2012-06-07

La Croix: Saint Marcellin Champagnat, le père des frères maristes

 

LA CROIX, 2-3 juin 2012, p. 16 – L’article est accompagné d’une photo de saint Marcellin. 

 

Le 18 avril 1999, le pape Jean-Paul II canonisait, à Rome, Marcellin Champagnat (1789-1840), le fondateur des frères maristes pour l’éducation chrétienne des enfants des campagnes. Saint Marcellin Champagnat est fêté le 6 juin.

« Né dans le canton de Saint-Genest-Malifaux, département de la Loire, je ne parvins à savoir lire et écrire qu’avec des peines infinies faute d’instituteurs capables; je compris dès lors l’urgente nécessité d’une institution qui pût, avec moins de frais, procurer aux enfants des campagnes le bon enseignement que les Frères des Écoles Chrétiennes procurent aux pauvres des villes » : en écrivant ces lignes au roi Louis-Philippe en 1834, Marcellin Champagnat, fondateur des frères maristes, résumait avec clarté  et humilité ce qu’avait été sa vie, son idéal, sa vocation.

Dernier enfant d’une famille modeste résidant à Marlhes (Loire), le jeune Marcellin ne put suivre de véritables études qu’après son entrée au petit séminaire de Verrières en 1805.  Il avait déjà 16 ans et connut alors l’humiliation de devoir rattraper son retard au milieu de condisciples bien plus jeunes que lui.  Mais, convaincu de répondre à un appel de Dieu, il manifesta une telle ardeur au travail que les portes du grand séminaire de Lyon s’ouvrirent à lui en 1813.  Il y rencontra un certain Jean-Marie Vianney, futur curé d’Ars, ainsi que Jean-Claude Colin qui allait fonder la Société de Marie.

Ordonné prêtre en 1816, Marcellin Champagnat fut nommé vicaire du petit village de La Valla-en-Gier, près de Saint-Chamond.  Il fut vite frappé par la profonde ignorance culturelle et religieuse des jeunes qu’il côtoyait.  Pour y remédier, il décida de « mettre sans délai à  exécution le projet qu’il méditait depuis longtemps » : fonder un institut dédié à l’éducation chrétienne de la jeunesse.  Il acheta alors à La Valla une maison qui fut le premier noviciat des Petits Frères de Marie.

Déchargé de sa tâche de vicaire en 1824, le P. Champagnat put dès lors se consacrer entièrement au développement de sa congrégation.  Il entreprit de l’agréger à la Société de Marie du  P. Colin, dans laquelle il prononça ses vœux   religieux en 1836.

À sa mort, quatre ans plus tard, Marcellin Champagnat laissait un institut en plein essor. Les frères maristes sont aujourd’hui présents dans 79 pays, sur les cinq  continents. Leur fondateur, canonisé en 1999, s’inscrit dans la riche lignée de toutes celles et de toux ceux  qui constituèrent des congrégations enseignantes, persuadés, comme le bienheureux Jean-Paul II, que la jeunesse est « l’avenir du monde et l’espérance de l’Église. »

XAVIER LECOEUR

LA CROIX, 2-3 juin 2012, p. 16. – L’article est accompagné d’une photo de saint Marcellin.

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Le journal  ajoute deux indications :
Un livre : Marcellin Champagnat, les improbables de Dieu, par Robert Masson (Parole et silence, 1999)
Un site : celui des Frères maristes, www.champagnat.org

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