proclamation officielle de l'existence et de la liberté de la religion catholique en Chine. Cet acte capital a été préparé par Mgr Favier, qui agissait de concert avec M. Pichon, représentant de la France.

Pour fairemieux connaître les oeuvres de l'apostolat de Mgr Favier, nous reproduisons ici, d'après un journal, une lettre écrite par lui à M. le Vice-Amiral Lafont, le 7 février 1900. 

«  Monsieur l'Amiral,

Votre visite m'a vivement touché ; si j'avais connu votre adresse à Paris, je ne me serais certes pas laissé prévenir. Vous êtes vraiment trop bon d'avoir conservé mon souvenir après vingt-deux ans de séparation. Si vous retourniez à Péking aujourd'hui vous y trouveriez bien du changement ; nous avions alors à la résidence française du Saint-Sauveur, le Pé-t'ang, une église massive, des constructions sans cachet, voire même sans aucun plan, un orphelinat des filles de la Charité bien misérable, bien resserré, bien peu peuplé. Tout cela a disparu ; vers 1886 I'Empereur 'nous a prié de lui céder, pour loger l'Impératrice-Mère, tout cet emplacement. L'entente a été faite avec le Saint-Siège, le gouvernement chinois et la Mission; grâce à l'appui de M. Constans, alors ministre de France à Péking, nous avons reçu en compensation un terrain plus vaste, toujours dans la ville impériale comme le premier, et une somme suffisante pour reconstruire en taillant même en plein drap. Actuellement, vous verriez une belle cathédrale de quatre-vingt-trois mètres de long sur une largeur proportionnée et une hauteur sous voûte de vingt et un mètres, de belles orgues, des vitraux aux riches couleurs, des tableaux ornant les sept chapelles qui entourent l'édifice. Un corps de bâtiment, faisant suite à l'église, est destiné à la réception des hôtes, puis vient une grande imprimerie avec six presses, d'où sont sortis déjà plus de cinquante ouvrages divers. Au Nord, vous pourriez visiter les ateliers de nos Frères coadjuteurs où nous pouvons fabriquer tout ce qui est nécessaire à la Mission. A gauche de ces constructions, je vous conduirais voir les chambres des missionnaires, nos salons chinois et européens, notre bibliothèque de 12.000 volumes, dont plusieurs centaines sont des raretés. A la droite vous verriez avec plaisir deux séminaires comptant 111 élèves, l'espoir de la Mission. Un grand jardin fait suite à tous ces corps de logis, Puis vient une rue qui nous appartient et nous sépare de l'établissement des Sœurs. Là se trouvent réunis dans l'ordre le plus parfait que les filles de la Charité font régner dans toutes leurs oeuvres, orphelinat, crèche, ouvroir, catéchuménat, comprenant ensemble de cinq à six cents personnes largement logées dans trois corps de bâtiment avant chacun plus de deux cents mètres de façade. Toute cette installation, sans aucun luxe, mais parfaite au point de vue hygiénique, a été, comme j'ai eu l'honneur de vous le dire plus haut, payée par l'Empereur. Le décret impérial de donation est gravée en chinois et en tartare sur deux stèles monolithes de marbre blanc, abritées sous deux pavillons impériaux recouverts de tuiles jaunes. De plus, le fronton de la cathédrale porte ces mots : « Eglise catholique bâtie par ordre de l'Empereur » ; ce qui rendrait coupable du crime de lèse-majesté quiconque oserait toucher à ces constructions aussi longtemps que la dynastie tartare sera sur le trône.

Après cette première visite, je prendrais la liberté de vous conduire au Nan-tang ou Eglise du Sud, vous reverriez cet ancien édifice complètement réparé et, dans la même enceinte, le collège franco-chinois tenu par les frères Maristes, d'où sont déjà sortis cinquante ou soixante élèves qui parlent et écrivent fort bien notre langue et occupent les meilleures places dans les postes, télégraphes et chemins de fer. Voici maintenant le Grand Hôpital ; nous en avons trois semblables, où, bon an, mal an, 150.000 malheureux passent au dispensaire. Toutes ces œuvres font aimer la religion et la France -qui les patronne. Vous comprendrez facilement après ces quelques notes, combien je suis impatient d'être à mon poste ; depuis le décret obtenu grâce au puissant secours de M. Pichon, le représentant de la France, nous jouissons d'une paix parfaite ainsi que les autres missions de Chine ; des milliers de catéchumènes m'attendent et si mes forces ne viennent pas trahir mon élan, j'espère pouvoir encore faire quelque bien. Dans les trois mois que je viens de passer en Europe, j'ai vu une fois de plus que notre France était bien toujours le plus beau royaume après celui du Ciel ; je voudrais pouvoir remercier tout le monde du plus grand au plus petit ; je n'oublierai jamais l'indulgent accueil que l'on m'a fait, l'amabilité est une vertu française.

Adieu donc, Monsieur l'Amiral, je repars aujourd'hui pour la Chine et je vous laisse dans notre si belle France en vous donnant rendez-vous au Paradis.

Votre très reconnaissant serviteur.

Alph. FAVIER. 

II – VISITE DE MGR VIDAL. 

Le 26 mars, la communauté de la Maison-Mère se réjouissait de recevoir la visite de Mgr Vidal (de la Société de Marie), évêque de Fidji (Océanie), qui compte dans sa Mission trois établissements dirigés par nos Frères; savoir : Suva (2 écoles), Cawaci et Rewa.

Nous avons été heureux de recueillir de la bouche de Sa Grandeur d'excellents témoignages de satisfaction sur le zélé et dévoué concours que nos Frères donnent à ses œuvres d'évangélisation, et sur la bonne volonté avec laquelle les populations y répondent.

Monseigneur nous a fait d'édifiants récits sur la foi, la piété et la fidélité des Fidjiens catholiques. Il était au moment de se rendre aux îles Salomon, encore habitées par des anthropophages, pour y établir une mission. Comme il avait besoin de quelques jeunes gens pour aider aux travaux préparatoires à l'installation des missionnaires,il fit part de ce besoin à une trentaine de jeunes gens réunis autour de lui dans un appartement, et après les avoir avertis des dangers qu'ils auraient à courir en l'accompagnant dans ce voyage, il leur dit : « Que ceux qui ne pourraient ou ne voudraient pas venir avec moi se retirent, car je ne demande que des hommes de bonne volonté et qui n'aient pas peur. » Aucun ne bougea. L'Evêque renouvela l'avertissement et tous conservèrent la même attitude résolue. L'un d'eux se leva alors et dit : « Monseigneur, pourrions-nous, nous qui sommes vos enfants, laisser notre Père aller seul dans ce périlleux voyage ? Tous nous sommes résolus à vous suivre, à vous rendre tous les services que vous nous demandez, à vous défendre, à vous faire un rempart de nos corps contre ceux qui voudraient vous faire du mal. » Le prélat touché de tant de dévouement, dit à l'un de ces braves jeunes gens, fils unique d'une veuve : « Vous, mon ami, je ne puis pas vous permettre de quitter votre mère, dont vous êtes le secours et l'appui. – Pourquoi, Monseigneur, ne pourrais-je pas vous accompagner comme les autres ? Notre-Seigneur n'a-t-il pas dit : Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, est indigne de moi ? Je veux, en vous suivant, prouver que j'aime Notre-Seigneur, et j'ai la confiance que le bon Dieu n'abandonnera pas ma mère. »

Mgr Vidal était tout heureux de nous raconter ces traits, dont nous fûmes grandement édifiés. 

INFORMATIONS DIVERSES 

                     I. – Nouvelle-Calédonie. 

Par suite d'une décision prise en Conseil du Régime, à la date du 22 juin 1899, le district de la Nouvelle-Calédonie fait actuellement partie de la Province d'Aubenas, et le C. F. Marie-Florentin est chargé d'y remplir les fonctions de Visiteur. 

                      II – Décès du R. P. Nicolet. 

Je recommande à vos pieux suffrages le R. P. Claude Nicolet, Procureur Général de la Société de Marie, décédé à Rome, le 12 mars dernier, dans la 75ième année de son âge et la 51ième de sa profession religieuse.

Le Révérend et regretté Père s'est acquis des titres spéciaux à nos pieux souvenirs et à notre religieuse reconnaissance, par le dévouement et le zèle intelligents et couronnés de succès, avec lesquels il a rempli l'office de Postulateur dans la Cause de béatification de notre Vénérable Fondateur.

C'est le R. P. Forestier que nous avons désigné pour le remplacer dans cet important office. Nous demanderons aussi pour lui l'assistance divine. 

                      III. – Enseignement du latin 

Les Frères des Ecoles chrétiennes avaient été amenés enseigner le latin dans quelques-unes de leurs écoles des Etats-Unis.

La question a été posée à Rome en ces termes :

« Les Frères des Ecoles chrétiennes doivent-ils être, autorisés à enseigner le latin dans leurs écoles ? »

La question a été résolue négativement par la Sacrée Congrégation de la Propagande, et la décision soumise au Saint-Père, a été approuvée à la date du 11 jan­vier 1900.

Le Saint-Siège, en refusant aux Frères l'autorisation d'enseigner le latin, comme contraire aux Constitutions et à l'esprit de leur Institut, exprime le désir qu'à la place, ils augmentent le nombre de leurs écoles techniques et commerciales. 

                    IV. – Exposition. 

A l'occasion de l'Exposition universelle qui a lieu, cette année, à Paris, je crois devoir renouveler les défenses faites par le passé en pareilles circonstances, notamment dans les Circulaires des 26 juillet 1872 et 20 mai 1889.

Il importe de vous rappeler que les sages prescriptions de la Règle, concernant les sorties et les visites, aussi bien que l'esprit et les usages de l'Institut, vous interdisent à tous de visiter cette Exposition. Que les Frères donc, qui seraient tentés de se donner cette liberté, comprennent bien qu'ils ne seraient pas à leur place au milieu de ces foules avides de curiosités et de plaisirs, et qu'en se permettant cette visite, ils iraient formellement contre nos intentions et sortiraient de la voie de l'obéissance. 

Nos DÉFUNTS.

 F. PIERRE-CLÉMENT, Profès, décédé à Aubenas (Ardèche), le 30 décembre 1889.

F. JEAN-ALBERT, Obéissant, décédé à Notre-Dame de l'Hermitage (Loire), le 31 décembre 1899.

F. ANTHES, Profès, décédé à Beaucamps (Nord.), le 1° janvier 1900.

F. BERTHOLD, Profès, décédé à Varennes-sur-Allier (Allier), le 13 janvier 1900.

F. CLÉOMÈNE, Stable, décédé à Varennes-sur-Allier (Allier), le 17 janvier 1900.

F. LUGIL, Profès, décédé à Bessèges (Gard), le 22 janvier 1900.

F. EUSTACHE, Profès, décédé à Varennes- sur-Allier  (Allier), le 28 janvier 1900.

F. SATURNIEN, Profès, décédé à Camaret (Vaucluse), le 29 janvier 1900.

F. VILLEBERT, Profès, décédé à Beaucamps (Nord), le 31 janvier 1.900.

F. AUGUSTUS, Stable décédé à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme). le 1ierfévrier 1900.

F. PLACIDE, Stable, décédé à Beaucamps (Nord), le 3 février 1900.

F. PONS, Profès, décédé à -Mustapha (Alger), le 6 février 1.900.

F. GÉRONCE, Profès, décédé à Beaucamps (Nord), le 7 février 1900.

F. GALLICAN, Novice, décédé à Saint-Paul-Trois­-Châteaux (Drôme), le 7 février 1900.

F. BERNEUF, Profès, décédé à Saint-Genis-Laval (Rhône), le 12 février 1900.

F. MAJORIC, Profès, décédé à Notre-Dame de l'Hermitage (Loire), le 17 février 1900.

F. GERVAIS, Profès, décédé à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), le 19 février 1900.

F. GEOFFROY, Profès, décédé à Saint-Paul-Trois­-Châteaux (Drôme), le 24 février 1900.

F. ADRIEN, Profès, décédé à Beaucamps (Nord), le 24 février 1900.

F. ROMAIN, Stable, décédé à Notre-Dame de l'Hermitage (Loire), le 25 février 1900.

   BACHELIER Adrien, Juvéniste, décédé à Beaucamps (Nord), le 1- mars 1900.

F. DELPHIN, Profès, décédé à La Seyne-sur-Mer (Var), le 1iermars 1900.

F. MARTIALIS, Profès, décédé à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), le 3 mars 1900.

F. EUCAIRE, Profès, décédé à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), le 6 mars 1900.

FARJON Abel, Juvéniste, décédé à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), le 6 mars 1900.

F. GABRIEL PERBOYBE, Profès, décédé à Ecole (Doubs), le 9 mars 1900.

F. LOUIS-VICTORIN, Novice. décédé à l'hôpital Saint-Joseph, à Lyon (Rhône), le 11 mars 1900.

F. DAGOBERTUS, Obéissant, décédé à Saint-Paul-trois-Châteaux (Drôme), le 12 mars 1900.

F. MARIE-CONSTANCE, Novice, décédé à Notre-Dame de l'Hermitage (Loire), le 14 mars 1900.

F. THIERRY, Profès, décédé à la Providence Caille, à Lyon (Rhône), le 17 mars 1900.

F. ADULPHUS, Profès, décédé à Saint-Genis-Laval (Rhône), le 18 mars 1900.

F. ALPHÉUS, Novice, décédé à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), le 19 mars 1900.

F. LOUIS-VALÉRI, Obéissant, décédé à Aubenas (Ardèche), le 22 mars 1900.

F. VALENTI, Profès, décédé, à Varennes-sur-Allier (Allier), le 28 mars 1900.

F. AIME, Profès, décédé à Notre-Dame de l’Hermitage (Loire), le 4 avril 1900.

F. PIRMIN, Profès, décédé à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), le 10 avril 1900.

F. BRUNO, Profès, décédé à Varennes-sur-Allier (Allier), le 13 avril 1900.

   FOURNIER Paulin, Postulant, décédé à Saint-Genis-Laval (Rhône), le 15 avril 1900.

F. SATURIEN, Profès, décédé à La Belle-de-Mai, Marseille (Bouches-du-Rhône), le 18 avril 1900.

F. ARTÉRIUS, Profès, décédé à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), le 18 avril 1900.

F. ANICÉTUS, Profès, décédé à Aubenas (Ardèche), le 22 avril 1900.

F. GALATION, Profès, décédé à Beaucamps (Nord), le 28 avril 1900.

F. VITTORE, Novice, décédé à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), le 9 mai 1900.

F. VICTOR-LOUIS, Obéissant, décédé à Saint-Cirgues-de-Prades (Ardèche), le 9 mai 1900.

F. CONRAND, Profès, décédé à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), le 16 mai 1900.

 

Je recommande ces chers défunts à vos pieux suffrages, selon la Règle, à toute votre dévotion aux âmes du purgatoire. Cette dévotion vous le savez, repose sur les sentiments les plus vifs de la foi, de la piété et de la charité chrétienne.

Continuons, dans les Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, à bien remplir tous nos devoirs religieux et ceux de notre profession. C'est là une bonne préparation aux saints exercices de la retraite. J'espère que les bénédictions du Saint-Père et ses paternels encouragements dont nous avons été favorisés, nous disposeront tous à les faire avec une très grande ferveur.

La présente circulaire sera lue au réfectoire, dans les Noviciats et Communautés nombreuses, et de plus, en communauté, à l'heure ordinaire de la lecture spirituelle.

Je suis, avec la plus tendre affection, en Jésus, Marie, Joseph,

Mes Très Chers Frères,

Votre très humble et tout dévoué serviteur,

      F.. THÉOPHANE.

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