Circulaires 25

François

1841-08-10

Circulaire du 10 août 1841 : Vacances. - Recommandations et avis divers

51.01.01.1841.3

 V. J. M.  J[1].

Notre-Dame de l'Hermitage, 10 août 1841.

    Nos bien chers Frères,

En vous annonçant l'époque prochaine des vacances et de la grande réunion des Enfants de Marie, nous vous adressons les paroles par lesquelles notre divin Sauveur manifestait son aimable présence à ses chers disciples: La paix soit avec vous (Luc, XXIV, 36).  Cette paix, le vrai bien du ciel et le propre apanage des bienheureux, que Dieu seul peut faire descendre sur la terre et communiquer aux hommes, Jésus-Christ nous l'a apportée au jour de sa naissance, et nous l'a donnée comme le premier gage de son amour. Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté (Luc, II,14), il l'a laissée à ses apôtres la veille de sa mort, comme un précieux héritage : Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix (Jean, XIV, 27), et il les a envoyés comme des anges de paix, pour la répandre dans tout le monde. En entrant dans la maison, saluez-la, et dites : la paix soit dans cette maison (Mat., X, 12).

N. T. C. F., cette paix, la marque, le bonheur et la gloire des vrais chrétiens, est aussi l'ornement des maisons et des sociétés religieuses : n'oublions rien pour établir son règne dans nos cœurs et jouir de ce doux repos qui naît du témoignage d'une bonne conscience et nous mérite le glorieux titre d'enfants de Dieu : Heureux les pacifiques parce qu'ils seront appelés enfants de Dieu (Math., v, 9). Ce bonheur est promis aux hommes de bonne volonté, à ceux qui, victorieux de leurs passions, ont soin de conserver leur âme pure en la présence du Seigneur, et de ne rien dire ni rien faire qui puisse devenir pour leurs frères un sujet de scandale et de chute.  Celui qui est encore assujetti à ses passions trouve en soi le trouble et l'inquiétude et change souvent le bien en mal ; mais l'homme vertueux qui est établi dans cette paix, change au contraire tout en bien, et se rend plus utile aux autres que ne pourraient faire les plus éminents en science (Imit.  J.-C.) Liv. I, ch. VII, Livre 11, c. III).

A ces fins, N. T. C. F., pour le bien de la Société et de chacun de nous. nous avons arrêté ce qui suit :

1° Les vacances commenceront le 28 septembre et la rentrée à la Maison-Mère aura lieu les trois jours suivants.

2° Les Frères sont invités à offrir leurs prières et leurs actions pour obtenir la grâce de faire une bonne retraite, spécialement pendant les neuf derniers jours ; on récitera dans cette intention, après la prière du soir, le Salve Regina, avec les trois invocations suivantes : O Marie conçue sans péché ; Saint Joseph, père nourricier de Jésus, et époux de la Vierge Marie ; Nos Saints Anges gardiens, nos Saints Patrons. R. Priez pour nous qui avons recours à vous (après chaque invocation). Le premier jour de la neuvaine, on récitera de plus, les Litanies du Sacré Cœur de Jésus, et le dernier jour, celles du Saint Cœur de Marie.

3° On lira dans notre sainte Règle le chapitre X qui traite des vacances, l'instruction sur le compte de conscience, et la lettre de saint Ignace sur l'obéissance.

4° Autant que possible, les Frères de chaque Etablissement arriveront ensemble à la Maison-Mère, avec le Frère Directeur.

Il est recommandé à chaque Frère d'avoir bien soin des objets dont il se sert, afin qu'aucun ne s'égare, et de respecter pareillement tout ce qui est à l'usage des autres Frères,par esprit de pauvreté et de charité.

6° Nous engageons tous les Frères à recueillir soigneusement et à nous remettre tous les mémoires qui peuvent servir à l'histoire de notre cher et pieux Fondateur, les lettres qui se trouveraient dans les Etablissements, les lettres particulières qu'il aurait écrites à moins qu'elles ne fussent confidentielles ; ce qui leur resterait de ses instructions, de ses sentences et des particularités de sa vie.

7° Nous désirerions bien aussi que chaque Frère Directeur nous apportât le plan de la maison d'école de son établissement.

8° Les Frères Directeurs ajourneront au mois de novembre les postulants qui voudraient venir à la Maison, et tâcheront de faire acquitter les dettes de ceux qui sont entrés.

9° Pour les modèles des Frères et les feuilles des enfants, on se conformera aux dispositions de l'art. 7 du § IIIde notre circulaire du 15 janvier 1841.

En attendant le doux plaisir de vous voir, je vous prie d'agréer l'assurance de la toute fraternelle affection avec laquelle je suis,

Nos bien chers Frères,

Votre très humble et très dévoué Frère et serviteur,

F. François.

 

P. S. – Le Cher Frère Bibliothécaire vous prie de ne pas oublier les petits comptes que vous avez avec lui.



[1] : Cette Circulaire est à la page 58 du volume 1 des Circulaires des Supérieurs. NDLR.

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