Circulaires 65

Louis-Marie

1858-07-02

Reraites - Avis divers

065

 51.02.01.1858.2

 1858/07/02

V. J. M. J.

Notre‑Dame de l'Hermitage, le 2 juillet 1858. Fête de la Visitation.

    Mes très chers Frères­,

 Cette année, comme les années précédentes, il y aura deux Retraites pour la province du Centre. Elles se feront à la Maison‑Mère, à Saint‑Genis‑Laval.

La première s'ouvrira le mardi 31 août, et la seconde, le dimanche 19 septembre.

Tous les Frères des Etablissements où l'on reçoit des pensionnaires et des demi‑pensionnaires, se rendront à  la première Retraite. Les autres seront pour la seconde, à moins qu'ils ne soient appelés à la première par des lettres particulières.

Dans la province de Viviers, la Retraite commencera le jeudi, 9 septembre ; et dans la province de Saint-Paul‑trois‑Châteaux, le lundi 20 septembre.

Pour la province du Nord, l'ouverture de la Retraite est fixée au mercredi, 1ier septembre ; et pour la province de l'Ouest, au mardi 21 septembre.

Les classes se termineront du 23 au 28 août, et se rouvriront le 4 octobre.

Les Frères de chaque Retraite devront tous être rendus à la Maison de Noviciat, deux jours au moins avant celui de l'ouverture de la Retraite. On prendra ce temps pour voir les Frères Directeurs. 

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Chaque Frère Directeur se rendra à la Retraite avec ses Frères. La veille du départ, on relira, pour sujet d'examen, le Chapitre IX de la III° Partie des Règles Communes concernant les voyages, et on aura soin de l'observer très fidèlement.

 Les observations des Frères Profès concernant les Aspirants aux Vœux doivent s'étendre à tous ceux qui sont portés sur la liste d'admissibilité et dont ils ont connaissance. On désire qu'elles soient écrites sur du papier à lettre petit format, de manière que le Frère chargé d'en faire le dépouillement, puisse les découper et réunir toutes celles qui concernent le même Récipiendaire.

 Comme la lingerie de notre Maison de Saint‑Genis‑Laval n'est pas encore complètement organisée, nous avons arrêté que les Frères de chaque Etablissement de la Province apporteraient le linge (chemises, rabats, et mouchoirs de poche) qui leur est nécessaire pour le temps de la Retraite.

 Les Frères Directeurs auront soin de faire changer de linge le jour du départ, et d'apporter, en outre, pour chaque Frère, une chemise, deux rabats et deux mouchoirs de poche ; le tout en bon état, et chaque objet marqué du numéro de l'Etablissement.

 La distribution de ce linge sera faite de manière que chaque Maison puisse conserver et remporter celui qui lui appartient. 

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A partir de la réception de la présente Circulaire, la correspondance sera adressée à Saint‑Genis‑Laval (Rhône). 

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Sur la ligne du chemin de fer de Marseille à Lyon, et même sur celle de Lyon à Paris, on garde l'Obédience à la Station de débarquement. Cette Obédience ne doit la Station que le nom de la Station d'où l'on part et le nom de la Station où l'on s'arrête. Il faut qu'elle porte la date du jour même du départ. Les noms de tous les Frères de l'Etablissement doivent y être inscrits; et, à la suite, on doit en dire le nombre : trois Frères, quatre Frères, etc. Faute de remplir ces formalités, on s'exposerait à payer la place entière. Si l'on a à changer de ligne, par exemple, à passer de la ligne du chemin de fer de Grenoble, à celle de la Méditerranée, il faut une seconde Obédience, toujours dans la forme que nous avons indiquée. Que les Frères Directeurs aient soin de bien suivre ces indications, pour remplir les Obédiences que nous leur adressons. 

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Voici les noms des Frères décédés depuis la Circulaire du 8 décembre 1857. 

F. Laurence, V. 0., décédé à Saint‑Paul‑trois‑Châteaux, le 9 décembre 1857.

G. Géraud, Profès, Id. id. le 27 janvier 1858.

F. Narsée, Profès, décédé à la  Bégude, le 31 janvier 1858.

F. Autonome, Profès, décédé à Saint‑Paul‑trois‑Châteaux, le 9 février.

F. Victrice, V.‑O., décédé à Notre‑Dame de l'Hermitage, le 9 février.

F. Cassien, Profès, décédé à Saint‑Genis‑Laval, le 18 février.

F. Hermias, Profès, décédé à Châteauneuf‑du‑Pape, le 26 février.

F. Congalle, Profès, décédé à Beaulieu, le 19 mars.

F. Parménas, Novice, décédé à Notre‑Dame de l'Her­mitage, le 26 avril

F. Rainier, V. 0., décédé à Notre‑Dame de l'Hermitage le 5 mai.

F., Ange, V. 0., décédé à La Bégude, le 23 mai.

F. Marie‑Jucondus, Novice, décédé à Ménerbes, le 27 mai.

F. Angilbert, Stable, décédé à Romanèche, le 31 mai.

F. Martinien, Novice, décédé à Saint‑Martin‑de‑Fontaines, le 31 mai. 

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C'est en l'absence du Très Révérend Frère Supérieur Général, et après avoir pris ses ordres, que nous avons arrêté et réglé ce qui précède. Nous espérons, N. T. C. F., que vous vous y conformerez tous très exactement, et que nos réunions de cette année se feront, comme à l'ordinaire, avec régularité, piété et édification.

 Le Révérend Frère Supérieur réclame plus que jamais le concours de toutes vos prières et bonnes œuvres, pour le succès de la grande affaire qu'il continue à poursuivre auprès du Saint‑Siège. L'incomparable bonté avec laquelle le Saint‑Père a daigné nous accueillir, et l'intérêt tour particulier que Sa Sainteté prend à, notre demande, nous donnent tout espoir qu'elle réussira ; mais la suprême sagesse et la divine lenteur qui président à tout ce que fait la Sainte Eglise, ne nous permettent pas d'attendre la conclusion de notre affaire avant nos Retraites prochaines. Dieu veut, au reste, et c'est la pensée du Révérend Frère, que nous méritions et que nous hâtions cette conclusion si désirée par la ferveur, la multiplicité et la continuité de nos prières, C'est à nous à demander à l'Esprit‑Saint, dont l'assistance infaillible est assurée au Vicaire de Jésus‑Christ, qu'il l'éclaire de ces lumières vives et profondes qui le déterminent à agir, et dont il veut avoir comme le sens intime avant de se prononcer sur ce qui est proposé à sa suprême, approbation. Continuons donc, avec toute la piété et toute la ferveur dont nous serons capables à faire et les toute particulières qui nous ont été prescrites à l’occasion du voyage de Rome, et toutes nos prières de Règle, toutes nos actions de chaque jour.

   Nous offrirons en particulier à cette intention la Neuvaine préparatoire à la grande fête de l'Assomption, et toutes nos pratiques de dévotion envers Marie pendant le mois d'août. Efforçons‑nous de passer ce mois le plus saintement possible, afin de mériter de plus en plus la protection de la Sainte Vierge sur tout l'Institut et sur tous les Membres qui le composent. C'est sous les auspices de cette bonne Mère que nous avons entrepris de faire approuver la Congrégation par le Saint‑Siège ; c'est. elle qui a béni nos premières démarches et disposé si heureusement toutes choses pour en préparer le succès ; c'est elle qui doit les conduire jusqu'à la fin et les faire réussir comme nous l'attendons. Mettons tout en œuvre pour l'honorer de notre mieux et la faire honorer, pendant le nouveau mois que la Règle lui consacre tout spécialement.

 A cette fin, et pour demander la grâce d'une bonne Retraite, nous ajouterons trois Ave Maria au Salve Regina matin et soir, pendant les neuf jours qui précéderont la fête de l'Assomption.

 Pendant l'Octave, nous dirons le Veni Creator, avant la prière du soir, à la place du Veni Sancte

 Il ne m'appartient pas, M. T. C. F., de prévenir le Révérend Frère Supérieur dans ce qu'il aura à vous raconter de consolant et d'édifiant sur son voyage à la ville sainte ; mais, puisqu'il m'a été donné de recevoir avec lui les prémices des bénédictions du Souverain Pontife, et de recueillir de sa bouche sacrée les paroles qu'elle a prononcées pour tous, laissez‑moi vous les transmettre en finissant. OUI, nous dit le Saint‑Père, lorsque, prosternés à ses pieds, le Révérend Frère Supérieur le supplia de bénir tous les Membres de l'Institut, OUI, JE LES BÉNIS TRÈS VOLONTIERS, ET JE PRIE DIEU QU'IL LES REMPLISSE TOUS DE SON ESPRIT, AFIN QU'ILS FASSENT BEAUCOUP DE BIEN PARMI LES ENFANTS. C'était le premier jour du mois consacré à saint Joseph. Le 15 avril suivant, clans une seconde audience que Sa Sainteté a daigné nous accorder, Elle a ajouté: AFIN QU'ILS S'ÉDIFIENT LES UNS LES AUTRES, QU'ILS SE SANCTIFIENT, ET QU'ILS FASSENT BEAUCOUP DE BIEN PARMI LES ENFANTS QUI LEUR SONT CONFIÉS.

 C'est ainsi, M. T. C. F., que les premières bénédictions tombées de la bouche du Vicaire de Jésus‑Christ sur l'Institut, nous rappellent presque à la lettre les deux premiers Articles des Règles dont nous demandons l'approbation : notre propre sanctification, la sanctification de nos enfants et l'édification mutuelle que nous nous devons. Recueillons, M. T. C. F., oui, recueillons, avec foi et respect, avec amour et reconnaissance, et cette bénédiction suprême du Saint‑Père, et les paroles toutes divines dont il l'a accompagnée. Qu'elles soient pour tous un gage consolant de la faveur plus grande encore que nous attendons de sa Bonté apostolique; mais qu'elles soient aussi un puissant encouragement à nous remplir de plus en plus de l'Esprit de Dieu, c'est‑à‑dire, de l'esprit de notre Vocation, de l'esprit de zèle et de dévouement pour nos enfants, de l'esprit d'union et de charité entre nous, de l'esprit de piété et de régularité, d'humilité et de simplicité en tout et toujours.

 La présente Circulaire sera lue en Communauté, à l'heure ordinaire de la Lecture spirituelle.

Recevez l'assurance du tendre attachement avec lequel je suis, en Jésus et Marie,

Mes Très chers Frères, Votre très humble et très dévoué serviteur,

      F. LOUIS‑MARIE.

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