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51.01.01.1859.2

 1859/07/01

 V. J. M. J.

 Notre-Dame de Saint-Genis-Laval (Rhône), le, juillet 1859.

Fête du Sacré-Cœur de Jésus.

     Mes très chers Frères,

 Cette année, comme l'année dernière, il y aura deux Retraites pour la Province du Centre.

 La première s'ouvrira le dimanche 28 août, et la seconde le dimanche 18 septembre.

 Tous les Frères des Etablissements où l'on reçoit des pensionnaires et des demi-pensionnaires, se rendront à la première Retraite. Les autres seront pour la seconde, à moins qu'ils ne soient appelés à la première par des lettres particulières.

 Dans la Province de Viviers, la Retraite commencera le vendredi 9 septembre ; et dans la Province de Saint-Paul-Trois-Châteaux, le mardi 20 septembre.

 Pour la province du Nord, l'ouverture de la Retraite est fixée au jeudi 1^ierseptembre, et pour la Province de l'Ouest, au jeudi 22 septembre.

 Les classes se termineront du 22 au 25 août, et se rouvriront le 3 octobre.

 Les Frères de chaque Retraite devront être rendus à la Maison de Noviciat, deux jours avant l'ouverture de la Retraite. 

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Les Frères Directeurs doivent se rappeler que, sur les différentes lignes de chemin de fer, les obédiences sont gardées à chaque station de débarquement. Cette Obédience ne doit mentionner que le nom de la station d'où l'on part et le nom de la station où l'on s'arrête. Il faut qu'elle porte la date du jour même du départ. Les noms de tous les Frères de l'Etablissement doivent y être inscrits ; et, à. la suite, on doit en dire le nombre, selon le modèle suivant, que nous avons rempli en entier pour être mieux compris.

 Si l'on a à changer de ligne, par exemple, à passer de la ligne du chemin de fer de Grenoble sur celle de la Méditerranée, il faut une seconde Obédience, toujours dans la forme que nous avons indiquée. Faute de suivre ces indications, en remplissant les Obédiences qui vous sont envoyées, vous vous exposez à payer la place entière.

 Les observations des Frères Profès concernant les Aspirants aux vœux, doivent s'étendre à tous ceux dont ils ont connaissance. Il faut qu'elles soient écrites sur du papier à lettre, petit format, d'un seul côté, de manière que les Frères chargés d'en faire le dépouillement, puissent les découper et réunir toutes celles qui regardent le même Récipiendaire.

 Dans la Province du Centre, on apportera, comme l'année dernière, le linge nécessaire à chaque Frère pour le temps de la Retraite, une chemise, deux rabats et deux mouchoirs de poche. Il faut qu'on ait soin de changer de linge le jour du départ, et de n'apporter que des articles marqués du numéro de l'Etablissement.

 INSTITUT DES PETITS FRÈRES DE MARIE

Nous, Supérieur Général de l'Institut des Petits Frères de Marie,

En vertu du privilège de la demi-place accordé par les Compa­gnies de chemin de fer aux Membres dudit Institut,

Mandons à N. C. F. Anastase, Acaire et Germanus,

Au nombre de trois

De se rendre de la station de Moirans

à la station de Saint-Rambert.

Les recommandant à la grâce de Dieu, à la protection de la Sainte Vierge et à la bienveillance de l'Administration.

En témoignage de quoi nous avons apposé ci-dessous notre seing

et le sceau de notre Institut.                           

Notre-Dame de Saint-Genis-Laval, le 16 septembre 1859.

                                        Le Révérend Frère Supérieur général.

  

Voici les noms des Frères décédés depuis la Circulaire du 15 avril 1859.

 Emonnet Damien, Postulant, décédé à Saint-Rambert, le 30 mars 1859.

F. Elisée, + décédé à Saint-Paul-trois-Châteaux, le 27 mai 1859.

Carle François-Félix, Postulant, décédé à Notre-Dame, le 12 juin 1859.

F. Marie-Sylvestre, + décédé à Notre-Dame, le 15 juin 1859

F. Carloman, + décédé à Saint-Paul-trois-Châteaux, le 18 juin 1859.

F. lngène, Novice, décédé à Saint-Paul-trois-Châteaux, le 19 juin 1859. 

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Chaque Frère Directeur se rendra à la Retraite avec ses Frères. C'est un point d'usage et de Règle, auquel je tien, particulièrement ; je verrais avec peine qu'on s'en écartât.

 Comme les années précédentes, nous nous préparerons à la grande Fête de l’Assomption par un redoublement de ferveur et de piété dans tous nos Exercices, et par une petite Neuvaine. Nous ajouterons un Ave Maria au Salve Regina, matin et soir, pendant les neuf jours qui précédent la Fête.

 Pendant l'Octave, nous dirons le Veni Creator avant la prière du soir, à la place du Veni Sancte, pour demander la grâce de faire une bonne Retraite.

 C'est surtout au Cœur adorable de Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous nous adresserons, pendant ces deux mois, pour obtenir cette grâce insigne, si décisive pour le salut de chacun de nous, si importante pour le bien général de tout l'Institut. Allons au Cœur de Jésus avec une confiance sans borne et l'amour le plus ardent ; c'est le centre de toutes les perfections, la source de toutes les grâces et le modèle de toutes les vertus. « Je ne sache pas, dit la vénérable Marguerite-Marie, Alacoque, qu'il y ait un exercice de dévotion plus propre pour élever, en peu de temps, une âme à la plus haute sainteté, et pour lui faire goûter les douceurs attachées au service de Dieu. Oui, je le dis avec assurance : Si l'on savait combien cette dévotion plaît à Jésus-Christ, il n'est pas de chrétien qui ne s'empressât de la pratiquer. Les personnes consacrées à Dieu y  trouveront un moyen infaillible de conserver la ferveur, de l'augmenter, de la recouvrer même, si elles  l'ont perdue. » « Oh ! qu'il est doux, qu'il est agréable, s'écrie saint Bernard, d'habiter dans le Cœur de Jésus ! » « En lui, dit saint Ambroise, nous avons tout, nous trouvons tout. Si vous voulez guérir vos blessures, il est le médecin ; si la fièvre des vices vous dévore, il est la fontaine d'eau vive qui en éteint les ardeurs; si le poids de vos iniquités vous accable, il est votre justification ; si vous avez besoin de secours, il est la force et la puissance ; si vous appréhendez la mort, il est la vie ; si vous voulez aller au Ciel, il en est le chemin ; si vous fuyez les ténèbres, il est la lumière ; si vous cherchez la nourriture, il est l'aliment par excellence ; enfin, tout ce qui vous manquera et tout ce que vous pouvez désirer, vous le trouverez en lui. » Ailleurs, le même Père ajoute : « Le loup infernal vient-il à vous, prenez une pierre, et il fuira aussitôt : or, votre pierre c'est Jésus-Christ, c'est son Cœur sacré ; si vous avez recours à Jésus-Christ, vous verrez fuir vos ennemis, et toutes vos frayeurs se dissiperont. Le Prince des Apôtres cherchait cette pierre, lorsqu'il s'enfonçait dans les flots ; et il trouva ce qu'il cherchait, puisqu'il embrassa la main de Jésus-Christ qui le délivra. »

 Nous aussi, Mes Très Chers Frères, cherchons en Jésus-Christ, cherchons dans son Cœur adorable le remède à tous nos maux, la consolation dans toutes nos peines, un refuge et un asile assuré dans tous nos dangers. C'est Notre-Seigneur lui-même qui nous y invite par ces paroles si pleines de miséricorde : Venez à moi vous tous qui êtes dans le travail et sous le poids de la douleur, et je vous soulagerai. Prenez mon sang sur vous, et apprenez-moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes : car mon joug est doux et mon fardeau est léger (Matth., II). Le grand Apôtre avait en vue ce Cœur divin, quand il s'écriait : Allons avec confiance au trône de la grâce, pour y trouver miséricorde et secours dans le. temps opportun (Héb., IV, 16), c'est-à-dire en tout temps et en tout lieu, dans tous nos besoins de l'âme et du corps quels qu'ils soient.

 La pratique spéciale que je vous recommande aujourd'hui, pour honorer le divin Cœur de Jésus, c'est la récitation et la méditation des pieuses Litanies que la dévotion des fidèles lui a consacrées. Rendez-vous familières les invocations qui les composent, qu'elles vous servent d'oraisons jaculatoires, et même, de temps de temps, de sujet de méditation.

 Elles nous rappellent les titres du Cœur adorable de Jésus à nos adorations, à nos respects et à notre amour Cœur sacré de Jésus uni substantiellement au Verbe Cœur, abîme de sagesse, océan de bonté, trône de miséricorde, trésor inépuisable, modèle de toutes les vertus

 Cœur infiniment aimable, infiniment digne d'être aimé. Elles nous portent à la reconnaissance, au repentir et à   une sainte compassion, par le souvenir des souffrances du Cœur sacré de Jésus rassasié d'opprobres, blessé d'amour, blessé par la lance, épuisé de sang sur la Croix, brisé à cause de nos péchés, maintenant encore outragé dans le Sacrement de son amour.

 Elles excitent toute notre confiance envers ce Cœur adorable, en nous le représentant comme le refuge des pécheurs, la force des faibles, la consolation des affligés, la persévérance des justes, l'espérance des mourants, le doux appui de tous ses adorateurs, les délices de tous les Saints.

 Je vous engage en particulier à répéter souvent la dernière invocation : Cœur de Jésus, notre aide dans les grands maux qui ont fondu sur nous, ayez pitié de nous,

 Mais, pour aller plus sûrement au Cœur sacré de Jésus, n'oublions pas de passer par le Cœur Immaculé de Marie : il y a entre ces deux Cœurs une liaison si intime! une conformité si parfaite ! Le Révérend Père Cholleton, de pieuse mémoire, et qui a tant fait pour nous jusqu'à ses derniers moments, donnait comme une des meilleures pratiques, pour obtenir la sainte chasteté et la persévérance dans la grâce de Dieu, ces deux invocations : Cœur sacré de Jésus, ayez pitié de nous. Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous. Il voulait même qu'on les répétât tous les jours à la sainte Messe, au moment de l'élévation du Corps et du Sang de Notre-Seigneur.

 C'est dans l'amour des saints et sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, et en union de prières et de travaux que je suis avec le plus tendre attachement,

 Mes très chers Frères,

 Votre très humble et très dévoué serviteur,

           F. François.

 

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ITINÉRAIRE 

POUR LES FRÈRES DE LA PROVINCE DU CENTRE. 

Les Frères de la province du Centre se rendront tous, le 26 août pour la première Retraite, et le 16 septembre pour la seconde.

 Oullins sera la dernière station de débarquement pour tous, sauf à changer de ligne une fois ou deux.

 On se rendra par les trains suivants :

 Ligne du Bourbonnais, train n° 301, passant à Nevers, à 3 heures du matin ; à Moulins à 4 h. 56; à Roanne à 8 h. 31 ; à Saint-Etienne à Il h. 20, et arrivant à Oullins à 1 h. 27 m. du soir. (Une seule obédience suffit.)

 Ligne de Paris, train n° 17, passant à Chagny à 10 h. 40 ni. du matin ; à Mâcon, à 1 heure du soir ; à Belleville à 1 h. 38, et arrivant à Oullins par Lyon, à 3 h. 56 m. du soir,

 (Sur cette ligne, les places se donnent jusqu'à Oullins, au moins dans les gares principales ; dans ce cas, une seule obédience suffit. Dans le cas contraire, il faudrait deux obédiences .- l'une de la gare secondaire à Lyon (Perrache), et l'autre de Lyon à Oullins. Les Frères Directeurs prendront leurs précautions en conséquence.)

 Ligne de Marseille, train n° 72, passant à Tain à 1 h. 16 m. du soir ; à Saint-Rambert à 2 h. 12; à Vienne, à 3 h. 15 m., et arrivant à Oullins, par Lyon, à 5 h. 42 m. (Il faut deux obédiences différentes.)

 Ligne de Grenoble, train n° 4, partant de Grenoble à 9 heures 21 minutes ; passant à la Côte-Saint-André à 11 heures 9 minutes, et arrivant à Oullins, par Saint-Rambert et par Lyon, à 5 heures 42 minutes. (Il faut trois Obédiences différentes.)

 Ligne de Bourgoin, train n° 24, partant de Bourgoin à 10 heures 55 minutes, et arrivant à Oullins, par Lyon, à 1 heure 13 minutes. (Il faut deux Obédiences différentes.)

 Ceux qui viennent par la ligne de Genève et par les voitures de terre, auront à se rendre à la gare de Perrache et à y faire conduire leurs effets, pour l'un des trains suivants allant à Oullins à 6 heures du matin, 7 heures 25 minutes, 10 heures 35 minutes, 1 heure du soir, 3 heures 45 minutes, 5 heures 30 minutes, 7 heures, 10 heures 35 minutes.

 Le plus commode et le moins coûteux est d'arriver en chemin de fer jusqu'à Oullins. On ne fera prendre les malles qu'à cette gare. Les omnibus (place de la Charité, 8), ne s'en chargent pas, quand elles sont trop lourdes. 

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