Six mois comme volontaire dans le projet international Fratelli du Liban

Dans le témoignage que nous publions ici, Mateo Arroyo Berzaín, Lasalliste de Bolivie, partage en entrevue ce qui l’a motivé à se porter volontaire, et il raconte son expérience de vivre dans une communauté mariste internationale, au Liban, durant six mois, soit du 24 septembre 2023 au 16 avril 2024, dans le Projet Fratelli.

Le Projet Fratelli, au Liban, fut créé en 2016 par les Frères des Écoles Chrétiennes et les Frères Maristes afin de répondre aux besoins émergents et urgents des enfants et des jeunes plus vulnérables de ce milieu.

Quels furent tes motivations pour faire une expérience de volontariat loin de ton pays?

Je voulais connaître et expérimenter un endroit dans un contexte différent de ce que j’avais fait auparavant, afin d’ouvrir mes horizons sur le monde.

Raconte-nous brièvement ce qui t’a le plus marqué dans ton expérience.

Les gens, de Fratelli et du Liban en général, malgré tout la souffrance dans le pays, et donc dans leurs vies personnelles, continuent de faire preuve de beaucoup de joie et d’espérance. Il y a aussi le fait que le Liban est plein de contrastes, contrastes qui existent probablement dans le pays d’où je viens, mais qui, cependant, ne sont pas aussi évidents qu’ici.

Quelles sont les paroles, les expressions ou les idées-clefs qui résumeraient ton expérience?

Résilience, hospitalité, foi.

Décris l’image et/ou l’événement que tu considères le plus significatif de ce temps de volontariat.

Alors que j’accompagnais les enfants qui jouaient au football quand l’un d’entre eux m’approcha avec un téléphone pour me faire lire quelque chose, qui avait été traduit de l’arabe à l’anglais, et qui disait ceci : Merci beaucoup de toujours venir jouer au football avec nous.

C’était un petit geste qui signifiait beaucoup pour moi, alors que j’étais en conflit avec moi-même sur ma présence dans le projet, si j’étais utile ou non, alors que cet enfant, sans savoir ce qui me trottait dans la tête, m’offrait ce merveilleux détail.

Quelle a été la leçon la plus importante durant cette période?

Apprendre l’importance d’être, car, à cause de la barrière de la langue, la majeure du temps, le rôle du volontariat consiste davantage à accompagner qu’à faire quelque chose de concret, ce qui, au début, m’a contrarié, mais avec le temps, j’ai appris que souvent les gens ne veulent pas tant que l’on fasse quelque chose pour eux, mais que nous soyons là, avec eux.

J’ai également appris la valeur de l’éducation, qui n’est pas seulement une façon d’augmenter les connaissances, mais une façon d’enseigner comment vivre en communauté et en harmonie avec tout le monde.

Que signifie pour toi ‘vivre en profondeur’ la vie et la mission Maristes?

C’était la première fois que j’étais en relation avec la communauté Mariste, et ce fut une grande surprise; je suis heureux de savoir qu’il y a plusieurs communautés comme les Frères de La Salle avec des personnes prêtes à aider les autres, en plus de vivre certaines valeurs. Sans aucun doute qu’à mon retour en Bolivie, je verrai à connaître ou à entrer en contact avec la communauté mariste de la ville.

Quels furent les plus grands défis durant cette période?

Comme je le disais auparavant, accepter un rôle d’accompagnement demande plus du temps, et ce fut un processus, car à un moment donné, je me suis questionné sur ma valeur et sur mon rôle dans le projet; mais il s’agissait d’accepter le rôle et de découvrir le moyen d’aider Fratelli.

Le deuxième défi fut de vivre l’instabilité qui existe dans le pays, spécialement par rapport au conflit à la frontière avec Israël.

Qu’est-ce que tu aimerais dire à ceux qui désirent devenir volontaires Maristes dans ta Province?

Qu’ils n’hésitent pas à l’être : c’est une expérience enrichissante qui t’amènera à mieux connaître d’autres cultures; tu découvriras des gens incroyables, tu apprendras beaucoup sur toi-même, en plus d’apprécier davantage ton pays d’origine.

Le Volontariat Mariste International

Le Volontariat Mariste est un outil efficace pour construire une culture de la rencontre entre les nations et les populations; c’est un précieux instrument de partage des connaissances, des habiletés et des valeurs qui contribuent significativement à la diminution de la pauvreté.

Pour être Volontaire Maristes, il faut :

• Être âgé de 18 ans, au minium.
• Préférablement, être disponible pour un temps de volontariat de six mois ou davantage.
• Avoir un lien Mariste.
• Suivre les orientations du Coordonnateur Provincial du Volontariat (CPC).¸

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