30 juillet – Journée Mondiale contre la Traite des Personnes
« Quand Dieu a créé l’homme, il le créa à sa propre image. Homme et femme il les créa, et il leur donna sa bénédiction… et Dieu vit que tout ce qu’il avait fait était très bon » (Gn 1, 27-28.31).
Si Dieu nous a créés égaux, pourquoi sentons-nous le besoin de nous distinguer des autres? Cela semble l’éternelle question quand, nous les chrétiens, nous faisons des différences entre nous. Heureusement, comme Maristes, nous sommes pleinement conscients de cette égalité essentielle entre les êtres humains, indépendamment de l’âge, du sexe, de la religion, de la race… Nous avons tous lu, dans Fratelli Tutti, les paroles du pape François nous invitant vivre la fraternité universelle. À travers toute l’encyclique, il nous propose des pistes de réflexion, pour prier et pour agir, en vue d’une fraternité inclusive, spécialement envers les plus défavorisés de notre société.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme nous rappelle cette dignité fondamentale de tous les êtres humains dès l’article 1 : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits… ». C’est sur cette égalité que s’appuie le reste des droits. Des droits qui devraient être essentiels pour chacun d’entre nous, mais qui sont si souvent bafoués dans bien nos sociétés et pour des millions de personnes dans notre monde.
Comme Maristes de Champagnat, nous sommes appelés à prendre conscience du mal que représente pour tant de personnes de ne pas pouvoir profiter des droits qui leur reviennent du fait même qu’ils sont des êtres humains. Nous en sommes conscients, et on nous invite instamment à agir en faveur de ceux qui ne profitent pas pleinement de leurs droits. Pour cette raison, le message que nous adresse le XXIIe Chapitre général nous exhorte à travailler, dans nos milieux, « à la promotion et à la défense des droits », particulièrement ceux des enfants. À la suite des paroles du Chapitre, nous tous, Maristes de Champagnat, frères et laïcs, nous pourrions nous interroger : ‘Répondons-nous avec audace à la défense des plus pauvres et des plus vulnérables?’.
La réponse que nous apportons aux pauvres de nos sociétés s’avère toujours plus marquée. Le travail en faveur des droits, dans nos œuvres éducatives, devient chaque jour plus systématique et mieux organisé. Le travail qui se fait au niveau international, particulièrement dans l’Organisation des Nations Unies s’affermit dans bien des milieux de l’Institut, spécialement à travers les rapports EPU. Nous pouvons être satisfaits du travail réalisé, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Pourrions-nous inclure la traite des personnes dans nos rapports? Les Nations Unies elles-mêmes reconnaissent cette grave violation des droits.
En juin, le groupe de travail des « Droits de l’Enfant », au niveau de tout l’Institut, s’est réuni. Les participants ont réfléchi à savoir comment nous pouvons continuer à avancer dans notre promotion et notre défense des droits humains, en mettant spécialement l’accent sur les enfants et les jeunes. De cette réflexion ont surgi certaines situations concrètes qui nous permettent de voir les progrès et qui nous amènent à une plus grande prise de conscience, comme congrégation, à nous unir toujours davantage comme famille charismatique globale, qui nous habilite à être phare d’espérance pour notre monde, en agissant avec une créativité qui nous permette de poursuivre les progrès avec les enfants et les jeunes en situation de marginalité.
Nous terminons cet article en nous rappelant l’appel que nous lance le pape François dans l’encyclique Fratelli Tutti, au numéro 285, à vivre et à agir en vue de « la fraternité humaine qui englobe tous les hommes, les unit et en fait des égaux » et de le faire « au nom de Dieu qui a créé tous les hommes égaux en droits, en obligations et en dignité ». Et c’est ce que nous voulons continuer de poursuivre grâce à l’éducation Mariste, en partageant l’éducation et les chances aux enfants et aux jeunes des cinq continents.
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F. Ángel Diego Garciá Otaola