Philippe Beaulé

Le frère Supérieur du District du Canada et la communauté du Mont-Champagnat ont le regret de vous informer du décès de Frère Philippe Beaulé Décédé le 30 janvier 2022 à l’hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré (Québec) à l’âge de 88 ans et dans sa 68e année de vie religieuse.

Après plus d’une douzaine d’années de souffrance et de dépendance, hémiplégique, notre frère Philippe Beaulé s’est éteint dimanche, le 30 janvier, à l’hôpital de Beaupré. Bien qu’il ait été testé positif à la COVID-19, c’est plutôt son état général qui a eu raison de celui que l’on avait connu costaud et toujours prêt à servir.
Quand on regarde la très courte liste de ses obédiences, elles se situent toutes dans la même municipalité :
Iberville, et dans trois résidences : 17 ans à St-Georges, 36 ans au Boulevard des Érables, y compris un interlude de 8 ans dans la communauté d’accueil de la rue Guy. Après ses études au Scolasticat d’Iberville, il entreprend sa carrière d’éducateur à l’école St-Georges, puis à la Polyvalente Marcel-Landry, totalisant 33 ans de loyaux services dans une école « publique ». Au plan étude, Philippe ne l’avait pas eu facile, comme on dit dans le langage courant : il était donc à même de comprendre les jeunes mésadaptés au monde scolaire, ceux à qui, souvent, plusieurs autres professeurs ne souhaitaient pas enseigner. Aussi s’est-il spécialisé dans les classes de « professionnel court », selon la classification des années de « l’Opération 55 ». Par son dévouement et sa qualité de présence, il a réussi à amener nombre de ces jeunes à se prendre en main.
Mais il était avant tout un Mariste engagé à la suite de Champagnat, donc soucieux de « faire connaître et aimer Jésus Christ ». Aussi le retrouve-t-on impliqué dans des activités pastorales : il dépassait l’école pour rayonner auprès des jeunes du milieu ibervillois. Il anima durant quelques années des mouvements de jeunes qui rayonnaient dans la région : R3 (R Cube), soirées « M » (mariales). Mais on retient plus particulièrement sa présence très active et engagée dans le mouvement « Cursillo » : il en fut un participant assidu au niveau paroissial; il en fut même responsable et propagateur dans la région. De plus, fait assez unique pour un religieux laïque, il fut mandaté par l’évêque de Saint-Hyacinthe, comme « ministre du baptême » à la paroisse SaintAthanase. Comme il le disait, avec un sourire en coin : « Aujourd’hui, j’ai baptisé des enfants de mes ancien(ne)s élèves!… »
Fils de la campagne dans les Cantons de l’Est, Philippe était habile de ses mains et avait le physique pour les dures besognes… Personne ne se surprenait, été comme hiver, de le voir circuler à bicyclette, dans les rues de la ville. Aussi, il ne fallait pas le chercher en fin de semaine ou durant les vacances : bénévole aguerri et apprécié, il s’ajoutait à l’équipe des travaux pour l’entretien de la Maison Provinciale/ÉSMC et de sa grande
propriété. Le seul engin à moteur qu’il conduisait, était la tondeuse à gazon commerciale. Que de journées n’a-t-il pas vécues, bénéficiaire solitaire, de ses belles pelouses. C’est d’ailleurs là qu’il s’investit à plein temps après avoir quitté les salles de classe, en 1996, jusqu’à son AVC 15 années plus tard. Son amour du travail, et du travail bien fait, concrétise ce souhait de Marcellin : « Les Petits Frères de Marie se rendront capables de tout » en mettant leurs talents au service de tous. Nous gardons de Philippe un souvenir ému et fraternel. (GH/BB)
« Repose en paix, bon et fidèle serviteur! »

Étant donné la situation sanitaire actuelle, les funérailles du frère Philippe
auront lieu à une date ultérieure