2020-01-18 FRANCE

René Massacrier

Le Seigneur a accueilli dans la paix de sa maison Frère René MASSACRIER décédé le samedi 18 janvier 2020, à l’âge de 94 ans, dont 77 ans de profession religieuse. Le Frère Provincial des Frères Maristes, les Frères de la Province L’Hermitage, la communauté de Saint Genis-Laval, sa famille et ses amis, vous invitent à les rejoindre par la prière. La messe de funérailles sera célébrée le vendredi 24 janvier, à 15 heures, à la chapelle des Frères de Saint Genis-Laval, et sera suivie de l’inhumation au cimetière de la communauté. Qu’il repose dans la paix du Seigneur.

René Massacrier pourrait être présenté comme typique de ces Frères de l’ancienne province de L’Hermitage, exerçant avec simplicité, discrétion et persévérance leur longue tâche éducative. Il naît à Cezay, non loin de Boën-sur-Lignon, au pied des monts du Forez, le 22 août 1925. Il fait trois ans de juvénat à La Valla-en-Gier, de janvier 1938 à janvier 1941. Après 18 mois de noviciat à Notre-Dame de L’Hermitage, il fait profession le 15 août 1942. Son temps de formation au scolasticat au bout duquel il obtient son brevet élémentaire, en juin 1943, ne sera que de six mois. Il faut dire que les circonstances ne se prêtaient guère à de longues études.

René commence alors sa longue carrière d’instituteur. Comme il arrive souvent aux jeunes Frères d’alors, il change souvent d’établissement : ainsi de 1943 à 1958, après un très bref séjour à St Genest Malifaux (Loire), il exerce à St Félicien (Ardèche) durant sept ans, puis au Monastier (Haute-Loire), St Just-en-Chevalet (Loire), et enfin Renaison (Loire), petite école où il est directeur, pour la première fois, en 1957-58.

C’est à Saint Chamond qu’il assumera longtemps la tâche de directeur, à Saint François d’abord, de 1958 à 1967, et surtout à Saint Louis où il reste 9 ans (1967-1976), marquant fortement la petite communauté éducative. Entre autres, doué d’une excellente mémoire, il aime raconter les exploits de ses confrères au cours de ses premières années d’enseignement comme adjoint. Très tôt, semble-t-il, il manifeste un goût prononcé pour la poésie ; et il compose nombre de petits poèmes qu’il déclame en réunions familiales et fraternelles. Comme Saint Louis devient collège, il laisse la direction au F. Jean Frappa avec qui il collabore efficacement. Et pendant les vacances scolaires, tous deux enrichissent leurs connaissances par des visites très circonstanciées des diverses régions de France.

C’est en 1976 (il a 51 ans) que se profile une nouvelle étape de sa carrière et de sa vie religieuse. De février à juillet, il accomplit à Rome le second noviciat. Ensuite il retourne vers les postes de montagne de ses débuts, cette fois, comme directeur : Saint Sauveur-en-Rue, d’abord, de 1976 à 1982, puis Marlhes, en 1982-85. Désormais retraité de l’enseignement, il est placé dans le pensionnat du Mayet-de-Montagne (Allier) où il rend des services jusqu’en 1995. Il réside ensuite à la maison de retraite de Saint Paul-Trois-Châteaux, jusqu’en 2010. Ses maux physiques le contraignent à rejoindre l’EHPAD de Saint Genis-Laval où il vient de s’éteindre au bel âge de 94 ans.

Comme suggéré plus haut, F. René Massacrier représente une génération de Frères doués d’un grand sens des réalités humaines, grâce auquel il discernait les attentes et les besoins afin de mieux animer son milieu scolaire. Il menait sa classe et son école avec sérieux et avec succès dans ce monde scolaire en mutation. Son audace et sa générosité dans le service bien fait et son sens de l’entraide le poussaient à donner sans compter. Fort sociable, Il accueillait et visitait volontiers les Frères des communautés, mais aussi les membres de sa famille avec qui il partageait joies et peines. Cette ouverture d’esprit, il l’exprimait non seulement à l’égard de ses familles humaine et religieuse, mais aussi à travers ses contacts sincères avec tous, notamment les enfants et la paroisse. Il était bienveillant.

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