Réunion de la Commission des historiens
Le 10 janvier 2009, s?est réunie pour la première fois la Commission des historiens pour la cause de nos martyrs d?Algérie. La rencontre a eu lieu à la maison générale des Frères Maristes.
Etaient présents les trois historiens : les pères Jean Jacques Pérennès, venant d?Egypte, et Ivo Dujardin, ancien abbé de Westmale en Belgique, présentement aumônier des S?urs Trappistes de Vitorchiano et Monsieur Augustin, jeune historien parisien mais venant d?Algérie.
Avec eux il y avait le nouvel abbé général des Trappistes, Dom Eamon Fitzgerald, intéressé puisque la famille trappiste compte dans cette cause les sept moines de Tibhirine. Le père abbé était accompagné de S?ur Augusta Tescari, postulatrice. Le père Francesco Ricci y représentait les Dominicains et plus exactement la cause de Monseigneur Pierre Claverie. Enfin, le Frère Giovanni Maria Bigotto, postulateur de la cause.
Cette réunion a été importante pour plusieurs raisons. D?abord c?était la première fois que les trois historiens se rencontraient venant de pays tellement différents. Ce fut pour eux une occasion de mieux comprendre le travail qu?on leur demandait et de se mettre d?accord sur une méthode de travail.
Un document leur a été remis dans lequel figuraient les exigences de la Congrégation pour la cause des saints pour du travail des historiens : recherche de toutes les pièces d?identité des serviteurs de Dieu, de tous les écrits non encore édités : lettres, articles, notes spirituelles?, journaux personnels? et aussi tout ce qui a été écrit sur les serviteurs de Dieu dans les jours qui ont suivi leur assassinat.
Eclairés par ce document et en échange libre d?idées entre historiens et postulateurs, le domaine du travail et la méthodologie se sont précisés. C?est aux historiens, par exemple, qu?il revient de décrire le contexte historique des années où nous martyrs sont morts. Dans ce contexte ils doivent enchâsser les documents personnels, les écrits inédits, les réactions des médias, les livres écrits qui, pour le moment, sont au nombre de 113. C?est dans ce contexte que sera souligné avec force l?amour que le peuple algérien portait à nos martyrs et celui de nos martyrs pour le peuple, la culture et la religion du peuple algérien. Ce fut un moment de mort et de deuil vécus ensemble : réalité historique à souligner avec force.
C?est une somme de travail imposante à réaliser en toute rigueur historique.
Une fois le travail achevé, ce matériel fera partie du matériel qui doit conduire vers la béatification. Il s?ajoute aux témoignages des témoins convoqués par le tribunal diocésain, comme aussi aux écrits publiés des serviteurs de Dieu.
Suivra le travail des censeurs théologiens. Ceux-ci se pencheront sur les écrits pour en vérifier la conformité avec la foi et pour pouvoir brosser le portrait spirituels de nos martyrs.
Le chemin est encore long, mais sur ce chemin nous avançons, pour les uns trop lentement, pour les autres plutôt vite.
Fr. Giovanni Maria Bigotto, postulateur.