Thèse de doctorat sur la spiritualité mariste est défendue par un laïc mariste à la PUC de Paraná
Le 10 mars 2022, Angelo Ricordi, laïc de la Province Mariste du Brésil Centre-Sud et spécialiste au Mémorial Mariste, a défendu sa thèse en Théologie dans le Programme de Post-Graduation de l’Université Catholique Pontificale de Paraná sous le titre : Une lecture certeaunienne des origines de la spiritualité mariste.
Résultat de quatre années de recherche sur les origines de la spiritualité de l’Institut mariste, la thèse dialogue avec les travaux académiques déjà réalisés sur le sujet, en particulier par les frères André Lanfrey, Manuel Mesonero Sanchez et Michael Green.
L’étude commence par une reconstruction complète de l’état de l’art concernant la spiritualité mariste, suivie par une analyse du contexte historique, social et théologique de la période de la Révolution française et de la Restauration, si conséquente dans la naissance de l’Institut mariste. Vient ensuite l’axe principal de la recherche, dans lequel la spiritualité du Fondateur et des premiers Frères est analysée en dialogue avec la pensée du théologien et historien Michel de Certeau (1925-1986).
À partir de cette analyse et des recherches du frère André Lanfrey, la thèse centrale consiste à reconnaître le rôle fondamental des frères François, Jean-Baptiste Furet et Louis-Marie dans ce qui a constitué la spiritualité qui a marqué la période de 1840 à 1881. Plus que de simples collateurs, ces frères peuvent être considérés, dans une herméneutique cérétane, comme des co-créateurs de la spiritualité des Frères de Marie.
La thèse a été approuvée avec mention et recommandée pour la publication par les professeurs Dr. Alfredo Teixeira (Université Catholique du Portugal), Dr. Alex Villas Boas Vicentin (Conseiller et Président du Conseil), Dr. Maria Clara Bingemer (PUCRJ), Dr. Fabiano Incerti et Dr. Jefferson Zeferino (PUCPR).
Résumé de la thèse de doctorat
Sous le titre Une lecture certeaunienne des origines de la spiritualité mariste, cette recherche vise l’analyse du procès de la construction et de la consolidation des textes officiels de la littérature spirituelle (1852-1870) de l’Institut des Petits Frères de Marie, prennant comme base la pensée du théologien et historien Michel de Certeau. Partant d’une recherche de plusieurs documents et de la bibliographie à eux relationnée, nous avons analysé les points centraux de l’intersection entre la pensée certeaunienne et les origines da la spiritualité léguée par Marcellin Champagnat, et que provient aussi du rôle joué par le Frère François et le Frère Jean-Baptiste pour la consolidation officielle de cette littérature.
Le résultat de cette recherche est ici exposé em six chapitres: Le premier présente la pensée certeaunienne et l’approfondissement de ce qu’est la spiritualité et les sources que nous avons utilisées pour cette recherche historique et théologique. Le chapitre 2 présente le status quaestionis soulignant la production des travaux du Frère André Lanfrey. Le chapitre 3 examine les ruptures épistémologiques, religieuses et sociales en cours dans la période entre les siècle XVI jusqu’au XVIIIème siècle en France avec leur influence directe sur la Révolution Française et par suite sur la période de la Restauration, lors de la naissance de la Société de Marie et des Frères Maristes. Les chapitres 4 et 5 présentent une analyse détaillée de la bibliographie des manuscrits du Père Champagnat jettant plus de lumière sur la redécouverte de ses Conférences et de ses Circulaires. Le chapitre 6 et Les Considérations Finales approfondissent le débat sur le concept de “co-création” de la spiritualité mariste par les Frères François et Jean-Baptiste.
La recherche sur les origines de la spiritualité mariste, à partir des catégories d’analyse certeaunienne, revèle une pluralité et une diversité non négligeables d’une succession d’interprétations là où nous nous attendions retrouver simplement une vision relativement fixiste. Les textes des origines maristes trouvent leur base dans la catégorie certeaunienne d’autorité qui permet une ouverture, qui ne retient pour soi la verité qu’elle témoigne, mais qui l’autorise même la posséder une fois qu’elle sait que toute interprétation d’un si riche légat est provisoire et remise à chaque changement de contexte et de lieu de production.