2019-07-22 FRANCE

Jérôme Billod

Le Seigneur a accueilli dans la paix de sa maison Frère Jérôme BILLOD décédé le lundi 22 juillet 2019, à l’âge de 95 ans, dont 76 ans de profession religieuse. Le Frère Provincial des Frères Maristes, les Frères de la Province L’Hermitage, la communauté de Saint Genis-Laval, sa famille et ses amis, vous invitent à les rejoindre par la prière.

Jérôme naît à Morteau (25), le 26 avril 1924. Son père, Félix, monte une menuiserie à Morteau, mais, suite à un différend financier avec sa parenté, il va s’établir avec sa famille près de Riom, en Haute-Saône. À 15 ans, Jérôme entre au juvénat de Franois. Deux ans après, il est admis au postulat, puis au noviciat, et il prononce ses premiers voeux le 8 septembre 1942. En 1942, il est scolastique à St Genis-Laval, mais assez vite, il rejoint une organisation de Résistants en Haute- Saône ; cet engagement le marque profondément, et, durant toute sa vie, il aime raconter les actions auxquelles il a pris part activement. Après la Guerre, en 1946, il est nommé à Thizy comme adjoint d’enseignement, où il reste 5 ans, puis il est à Vaugneray, pendant un an. De 1952 à 1977, il est à St Didier-sur-Chalaronne, dans l’Ain : expérience marquante pour lui, qu’il évoque ensuite très souvent. Il est surveillant et chargé de multiples travaux manuels avec les élèves et au service de l’établissement, car il a acquis des compétences pratiques dans tous les domaines. Il est nommé ensuite au Russey (25) où il reste 7 ans.

En 1984, il passe 2 mois à Rome, dans le cadre des formations proposées par l’Institut pour les Frères âgés, puis il rejoint St Genis-Laval où il s’investit à la menuiserie. En 1985, Frère Maurice Vincent, directeur du Séminaire St André de Berbérati (RCA) depuis un an, fait appel à lui pour rénover totalement l’installation électrique du séminaire et des bâtiments qui dépendent des Frères : un travail de grande envergure, que Jérôme prend en mains avec une redoutable efficacité. Ce ne devait être qu’un séjour de quelques mois, mais qui finalement va durer… 13 ans.

En 1989, il est supérieur de la communauté, après le décès de F. Eugène Claussner, qui l’avait fondée en 1958. Le diocèse lui confie alors la responsabilité de la menuiserie où il met en oeuvre son grand savoir-faire et sa rigueur. Ses temps libres se passent en services techniques multiples : électricité, plomberie, horlogerie, etc., sans oublier la surveillance des poules de la communauté, qu’il fait sortir, toujours à la même heure, l’après-midi. Suite à un choc à une jambe, dû à la chute d’un mur qu’il démontait, il doit envisager de rentrer en France. Il rejoint St Genis-Laval où, là encore, il s’investit à la menuiserie et il continue de rendre de multiples petits services pratiques. Peu porté aux enthousiasmes post-conciliaires, il reste d’une grande exigence pour sa participation aux temps de prière, et il récite quotidiennement le Rosaire. Durant ses dernières années, il accepte avec résignation de se voir diminué physiquement et de perdre peu à peu la vue. Le 17 juillet, il passe un petit moment avec le Frère Supérieur général qui échange avec lui. Ses forces déclinent assez vite, mais il se dit prêt. Il s’en va paisiblement, le 22 juillet, fête de Ste Marie-Madeleine. Que la Sainte Vierge l’accueille.

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