La très Sainte Trinité

Marcellin Champagnat

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti.

Nest-il pas bien étonnant, mes fr., que la fête de la Très St. Trinité, qui est la première et la plus grande Solennité, soit néanmoins celle que lEglise célèbre avec moins de solennité?
.En voici la raison., M.F. Cette solennité est bien moins l a fête de la terre que celle du Ciel, celle de temps que celle de léternité. (Un vrai chrétien doit désirer de communier) ( et faire tous ses efforts pour sy préparer) Tournons nos regardes sur dautres mystères, plus proportionnés à notre faibless e. Lamour de Jésus Christ pour nous dans le Très St. Sacrement de lAutel et le don quil nous fait de son Sacre Coeur, sera lobjet des deux solennités prochaines. Préparons nous à le célébrer dignement.

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et je vous soulagerai. Le pain, que je donnerai, est ma chair, que je dois donner pour la vie du monde. Prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous. Fai tes ceci en mémoire de moi. Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et je demeure en lui. Ce paroles que je vous dis sont esprit et vie.

Une père avait un fils, quil aimait tendrement, et à qui il prodiguait les soins et les bienfaits. Cependant ce fils, à chaque bienfait , qu il recevait de son père, lui répétait sans cesse quil voulait quitter la maison paternelle, pour vivre au grée ses penchants pervers.

Le Père, entendant de pareils discours, versait de larmes sur le malheur de son fils. Enfin, ce fils, ne prennent conseil que de ses passions et de ses compagnons de débauches, part un jour, sans dire à son père. Le père étant informé du départ de so n fils, verse un torrent de larmes sur la perte quil vient de faire. Huit jour se passent, et la douleur du père toujours croissant; enfin, nétant plus maître de sa douleur, il dit: Il faut que jaille moi-même le chercher, et jusquà ce que je la ie trouvé je ne reviendrai point. Après lavoir chercher inutilement pendant deux jour, tout en traversant une forêt, il aperçut un homme, à quelques pas du chemin, nayant plus quun souffle de vie, tout couvert de blessures. Cétaient des voleurs q ui, après lui avoir enlevé tout ce quil avait, lavaient laissé dans cet état, parce quils le croyaient mort. Cet infortuné père savance pour reconnoître si ce ne seroit point par hasard son fils. Il soulève un peu le moribond, sans pouvoir le rec onnoître, tellement les blessures et le sang lont défiguré. Après lui avoir lavé le visage, il reconnoit enfin son malheureux fils, qui na plus quun souffle de vie.

.Alors ses entrailles sont émues. Une grande abondance de larmes sort de ses yeux et coulent sur son cher fils, quil tient étroitement embrassé. Le jeune homme ainsi secouru reprend peu à peu la connaissance et ses forces. Mais quel usage en fait-il ce fils barbare et dénaturé? Il tire un poignard, quil enfonce dans le sein de son père !

Vous frémissez sans doute, mes f., au récit dune pareille action. Cependant combien, parmi vous, qui limitant, je dis plus qui surpassent la cruauté de ce fils!

fonte: Après AFM. 134.31 00

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