Lettres Ă  Marcellin

Père Jean Baptiste Pompallier

1835-12-29

J.M.J.
Monsieur et respectable Supérieur,
[1] Jai plusieurs choses Ă  vous communiquer. Mais avant de commencer, recevez, je vous prie, mes souhaits du nouvel an. Puissent-ils augmenter pour vous les bĂ©nĂ©dictions abondantes que vous mĂ©ritent aux yeux du Seigneur tant de pieux frères que vous avez formĂ©s et tant de jeunes enfants qui reçoivent par votre zèle la vie du salut en recevant par vos frères une solide Ă©ducation catholique!… Jai remis lautre jour une lettre Ă  nos frères de la providence, pour vous la faire passer de la part de Mr Cholleton: cest pour prĂ©parer ou promettre un Ă©tablissement Ă  un digne curĂ© qui mĂ©rite avec son troupeau les plus grands Ă©gards de nos supĂ©rieurs et de notre part. Voyez devant le bon Dieu de quel bois vous pouvez faire flèche en cette circonstance.
[2] Jai écrit à Mr Colin, supérieur de Belley, comme nous en étions convenu. Je lui ai donc fait savoir que nous pourrions très probablement aller à Belley tout les deux les 1ers jours après lEpiphanie. En conséquence, je vous attends ici à Lyon, à cette époque. Il y a peu de jours quavant de lui écrire, jai reçu une lettre de sa part, qui me fait bien réfléchir. Je désire beaucoup mentretenir avec vous quand vous viendrez.
[3] Il ny a rien de nouveau, depuis que jai eu lhonneur de vous voir. Rome garde encore silence sur la décision définitive que nous attendons au sujet de la mission projetée et, en conséquence, de la congrégation à centraliser. Il ny a rien de terminé non plus pour lacquis[it]ion dune propriété pour les prêtres à Lyon.
[4] Le frère Matthieu, après son voyage dauprès de vous, ma rendu visite et ma témoigné de votre part le désir de sadresser à moi avec ses confrères pour la confession. Je ne saurois de mon côté rien refuser ni à vous ni à vos enfants. Cependant, je vais vous faire quelques observations de prudence à ce sujet. Lexécution de nos projets détablissement pour les prêtres à Lyon nest pas encore près de se faire, daprès le silence de Rome et daprès la lettre de Mr Colin. Si je venois à partir pour létranger sans que cet établissement projeté fût sur pied, les frères nauroient plus à Lyon de prêtre de Marie pendant peut-être un assez long intervalle de temps, et se trouveroient obligés de retourner au curé, ce qui le mortifieroit peut-être un peu. Voyez sil nest pas convenable dajourner encore mes soins à donner à nos frères, dautant plus, je crois, quils sont bien. Au reste, nous causerons de tout cela et de bien dautre choses à votre visite à Lyon.
[5] Je vous fais passer un petit flacon ou fiole de ce certain remède dont je vous ai parlé. Agréez-le comme un bien faible gage damitié. Je désire que le souverain médecin den haut sen serve pour vous remettre en pleine santé.
[6] Vous agréant mes voeux, Mr Servant et tous nos bons frères les trouvent ici exprimés pour eux-mêmes. Cest dans lunion aux divins Coeurs de Jésus et de Marie, et en me recommandant instamment aux Sts Sacrifices et au prières de vous tous que jai bien lhonneur dêtre avec respect et dévouement, Monsieur et respectable Supérieur, votre très humble et très obéissant serviteur,
POMPALLIER, p(rĂŞ)tre m.
Lyon le 29 Xbre 1835. Mes respects et souhaits Ă  Mr Terraillon.
[7] P.S. Mr Fontbonne mavoit promis de venir me voir à Lyon après les fêtes, mais des circonstances en son voyage len ont empêché sans doute. Ne doit-il pas faire aussi le voyage de Belley? Quil se tienne prêt pour lépoque désignée.

fonte: Daprès lexpédition autographe, AFM, lettres

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