LES FRERES ATTENDENT QUE LEURS RESPONSABLES SOIENT DES HOMMES DISPONIBLES ET COMPREHENSIFS

Frère Luis Serra

Peter Rodney, 48 ans, est né à Brisbane, Australie. Il a étudié en spiritualité à l?Université Grégorienne de Rome et en psychologie à Loyola College, aux États Unis. Il a oeuvré dans de nombreux programmes de formation et de pastorale. Il est res-ponsable de la commission du gouvernement au sein du Conseil général.

Votre commission est certainement très importante… Pourriez-vous nous in-diquer les qualités nécessaires pour être un leader mariste de nos jours ?
Il n?y a pas de meilleure description que celle de Marcellin lui-même : ?Un esprit fort ? un coeur sympathique?. Les frères s?attendent à avoir des meneurs qui soient disponi-bles et pleins de compassion, spécialement en temps de difficulté. De plus, ils souhai-tent que ces meneurs aient une vision qui soit basée sur la réalité tout en leur offrant un défi.

Pourquoi les concepts d?animation et de gouvernement sont-ils souvent liés?
Ce sont en effet des aspects de leadership très semblables et ces deux éléments sont d?ailleurs essentiels. L?animation requiert une vision pour exprimer les espoirs d?un groupe et les orienter vers une action appropriée en dépit de craintes éventuelles. Un gouvernement efficace assure ordre et performance. Autrement, on risque de tomber dans un chaos qui dissiperait les énergies nécessaires pour atteindre la vision.

Comment améliorer l?aspect service du gouvernement dans l?Institut?
Voilà une question difficile à répondre sans une connaissance profonde de l?Institut. Je crois qu?il s?agit de bien pratiquer les principes fondamentaux de service. La bonne relation entre les animateurs et les frères est très cruciale. La confiance, l?écoute et la communication efficace sont essentielles. Ces trois qualités impliquent des réactions réciproques. Ce qui est important de retenir c?est que sans spiritualité personnelle il n?y aura pas d?administration qui entraînera vraiment les frères.

Comment va le processus de la restructuration dans l?Institut en général?
C?est probablement trop tôt pour donner une idée juste. Cependant, quelques points sont déjà très clairs. Il faut beaucoup de temps et de planification, surtout quand une nouvelle Province englobe plusieurs pays. Les communications peuvent être difficiles. Mais il faut obtenir la participation de tous les frères. Dans plusieurs régions la res-tructuration a fait surgir des énergies et des audaces qui surprennent les frères eux-mêmes. Dans le passé, certaines Provinces avaient organisé leurs façons de faire les choses. Avec les fusions, les vieilles traditions ont été mises en question. C?est sur-prenant et admirable de constater comment des frères de différentes langues ont ac-cepté positivement certaines incorporations.

Pensez-vous que la restructuration va favoriser une plus grande vitalité?
Pas automatiquement. Cependant ce changement a déjà produit des résultats créatifs et audacieux répondant à des besoins réels qui n?auraient probablement pas été satis-faits n?eut été la restructuration.

Quels sujets votre commission se propose-t-elle d?examiner?
La première tâche de la commission est de faciliter la procédure de la restructuration. Frère Juan Miguel Anaya et moi-même envisageons de favoriser d?abord le partage des expériences en donnant des avis et en développant la communication entre les Provinces qui font face aux mêmes défis.

(FMS Echos maristes 44, juin 2003)

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