Alexis Pâquet

Avec le départ de notre frère Alexis, c’est un peu une page de l’histoire mariste contemporaine au Canada – plus particulièrement dans l’ancienne Province d’Iberville – qui se tourne : tous les frères l’auront eu comme Provincial et presque tous les ceux de moins de 80 ans l’auront eu comme professeur ou formateur.

Né à Val Brillant en 1918, il était le benjamin d’une famille de treize enfants. Étant originaire du bas du fleuve, il fit tout naturellement son entrée au Juvénat de Lévis et après sa première profession, il fut nommé professeur à Montmorency (un an) puis à Mont-Rolland (deux ans).  Dès 1942, il est nommé au juvénat d’Iberville où il entama une longue carrière dans les maisons de formation : professeur, surveillant, puis professeur et Directeur du Scolasticat-École Normale d’Iberville. En 1965, il devint Provincial-adjoint puis, deux ans plus tard, Provincial jusqu’en 1973. À la fin de son mandat, il prit la direction du Collège Laval jusqu’au Chapitre général de 1976 où il fut élu Conseiller général pour neuf ans : c’était l’époque où de nombreux frères canadiens se trouvaient au service de l’Institut à Rome. À son retour au pays, il se mit au service de la Province comme secrétaire du Provincial, puis responsable de la communauté dite « des anciens » et Directeur de l’infirmerie d’Iberville. À la création de la Fraternité Notre-Dame en 1982 (année de la fusion des Provinces), il entra dans une période de repos bien mérité, mais toujours à l’affût de services à rendre, d’animations à assurer et même d’implication dans le mouvement des Cursillos.

 Homme intelligent et aux multiples talents, en plus des nombreux services communautaires qu’il a été appelé à rendre comme professeur, supérieur, Provincial, Conseiller général, secrétaire, il s’est beaucoup fait connaître par ses nombreux écrits plein d’humour, de finesse et de « psychologie pratique », sans oublier sa maîtrise comme compositeur musical, directeur de chorales, de fanfare, d’harmonie et comme organiste de talent… Il laisse le souvenir d’un homme ouvert, chaleureux, au verbe facile et poétique, mais surtout plein d’amour pour ses frères et sa communauté. Fidèle disciple de Champagnat, il fut de ceux qui surent partir en hâte à la manière de Marie avant la lettre…