10/Dec/2020 MAISON GéNéRALE

Les droits de l’homme et la pandémie COVID-19 : Une lutte acharnée

Les droits de l’homme sont les droits et les libertés de tous les êtres humains, indépendamment de leur appartenance ethnique, de leur religion, de leur sexe, de leur langue, de leurs opinions politiques et de leur origine nationale ou sociale. Ils ont été rédigés par des représentants de toutes les régions du monde et déclarés le 10 décembre 1948, à Paris, par l’Assemblée générale des Nations unies, en réponse aux atrocités de la Seconde Guerre mondiale, reconnaissant que leur protection est le fondement de la liberté, de la justice et de la paix.

La communauté internationale célèbre chaque année le 10 décembre la Journée de la Déclaration Universelle des droits de l’homme pour commémorer leur adoption par l’Assemblée générale des Nations unies. Le thème choisi pour la commémoration de cette année est “Recouvrer mieux – Défendre les droits de l’homme” afin d’attirer l’attention du monde sur l’impact de la pandémie COVID-19 sur les droits de l’homme et de sensibiliser à l’humanité partagée, à la solidarité mondiale et à la nécessité d’une action collective, et d’encourager des attitudes et des pratiques pro-humaines dans la lutte contre la pandémie. 

Selon les virologistes et les ologologues, spécialistes des infections, la maladie respiratoire responsable de la pandémie COVID-19 a été identifiée pour la première fois en décembre 2019 à Wuhan, en Chine. Elle est causée par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) qui se propage par la bouche ou le nez d’une personne infectée sous forme de petites gouttes de liquide. Lorsqu’une personne infectée tousse, éternue, parle, chante ou respire fortement et que les gouttes liquides libérées se retrouvent dans la bouche, le nez ou les yeux de toute personne en contact étroit.

L’impact de la pandémie de COVID-19 est sans précédent. Le nombre de décès et la perte de moyens de subsistance sont énormes. Avec peu ou pas de revenus pendant les périodes de confinement, des millions de travailleurs sont incapables de nourrir leur famille.  Les fermetures de frontières et les mesures de confinement empêchent les agriculteurs d’accéder aux marchés et les travailleurs agricoles de récolter leurs cultures. Cela a de graves conséquences sur le système alimentaire et les chaînes d’approvisionnement. La santé publique, l’éducation et le marché du travail sont également touchés.

COVID et les droits de l’homme

La question des droits de l’homme dans la crise COVID pour la plupart des personnes dans les pays développés est formulée comme les droits personnels contre le bien commun. Mais, d’un autre côté, il existe de nombreux autres problèmes de droits de l’homme auxquels sont actuellement confrontés les plus vulnérables de nos sociétés. La pauvreté et le chômage, la fermeture d’écoles, la surpopulation des camps de réfugiés, de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI) et de migrants, ainsi que les sans-abri ou les habitants de bidonvilles où le manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement est une question fondamentale, constituent un défi pour les droits de l’homme.

Pour nous, Maristes, cette période de pandémie justifie notre effort de construction de ponts et d’une famille mondiale pour faciliter notre réponse aux besoins émergents. La campagne du Fonds Mondial de la Famille Mariste pour les urgences humanitaires est notre plateforme de solidarité et de soutien mondial pour aider les personnes vulnérables dans les régions du monde frappées par la crise.

Ce que nous devons savoir sur la pandémie COVID-19 ne concerne pas seulement le nombre de morts et la perte des moyens de subsistance.  Le pape François, dans Laudato Si et Fratelli Tutti, estime que la pandémie est une impulsion importante pour l’aspiration du monde à la fraternité et à la solidarité universelles en tant qu’étapes fondamentales vers un avenir meilleur, une opportunité pour un véritable changement systémique. Il est convaincu que la pandémie a mis en évidence notre vulnérabilité juste pour démasquer les fausses certitudes autour desquelles nous construisons nos projets, nos habitudes et nos priorités, et nous offrir une nouvelle vision de la société dans laquelle les droits et la dignité de l’homme seraient respectés.

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Frère Francis Lukong – Directeur adjoint du Secrétariat Solidarité

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