29/Oct/2013 ILES SALOMON

Frères aujourd?hui

La Commission Internationale Frères Aujourd’hui s’est réunie à Rome, du 4 au 11 juillet dernier. A cette occasion nous avons parlé avec quelques-uns de ses membres. Nous présentons aujourd’hui la conversation que nous avons eue avec le F. Jean-Marie Batick, du District de Mélanésie.

Parlez-nous de vous
Je suis le frère Jean-Marie BATICK et je fais partie du District de Mélanésie qui comprend la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Iles Salomon, le Vanuatu et la Nouvelle Calédonie. J’ai fait profession comme Frère Mariste en novembre 1998, au noviciat du Pacifique, à Lomeri, Fidji. J’ai été scolastique au MAPAC, le Centre Mariste pour l’Asie et le Pacifique, aux Philippines. Mon pays d’origine est le Vanuatu. Actuellement, je suis responsable de la Maison de Formation de Laumanasa comme maître des postulants, aux Iles Salomon. Je suis aussi membre du Conseil du District de Mélanésie.

Que signifie pour vous être frère, aujourd’hui ?
Pour moi, être frère aujourd’hui, c’est répondre pleinement à l’appel au service et à vivre ma vocation de mariste comme religieux consacré. À vivre aussi pleinement et joyeusement ma vie sans me soucier des défis que l’appel comportera. Être disponible et présent avec ma sensibilité aux appels de ceux avec qui je vis et travaille.

L’animation des vocations est-elle une mission importante pour l’Institut ? À votre avis, comment devrions-nous la mener ?
Je crois fermement que l’animation des vocations est une mission des plus importantes pour l’Institut. Comment devrions-nous la réaliser ? Je pense d’abord que chaque frère doit voir et croire que cette animation des vocations est une importante mission de l’Institut. Et que chacun est appelé à remplir cette mission, soit qu’il travaille dans les écoles, l’administration ou les bureaux, dans les maisons de formation, au service des jeunes etc… Nous sommes appelés à aider et à accompagner ceux qui sont en recherche d’une vocation personnelle. Chacun devrait s’intéresser à la vie des jeunes, parler et partager avec eux à propos de leur identité de frère. Être accueillant et ouvert à ceux qui montrent de l’intérêt concernant notre manière de vivre et les inviter à partager un peu notre vie, à la prière, aux repas.

À presque 200 ans de la fondation de l’Institut, quels sont les défis que les frères doivent relever aujourd’hui ? Ceux que Marcellin a relevés sont-ils encore pertinents ?
En regardant l’histoire de la vie de Marcellin depuis la fondation de l’Institut, je vois les défis suivants à relever par les frères d’aujourd’hui. Avoir une intense vie de prière, c’est-à-dire se regarder comme des hommes de Dieu. Avoir le courage de parler aux autres de nos vies comme frères. Il y a un manque d’estime du travail du laïc mariste comme partie prenante de notre mission, en quelques secteurs de l’Institut. La vie communautaire qui est insignifiante dans bien des parties de l’Institut.

Oui, bien des défis relevés par Marcellin restent pertinents pour une grande partie de l’Institut aujourd’hui. Il y a beaucoup d’endroits où les enfants n’ont pas accès à l’éducation à cause de la pauvreté, du manque d’écoles ou de maîtres.

Quelles expériences particulières des frères de votre région pourraient-elles être proposées comme exemple dans l’Institut ?
Les frères sont heureux partout où ils exercent leurs ministères sans regarder leurs ressources qui sont limitées. Les frères ouvrent la porte de leurs écoles à tous les étudiants quelle que soit leur religion. Nous accueillons tout étudiant sans considérer le niveau de leurs études ou connaissances. Nous avons une École de la Vocation ou des Centres d’apprentissage ruraux qui s’occupent des “décrocheurs”, c’est-à-dire des élèves dont aucune école ne veut. Beaucoup de jeunes frères ont une place de responsables comme leaders de communautés, directeurs d’écoles.

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