15/Feb/2016 MAISON GĂ©NĂ©RALE

Le Souvenez-vous dans les neiges

En février 1823, Marcellin apprit que le frère Jean-Baptiste à Bourg-Argental était frappé par une maladie sérieuse. Préoccupé par son état, le jeune prêtre entreprit un voyage de vingt kilomètre à travers la rude campagne pour lui rendre visite. Le frère Stanislas l’accompagnait. 

Sur leur chemin de retour, marchant dans un secteur fortement boisé, les deux hommes ont été pris dans la tourmente d’une des tempêtes de neige de la région. Tous les deux étaient jeunes et énergiques, mais des heures d’errance, perdus sur les pentes du Mont Pilat les avaient épuisés. Stanislas avait atteint les limites de sa résistance. La nuit était tombée ; la possibilité d’une mort dans la neige augmentait à chaque heure qui passait. Les deux hommes se tournèrent vers Marie pour demander de l’aide et prièrent le Souvenez-vous.

Très rapidement, ils aperçurent la lumière d’une lampe, pas très loin. Un fermier, M. Donnet, était sorti de sa maison pour entrer dans une écurie voisine. Ce soir-là, cependant, il avait pris un itinéraire inhabituel à cause de la tempête. Par habitude, il est entré dans l’écurie par une porte dans le mur de la maison. Pour des raisons qui ne peuvent être expliquées que par la foi, cette nuit-là il brava le vent et la neige et choisit un itinéraire qui le fit sortir avec sa lanterne. Pour le reste de ses jours, Marcellin considéra cette délivrance et celle du frère Stanislas — dorénavant désignée le Souvenez-vous dans les neiges — comme une intervention de la Providence.

Le Souvenez-vous (prière de St Bernard)

Souvenez-vous
ô très misécordieuse Vierge Marie,
qu’on n’a jamais entendu dire
qu’aucun de ceux qui ont eu recours
à votre protection,
imploré votre assistance
ou réclamé vos suffrages,
ait été abandonné.

Animé de cette confiance,
ô Vierge des vierges, ô ma mère,
je viens vers vous,
et gémissant sous le poids
de mes péchés,
je me prosterne à vos pieds.

O Mère du Verbe incarné,
ne méprisez pas mes prières,
mais écoutez-les favorablement
et daignez les exaucer.

Amen.

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Références:

  • Fr. Seán Sammon, Saint Marcellin Champagnat – Vie et Mission – Un cœur sans frontières (Rome, 1999), pages 44-45.

  • La Vie, 2ème partie, Chapitre VII, pages 353-354.

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