Circulaires 58

François

1855-07-02

058

51.01.01.1855.2

 1855/07/02

 V. J. M. J.

Notre-Dame de l'Hermitage, le 2 juillet 1855.

      Mes très chers Frères,

 Notre pieux Fondateur, après avoir acquis dans la paroisse de Lavalla la modeste maison qui a servi de berceau à l'Institut, répara de ses propres mains une petite chambre de cette maison, pour en faire l'oratoire de la Communauté naissante. Là, il réunissait souvent, aux pieds de Marie, les premiers Frères, pour prier avec eux et pour les former aux pratiques de la vie religieuse. Un jour, au milieu d'une instruction qu'il leur faisait sur le but de l'Institut et les moyens d'atteindre ce but par la fidèle observance des Règles, se laissant aller aux inspirations de l'Esprit de Dieu qui était en lui, il s'écria : « Quand aurons-nous le bonheur de posséder Jésus-Christ chez nous, de porter le costume religieux et d'avoir une chapelle pour y faire nos cérémonies ? Quand verrons-nous notre Congrégation bien constituée, ayant un noviciat bien organisé et des Règles bien établies ? Courage, mes chers Frères, ajouta-t-il : car tout cela viendra ; et le jour n'est pas éloigné où nous aurons l'habit religieux, une chapelle, un noviciat et des Règles pour nous diriger dans tout le détail de notre conduite. »

 Aujourd'hui, M. T. C. F., nous avons la consolation de voir les vœux de notre vénéré Père entièrement accomplis, et de posséder tous les avantages qui faisaient l'objet de ses désirs. La Congrégation possède des chapelles, des noviciats ; les Frères ont un costume, des Règles, un régime de vie, une méthode d'enseignement, qui leur sont propres et qui leur fournissent tous les moyens désirables pour travailler avec fruit à leur sanctification, pour élever chrétiennement les enfants, pour remplir le but de leur vocation et pour assurer leur avenir. Une seule chose nous manquait, et son défaut laissait une légère lacune dans l'uniformité de nos maisons, c'est une forme de prières propres à l'Institut. Pour faire cesser cette irrégularité, et pour satisfaire à un vœu du Chapitre Général, à ce sujet, nous avons adopté des formules de prières pour le matin et pour le soir, dans lesquelles nous avons fait entrer la plupart des prières que nous étions dans l'habitude de dire à la suite de l'Office. Ces prières, qui sont actuellement à l'impression, vous seront remises à la Retraite et deviendront obligatoires dans chaque Province dès l'époque même de la Retraite.

 Ces prières, ainsi que toutes les autres à l'usage de l'Institut, feront partie d'un petit volume contenant la Méthode d'Oraison, les Eléments de la Perfection Chrétienne et Religieuse et l'Office de la Sainte Vierge. Notre intention, en publiant ces principes de perfection, a été 1° de donner à nos Postulants et à nos jeunes Frères le moyen de s'instruire facilement des devoirs de la vie religieuse et des vertus de leur état ; 2° de leur rendre plus profitables les instructions qui leur sont faites sur ce sujet pendant leur noviciat ; 3° de mettre, autant qu'il est possible, une entière uniformité dans les instructions des Directeurs des Novices et dans la manière de former les jeunes Frères. En effet, les livres dont nous parlons, étant une espèce de Catéchisme que les Novices seront tenus d'apprendre par cœur et que leurs Directeurs devront expliquer, l'enseignement de ces derniers ne peut manquer d'être uniforme, puisque le texte et le cadre de leurs instructions seront partout les mêmes.

 Ainsi, M. T. C. F., nous aurons donc la douce consolation d'avoir l'uniformité dans toutes les parties du corps de l'Institut : uniformité dans la conduite des Frères, en ce qui concerne leur perfection et leur vie comme religieux, par les Règles Communes ; uniformité dans les classes, dans l'enseignement, par le Guide des Ecoles ; uniformité dans l'administration et la forme extérieure de l'Institut, par les Constitutions et la Règle du Gouvernement ; uniformité dans les prières, qui désormais seront partout les mêmes ; uniformité dans la formation et l'éducation des jeunes Frères, qui, dans tous les Noviciats, suivront la même Règle, apprendront les mêmes leçons, entendront les mêmes instructions et seront soumis aux mêmes épreuves.

 Tout arbre fruitier a besoin d'être taillé, mais la taille est différente, selon la nature de l'arbre. Pour les arbres à plein vent, il suffit de les émonder, de couper les branches mortes et celles qui pourraient gêner la circulation. Cette taille est facile, elle demande peu de soins, et qui que ce soit peut la donner. C'est l'image des soins et de l'éducation religieuse donnés aux simples chrétiens.

 La taille des arbres nains, des arbres en espalier, est toute autre. Elle se divise en deux sortes. La première est la taille de forme : tantôt on les élève en pyramide, en tour, en carré ; tantôt on les étend le long des murailles, ou on les dispose de manière à former un plan parallèle, une palissade, etc.; c'est l'image d'un religieux que l'on forme selon la Règle qu'il a embrassée, selon le but de sa vocation, et qu'on travaille jusqu'à ce que l'esprit de son Institut soit personnifié en lui. La seconde taille aide et perfectionne la première : elle consiste à couper une ou deux fois l'an les branches gourmandes, les branches à bois, les branches folles, pour laisser aux branches à fruits toute la sève de l'arbre. Cette taille est encore la figure de celle du Religieux que l'on éprouve continuellement et duquel on retranche, on corrige tout ce qu'il y a de défectueux dans son esprit, dans son cœur, dans son caractère et dans toute sa conduite. Et de même que les fruits les plus excellents se trouvent sur les arbres qu'on a bien émondés et bien taillés, de même aussi les Religieux les plus parfaits, les plus fidèles à leur vocation, les plus propres à procurer la gloire de Dieu et les avantages de l'Institut, seront toujours les plus éprouvés et les mieux formés. Or, pour donner à tous les Frères la même forme, pour leur imprimer à tous le caractère et le cachet distinctif de la Congrégation, pour personnifier dans tous l'esprit de l'Institut, il fallait, ce que nous avons le bonheur de posséder aujourd'hui, des Noviciats bien organisés, des principes bien arrêtés, des règles bien détaillées et bien établies.

 Mais une chose qu'il ne faut pas oublier, M. T. C. F., c'est que l'éducation des jeunes Frères n'est qu'ébauchée dans les Noviciats et qu'elle doit se continuer dans les maisons particulières où ces sujets sont envoyés. De là, la nécessité et l'obligation pour les Frères Directeurs d'étudier, de méditer les Règles, et de se pénétrer de plus en plus de l'esprit de l'Institut, afin de communiquer cet esprit aux jeunes Frères, de leur inspirer l'estime et l'amour de la Règle, de leur faire prendre l'habitude de la régularité et de perfectionner ainsi leur éducation. De là encore, l'obligation pour chacun de nous de bien observer notre Règle, de vivre selon l'esprit de notre vocation, de nous rendre parfaits dans les vertus religieuses, afin d'être pour tous nos Frères des modèles de piété et. de régularité : car nous pouvons et nous devons tous, en cela, être maîtres des Novices, c'est-à-dire que nous pouvons et que nous devons tous maintenir la Règle, répandre l'esprit de l'Institut et montrer à nos Frères, par notre bonne conduite, ce qu'ils doivent éviter et ce qu'ils doivent faire pour être de véritables Petits Frères de Marie.

 Que chacun tâche donc de redoubler de zèle pour sa perfection, et travaille sans relâche à procurer celle de ses Frères, par ses prières, par ses bons exemples, par une conduite toujours selon la Règle et constamment édifiante. Faisons en sorte que l'uniformité dont nous venons de parler ne soit pas seulement dans les Règles, dans l'administration temporelle, dans notre enseignement, dans notre costume et notre conduite extérieure; mais qu'elle pénètre et se montre aussi et surtout dans le soin que chacun de nous doit prendre de son salut, dans le zèle qu'il doit avoir de sa perfection, dans les efforts qu'il doit faire, pour acquérir toutes les vertus de son état.

 Dans une instruction que notre vénéré Père nous faisait le jour de la fête de saint Paul, il nous disait : « L'Eglise aujourd'hui est telle que le divin Sauveur l'a fondée, telle que les Apôtres l'ont établie. Si saint Pierre et saint Paul revenaient sur la terre, en fait de doctrine, ils n'auraient pas un iota à réformer ; ils trouveraient l'Eglise telle qu'ils l'ont laissée, c'est-à-dire avec les mêmes dogmes, la même morale, les mêmes vérités, le même enseignement, les mêmes sacrements, les mêmes moyens de salut et la même hiérarchie. Ces saints Apôtres, je ne crains pas de l'assurer, seraient contents et satisfaits ; ils s'écrieraient : «C'est bien là l'Eglise que nous avons établie ; c'est bien là l'épouse de Jésus-Christ, toujours sans tache et sans rides ; elle est telle que nous l'avons laissée en mourant. »

 Je ne sais, M. T. C. F., si nous nous faisons illusion, mais il nous semble que nous pouvons appliquer à l'état actuel de notre Congrégation ce que notre pieux Fondateur disait de l'Eglise. Aujourd'hui l'Institut est tel que le bon Père l'a fondé et l'a laissé en mourant ; c'est-à-dire qu'il a le même esprit, le même but, les mêmes Règles, le même gouvernement. Ces règles, ce gouvernement se sont perfectionnés, généralisés; mais les développements qu'ils ont pris, par la nature des choses, avaient été prévus et préparés par notre vénéré Père ; mais les principes qui les constituent et l'esprit qui les anime, sont toujours ses principes et son esprit.

 Continuons donc, M. T. C. F., à marcher dans la voie que nous a tracée notre pieux Fondateur ; restons fidèles à ses principes, conservons son esprit, et efforçons-nous de remplir le but qu'il s'est proposé en fondant cet Institut. Par là, nous mériterons que Dieu nous conserve sa protection, qu'il nous bénisse et nous fasse arriver au terme du salut, où une grande récompense nous est réservée. 

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Pour nous conformer à la Règle du Gouvernement, chapitre XII, article 8, nous avons formé les Conseils des maisons de noviciat pour l'admission aux vœux, et nous donnons à la suite de cette Circulaire les noms des Frères Directeurs qui en font partie. Dans notre première Circulaire de l'année scolaire 1856, nous formerons de même le grand Conseil, afin que nous puissions le réunir, selon qu'il est marqué dans les Constitutions.

 Conformément à la même Règle du Gouvernement, chapitre VI, Ire section, article 2, nous donnons aussi la liste des Frères qui ont demandé à faire le vœu d'obéissance ou les vœux de profession ; mais nous faisons remarquer que nous n'avons porté sur cette liste que les récipiendaires qui remplissent les conditions d'âge fixées par les Constitutions, afin d'avoir toujours une marche uniforme et invariable.

 Les Frères Profès qui auront à nous faire quelques communications sur la conduite de ces Frères, devront :

 1° Se conformer en tout point à ce qui leur est prescrit dans le chapitre X, article 14, de la III° partie des Règles Communes.

 2° Se bien garder de communiquer à qui que ce soit leurs sentiments sur les Frères au sujet desquels ils sont consultés, ni de faire connaître les renseignements qu'ils auraient donnés sur leur conduite ; ce point est extrêmement important, et l'on ne peut y manquer sans s'exposer à des peines graves.

 3°  Formuler en termes clairs, courts et précis les renseignements que l'on sera dans le cas de nous donner, les écrire sur une feuille volante qui ne pourra contenir autre chose et qui devra être signée et cachetée. On nous enverra ces notes avant la Retraite.

 La Retraite se fera à Notre-Dame de l'Hermitage, comme les années précédentes. La première commencera le dimanche, 28 août, et la seconde le dimanche, 16 septembre. Les classes, dans tous les Etablissements de la Province, pourront se terminer le 22 ou le 23 août, en sorte que les Frères puissent arriver à la Maison-Mère le dernier jour de la semaine et que tout soit bien organisé au commencement de la Retraite. Tous les Frères des Etablissements où l'on reçoit des pensionnaires ou des demi-pensionnaires, viendront à la première Retraite. Les autres seront pour la seconde, à moins qu'ils n'aient reçu en particulier un avis contraire. Ils amont soin de n'arriver à la Maison-Mère que le 14 et le 15 septembre, afin d'éviter l'encombrement.

 Dans la Province du Nord, la retraite commencera le 18 août, et les vacances seront comme les années précédentes. Dans la Province de Viviers et dans celle de Saint-Paul-trois-Châteaux, les Retraites sont, comme pour le passé, fixées au 15 et au 24 septembre. Les Frères de la Province de Viviers ne se rendront à la Maison Provinciale que le 12 septembre et ceux de la Province de Saint-Paul-trois-Châteaux, le 20 septembre. Ils donneront vacance à leurs élèves comme à l'ordinaire.

 Dans la Province de Périgueux, la Retraite s'ouvrira le 9 octobre, et les vacances du 15 septembre au 21 octobre.

 Voici les noms de ceux d'entre nos Frères que le Seigneur a rappelés à lui depuis notre Circulaire du 2 février dernier.

 F. Vulpien, novice, décédé à Notre-Dame de l'Hermitage, le 14 mars.

F. Adèle, novice, décédé à La Bégude, le 25 mars.

F. Philotée, ayant le vœu d'obéissance, décédé à Séon-Saint-Henry (Bouches-du-Rhône), le 27 avril.

F. Mérule, novice, décédé à Notre-Dame de l'Hermitage, le 20 mai.

F. Mélas, ayant le vœu d'obéissance, décédé à Notre-Dame de l'Hermitage, le 10 juin.

F. Décius, ayant le vœu d'obéissance, décédé à Collobrières (Var), le 12 juin.

F. Archélaüs, novice, décédé à Saint-Paul-trois-Châteaux, le 15 juin.

F. Vivien, novice, décédé à Notre-Dame de l'Hermitage, le 20 juin.

F. Fauste, ayant le vœu d'obéissance, décédé à Roussillon (Isère), le 2 juillet.

 Tous ces Frères sont morts dans les dispositions les plus édifiantes et avec les marques les plus sensibles de prédestination. Les uns ont prédit d'avance le jour de leur délivrance des liens du corps, les autres sont morts au moment même qu'ils avaient témoigné le désirer. Leur visage portait l'empreinte de la paix, de la sérénité et de la joie. Plusieurs n'ont pu s'empêcher, quelques instants avant leur trépas, d'exprimer hautement le bonheur et le contentement qu'ils éprouvaient de mourir dans la Société de Marie. Oh! que leurs paroles étaient vivement senties! Ils y joignaient même des cantiques d'amour et de réjouissance, et ils s'endormaient ensuite paisiblement dans le Seigneur, entre les bras de Marie, notre bonne Mère, qu'ils invoquaient continuellement.

 Qui de nous, M. T. C. F., ne se sent le désir de terminer sa carrière dans de pareilles dispositions? Qui de nous ne s'écrierait, selon le langage de la Sainte Ecriture : Que mon âme meure de la mort des justes, et que ma fin soit semblable à la leur. (Nombres, XXIII). Mais pour que ce religieux souhait puisse se réaliser, il faut que notre vie soit une préparation continuelle à une sainte mort : car, vous le savez, la mort est l'écho de la vie, et l'écho ne fait que répéter le son comme il s'est fait d'abord entendre.

 Tous ces chers Défunts sont morts à la fleur de l'âge et il y en a qui n'ont eu que quelques jours de maladie ; mais pour le bon religieux, pour le vrai enfant de Marie, si la mort peut être subite, elle n'est jamais imprévue ; car, à l'exemple de l'Apôtre, il meurt tous les jours, en vivant comme s'il devait réellement mourir chaque jour. (I Cor., XVI). Tenons-nous de même toujours prêts, parce que nous ne savons pas quand le Fils de l'Homme viendra (Matth., XXIV). Ce sont là les sentiments qui doivent nous animer en faisant les prières que la Règle prescrit pour nos chers Défunts. 

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Je, crois qu'il est de mon devoir de vous avertir, M. T. C. F., de vous méfier et de vous tenir sur vos gardes pour n'être pas trompés à l'égard des personnes inconnues qui se présentent à vous, soit pour vous vendre des objets quelconques, soit pour réparer ou échanger ceux. que vous avez, quand même on vous présenterait toutes sortes de certificats ou d'attestations. Défiez-vous-en, ne vous laissez pas surprendre ni entraîner par des condoléances, des promesses ou de belles apparences : plusieurs ont été dupés en pareille occasion.

 Je vous recommande aussi de ne pas négliger la prescription de la Règle en ce qui concerne les visites et les voyages. Vous savez que nous donnons maintenant des Obédiences imprimées. A défaut de ces précautions, vous pourriez vous exposer grandement, et essuyer de pénibles déceptions. 

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Il est probable que le tirage de la classe de 1855 sera avancé à cause de la guerre d'Orient. Ceux d'entre vous qui sont nés dans le courant de l'année 1835, doivent donc prendre des mesures pour n'être pas en retard au sujet de leur engagement décennal ; ils s'adresseront, pour cela., au Frère Directeur de la Maison Provinciale, à qui nous donnerons les instructions nécessaires dans cette circonstance. S'ils n'ont pas apporté leur acte de naissance en entrant au noviciat, ils écriront à leurs parents de l'envoyer tout de suite, en affranchissant. Ils auront soin aussi de, donner l'adresse et la profession de leur père, tuteur ou autre, qui devra donner son consentement, selon la loi, et d'indiquer s'il sait signer ou non, parce qu'alors la formule est différente. 

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Les Frères qui n'auraient pas encore reçu le sacrement de Confirmation, donneront leur nom à la Retraite au Frère Assistant, afin qu'il prenne des mesures pour leur procurer l'avantage de le recevoir au plus tôt. 

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Les Frères adjoints aux Conseils des Maisons de noviciat, pour l'admission aux voeux, suivant les Constitutions, sont les suivants : 

Province de Notre-Dame de l'Hermitage. 

Première Retraite. 

F. Ignace, F. Polycarpe, F. Théophane, F. Marie, Frère Léon, F. Philogone. 

Deuxième Retraite. 

F. Raphaël, F. Cariton, F. Jean-Philomène, F. Abromine, F. Chrysogone, F. Théodore.

 

Province de Saint-Paul-trois-Châteaux. 

F. Jean-Marie, F. Urbain, F. Onésiphore, F. Abel, F. Augustus, F. Claude.

 

Province de Viviers. 

F. Léonide, F. Louis-Régis, F. Ambroise, F. Euthyme, F. Juste, F. Bernardin.

 

Province du Nord. 

F. Louis-Bernardin, F. Andronic, F. Apollinaire, F. Didyme, F. Photius, F. Césaire.

 

Province de Périgueux. 

Les Frères Directeurs des Etablissements et les Frères Profès. 

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Nous recommandons à tous les Frères qui composent les Conseils de lire attentivement les chapitres V et VI des Constitutions, et de se mettre en mesure de faire avantageusement l'examen sur les Règles communes, les Constitutions et le Guide des Ecoles, dont il est parlé dans la note de la IV° section du chapitre V.

 Je vous fais remarquer avec bonheur, M. T. C. F., que le Seigneur continue de nous accorder des faveurs bien signalées. Cette année surtout, notre Société s'est multipliée d'une manière extraordinaire. Nous avons donné le saint habit religieux à cent soixante sujets dans nos divers noviciats, et nous avons fondé trente Etablissements nouveaux, depuis la dernière Retraite. Nous -avons aussi la consolation d'apprendre que Dieu bénit de plus en plus nos écoles et les enfants qui les fréquentent, et que la Sainte Vierge s'y choisit toujours quelques nouveaux Postulants. Ne soyons pas insensibles à tant de marques de bonté et de protection. Efforçons-nous, au contraire, de témoigner de plus en plus notre gratitude au Seigneur par une vie bien sainte et bien religieuse ; évitons, avec le plus grand soin, tout ce qui pourrait nous en rendre indignes et attirer la colère de Dieu sur nous et sur notre chère Société ; soyons fidèles observateurs de notre Règle ; mais surtout prions, prions toujours avec une nouvelle ferveur ; car, par la prière, nous avons tout, et nous devenons tout-puissants.

 Comme les années précédentes, nous nous préparerons, par une neuvaine spéciale, à la solennité de l'­Assomption, fête patronale de l'Institut. A cette fin, nous nous consacrerons plus particulièrement à Marie, le matin, après l'oraison, en récitant la prière qui vous a été envoyée : O ma souveraine, ô ma Mère, etc., et nous offrirons à la même intention tous nos exercices de piété et nos travaux de chaque jour. Pendant l'Octave de la fête, nous réciterons le Veni Creator et un Ave Maria, après la prière du soir, pour demander la grâce de faire une bonne Retraite et de bien passer nos vacances.

Je suis, avec la plus cordiale affection, dans les saints Cœurs de Jésus et de Marie,

 Mes très chers Frères,

Votre très humble et très dévoué serviteur,

     F. François.

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