LES ENFANTS DE LA RUE EXIGENT NOTRE ENGAGEMENT

Il y a le stéréotype de l?enfance heureuse. Pourtant, il suffit douvrir les yeux pour voir que beaucoup denfants vivent des situations dramatiques. Dans notre enquête À quels enfants les frères maristes et leurs collaborateurs devraient-ils porter plus dattention ? on a choisi quatre réalités extrêmes : les enfants de la rue, les enfants exploités sexuellement ou forcés au travail , les enfants soldats et les enfants malades du SIDA. Il y a bien d?autres problèmes tous aussi réels qui nont pas été mentionnés ici, comme les enfants qui meurent de faim.

66,4% des 268 répondants se prononcent pour donner la priorité aux enfants de la rue, puis 21,60% aux enfants exploités sexuellement ou par le travail. Les enfants soldats n?obtiennent que 1,90%, largement dépassés par les enfants malades du SIDA qui obtiennent 10,10% des suffrages. Comment interpréter ces données ?

Parmi les quatre catégories énoncées, les enfants de la rue correspondent à une réalité plus connue, plus facilement observable, offrant de nombreuses possibilités daction et impressionnant davantage la conscience sociale. Les frères et laïcs ont trouvé quelques réponses à ce problème et il y a des organisations maristes qui s?en occupent dans différents pays. Les trois autres groupes denfants répondent à des situations très spécifiques et problématiques qui rendent plus difficiles des interventions propices.

Dans la majorité des cas, les enfants qui appartiennent à ces quatre groupes nont pas accès à lécole. Le charisme de Champagnat nous ouvre les yeux sur ces situations et nous invite à y répondre de manière créative là où nous vivons. Il y a des enfants qui apprennent à manier le fusil avant le crayon. Dautres subissent des blessures profondes à cause de l?exploitation sexuelle, du travail forcé ou en devenant victimes du SIDA. Qu?il soit difficile d?intervenir ne justifie pas qu?on se désintéresse de chercher des réponses !