Courage, esprit de foi et capacité de vivre dans lincertitude
Le F. Sean Sammon, Supérieur Général, a rendu visite à la Grèce à loccasion de la célébration du centenaire des Frères Maristes dans ce pays ; il a assisté à loffice religieux qui a eu lieu le 17 septembre dans la cathédrale de Saint Denis dAthènes. Mgr Nicolas, archevêque catholique dAthènes, accompagné du nonce apostolique, Mgr Patrick Coveney, et dun groupe de prêtres anciens élèves des Frères, a célébré la messe
Plus de 600 élèves amis et anciens élèves ont assisté à la cérémonie et ont demandé à Dieu que la tâche pédagogique et sociale des maristes en Grèce se poursuive pendant les années futures.
A la fin de leucharistie, le F. Sean sest adressé aux collaborateurs en ces mots :
Mes Révérends monseigneur et prêtres, chers compagnons dapostolat, membres du mouvement mariste, invités et amis de notre Institut mes frères.
Il manque du courage pour lancer un nouveau projet. Courage et beaucoup desprit de foi, y compris une certaine capacité pour vivre dans lincertitude. Ce sont les principes nécessaires quand nous commençons quelque chose de neuf.
En célébrant les 100 ans de vie et de mission mariste en Grèce, nous ne pouvons pas moins que rappeler le courage, la foi, la force de vivre dans lincertitude quont eue ces frères arrivés ici il y a un siècle. Comme il arrive toujours avec les missionnaires qui vont vers dautres terres, ils manquaient peut-être de la préparation demandée pour réussir leur tâche qui leur avait été confiée, mais ils étaient des hommes aimant Dieu, pleins du même Esprit qui a inspiré Marcellin, et ils avaient une confiance sans pareil en Marie.
Au moment où ils ouvrirent la première école, celle de Saint Denis, au centre dAthènes, jusquà aujourdhui, les frères ont toujours trouvé un chaleureux accueil, un diocèse qui leur a ouvert tôt ses portes, et beaucoup de mains tendues pour les aider dans leur mission.
Ceux qui, il y a un siècle, vinrent répandre les semences de la vie mariste dans cette ancienne terre marquée par la sagesse et la diversité, étaient assez intrépides pour sengager avec lEsprit Saint. Ils étaient enflammés par le feu de la parole de Dieu et éprouvaient la passion de transformer la vie des jeunes. Avec le temps, ils arrivèrent à connaître le danger de prendre au sérieux la présence de lEsprit de Dieu, mais, tout comme Marie, ils ont cru et ont laissé à Dieu linitiative.
Un défi semblable se présente à nous aujourdhui, le défi de renouveler maintenant le rêve de Marcellin Champagnat. Cétait un simple prêtre de village et père mariste qui reçut de Dieu linspiration de fonder une congrégation consacrée à lévangélisation des jeunes par léducation. Marcellin na jamais été un élève brillant, il sest donné beaucoup de mal pour étudier. Mais avec effort, amour de Dieu et désir de faire sa volonté, il est finalement parvenu à atteindre son objectif.
Cependant, léducation mariste nest pas une éducation comme celle quon peut offrir ailleurs. Marcellin voulait que les frères et leurs compagnons laïcs soient toujours au milieu des jeunes, quils aient surtout le souci des méprisés, des marginaux, des exclus, quils créent un esprit de famille parmi leurs élèves, quils suscitent lamour du travail, et quils fassent tout à la manière de Marie. Prions pour que vienne un autre siècle marqué par la grâce de Dieu et la fidélité à ses desseins.
Si quelque chose doit marquer une école mariste, cest dapprendre aux jeunes à rêver. Avoir de grands rêves, désirant rendre notre monde meilleur et le faire avec dautres au nom de Jésus. Que ce soit notre défi pour les années futures.
Je veux remercier Monseigneur larchevêque et les prêtres de nous avoir accueillis comme des frères et nous avoir permis de réaliser notre vie et notre apostolat parmi vous. Nous vous remercions pour votre patience et votre délicatesse affectueuse.
Merci aussi à ceux qui partagent la mission avec nous, aux membres du mouvement Champagnat et autres fraternités maristes. Nous partageons la foi, la passion pour Jésus et sa Bonne Nouvelle, le désir de transformer la vie des jeunes. Que Dieu nous aide à grandir dans la connaissance de sa volonté et à suivre ses chemins tout au long des années.
Ma gratitude va également, aux invités et amis de lInstitut mariste, pour votre intérêt et aide. Que nous continuions à travailler de cette façon encore cent ans.
Merci, enfin, aux frères de la Communauté mariste. À nous il a été confié une tâche précieuse, celle dévangéliser les jeunes. Que Marie soit notre modèle, Marcellin notre compagnon et Jésus notre passion en essayant de faire exactement cela : être des messagers de la Bonne Nouvelle de Dieu pour les enfants et les jeunes, spécialement les pauvres. Merci.