Circulaires 224

Stratonique

1908-06-06

Exhortation.- Fruit à retirer des retraites. -Appel au dévouement. - Dates des retraites. - Révision du Guide des Ecoles. - Un mot du Bref de N. S. P. le Pape. - Visites épiscopales.

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Circ. Sup. 08.2

 V. J. M. J.

                                                                               Grugliasco, le 6 juin 1908.

      MES TRÈS CHERS FRÈRES,

 Nos Constitutions, qui sont pour nous l'expression certaine de la volonté de Dieu, nous disent, à l'article 67, que la retraite annuelle de huit jours cet un des moyens de sanctification que l'Institut fournit à ses membres

Notre Directoire Général, plus Explicite, ajoute : « Les Frères regarderont la retraite comme une grande grâce ; ils se livreront tout entiers à ces saints exercices, et ils prendront les moyens efficaces pour ne pas perdre un instant d'un temps si précieux ».

Si nous consultons nos Livres saints et les maîtres de la vie spirituelle sur la retraite et ses bienfaits, nous verrons combien ils l'ont en estime et la recommandent aux âmes qui veulent avancer dans la voie de la perfection. C'est là, en effet, dans le silence et le repos, que l'âme pieuse avance et qu'elle découvre le sens caché des Écritures ; là qu'elle trouve la source des larmes qui purifient ; là qu'elle peut librement s'occuper de Dieu et d'elle-même ; là encore que Dieu lui donne l'intelligence pour connaître sa volonté, la force pour l'accomplir, la patience pour souffrir, la constance pour persévérer.

C'est ce que je crois devoir rappeler à nos Frères au moment où, dans la plupart de nos provinces, ils vont se réunir pour les saints exercices de la retraite annuelle. Il importe, cri Effet, que tous soient fortement pénétrés, profondément convaincus de l'excellence et des avantages de la retraite, et qu'ils s'y livrent avec toute l'ardeur, avec toutes les dispositions qu'on doit apporter lorsqu'il s'agit de profiter d'une « grande grâce », d'un « temps précieux ». Si la moindre grâce spirituelle vaut plus que tous les trésors du monde, quelle ne doit pas être la valeur de la « grande grâce » qu'est la retraite, et quelle estime ne devons-nous pas en avoir !

Remarquons de plus, M. T. C. F., que cette grande faveur que nous devons chaque année à la miséricorde et à l'amour de Dieu pour noue, doit avoir d'autant plus de prix à nos yeux, qu'elle est exclusivement le partage des âmes privilégiées. Combien est minime, en effet, le nombre des âmes favorisées d'une retraite chaque année, parmi les quinze cents millions et plus d'habitants que compte notre globe ! Sachons donc élever notre reconnaissance et nos autres sentiments à la hauteur d'un tel bienfait.

Une considération que je ne puis passer sous silence, et qui doit aussi nous porter à faire une bonne et fervente retraite, c'est que nous, religieux instituteurs, nous ne devons pas nous borner à notre sanctification personnelle, mais encore nous efforcer d'être, autant que possible, de dignes instruments des miséricordes de Dieu auprès des âmes dont le soin nous est confié. Non seulement nous avons à préserver ces âmes de la malheureuse indifférence et de la profonde ignorance religieuse dont est tout imprégnée l'atmosphère qu'elles respirent,- mais encore à les armer contre le danger de se laisser entraîner par le courant d'impiété et d'irréligion qui précipite tant d'âmes à leur perte.

C'est à ce courant de perdition qu'il faut nous opposer par un courant contraire ; et c'est ce que le Souverain Pontife Pie X ne cesse de recommander à tous ceux qui, à un titre quelconque, exercent une action sur les âmes, soit qu'il s'adresse à la catholicité tout entière dans ses encycliques, soit qu'il parle dans ses audiences publiques ou privées. Cet apostolat, dit-il, il faut l'exercer, non seulement par la parole, mais encore, mais surtout par la sainteté de la vie, par le bon exemple. C'est pourquoi, M. T. C. F., il faut nous efforcer, dans notre humble sphère d'action, de réaliser, comme si elles avaient été dites pour nous en particulier, ces paroles de Notre-Seigneur à ses apôtres : « Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde ». Un autre motif doit nous porter à rendre notre prochaine retraite exceptionnellement fervente : c'est que l'année 1908 inaugure la neuvaine d'années préparatoire à la célébration du centenaire de la fondation de l'Institut.

Et pour que, selon ce qui est dit à l'article 104 du Directoire Général, les Frères se livrent TOUT ENTIERS aux saints exercices de la retraite, je crois devoir recommander par avance à chaque retraitant de prendre si bien ses mesures, que tout le temps de la retraite soit exclusivement employé au travail spirituel qui en fait l'objet : prières de communauté avec toute la ferveur possible, attention continue aux instructions du Père Prédicateur, aux conférences des Supérieurs, préparation sérieuse de la confession de retraite, utilisation des temps libres en prières particulières, en travail personnel de réflexions spirituelles, notes de retraites, etc. J'entre dans ces détails parce que j'ai eu trop souvent l'occasion de constater dans nos retraites, que les temps libres n'y sont pas toujours assez sérieusement utilisés.

Saint Ignace estime que le travail personnel du retraitant est de grande importance pour le bon succès des saints exercices. C'était aussi la pensée du Vénérable Père Champagnat. 

FRUIT PRINCIPAL A RETIRER DES RETRAITES DE CETTE ANNÉE. 

Faire une retraite exceptionnellement fervente et telle qu'il convient à des Petits Frères de Marie, ce serait, avons-nous dit, un excellent moyen de bien inaugurer la neuvaine d'années préparatoire à la célébration du centenaire de la fondation de notre Institut. Par conséquent, nous devons viser à sortir de nos retraites tout renouvelés dans l'esprit primitif de notre Institut, dans le véritable esprit de notre Vénérable Fondateur, esprit mariste qu'il a inculqué à ses premiers Frères et dont ils ont été, comme lui, si bien pénétrés. C'est par cet esprit que nous serons ce que nous devons être, que nous nous sanctifierons, que nous nous sauverons ; c'est cet esprit qu'il faut opposer à celui du monde qui se perd par son esprit d'orgueil, d'ostentation, de duplicité.

Penser, parler, agir comme pensait, parlait et agissait le Vénérable Père Champagnat, telle est en trois mots la règle de vie que doivent suivre nos Juvénistes, Postulants, Novices et Frères; telle est la principale résolution que tous nous devons emporter de nos retraites.

Heureux seront les membres de l'Institut, magnifique sera le spectacle qu'ils présenteront au ciel, si, au solennel anniversaire de 1917, le Vénérable Père Champagnat et les Frères ses compagnons de gloire et de félicité peuvent, en les contemplant du séjour des élus, s'écrier : « Voilà de vrais Petits Frères de Marie, voilà bien nos imitateurs, et, comme nous l'avons été nous-mêmes, de vrais imitateurs de Jésus et de Marie »

Etudier, pour les mieux connaître, notre Vénérable Fondateur et nos premiers Frères, nous pénétrer de leur esprit, les imiter : voilà ce à quoi nous nous appliquerons avec toute l'ardeur dont nous sommes capables. Nous atteindrons cette fin plus sûrement, plus parfaitement, en faisant une étude plus approfondie, plus affectueuse, plus filiale, dirai-je, de nos livres ascétiques, savoir :

1° Vie du Vénérable Marcellin Champagnat;

2° Avis, leçons, sentences ;

3° Panégyriques du V. Fondateur;

4° Biographies de quelques Fières;

5° Notices biographiques;

6° Principes de Perfection

7° Les Circulaires (principalement celles du Rév. F. François et du Rév. F. Louis-Marie).

8° Directoire Général (partie des Règles communes).

Les Frères Provinciaux et les Frères Directeurs, mettront tout leur zèle à promouvoir cette étude, et feront en forte de la favoriser en veillant à ce que les maisons soient suffisamment pourvues des ouvrages ci-dessus désignés. Indépendamment de la lecture qui se fera de nos livres en communauté, chaque Frère aura à cœur de se composer, pour ses lectures particulières, un programme qu'il pourra répartir en neuf années.

La lecture attentive et méditée de nos ouvrages ascétiques aura pour effet non seulement de développer et fortifier parmi nous l'esprit mariste, mais encore d'inspirer et d'enraciner dans nos cœurs le dévouement, cette belle et noble vertu que notre Vénérable Fondateur et nos aînés ont pratiquée à un si haut degré, et dont ils nous ont laissé tant et de si admirables exemples.

Si cette vertu doit caractériser le religieux, n'est-ce pas particulièrement de nos jours ? N'a-t-il pas à montrer au monde plongé dans l'égoïsme, dans le culte du moi, qu'il y a encore des cœurs qui savent se dévouer et pratiquer le renoncement et l'abnégation ? Dieu merci, notre Institut comme bien d'autres, compte par milliers de ces cœurs généreux ; nous avons néanmoins à nous tenir en garde contre ce vice haïssable qui porte à se rechercher soi-même en tout.

L'oubli de soi, le don de soi pour le bien du prochain, voilà ce qu'après Jésus-Christ, tous les saints nous enseignent par leurs exemples ; voilà ce qui a distingué les serviteurs et les servantes de Dieu que Sa Sainteté Pie X et son prédécesseur ont récemment béatifiés : Jean-Marie Vianney, Madeleine Barat, Madeleine Postel, etc. Celle-ci, après une longue vie de dévouement et de pénibles labeurs, ne pouvait, dans sa vieillesse, se résoudre à prendre du repos. Parvenue à l'âge de 90 ans et à ses derniers moments, alors qu'elle ne pouvait plus parler, elle se fait apporter un de ses livres de prédilection, elle cherche et montre avec le doigt un passage qu'elle désire laisser à ses sœurs comme une sorte de testament spirituel, C'est le mot de Saint Bernard : Le religieux qui ne travaille pas, n'est pas digne d'être religieux.

Quel dévouement héroïque révèlent aussi ces paroles de la Bienheureuse Mère Barat – Je me sens disposée à me faire hacher en morceaux pour le bien de la Congrégation du Sacré-Cœur.

Bien que nous ne soyons pas appelés à l'imiter dans sa vie d'héroïques sacrifices, qu'il me soit permis de citer encore ces paroles de la Vénérable Jeanne d'Arc, dont on espère la prochaine béatification : Quand même je saurais de m'user les jambes jusqu'aux genoux dans le voyage, j'irais trouver le roi, car c'est la volonté de Dieu que j'y aille.

Que n'aurais-je pas à dire de tant de religieux missionnaires, de religieuses hospitalières et enseignantes qu'il m'a été donné de voir en Asie, en Australie, dans les îles de l'Océanie, aux Etats-Unis et au Canada, Pratiquant le dévouement chrétien, beaucoup jusqu'à l'héroïsme, un certain nombre depuis un demi-siècle ! 

*      *

Puissent ces beaux exemples exciter et soutenir notre ardeur et notre constance dans la pratique du dévouement, sinon jusqu'à l'héroïsme, ce qui n'est pas demandé à tous, au moins dans la mesure où peuvent le vouloir Notre-Seigneur et nos devoirs d'état !

Or Notre-Seigneur, nos devoirs d'état, notre nom de Petits Frères de Marie demandent de nous :

1° Que nous aimions, que nous servions notre Institut comme notre famille, de manière qu'aucun d'entre nous ne mérite d'être classé dans la catégorie de ceux que notre Vénérable Père appelait les « Frères domestiques », et qu'il regardait comme un fléau dans une communauté.

2° Que nous travaillions sans relâche à être solidement pieux ; car, dit le Vénérable Fondateur : Les Frères solidement pieux sont les colonnes de l'Institut : plus nous en aurons, plus notre Société sera florissante et plus elle sera bénie de Dieu.

3° Que nous nous tenions en garde contre l'esprit et les idées du monde, nous rappelant sans cesse que nous devons nous conduire selon l'esprit de Jésus-Christ, évitant par conséquent de nous laisser diriger par les conseils de la prudence humaine, et de donner nos préférences et de nous attacher au faux brillant des choses, à ce qui flatte la vanité, à ce qui n'est que superficiel, mais visant au solide, au surnaturel, au bien des âmes, à un bien réel et durable, conformément à ce qui est dit à l'article 125 du Directoire général, où nous lisons : « La fin du ministère des Frères étant une fin surnaturelle, ce n'est que par des moyens surnaturels qu'ils peuvent l'obtenir : conséquemment, que c'est par la pratique de la vertu, par le bon exemple et par la prière qu'ils gagneront les enfants à Dieu, et non par les talents, la science et les autres moyens humains qui n'y peuvent servir qu'autant qu'ils sont joints à la grâce et à la sainteté ».

4° Que tous les Frères de l'Institut, particulièrement les plus instruits, les plus en vue dans les emplois, les plus ages, aient grandement à cœur d'être en tout, partout et toujours des religieux exemplaires pour la régularité, la ponctualité, le bon esprit, en un mot, pour tout ; s'édifiant mutuellement par toutes sortes de bons exemples.

5° Que tous s'efforcent d'entretenir dans l'Institut l'esprit de famille, l'union qui en fera la force et fera régner parmi ses membres la paix, le contentement et la sainte joie. Qu'il n'y ait, dans notre grande famille, ni distinction de nationalité, ni tien ni mien, mais un seul cœur, une seule âme, un même but : nous sanctifier, faire le bien et le faire non selon nos vues personnelles, mais comme nous l'a enseigné notre Vénérable Père par ses paroles et par ses exemples.

6° Que chacun, selon le milieu où il se trouve et les moyens dont il dispose, mette tout son zèle à recruter de bonnes vocations : c'est encore une excellente manière de pratiquer le dévouement. C'est là l’œuvre des oeuvres, et je suis heureux de témoigner ma satisfaction aux Frères qui s'y dévouent avec une ardeur que rien n'arrête.

7° Que ceux qui sont chargés à un titre quelconque, et dans quelque mesure que ce soit, de la gestion des affaires et des biens temporels de l'Institut, y apportent tout le soin possible, conformément à l'article 642 du Directoire général, où nous lisons : « L'administration du temporel étant une chose extrêmement importante pour la prospérité de l'Institut, il sera nécessaire d'y apporter beaucoup de soin et d'exactitude, d'y mettre beaucoup d'ordre et de méthode ».

8° Que tous les Frères sachent bien, et se gardent d'oublier que le Vénérable Père Champagnat avait une estime et une prédilection marquées pour ceux, d'entre les Frères, qui se distinguaient par leur sollicitude pour les intérêts temporels de la Congrégation ou d'une maison particulière. Ils étaient à ses yeux des trésors pour l'Institut.

Nombreux sont les Frères qui en ont donné l'exemple ; mais bornons-nous à rappeler ce qui est rapporté du Frère Jérôme.

Ce Frère prit l'habit le 15 août 1829, et, pendant les vingt-deux ans qu'il passa dans l’Institut, il fut un modèle de toutes les vertus religieuses. « Il était, selon l'expression du P. Champagnat, un homme propre à tout en cas de besoin. Il fut chargé successivement de la cuisine, de la boulangerie, du jardin et du soin de la cave, il remplit parfaitement ces divers emplois, et partout il se fit remarquer par son adresse, sa propreté, son économie, par son amour du travail et son dévouement.» «Cet excellent Frère, disait encore de lui le P. Champagnat, ne sait rien ; mais, par son caractère, ses vertus et ses bons services, il vaut son pesant d'or. Il est un de ces hommes rares et précieux que l'on remplace difficilement lorsque le bon Dieu les prend ».

Le bon Père aimait à raconter comment il l'avait surpris maintes fois la nuit, faisant le tour de la maison de l'Hermitage, pour voir si tout était fermé et s'il n'y avait aucun danger du feu. Quand il l'entendait marcher doucement dans les corridors et les appartements, bien qu'il sût que c'était lui, il lui criait quelquefois

– Qui est là ?

– C'est moi, mon Père.

– Moi, moi, qui est ce moi ?

– Frère Jérôme, mon Père.

– Ah ! c'est donc vous, Frère Jérôme ? Que faites-vous là à cette heure ?

– J'avais peur qu'on eût oublié de fermer quelque fenêtre, que le vent ne cassât les vitres, ou que le feu ne prit quelque part, et je suis venu faire un petit tour.

– Allons, c'est bon, Frère Jérôme, tout va bien, retournez vous coucher ». – Rien ne faisait tant plaisir au Père que cette sollicitude et ce dévouement. « En voilà un, disait-il, qui aime l'Institut, et non pas ces certains Frères quine pensent qu'à eux, et qui en font toujours le moins qu'ils peuvent ».

9° Enfin, que tous se pénètrent de ce que, d'après nos Principes de Perfection, le dévouement à l'Institut demande d'un Frère. C'est, entre autres choses : « 1° qu'il préfère toujours à ses intérêts personnels, les avantages de sa Congrégation, ou le bien commun de la- maison dont il fait partie ; 2° qu'il porte l'abnégation jusqu'à sacrifier ses commodités, ses satisfactions, son repos et, au besoin, sa santé et sa vie même, pour se rendre utile à ses confrères et pour servir son Institut ».

Quelle puissance pour le bien aurait notre Institut, si, dans toutes les parties du monde où il est répandu, tous nos Religieux portaient le dévouement à un degré qui ne laissât rien à désirer ! Puisse le divin Cœur de Jésus nous aider à être, sur ce point comme sur bien d'autres, les véritables imitateurs du Vénérable Père Champagnat. 

*      *

Depuis la fondation de l'Institut, en 1817, jusqu'aujourd'hui, il s'est accompli certainement, parmi nos Frères, d'innombrables actes de dévouement ; peut-être même serait-il permis de dire que beaucoup de vies se sont écoulées qui n'ont été qu'un acte ininterrompu de dévouement inlassable, héroïque. C'est ce que l'on sait déjà en partie par les biographies qui ont été publiées, mais qu'il serait bon, ce me semble, de faire connaître plus amplement tant à la génération présente qu'aux générations futures.

C'est pourquoi je fais appel à la bonne volonté de tous et de chacun pour que me soient envoyés le plus tôt possible les documents, notes écrites, relations de faits, relatifs à des actes de dévouement dignes d'être transmis à nos successeurs. Je désirerais qu'il en fût composé, à l'occasion de notre centenaire prochain, un livre qui pourrait avoir pour titre : La pratique du dévouement dans l'Institut des Petits Frères de Marie pendant le premier siècle de son existence.

Un grand nombre d'entre vous auront à cœur, je l'espère, d'apporter leur pierre à cet édifice, à ce monument de famille. Si minimes que puissent paraître parfois certains faits, il sera bon de les noter. De plus on fera en sorte que toutes les relations indiquent suffisamment les lieux, les dates, les noms des Frères et autres personnes se rapportant aux faits relatés.

Les documents dont il s'agit pourront m’être adressés directement ou par l'intermédiaire des Chers Frères Provinciaux. 

DATES DES RETRAITES. 

La retraite des membres de l'Administration aura lieu à Grugliasco, du 21 au 28 juin.

Les diverses retraites annuelles des provinces auront lieu aux dates et dans les maisons que les Frères Provinciaux indiqueront.

Conformément à l'article 102 du Directoire général, on se préparera à la retraite par une neuvaine à la Sainte Vierge, d'après ce qui sera déterminé par chaque Frère Provincial. 

GUIDE DES ÉCOLES. 

Notre Guide des Ecoles, dont l'étude et la pratique ont produit pendant de longues années de si heureux fruits» parmi nous, est devenu, de nos jours, dans plusieurs de ses parties, d'une application difficile. D'une part, en effet, depuis l'époque où il parut, nos programmes d'enseignement se sont considérablement élargis, de sorte qu'un grand nombre de nos classes n'y trouvent plus les directions dont elles auraient besoin ; et d'autre part, la diversité des coutumes et de la législation scolaire, dans les différents pays où nous sommes établis, ne permet pas de s'assujettir sans de graves inconvénients à certaines des prescriptions qui y sont formulées. C'est pourquoi une révision de cet ouvrage, excellent à tant de titres, était universellement désirée depuis longtemps.

Ce désir s'est traduit, au dernier Chapitre Général, par un vœu formel, auquel le Conseil Général a pris à, cœur de faire droit au plus tôt. Mais, pour que cette révision atteigne le résultat souhaité, il importe beau coup que tous les membres de la Congrégation s'y intéressent et y apportent leur concours dans la mesure du possible, en se faisant un devoir de nous signaler les diverses, modifications qu'ils croiraient nécessaires ou utiles.

C'est dans ce but, M. T. C. F., que je fais appel à votre esprit de famille et à votre dévouement à l'Institut pour que vous nous envoyiez au plus tôt vos desiderata à ce sujet. Il sera bien que chacun insiste d'une façon plus particulière sur les points qui le concernent spécialement, en raison de son emploi ou de la contrée qu'il habite.

Toutes les feuilles que nous aurons reçues, réunies en dossier, serviront à préparer un bon travail, qui sera ensuite soumis à une commission avant d'être adopté.

 BREF DE N. S. P. LE PAPE, EN FAVEUR DU RECRUTEMENT

DES VOCATIONS.

 Dans un but de propagande, nous avons fait imprimer en un petit fascicule le précieux Bref de N. S. P. le Pape, en faveur du recrutement de nos Juvénats, dont vous avez pu lire le texte dans la dernière Circulaire. Le document pontifical y est accompagné d'une courte notice sur la Congrégation, de quelques autres approbations élogieuses de l'Institut et d'un portrait où le Saint-Père a écrit de sa main une bénédiction spéciale en faveur des Petits Frères de Marie.

Pour s'en procurer, on peut s'adresser dès à présent au C. F. Econome Général, en lui indiquant le nombre que l'on en désire.

 NOTA. – L'opuscule est en français, mais, dans les divers pays, en pourra, avec l'autorisation du C. F. Provincial, en imprimer des exemplaires dans la langue locale, en y ajoutant, s'il y a lieu, les lettres laudatives données par les évêques de la région.

 

VISITES ÉPISCOPALES A NOTRE MAISON DE GRUGLIASCO. 
1. – Mgr LAVEST. 

Le 15 avril 1908, notre communauté a été honorée de la visite de Mgr Lavest, des Missions étrangères de Paris, Préfet Apostolique du Kouang-si, évêque titulaire de Sophène. Sa Grandeur a passé quatre jours au milieu de nous, et a bien voulu officier dans notre chapelle 1° à la grand'messe du Jeudi-Saint, à laquelle nous avons, reçu de sa main la communion pascale ; 2° le saint jour de Pâques.

Quatre de nos Frères dirigent une école dans la Préfecture apostolique du Kouang-si, à Nanning, et Monseigneur s'est plu à donner un bon témoignage de leur, zèle et de leur dévouement. 

2. – Mgr DELENDA. 

C'est le 27 mai que nous avons été favorisés de la visite de Mgr Delenda, Archevêque d'Athènes, Délégué apostolique de la Grèce. Le principal but de Sa Grandeur, dans sa visite, a été de nous témoigner sa sympathie, et sa satisfaction pour le concours que lui portent quatre de nos Frères dans la direction de son collège d'Athènes.

Le lendemain de son arrivée au milieu de nous, le jour de l'Ascension, Monseigneur, muni des pouvoirs conférés par Son Eminence le cardinal-archevêque de Turin, a administré le sacrement de Confirmation à trois de nos juvénistes. Le 3 juin, Sa Grandeur a bien voulu aussi favoriser de sa visite notre maison de San Maurizio et y donner la Confirmation à treize postulants ou juvénistes.

La présente Circulaire sera lue en communauté à l'heure ordinaire de la lecture spirituelle. Dans les maisons de noviciat et dans celles qui ont un personnel nombreux, il en sera donné une seconde lecture au réfectoire.

Recevez l'assurance de la religieuse affection et avec laquelle je suis,

      Mes Très Chers Frères,

                                 en Jésus, Marie, Joseph,

Votre tout dévoué Frère et serviteur,

                                  F. STRATONIQUE.

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