Circulaires 98

Louis-Marie

1870-07-20

Il y a là plusieurs petites circulaires qui ont toutes pour objet une information relative au service militaire qu'il est bon de faire éviter à tous ces jeunes frères par un engagement décennal dans l'enseignement

098

51.02.01.1870.3

 1870/07/20

 V. J. M. J.

Saint-Genis-Laval (Rhône), le 20 juillet 1870.

 

AVIS TRES IMPORTANTS

I

 Au mois de mars 1868, nous avons régularisé la position de tous les Frères sous le rapport du service militaire, tant dans l'armée active que dans la garde nationale mobile.

 1. – Les Frères entrés dans l'Institut avant cette époque n'ont donc pas à s'inquiéter. Si quelqu'un d'eux était, rappelé, il nous en préviendrait immédiatement, et nous nous adresserions aussitôt à l'autorité compétente pour les faire maintenir dans les cadres des dispensés.

 Mais il peut se faire que, depuis le mois de mars 1868 jusqu'à ce jour, c'est-à-dire, dans le courant de 1868, 1869 et 1870, des sujets appartenant à l'une des classes 1865, 1866, 1867, 1868, 1869, soient entrés dans un de nos Noviciats, après avoir satisfait à la loi du tirage.

 Ces sujets, n'ayant point fait d'engagement décennal, n'ont pu être exemptés que pour l'un des motifs ci-après:

 1° Court de taille : moins de 1 m. 55 ;

 2°  Infirmités incompatibles avec le service

 3° Aîné d'orphelins de père et de mère ;

 4° Fils unique ou aîné des fils d'une femme actuellement veuve ;

 5° Petit-fils unique ou aîné des petits-fils d'une femme actuellement veuve, à défaut de fils ou de gendre

6° Fils unique ou aîné des fils d'un père aveugle ;

 7° Fils unique ou aîné des fils d'un père entré dans sa 70ième année ;

 8° Le plus âgé des deux frères appelés à faire partie du même tirage ;

 9° Frère d'un militaire qui est sous les drapeaux

 10° Frère d'un militaire mort en activité de service. ou admis à la retraite pour blessure, etc. ;

 11° Exempté comme soutien de famille

 12° Libéré par le numéro.

 De ces douze causes d'exemption dans l'armée active, les deux premières seules exemptent en même temps du service dans la garde nationale mobile.

 D'où il suit que les sujets entrés dans l'Institut depuis le 1iermars 1868, et exemptés du service militaire actif en vertu de l'une quelconque des dix dernières causes, ne sont pas dispensés du service de la garde nationale mobile.

 Pour avoir droit à cette dispense, les Frères susdits, doivent contracter tout de suite l'engagement décennal, et l'envoyer immédiatement à la Maison-Mère à Saint-Genis-Laval (Rhône), après avoir fait légaliser leur signature par le Maire de la Commune où ils résident, et celle du Maire, par le Préfet ou le Sous-Préfet de l'arrondissement[1].

 Tous ces Frères étant majeurs, n'ont pas besoin du consentement de leurs parents; ainsi, il n'y a rien à envoyer à la signature des parents.

 Il faut que nous ayons ces pièces dans le plus bref délai possible, lundi prochain 25 juillet si l'on peut.

 En présentant immédiatement cet engagement, nous espérons pouvoir obtenir, pour les Frères qui le contracteront, la dispense du service de la garde nationale mobile.

 Je répète qu'il n'y a nulle inquiétude à avoir pour ceux qui ont fait valoir leur engagement décennal. Ils sont en règle, ils n'ont aucune nouvelle démarche à faire.

 Voici la formule de l'engagement décennal que doivent contracter[2]les Frères entrés depuis le 1ier mars 1868 et qui seraient dans le cas exposé ci-dessus :

 Je soussigné (nom de famille et prénoms[3]né à (commune, hameau et canton), département d… le jour, mois et année de naissance[4], membre de l'Institut des Petits Frères de Marie depuis (mettre ici le jour de l'entrée au Noviciat), appelé à satisfaire à la loi sur le recrutement de l'armée, et compris dans la classe de 18… [5]déclare contracter devant le Recteur de l'Académie d……[6], conformément à l'art. 79 de la loi du 15 mars 1850, l'engagement de me vouer, pendant dix ans, à l'enseignement public, dans un établissement public d'instruction.

 Fait à (résidence du contractant), le (date du mois en toutes lettres), 1870.

 (Signature).

 (Nom de famille avec paraphe précédé des initiales du nom ou des prénoms de baptême.)

 II

 Les circonstances présentes nous obligent aussi à vous rappeler sans délai les précautions que vous avez à prendre au sujet de l'engagement décennal.

 1° Envoyer immédiatement votre acte de naissance à la Maison-Mère ou à la Maison provinciale, si déjà il n'y est pas, afin qu'on sache, d'une manière précise, à quelle classe vous appartenez.

 2° Ceux qui sont nés en 1850, font partie de la classe de 1870 ; et ceux qui sont nés en 1851, font partie de la classe de 1871. Vous savez tous que la classe de 1870 est appelée, et que le contingent de 140.000 hommes doit être sous les drapeaux au premier janvier prochain.

 Il faut donc vous mettre tout de suite en mesure de remplir toutes les formalités de l'engagement décennal ; même ceux de la classe de 1871, quoiqu'ils ne soient pas obligés de le contracter immédiatement, cette classe n'étant pas encore appelée.

 3° Qu'on n'oublie pas qu'outre le service ordinaire dans l'armée active, il y a le service extraordinaire dans la garde nationale mobile, créée par la loi du 1ierfévrier 1868, et que le défaut de taille ou des infirmités peuvent seuls exempter de cette dernière.

 En conséquence, tous sans exception, doivent contrac­ter l'engagement décennal, s'ils ne veulent pas s'exposer à être compris dans l'effectif de la garde nationale mobile.

 Du reste, en invoquant le bénéfice de l'engagement décennal pour ne pas faire partie de la garde nationale mobile, ils peuvent toujours faire valoir les autres droits qu'ils auraient à l'exemption dans le service de l'armée active.

 4° Les formules d'engagement sont toutes préparées à la Maison-Mère et dans les Maisons provinciales ; on va les adresser immédiatement à chaque contractant qui n'aura qu'à signer à l'endroit marqué d'une croix (+)[7]

 Il faut que chaque contractant fasse connaître tout de suite au Frère Directeur provincial : 1° qui doit consentir son engagement (père, mère, tuteur, c'est-à-dire : le père d'abord ; au défaut du père, la mère ; audéfaut de père et mère, le tuteur) ; 2° s'il sait signer ; 3° quelle est son adresse très précise : (nom, prénoms, profession, commune, hameau, canton, département).

 Nous demandons ces renseignements tout de suite, même pour la classe de 1871, afin que, le cas échéant, nous ne mettions aucun retard à l'expédition des engagements.

 A cette occasion, je vous invite tous à redoubler, devant Dieu, de prières et de ferveur, afin de détourner les fléaux dont nous sommes menacés. Prions en nous humiliant beaucoup, en accompagnant toutes nos prières d'une vive contrition de nos fautes passées, d'un ardent désir, d'une forte volonté de ne plus offenser Dieu à l'avenir, au moins de propos délibéré ; et pour cela tâchons de vivre dans une grande régularité.

 C'est ce que Dieu demanda à saint François d'Assise, lorsque, le suppliant de faire grâce aux peuples de son temps, ce saint entendit une voix lui dire ces paroles si propres à humilier tous les Religieux dans les calamités publiques : « Frère François, observe et fais observer ta règle à tous tes religieux, et je ferai grâce au monde à cause d'eux. »

 A cette fin, jusqu'aux prochaines Retraites, au Pater et à l'Ave de la prière du soir, pour les parents et bienfaiteurs, on ajoutera un Pater et un Ave, pour toutes les nécessités publiques, spirituelles et temporelles.

 Recommandons instamment à Dieu le succès de nos armes, et tant d'hommes qui vont s'exposer et se sacrifier pour le salut de la Patrie. Demandons, avec toute la ferveur possible, qu'en donnant leur vie temporelle pour une si noble cause, ils reçoivent en récompense la vie éternelle dans le Ciel.

 Pourrions-nous jouir un seul instant de la paix et de la tranquillité qu'ils nous assurent, au prix de tant et de si héroïques sacrifices, sans offrir pour eux nos vœux les plus ardents, nos prières les plus ferventes, toutes nos bonnes œuvres, et notre propre dévouement à l'instruction de la jeunesse !

 Je désire que ces intentions de foi, de piété et de charité vous soient toujours présentes, tant que Dieu n'aura pas rendu la paix aux nations, bienfait précieux que nous devons solliciter aussi avec une égale ardeur.

       Frère Louis-Marie.

———————————————

1870/08/11

 V. J. M. J.

Saint-Genis-Laval (Rhône), le 11 août 1870.

 AVIS TRES IMPORTANTS

 Nous sommes informés qu'une loi va appeler à l'activité, dans le service de la garde nationale mobile, tous les jeunes gens âgés de moins de trente ans.

 Nous avons donc à prendre, sans le moindre délai, tous les moyens en notre pouvoir pour obtenir la dispense des Frères qui vont se trouver atteints par cette mesure exceptionnelle.

 Le seul moyen est celui de l'engagement décennal, présenté dans le plus bref délai possible.

 Donc

1°. Les Frères appartenant aux classes de 1860, 1861, 1862, 1863 et 1864[8], qui sont entrés dans l'Institut après le tirage au sort des dites classes et, conséquemment, sans avoir fait l'engagement décennal, mais qui ont été libérés du service actif par l'un des motifs ci-après :

 1. Court de taille : moins de 1 m. 55 ;

 2. Infirmités incompatibles avec le service ;

 3. Aîné d'orphelins de père et de mère ;

 4. Fils unique ou aîné des fils d'une femme actuellement veuve ;

 5. Petit-fils unique ou aîné des petits-fils d'une femme actuellement veuve, à défaut de fils ou de gendre ;

 6. Fils unique ou aîné des fils d'un père aveugle ;

 7. Fils unique ou aîné des fils d'un père entré dans sa 70ième année;

 8. Le plus âgé de deux frères appelés à faire partie du même tirage;

 9. Frère d'un militaire qui est sous les drapeaux ;

 10. Frère d'un militaire mort en activité de service, ou admis à la retraite pour blessure, etc. ;

 11. Exempté comme soutien de famille ;

 12. Libéré par le numéro. ;

 2° Les Frères qui, étant entrés dans l'Institut avant le tirage au sort des susdites classes, n'ont pas contracté l'engagement décennal, parce qu'ils avaient à faire valoir un des motifs d'exemption mentionnés ci-dessus.

 3° Ceux qui sont entrés dans l'Institut, après avoir obtenu leur congé de libération du service militaire, et qui néanmoins appartiennent à l'une des classes de 1860, 1861, 1862, 1863 et 1864.

 Tous les Frères de l'une de ces trois catégories devront, au reçu de la présente lettre, faire immédiatement sur une feuille de papier au timbre de 0,50 centimes, l'engagement décennal conforme au modèle ci-joint.

 Cet engagement devra être envoyé à la Maison-Mère (Saint-Genis-Laval, Rhône), dans les vingt-quatre heures si c'est possible[9].

 La signature du contractant doit être légalisée par M. le Maire de la commune où il réside ; et la signature de M. le Maire doit être légalisée par M. le Préfet ou M. le Sous-Préfet de l'arrondissement[10].

 Ces Frères étant majeurs, n'ont pas besoin du consentement de leurs parents; il n'y a rien à envoyer à la signature de ceux-ci.

 En présentant immédiatement cet engagement, nous espérons pouvoir obtenir, pour les Frères qui le contracteront, la dispense du service de la garde nationale mobile.

 Quant aux Frères de ces mêmes classes, 1860, 1861, 1862, 1863, 1864, qui ont fait leur engagement décennal nous ferons nous-mêmes les démarches nécessaires pour faire revivre et valoir ledit engagement.

 Continuons tous à prier, avec toute la ferveur possible, comme il a été dit dans la Circulaire du 20 juillet 1870

                    Frère Louis-Marie.

 ——————————————–

 Formule de l'engagement décennal.

 

Je soussigné (nom de famille et prénoms), né à (commune, hameau, et canton) département d……………………..  le (jour, mois et année de naissance[11], membre de l'Institut des Petits Frères de Marie depuis (mettre ici le jour de l'entrée au Noviciat), appelé à satisfaire à la loi sur le recrutement de l'armée, et compris dans la classe de 18…..[12], déclare contracter devant Monsieur le Recteur de l'Académie d ………[13], conformément à l’art. 79 de la loi du 15 mars 1850, l'engagement de me vouer, pendant dix ans, à l'enseignement public, dans un établissement public d'instruction.

 Fait à (résidence du contractant), le (date du mois en toutes lettres) 1870.

                                           (SIGNATURE).

 (Nom de famille avec paraphe, précédé des initiales du nom ou des prénoms de baptême.)

——————————————–

1870/08/16

 V. J. M. J.

Saint-Genis-Laval, le 16 août 1870.

     Mon cher frère Directeur,

 Nos Retraites étant ajournées jusqu'à nouvel ordre, voici quelques avis en attendant la réunion à laquelle je vous appelle.

 1° Point de visites. Point de courses. Aucun voyage.

 2° Eviter même de nous produire pour simple promenade. Redoubler, dans l'intérieur de nos Maisons, de piété, de régularité et de ferveur.

 Je vous conseille, à la fin de chaque exercice, les six invocations suivantes :

 Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous.

Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saint Joseph, priez pour nous.

Saints Anges Gardiens, priez pour nous.

Saints et Saintes de Dieu, priez pour nous.

Que les âmes des fidèles trépassés reposent en paix par la miséricorde de Dieu. Ainsi soit-il.

 3°Vous rendre seul à …….. le………..   1870, pour ……… heures du matin :

 4°Apporter à cette réunion (L'un de nous s'y trouvera) :

 1. L'arrêté de compte de toute l'année

 Il. Le solde de vos classique (……..)

 III. La note de vos classiques pour l'année prochaine

 IV. La note des objets de vestiaire dont vous avez besoin, pour vous et pour vos Frères

 V. Le solde du versement que vous devez faire à la Procure Générale.

 5° Nous nous entendrons, de vive voix, dans cette réunion, sur ce que nous avons à faire soit dans l'intérêt de l'Institut et de chacun de ses membres, soit pour nous prêter, dans la mesure de nos forces, à tous les besoins du pays.

 Ne manquez pas de vous rendre au jour, à l'heure et au lieu désignés.

 Tout à vous en Jésus, Marie, Joseph,

                       Frère Louis-Marie.  Supérieur Général.

———————————————

1870/08/20

 V. J. M. J.

Saint-Genis-Laval (Rhône), le 20 août 1870.

 AVIS TRÈS IMPORTANTS

 L'article 2, de la loi promulguée le 10 août courant est ainsi conçu :

 Tous les citoyens non mariés ou veufs sans enfants, ayant vingt-cinq ans accomplis, et moins de trente-cinq ans, qui ont satisfait à la loi du recrutement et qui ne figurent pas sur les contrôles de la garde mobile, sont appelés sous les drapeaux pendant la durée de la guerre actuelle.

 Pour l'intelligence des instructions qui vont suivre, nous croyons devoir diviser en quatre catégories, les Frères qui se trouvent atteints par cette loi (Article 2 précité).

 1° Les Frères de 25 à 30 ans, qui ont contracté l'engagement décennal à l'époque du tirage au sort de leur classe respective : les Frères appartenant à cette première catégorie n'ont point d'engagement à faire, attendu que celui qu'ils ont souscrit précédemment conserve toute sa valeur, lors même que les signataires auraient obtenu un bon numéro, ou qu'ils auraient fait valoir un des motifs d'exemption reconnus par la loi.

 2° Les Frères de 30 à 35 ans qui ont contracté l'engagement décennal à l'époque du tirage au sort de leur classe, mais dont l'engagement est périmé par suite de l'expiration de la période décennale.

 3° Les Frères qui n'ont pas encore 35 ans accomplis, et qui sont entrés après avoir fait leur service militaire et obtenu leur congé.

 4° Enfin, les Frères de 25 à 35 ans, entrés avant ou après le tirage, mais qui n'ont pas contracté l'engagement décennal, pour quelque motif que ce puisse être, soit qu'ils aient eu un bon numéro, soit qu'ils se soient fait exonérer, soit qu'ils aient été réformés pour défaut de taille ou infirmités quelconques, ou enfin qu'ils aient été exemptés par l'un des motifs ci-après:

 1° Aîné d'orphelins de père et de mère.

2° Fils unique ou aîné des fils d'une femme actuellement veuve

3° Petit-fils unique ou aîné des petits-fils d'une femme actuellement veuve, à défaut de fils ou de gendre.

4° Fils unique ou aîné des fils d'un père aveugle.

5° Fils unique ou aîné des fils d'un 'père entré dans sa 70e année.

6° Le plus âgé des deux frères appelés à faire partie. du même tirage.

7° Frère d'un militaire qui est sous les drapeaux.

8° Frère d'un militaire mort en activité de service, ou admis à la retraite pour blessures.

9° Exemptés comme soutien de famille.

 Tous les Frères appartenant à la deuxième, à la troisième et à la quatrième catégorie devront, au reçu de la présente lettre, faire immédiatement sur une feuille de papier au timbre de 50 centimes, l'engagement décennal conforme au modèle ci-joint.

 Cet engagement devra être envoyé à la Maison-Mère (Saint-Genis-Laval, Rhône), dans les vingt-quatre heures si c'est possible[14].

 La signature du contractant doit être légalisée par M. le Maire de la commune où il réside ; et la signature de M. le Maire doit être légalisée par M. le Préfet ou M. le Sous-Préfet de l'arrondissement[15].

 Les Frères de 23 à 30 ans, qui, en conformité de notre Circulaire du 11 août courant, nous ont envoyé leur engagement décennal, n'ont pas besoin d'en souscrire un nouveau.

 Egalement, les Frères de 30 à 35 ans, qui, par précaution, auraient fait leur engagement, ces jours derniers, et nous l'auraient envoyé, ne seraient pas obligés d'en souscrire un nouveau.

 Agir très expéditivement, et la chose est d'autant plus facile que, les contractants étant majeurs, il n'y a rien à demander aux parents.

 Moyennant l'accomplissement exact de toutes les formalités indiquées ci-dessus, nous avons l'espoir fondé que les Frères atteints par la loi du 10 août courant, seront dispensés.

 Si l'on recevait de l'Autorité, pour quelques Frères, un ordre de départ, on se bornerait à faire observer que la position de ces Frères, les dispense du service militaire, et à demander un sursis; puis, on nous transmettrait immédiatement la pièce qui leur a été remise, sans que le Frère qu'elle concerne ait à s'en préoccuper ; nous ferons nous-mêmes les démarches nécessaires.

 Si quelques Frères n'avaient pas reçu nos Circulaires des 20 juillet et 11 août, il faudrait qu'ils les demandassent par le retour du courrier. On les leur enverra par la poste, ou on les portera à l'occasion de la réunion des Frères Directeurs, réglée, d'autre part, par la Circulaire particulière qui les concerne.

 Je répète ici, pour tous, que les Frères Directeurs seuls doivent se rendre à cette réunion, et éviter de circuler et de se réunir dans les villes et bourgs qu'ils ont à traverser.

 Plus que jamais, recours à Marie, et confiance en sa puissante protection. En ce moment, peut-elle se manifester, sur nous tous, d'une manière plus extraordinaire et plus efficace !

               Frère Louis-Marie.

 

Formule de l’engagement décennal.

 Je soussigné (nom de famille et prénoms) né à (commune hameau et canton), département  de   ………..  le (jour, mois et année de naissance[16], membre de l'Ins­titut des Petits Frères de Marie depuis (mettre ici le jour de l'entrée au Noviciat), appelé à satisfaire à la loi sur le recrutement de l'armée, et compris dans la classe de 18 …[17], déclare contracter devant Monsieur le Recteur de l'Académie d……. [18],   conformément à l'art. 79 de la loi du 15 mars 1850, l'engagement de me vouer, pendant dix ans, à l'enseignement public, dans un établissement public d'instruction.

 Fait à (résidence du contractant), le (date du mois en toutes lettres) 1870.              (SIGNATURE).

 (Nom de famille avec paraphe, précédé des initiales du nom ou des prénoms de baptême.)

——————————————–

 


[1]Chaque Frère Directeur doit porter lui-même l'engagement à la légalisation du Préfet ou du Sous-Préfet. Ne pas oublier de faire mettre le sceau de la Mairie, et le sceau de la Préfecture ou de la Sous-Préfecture.

[2]  Sur une feuille de papier marqué, 50 centimes.

[3] Les écrire en toutes lettres.

[4]  En toutes lettres, et bien s'assurer dans le corps de l'acte de naissance du jour précis de la naissance. Ceux qui n'auront pas leur acte de naissance, laisseront en blanc, s'ils ne sont pas sûrs des dates. Nous remplirons ici.

[5]Indiquer ici une des classes 1865, 1866, 1867, 1868 ou 1869 suivant que le contractant est né en 1845, 1846, 1847, 1848 ou 1849.

[6]Mettre ici l'Académie dans le ressort de laquelle est compris le départementoù réside le contractant.

[7]Signer en toutes lettres son nom de famille précédé des initiales du nom ou des prénom de baptême, tels qu'ils se trouvent à la première ligne de l'engagement.

[8]  Les Frères des classes 1865, 1866, 1867, 1868 et 1869 ont été avertis par notre Circulaire du 20 juillet 1870; tous, au nombre de dix, ont rempli les formalités prescrites.

[9]  Les contractants, en nous envoyant leur engagement, ne manqueront pas de nous dire la cause de leur exemption du service dans l'armée active. Elle doit être mentionnée dans le tableau qui accompagne la présentation des engagements.

[10]  Chaque Frère Directeur doit porter lui-même l'engagement à la légalisation de M. le Préfet ou de M. le Sous-Préfet. Ne pas oublier de faire mettre le sceau de la Mairie et le sceau de la Préfecture ou de la sous-préfecture.

[11]En toutes lettres, et bien s'assurer dans le corps de l'acte de naissance du jour précis de la naissance. Ceux qui ne seront pas sûrs des dates les laisseront en blanc. Nousremplirons à la Maison Mère.

[12](1) Indiquer ici une des classes 1860, 1861, 1862, 1863 ou 1864, suivant que le contractant est né en 1840, 1841 1842,1843 ou 1844.

[13](2) Mettre ici l'Académie dans le ressort de laquelle est compris le département où réside le contractant.

[14]  Les contractants, en nous envoyant leur engagement, ne manqueront pas de nous dire la cause de leur exemption du service dans l'armée active. Elle doit être mentionnée dans le tableau qui accompagne la présentation des engagements.

[15]  Chaque Frère Directeur doit porter lui-même l'engagement à la légalisation de M. le Préfet ou de M. le Sous-Préfet. Ne pas oublier de faire mettre le sceau de la Mairie et le sceau de la Préfecture ou de la sous-préfecture.

[16]En toutes lettres et bien s'assurer dans le corps de l'acte de naissance du jour précis de la naissance. Ceux qui ne seront pas sûrs des dates, les laisseront en blanc. Nous remplirons à la Maison. Mère.

[17]  Indiquer ici la classe à laquelle appartient le contractant: ce sera évidemment l'une des classes 1855, 1856, 1857, 1858, 1859, 1860, 1861, 1862, 1863, 1864, suivant qu'il sera né en 1835, 1836, 1837, 1838, 1839, 1840, 1841, 1842, 1843, ou 1844.

[18]Mettre ici l'Académie dans le ressort de laquelle est compris le département où réside le contractant.

RETOUR

Circulaires 97...

SUIVANT

Circulaires 99...