Circulaires 71

François

1860-08-02

Il ne s'agit pas d'une lettre administrative, mais d'courrier que le F. François a envoyé à un certain nombre de Frères qui lui semblaient importants afin d'avoir leur avis sur sa démission. Et malgré la demande de réponse de ce document, un exemplaire est resté dans les archives. il nous a paru intéressant de le placer ici.

nous y avons donné une date fictive pour le mois et le jour à cause du classement. L. R.

Mon Très Cher Frère,

La faiblesse de ma santé et l'épuisement de mes forces m'obligent à me décharger un peu du détail de l'administration extérieure et du gouvernement général de la Société, pour m'occuper plus spécialement de la direction intérieure, des Constitutions, etc. Pour cela, il est nécessaire que j'aie auprès de moi un Frère qui puisse me représenter au besoin, entretenir la correspondance nécessaire, soit avec les Frères Directeurs, soit avec les autres personnes, en un mot, se charger du détail de toutes les affaires de la Congrégation. Ce n'est pas que je veuille cesser d'avoir des rapports avec les Frères, ni me retirer du gouvernement de la Société, c'est au contraire pour être à même de m'en occuper d'une manière plus avantageuse.

Après avoir bien réfléchi devant le bon Dieu, prié et fait prier à cette fin, je viens vous demander votre avis, et vous engager à me dire, dans le plus bref délai possible, quel est celui des Frères Assistants ou des autres Frères Profès anciens que vous jugez le plus capable de bien s'acquitter de la charge importante que j'ai dessein de lui confier. Vous voyez que c'est une affaire très sérieuse et qui mérite toute votre attention ; c'est pour cela que j'ai voulu vous écrire, connaissant le tendre intérêt que vous prenez à tout ce qui peut contribuer à la prospérité de l'Œuvre de Marie, à laquelle vous êtes appelé à concourir d'une manière plus spéciale ; mais je vous oblige à un secret inviolable sur cette démarche, et je désire que les votes restent inconnus, tant pour le présent que pour l'avenir. — Je suis avec une respectueuse affection, en union de prières et de travaux, mon bien Cher Frère,

Votre très humble et très dévoué frère et serviteur.

F. François.

P. S. — Veuillez mettre votre avis au revers de cette lettre et me la renvoyer.

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