3 – Prière dans la famille juive

F. Delalande. Liban

05/Nov/2010

3 – Prière dans la famille juive

 

Aujourd'hui, 3 mai: fête de S. Philippe et de S. Jacques, apôtres; ce dernier, parent de la très Sainte Vierge, semble-t-il.

Le premier jour nous a permis de voir ce qu'était la prière dans une famille juive profondément religieuse.

La fête d'aujourd'hui nous invite à étendre notre recherche à la prière non seulement de cette famille, mais du clan et du peuple à l'époque où ces gens sont appelés à connaître le Christ, puis à le suivre pour l'aventure que l'on sait. Quelle est la vie religieuse de la parenté de Marie, des concitoyens de Marie?

Il est certain que la Galilée était un milieu religieux plus ouvert que la Judée: si Jérusalem, avec en son centre le Temple et ses écoles rabbiniques, était le foyer de la vie nationale et son pôle de ralliement, la Galilée autour de son petit lac, aux collines et vallées plus riantes et plus riches, était un pays plus mêlé, plus libre, plus complexe. Séparée de son austère sœur religieuse par l'hérétique et suspecte Samarie, lieu de passage et centre d'affaires où les Grecs et les Romains avaient laissé plus de traces, — les noms grecs d'André et de Philippe en seront des témoins! — elle était moins surveillée par les pharisiens du centre. Il est remarquable, dès lors, que les apôtres soient pratiquement tous des Galiléens, et des villages proches de celui de Jésus. Ce sont tous des jeunes hommes de son âge. Ils semblent bien être allés « au désert », prier et jeûner dans l'attente et la préparation de la venue prochaine du Messie.

Une chose frappe, en effet, dans les évangiles: c'est cette commune attente de celui qui « devait venir », et dont on ne démêlait pas s'il serait un libérateur politique ou un libérateur religieux. Nous surprenons curieusement les apôtres demander à Jésus, après la résurrection encore, « si le moment est venu de rétablir la royauté en Israël » (Ac. 1.6). Nous voyons les « frères » de Jésus le supplier de se « montrer pour ce qu'il se prétend, et de se faire acclamer roi d'Israël» (Jn. 7.3-5), et Jésus se dérober à l'enthousiasme dangereux des foules qui voulaient le proclamer roi: (Jn. 6.15). Le mystérieux secret messianique qu'il impose aux gens, et dont S. Marc nous a entretenus (Mc. 1.25.34.44), dit la volonté de Jésus de ne pas accepter de compromission sur ce plan-là.

Un concours providentiel de circonstances avait fait que le pays était, alors, sous la domination d'un prince étranger, l'empereur de Rome, qui, de surcroît, était un païen. Saurait-on quelque jour démêler le sens de cette parabole et aspirer aussi à une libération spirituelle, gage peut-être au surplus, d'une libération politique?… L'histoire a montré que non, aussi bien au niveau de la masse qu'au niveau des chefs. Et la nation juive a été anéantie politiquement alors. Elle s'est hélas, en partie, fourvoyée religieusement: chargée historiquement d'accueillir le Messie, elle ne l'a pas reconnu, « il est venu parmi les siens et ils ne l'ont pas reçu !» (Jn. 1.11). «J'ai voulu rassembler tes enfants, et vous n'avez pas voulu: aussi votre demeure sera-t-elle abandonnée !» (Luc 13.34-35).

Cependant, un « petit reste », comme l'établit S. Paul à la suite de la douloureuse réflexion que lui inspire cette déviation de tout un peuple (Rom. 9-11), un « petit reste » a su accueillir « l'espérance d'Israël »: Siméon et Anne (Luc 2.25, 37), Elisabeth et Zacharie (Luc 1.6) «attendaient la consolation d'Israël » et sa « libération ». Il nous plaît d'y compter un grand nombre de petites gens auxquels s'adressera Notre Seigneur: « ne craignez pas, petit troupeau» (Luc 12.32), et qui le suivront, qui entendront 'sa voix (Jean 10). Et parmi eux, bien sûr, Notre – Dame et S. Joseph, et les apôtres, et les premiers disciples: (Rom. 11.1-5) «Je me suis réservé sept mille hommes qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal » disait jadis Yahvé à Elie (III Rois 19.18).

Ainsi, la réflexion spirituelle des Juifs « pieux », pendant les cinq siècles qui ont suivi le Retour de l'Exil à Babylone, les a conduits mystérieusement à mettre davantage l'accent sur l'aspect spirituel du « royaume de Dieu ». Mais le dépouillement de toutes les formes du triomphalisme prendra peut-être jusqu'à la fin du monde: il n'est jamais facile de vouloir être simplement témoin de Dieu sans penser au succès personnel et à des « places » un peu voyantes dans le royaume.

Toujours est-il qu'il ne faut rien exagérer. La parenté de Jésus peut être nationaliste; l'ambition peut y apparaître comme un péché mignon, mais on sent que l'on a affaire quand même à des gens soucieux de Dieu.

Le prophète qui a le plus d'audience auprès de ces « gens sans importance » aux yeux du monde cultivé, est un inspiré que nous appelons, faute de mieux le connaître « le Second Isaïe ». Ce n'est pas pour rien que S. Luc nous signale le fameux discours de Jésus à la synagogue de Nazareth qui faillit tourner mal. Quel texte a-t-on proposé à Jésus? Notre Isaïe (Luc 4.17). Les textes que l'on aimait scruter étaient justement ceux où l'on parlait du « Serviteur de Dieu » dont on prévoyait qu'il serait le récapitulateur de la vocation religieuse du peuple entier d'Israël: Comme lui humble et effacé parmi les autres nations; comme lui, durement éprouvé par la main de Dieu à cause des péchés; comme lui, promis à une destinée de gloire, à un merveilleux Retour après l'épreuve.

Tous les sabbats, à la synagogue, le peuple pieux écoutait et méditait cette annonce mystérieuse. Il ne nous est pas difficile d'imaginer la très Ste Vierge et tous les siens, « méditer et repasser toutes ces choses dans leur cœur» (Luc 1.66, 2.19, 33,51). Et la conversation prolongeait sans doute la méditation de la synagogue. Et des vocations se décidaient vers quelque couvent essénien.

Nous venons de faire, en effet, en plein milieu de notre 20ième siècle, une découverte retentissante dans une grotte des monts de Juda surplombant la mer Morte, en Palestine. Un bédouin trouve en 1947, une Bibliothèque d'un type extraordinaire: des jarres d'argile cuite, rangées l'une près de l'autre, et renfermant chacune un rouleau d'écritures hébraïques à la manière ancienne. Les savants alertés découvrent avec stupéfaction et émerveillement qu'il s'agit de «livres» cachés là par une communauté religieuse d'avant Notre-Seigneur. La confection des jarres, le tissu des étoffes d'enveloppement des rouleaux, le parchemin de ces rouleaux, l'encre au noir de fumée, la graphie en hébreu ancien, le vocabulaire et les tournures employées, … tout invitait à faire remonter ces « livres » au début du premier siècle avant notre ère.

Quatre ans plus tard, en 1951, des fouilles systématiques de ruines sur une colline plus proche de la mer Morte, révélaient les vestiges imposants d'un couvent essénien d'avant Notre-Seigneur, celui de Qumran, à la lisière de ce que les évangiles appellent «le désert de Juda» (Luc 3.2), étendues désolées de collines entre Bethléem et la mer Morte. Les découvertes sont depuis allé en se multipliant: d'autres grottes sont apparues sur les hauteurs entourant cet antique monastère, et qu'avaient occupées des hommes de prière et d'étude. On y a retrouvé des vestiges de rouleaux lus ou composés par ces solitaires.

Ces découvertes sensationnelles nous ont révélé l'importance que l'on accordait à l'attente d'un descendant de David qui assumerait le destin d'Israël et le ferait parvenir aux dimensions prévues par Dieu. On y a retrouvé précisément plusieurs exemplaires du rouleau d'Isaïe, quelques-uns dans leur intégralité et d'une écriture pleine et ferme et comme sortis tout frais du scriptorium conservé du monastère de Qumran. On ne peut que rêver devant l'inattendu de ces merveilleuses trouvailles. Il devient clair que ce « livre » d'Isaïe a joué un rôle éminent dans la réflexion religieuse des premiers chrétiens: voyez les termes des Actes 4.27 sur Jésus «Serviteur» de Dieu, d'une christologie primitive inspirée d'Isaïe 42.1.

En ce jour de la fête de S. Philippe, il nous plaît de rappeler que les évangiles nous laissent entendre, en des genres littéraires devenus familiers, que S. Jean-Baptiste (Luc 1.80), et peut-être Jésus lui-même (Luc 4.1-2), et quelques-uns des premiers disciples dont André, Pierre, Philippe et Nathanaël (Jean 1.35-50), tous originaires de la Galilée, avaient fait un séjour prolongé dans les « solitudes de Juda », peut-être dans cette laure de Qumran, près de l'embouchure du Jourdain, ou peut-être dans celle qui surplombe plus au nord la ville de Jéricho — et qui est toujours habitée par des moines — ou peut-être dans celle plus intérieure vers l'ouest, entre Qumran et Bethléem, appelée aujourd'hui monastère de S. Sabbas, également toujours occupée par des moines. Au 17ième siècle français, ne vit-on pas des hommes notoires de la haute société se retirer « au désert » de Port-Royal, et, sans devenir membres du couvent, vivre et s'inspirer de son exemple et de sa spiritualité! Aussi, a-t-on essayé de montrer ce que S. Jean-Baptiste et Jésus lui-même pouvaient devoir à ces anachorètes juifs de leur temps.

Il est un fait que ces « solitudes » furent toujours recherchées par des gens épris de prière et de contemplation: dès les temps des prophètes, voyez en 1 Samuel 10.5, 19.20, en 1 Rois 18.4, et en 2 Rois 2. 3, 7, 15. il est parlé de « fils des prophètes » réunis en confréries et s'occupant à méditer et interpréter la Loi, ou à prier au nom du peuple. Les « livres » retrouvés à Qumran le redisent, et montrent les initiés «préparant les voies du Seigneur » par l'interprétation des « livres saints ». C'est dans ces « livres » que s'exprime « le combat des fils de lumière et des fils de ténèbres » dont Jésus parlera: (Luc 16.8). Il était demandé aux membres de cette communauté d'apporter à la communauté leur savoir aussi bien que leurs richesses et leur force. Jésus dira un jour aux scribes et aux pharisiens: « Malheureux docteurs de la Loi qui avez enlevé la clef de la science ! Vous-mêmes vous n'êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer vous les en avez empêchés !» (Luc 11.52). Familiers du genre littéraire apocalyptique, les anachorètes de Qumran s'entretenaient de la victoire inéluctable de la lumière sur les ténèbres, et de la venue toute proche de la fin du monde: « L'heure présente est celle qui précède l'aube. Les amis de Dieu jouiront éternellement de sa présence dans l'assemblée des saints ». Les historiens Philon et Josèphe rendent hommage au renom de sainteté qui s'attachait aux Esséniens: «véritables ascètes, ils insistaient sur le contrôle des appétits et des passions ». Us pratiquaient la communauté des biens: « tout était commun entre eux ». Josèphe mentionne le grand attachement qu'ils se manifestaient les uns aux autres, et Philon parle de leur remarquable esprit d'égalité et de fraternité.

Jésus ne vient pas abolir mais parfaire. Les ascètes esséniens ont bien droit qu'on leur parle puisqu'ils sont les plus préoccupés de la venue du Messie. Il y en a sans doute parmi eux qui méritent quelques-uns des éloges décernés par Jésus à Jean-Baptiste; mais il veut leur dire aussi « que le plus petit dans son royaume » aura une spiritualité supérieure à la leur (Matth. 11.11).

Nous voyons dans la retraite temporaire de Jésus et de ses proches, ou parents, ou voisins, ou compatriotes, dans les « solitudes de Juda » une préoccupation toute à leur honneur et à celui du milieu juif galiléen d'alors: plus que celle des Judéens, enfoncée dans un certain formalisme, la religion des Galiléens se veut attentive aux « signes » de Dieu, sensible aux valeurs profondes que cachent les formules, les coutumes et les rites, si vénérables soient-ils. Que de fois Jésus opposera l'intelligence religieuse de ses compatriotes au légalisme des Judéens: « la coupe et le plat, si l'on veut, mais bien plus le cœur, à rendre purs » (Marc 7). On les verra plus soucieux de faire tout ce qu'il faut pour atteindre Dieu: jeûner, ils jeûneront (Luc 5.33); se faire baptiser, ils le feront (Luc 7.29) tandis que les pharisiens qui ne le feront pas, leur inattention les aura perdus (Luc 7.30).

Jésus est né dans ce milieu: il en a été marqué. Le mystère de l'Incarnation, par lequel Dieu s'est donné et a donné aux hommes, exige que nous acceptions aussi, que Jésus, Dieu incarné dans une civilisation donnée, a été circonstantiellement modelé par elle: son visage spirituel était celui d'un Juif galiléen d'alors. Cela fera le drame de sa rencontre avec les autorités de Juda. Il est permis de penser que les conversations, le soir, à Nazareth, ou le sabbat au retour de la synagogue, et chaque année à l'occasion des montées à Jérusalem, (Luc 2.41), et celles à l'occasion du départ d'un de ces jeunes pour le « désert », aient roulé sur l'attente d'Israël, sur les exigences de la religion bénie, sur la glorieuse histoire sainte des gestes de Dieu dans son peuple, sur la ferveur de tel ou tel parent ou voisin parti vivre un temps dans ces parois abruptes et sauvages qui surplombent la vallée du Jourdain aux environs de Jéricho.

Pour Jean-Baptiste, il est dit assez expressément qu'il y passa une longue partie de sa jeunesse (Luc 1.80). Quant à Jésus, il n'est pas interdit de penser que les 40 jours sont un chiffre mystique à interpréter. 40 c'est 10 multiplié par 4, et 4 est le chiffre du manque, de l'attente, de la recherche et de la pénitence chez les Juifs. Il peut donc être l'indication d'un long séjour de Jésus dans les grottes du désert (Luc 4.1-2).

Lorsqu'aussi bien on les a vues et visitées, on en retire une impression saisissante de solitude propice à l'écoute de Dieu dans la prière et la méditation des « livres saints ». Que de fois Jésus ne dira-t-il pas: « Vous n'avez donc pas lu que. .. ? » Les réflexions solitaires sous le feu de la prière, ces hommes de Dieu les mettaient en commun aux jours de sabbat où tous se réunissaient au couvent central comme aujourd'hui, pour une liturgie de prière et d'échange.

On peut admirer à Qumran les vestiges de l'immense salle capitulaire, ou à S. Sabbas, le réfectoire communautaire et la chapelle richement décorée. Des anachorètes, avant l'époque du Christ, pendant son époque et ensuite encore à l'époque chrétienne, ont vécu là. Perdus toute la semaine dans les grottes environnantes, ils se réunissaient pour entendre les commentaires et les élévations des uns et des autres…

Il est presque assuré que le premier disciple de Jean qui suivit le Christ, sur l'invitation du Baptiste lui-même, fut, après André dont il semble d'ailleurs très ami, le Philippe que nous fêtons aujourd'hui. Et tout laisse voir, dans ses propos à Nathanaël, qu'il connaissait bien Jésus du village voisin. On est entre gens du même pays, du même coin; on communie aux mêmes exigences spirituelles, à la même attente pressante de l'établissement définitif du royaume de Dieu, à la même foi en la vocation religieuse de chaque fidèle. Dans tous les foyers, on s'en entretient, on relit ou se répète les textes sacrés, on s'en enchante, on en vit: c'est pour demain, tous les « signes » l'attestent, l'Heure est venue, le Jour de Yahvé est tout proche! Jésus commencera ses premières prédications par cette pressante annonce (Me 1.15).

F. Delalande. Liban

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La oración en familia entre los judíos

 

Celebramos hoy la festividad de los Santos Apóstoles Felipe y Santiago el Menor, pariente este último, a lo que parece, de la Sma. Virgen.

Vimos hace muy poco cómo se rezaba en una familia judía piadosa.

La fiesta de hoy parece invitarnos a investigar acerca de la oración no sólo en familia, sino en el clan y en el pueblo de aquellos a quienes Jesús eligió como Apóstoles o Discípulos.

¿Qué vida religiosa llevaban los parientes y paisanos de María?

Empecemos por decir que en Galilea reinaba un ambiente religioso mas abierto que en Judea. Si Jerusalén era, con su Templo y sus escuelas rabínicas, el centro de la vida nacional y un polo de atracción, Galilea, la del pintoresco lago, la de las verdes colinas y fértiles valles, contaba con una población más abigarrada y libre. Entre ambas regiones estaba la herética y sospechosa Samaria, lugar de paso, donde griegos y romanos habían dejado no pocas huellas (de ello dan fe los nombres de Andrés y Felipe). Caso curioso: de Galilea, la menos vigilada por los fariseos centristas, eran oriundos la casi totalidad de los Apóstoles, y precisamente de las aldeas y pueblos cercanos a Nazaret. Hombres jóvenes, de la misma edad que el Maestro. Se diría que habían ido al desierto para rezar y hacer penitencia, en espera del Mesías y como preparación a su próxima llegada.

Hay algo, en efecto, que llama en el Evangelio la atención: la sicosis de espera que flotaba en el ambiente. Todo el mundo está convencido de que « va a llegar el Mesías ». Se duda tan sólo de si será un libertador político o un libertador religioso. Nada extraño, empeñada en proclamarle rey. (Jn. 6, 15). El misterioso secreto mesiánico que impone a las gentes, y del cual nos habla San Marcos (Me. 1: 25, 34, 44), dice bien a las claras la voluntad de Jesús de no comprometerse en un terreno tan resbaladizo.

Por una serie de circunstancias providenciales, estaba el país en aquella época sometido a un príncipe extranjero, el Emperador de Roma, quien, por añadidura, era pagano ¿Llegara un día a descifrarse el sentido de la parábola v podrá el pueblo aspirar a una liberación espiritual, prenda quizá de la liberación política?… La historia ha demostrado que no, lo mismo a nivel de masa que a nivel de líderes. Y la nación judía, como entidad política, fue aniquilada. También desde el punto de vista religioso, incurrió Israel en un error craso: pueblo históricamente encargado por Dios de acoger el Mesías, ni siquiera lo reconoció cuando se presentó entre los hombres: «Vino a los suyos, pero los suyos no le recibieron » (Jn. 1, 11). «¡Cuántas veces quise juntar a tus hijos como un ave a su nidada debajo de las alas, y no quisiste! Se os deja vuestra casa» (Le. 13, 34-35).

Sin embargo, un «resto », como dice San Pablo tras la dolorosa reflexión que le inspira el desvío del pueblo elegido por Dios (Rom. 11, 5), un «resto» supo acoger «la esperanza de Israel». Simeón y Ana (Le. 2, 25-38), Isabel y Zacarías (Le, 1, 6) «esperaban la consolación de Israel » y su «liberación ». Plácenos añadir un número de humildes, a quienes (lira el Señor: « No temas, rebañito mío » (Le. 12, 32), que le seguirán y oirán su voz (Jn. 10, Ib). Y, por supuesto, la Virgen, San José, los Apóstoles y Discípulos: «Me he reservado siete mil varones que no han doblado la rodilla ante Baal», decía Yahvé, en otro tiempo, a Elías (1 Re. 19, 18; Rom. 11, 4).

No cabe duda que la reflexión personal de los judíos «piadosos» durante los cinco años que siguieron a la vuelta de la Cautividad de Babilonia, les llevó a conceder cada vez mayor importancia al aspecto espiritual del «reino de Dios». Con todo, es muy posible que perduren hasta el fin del mundo ciertas formas de triunfalismo: no resulta fácil, en efecto, contentarse con el simple papel de testigos de Dios, ni renunciar por completo al éxito personal y a ocupar puestos de relumbrón en el reino.

Los parientes de Jesús tendrán su mayor o menor dosis de nacionalismo y hasta es posible que la ambición sea su flaco; pero, en el fondo, les preocupan bastante las cosas de Dios.

El profeta que goza de mayor predicamento entre aquella «gente, sin importancia » a los ojos del hombre culto, es un inspirado a quien llamaremos, por no tener de él suficientes datos, «el Segundo Isaías ». Por algo trae San Lucas, en su Evangelio el famoso discurso de Jesús en la sinagoga de Nazaret, que estuvo a punto de hacer correr sangre. ¿Que texto le habían propuesto al Maestro? Uno del profeta Isaías (Le. 4, 17). Los textos en que más les gustaba bucear eran justamente aquellos en que se habla del «Siervo de Dios », al que preconizan como recapitulador de la vocación religiosa de todo el pueblo judío. Como el humilde y eclipsado entre las demás naciones; como él, reciamente probado por la mano de Dios, a causa de los pecados; como él, destinado, una vez superada la prueba, a la gloria, a un maravilloso Retorno.

Cada sábado, escuchaba el pueblo en la sinagoga, y lo meditaba, ese anuncio misterioso. No es difícil imaginar a la Virgen y a los suyos « meditando y repasando todas estas cosas en sus corazones» (Le. 1, 66; 19,33, 51). La misma conversación ordinaria servirá para continuar la meditación de la sinagoga. Y surgirá, sin duda, alguna que otra vocación para los conventos esenios.

Acaba de hacerse, en pleno siglo XX, un descubrimiento sensacional: en una cueva de los montes de Judá vecinos al mar Muerto, descubre un beduino, en 1947, una biblioteca muy curiosa: varios jarros de arcilla cocida, alineados, que contienen sendos rollos escritos en hebreo antiguo. Examinado el hallazgo por los expertos, ven con asombro que se trata de unos «libros » escondidos allí por una comunidad religiosa anterior a la era cristiana, muy posiblemente del siglo I a. JC, habida cuenta de una serie de datos: hechura de los jarros, calidad del tejido que envolvía los rollos, tipo de pergamino de estos rollos, materia pruna (negro de humo) con que estaba fabricada la tinta, grafía en hebreo antiguo, vocabulario y giros gramaticales.

Excavaciones sistemáticas realizadas en años posteriores (1951) entre las ruinas de una colina aún más cercana al mar Muerto, descubrían vestigios imponentes de un convento esenio, anterior también a la era cristiana. Se trataba del convento de Qumran, al borde de la región conocida en los Evangelios por el «desierto de Judá» (Cf. Lc. 3,2), extensión desértica de colinas, entre Belén y el mar Muerto. Otros descubrimientos se han ido luego realizando: nuevas grutas, en las alturas que rodean el monasterio de Qumran, donde habían vivido hombres dedicados al estudio y a la oración. Vestigios de rollos, leídos o escritos por aquellos monjes solitarios, han aparecido allí.

Descubrimientos tan sensacionales nos han revelado la importancia que la espera de un descendiente de David había suscitado en el pueblo judío. Dicho retoño, varón, del tronco davídico, asumiría el destino de Israel y lo engrandecería hasta darle las dimensiones previstas por Dios. Algunos de los ejemplares del rollo de Isaías encontrados se conservan íntegros, y su escritura es tan clara, tan firmes sus rasgos, que parecen recién salidos de la pluma del amanuense. Lo inesperado del hallazgo hace pensar en cosas de ensueño. Está claro, por de pronto, que este libro de Isaías desempeñó un importante papel en la reflexión religiosa de los primeros cristianos. No hay más que ver en qué términos se expresan las Actas (Cf. Act. 4, 27), al hablar de Jesús, «Siervo» de Dios, de una cristología primitiva inspirada en Isaías (Cf. Is. 42, 1).

Plácenos recordar, en este día de la festividad de San Felipe Apóstol, cómo los Evangelios dan a entender en un género literario ya familiar, que San Juan Bautista (Lc. 1, 80) y quizá el mismo Jesús (Le. 4, 1-2) y algunos discípulos, como Andrés, Pedro, Natanel y Felipe (Jn. 1, 35-50), oriundos todos ellos de Galilea, habían pasado alguna temporada, tal vez no pequeña, en las « soledades de Judá ». Pudieron muy bien haber vivido en aquella especie de laura que había en Qumran, no lejos de la desembocadura del gran río palestino, o quizá en alguna otra, habitada hoy todavía por monjes, que se asoma a la ciudad de Jericó,

0 tal vez en una tercera, situada más al interior, hacia el oeste, entre Qumran y Belén, llamada hoy de San Sabas y asimismo habitada por monjes.

¿No conocemos el monje-soldado español, que alternaba la profesión de las armas con la vida retirada del claustro? ¿Y no hubo en la Francia del siglo XVII nobles caballeros que se retiraban al « desierto » de Port-Royal para vivir, sin ser monjes, la espiritualidad de los monjes? Con razón, pues, han creído algunos que Juan el Bautista y el mismo Cristo fueron a beber espiritualidad entre los anacoretas de su tiempo.

De hecho, las personas ávidas de oración y contemplación, siempre han ido en busca de algo parecido a esas «soledades». En varios pasajes de la Escritura (Cf. I Sam., 10,5;

1 Re. 18, 4; II Re. 2; 3, 7, 15) se habla de «hijos de los profetas», que, asociados en cofradías, meditaban juntos, interpretaban la Ley y rezaban por el pueblo. Lo mismo afirman los «libros» encontrados en Qumran; en ellos se habla de cómo los iniciados preparaban los caminos del .Señor por la interpretación de los Libros Santos y de cómo los «hijos de la luz luchan contra los hijos de las tinieblas », idea esta última que repetirá Cristo en el Evangelio (cf. Le. 16,8). Se exigía a los miembros de la comunidad que aportasen su saber, sus riquezas y sus fuerzas en provecho de la propia comunidad. Un día dirigirá Jesús a los escribas y fariseos este reproche: « ¡Ay de vosotros, doctores de la Ley, que os habéis apoderado de la llave de la ciencia; y ni entráis vosotros ni dejáis entrar! » (Le. 11, 52). Familiarizados con un género literario propio del Apocalipsis, se gozaban los anacoretas de Qumran en contemplar la inevitable victoria de la luz sobre las tinieblas y la inminente llegada del fin del mundo. « La hora presente es como la que precede al alba. Los amigos de Dios gozarán eternamente de la divina presencia en la comunidad de los santos ». Los historiadores Filón y Josefo expresan su admiración por la santidad de que tenían fama los esenios: «auténticos anacoretas, centraban sus esfuerzos en el dominio de los apetitos y pasiones »; practicaban de verdad el reparto de bienes: « todo era común entre ellos ». Josefo hace mención del gran afecto recíproco que se profesaban, Filón habla del espíritu de igualdad y de fraternidad en que vivían.

Jesús no vino para abolir, sino para rehacer y perfeccionar. Conviene que a los ascetas esenios se les hable en términos semejantes, ya que tanto les preocupa le venida del Mesías. Seguramente los hay que merecen los elogios tributados por Jesús al Bautista; pero el Maestro será muy dueño de recordarles que «el más pequeño en el reino de los cielos»puede aventajarles en espiritualidad.

Queremos ver en el retiro temporal de Jesús y de los suyos (parientes, amigos, vecinos, compatriotas) a las « soledades de Judá», una preocupación que mucho les honra a ellos y al pueblo galileo en general: la religión de los avecindados en Judea, atenta aciertos formalismos, tenía horizontes un tanto mezquinos; la de los galileos, por el contrario, atendía más a los «signos » de Dios y era, por lo tanto, más sensible a los valores profundos que a los ritos y costumbres, por muy dignas que fuesen las fórmulas con que se expresaban.

¡Cuántas veces opondrá Jesús la verdadera inteligencia religiosa de sus paisanos al legalismo de los sabihondos de Judea! Más que la copa y el plato, es el corazón lo que hay que tener siempre limpio (Cf. Mc. 7, 1-23). Veremos en los galileos una auténtica preocupación por cumplir lo que exige la búsqueda de Dios: si hay que ayunar, ayunarán (Le. 5,33); si hay que bautizarse, se bautizarán (Lc 7,29); mientras que a los fariseos les perderá su despreocupación en este terreno (Cf. Lc. 7, 30).

Jesús nació y se educó en un ambiente galileo que, como es natural, dejó en El su impronta. El misterio de la Encarnación, por la cual Dios se dio a los hombres, exige de nosotros que aceptemos el que Jesús, Verbo de Dios encarnado en una determinada civilización, fuese por ella modelado: su fisonomía espiritual era, ni más ni menos, la de un piadoso Judío de la época, avecindado en Galilea. Ello explica, en parte, los inevitables choques con las autoridades de Judea.

Sería muy interesante saber cuál era el tema habitual de las conversaciones en Nazaret y su comarca en tiempos de Cristo. Plácenos pensar que, en las mil diversas circunstancias, — un día cualquiera por la tarde, el sábado al volver de la sinagoga, en las subidas a Jerusalén para la fiesta (Cf. Le. 2, 41), en la despedida de un joven que se iba al « desierto » — se hablaría con interés de la espera en que vivía Israel, de las exigencias religiosas que traía la nueva era, de las gloriosas hazañas obradas por Dios en favor de su pueblo, del fervor con que tal o cual pariente o amigo había ido a encerrarse entre las abruptas y salvajes paredes del valle del Jordán, que se alzan alrededor de Jericó.

De Juan el Bautista se sabe cierto que habitó aquellos parajes, haciendo penitencia, durante una buena parte de su juventud (Cf. Lc. 1,80). En cuanto a la cuarentena de Jesús, no sería disparatado considerar el número cuarenta como simbólico. Cuarenta equivale a multiplicar 10 por 4, y el 4 es una cifra que emplean los judíos, a veces, para indicar «lo que falta », la espera, la búsqueda, la penitencia. Puede, por lo tanto, representar, refiriéndose a Cristo, un largo periodo de penitencia en las cuevas del desierto (Cf. Lc. 4, 1-2).

Cuando uno ha visitado dichas cuevas queda sobrecogido por la soledad allí reinante, tan propicia para escuchar a Dios en la oración y en la meditación de los «libros santos». Jesús repetirá más tarde: «¿No habéis oído que…?" Las reflexiones solitarias que aquellos hombres hacían a la luz de la oración, las ponían en común los sábados, día en que se reunían en el convento central, como se sigue haciendo hoy, para celebrar una liturgia de plegaria colectiva y de intercambio de ideas.

Podemos todavía admirar en Qumran los vestigios de una gran sala capitular, o en San Sabas el refectorio de la comunidad y una capilla ricamente adornada. Allí vivieron anacoretas no sólo en tiempos de Cristo, sino en épocas anteriores y posteriores. Perdidos durante la semana en cuevas vecinas, se juntaban, al menos un día, para oír los comentarios y elevaciones de unos y otros…

Es casi seguro que los primeros discípulos de Juan que siguieron, por invitación del Bautista, al Mesías fueron Andrés, amigo personal de Juan, y luego Felipe, el Apóstol cuya fiesta celebramos hoy. De las palabras que Jesús dijo acerca de Natanael, se colige que conocía muy bien el Maestro los pueblos vecinos. No en vano son gente de un mismo país y casi del mismo rincón; comulgan con las mismas exigencias espirituales, con la misma anhelante espera de ver pronto, definitivamente establecido, el reino de Dios; con la misma fe en la vocación religiosa de cada uno de los fieles. No hay hogar donde no se lean, no se repitan, no se comenten los textos sagrados; donde no se viva el hechizo de la esperanza: mañana mismo, porque se han cumplido ya las señales, será el día tan deseado; ¡Yahvé está llamando a la puerta!… Con parecidas palabras empezará Jesús sus primeros sermones

 

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Oracão na familia judia

 

Hoje, 3 de maio: festa de S. Filipe e de S. Tiago, apostólos; éste último, segundo parece, era parente da Virgem Santissima.

No primeiro día vimos o que era a oracáo duma familia judia profundamente religiosa.

A festa de hoje convida-nos a estender a nossa pesquisa à oracáo nao só desta familia, mas da tribu e do povo na época em que estas gentes sao chamadas a conhecer o Cristo, e depois a segui-lo na aventura conhecida. Qual era a vida religiosa da parentela de Maria, dos concidadáos de María?

Nao há dúvida de que a Galiléia era um centro religioso mais aberto do que a Judéia. Se Jerusalém, tendo ao centro o Templo e as suas escolas rabínicas ,era o foco da vida nacional e o polo de concentracào, a Galiléia, circundando o seu pequeño lago, coni suas colinas e vales mais encantadoras e mais ricas, era urna regiáo de maior mistura, mais livre, mais complexa. Separada de sua austera irmá religiosa pela herética e suspeita Samaria, lugar de passagem e centro de negocios onde os Gregos e os Romanos tinham deixado maior influencia (os nomes gregos de André e de Filipe sào testamunho désses traeos), era menos fiscalizada pelos fariseus do centro. É notável, portanto, que os apostólos sejam todos, pràticamente, Galileus, e das aldeias próximas da de Jesus. Sào todos éles homens novos, da idade do Mestre. Parece que todos tenham ido « ao deserto », rezar e jejuar na especta-tiva e na preparacào da vinda próxima do Messias.

Coni efeito, urna coisa ressalta nos evangelhos: esta espectativa comum daquèle que « deve vir », e de quem nao distinguiam se haveria de ser um libertador político ou um libertador religioso. E curioso surpreender os apostólos a perguntarem a Jesus, mesmo depois da ressurreicáo, « se tinha cnegado o momento de restabelecer a realeza em Israel » (Atos 1: 6). Vemos os «irmàos» de Jesus pedir-lhe que 'mostre ao mundo o que pretende ser, e que se faca proclamar rei de Israel ' (Jo 7: 3-5). Vemos Jesus subtrair-se ao entusiasmo perigoso das multidoes que o queriam proclamar rei (Jo 6: 15). O misterioso segredo messiànico que èie impòe às gentes, e de que nos fala S. Marcos (1: 25. 34. 44), tudo isto nos mostra bem a decisào de Jesus de nao aceitar compromisso neste assunto.

Providencial conjunto de circunstancias tinha íeito coni que o país estivesse entáo sob o dominio dum príncipe estrangeiro, e aleni disso pagào, o imperador de Roma. Haveria quem soubesse distinguir o sentido desta parábola e aspirar também a urna libertacào espiritual, penhor talvez também duma libertacào política? … A historia provou que nao, tanto a nivel da massa como a nivel dos seus chefes. E a nacáo judaica foi políticamente antiquilada entáo. Infelizmente eia se desviou religiosamente, em parte, do bom caminho: com o encargo histórico de acolher o Messias, eia nao o reconheceu. « Veio para o que era seu, e os seus nao o reconheceram » (Jo 1: 11).

«… quantas vézes quis juntar os teus filhos, como a galinha os seus pintinhos debaixo das asas, e tu nao quiseste? Eis vos será deixada deserta a vossa casa» (Le 13: 34-35).

Contudo, urna « pequeña porcào », como diz S. Paulo a seguir à dolorosa reflexào que lhe inspira éste desvio dum povo inteiro (Rm 11: 9), urna «pequeña porcào » acolheu a « esperanca de Israel»: Simeào e Ana (Le. 2: 25-37), Zacarías e Izabel (Le. 1:6) « espe-ravam a consolagào de Israel » a sua « libertacào ». É com prazer que notamos entre essa « porcào » muitas das pessoas do povo a quem Nosso Senhor dirigiu a palavra: « Nao temáis, ó pequenino rebanho », (Le. 12: 32), pessoas que o seguem, que lhe escutam a palavra (Jo 10). E entre elas, nao há dúvida, Nossa Senhora e S. José, e os apostólos, e os pri-meiros discípulos (Rom. 11:1-5). «E eu reservarei para mim em Israel sete mil homens, que nào dobraram os joelhos diante de Baal… » disse outrora Deus a Elias (3 Reis 19: 18).

Desta maneira, a reflexào espiritual dos judeus « piedosos », durante os cinco séculos que seguiram o regresso do exilio de Babilònia, levou-os misteriosamente a acentuar mais o aspecto espiritual do « reino de Deus ». Porém, o desprendimento total de qualquer forma de triunfalismo nào chegará antes do firn do mundo: nào é fácil querer ser tao simples-mente testemunho de Deus sem pensar no sucesso pessoal e em « lugares » um tanto vistosos no reino.

Porém, nào exagerar nunca. A parentela de Jesus pode ser nacionalista; a ambicáo pode existir neles como pecado leve; verifica-se, no entanto, que se trata de pessoas que desejam a Deus.

O profeta mais acreditado por estas « pessoas seni importancia » aos olhos do mundo culto, é um inspirado a quem chamamos, por falta de melhor conhecimento, « o Segundo Isaías ». Nào é sem motivo que S. Lucas refere o famoso discurso de Jesus na sinagoga de Nazaré que esteve en perigo de terminar mal. Qual o texto que foi proposto a Jesus? O de Isaias (Le 4: 17). Os textos que se procurava sondar eram precisamente aqueles que falavam do « Servo de Deus » no qual se previa que viria a ser o recapitulador da vocacào religiosa de todo o povo de Israel: Como ele, humilde e escondido entre as nacòes; como ele, duramente provado pela mào de Deus por causa dos pecados; como ele, recebendo promessa de um destino de gloria, de maravilhoso Regresso depois da provacào.

Cada sábado, na sinagoga, o povo piedoso escutava e meditava éste anuncio misterioso. Fàcilmente podemos imaginar a Santissima Virgem e todos os seus, « meditar e repassar todas estas coisas no seu coracào (Le 1:66, 2: 19. 33. 51). E com certeza, as conversas prolongavam depois a meditacào da sinagoga. E vocacòes se decidiam a entrar em algum convento essènio.

Acaba de ser feita, em piena metade do nosso vigésimo século, urna retunbante desco-berta numa gruta dos montes de Judá a pique sóbre o mar Morto, na Palestina: um beduino encontrón, em 1947, urna biblioteca de tipo extraordinario; jarras de argila cozida, alinhadas urna ao lado da outra, e contendo cada unía délas um rolo de escritos hebraicos, à moda antiga.Alertados, os especialistas descobrem que se trata de « livros » ali escondidos por urna comunidade religiosa anterior a Cristo. Espanto e maravilha! A confeccào das jarras, o tecido dos panos que envolviaiu os rolos, o pergaminho dêsses rôlos, a tinta em negro de fumaça, a grafía em hebraico antigo, o vocabulario e as expressôes empregadas… tudo convida a situar estes Livros no inicio do primeiro século antes da nossa era.

Quatro anos mais tarde, em 1951, escavações sistemáticas de ruinas sobre urna colina perto do mar Morto, revelara os imponentes vestigios dum convento essénio anterior a Cristo, o convento de Qumran, no limite daquilo que os evangelistas chamam « deserto de Judá » (Le. 3: 2), desoladas extensôes de colinas entre Belém e o mar Morto. As descobertas miltiplicaram-se depois; outras grutas apareceram sobre os montes que circundam este antigo mosteiro, e que tinham sido ocupadas por homens de oraçâo e de estudo. Foram encontrados ai também rolos lidos ou compostos por êsses solitarios.

Estas sensacionais descobertas revelam-nos a importancia que era dada à « espera » dum descendente de David que assumiria o destino de Israel e o faria ascender às dimensôes previstas por Deus. Foram encontrados precisamente varios exemplares do livro de Isaías, alguus na íntegra e com escrita cheia e firme e como que saindo recentemente do escritorio conservado do mosteiro de Qumran. Como nao « sonhar » ante o inesperado destas mara-vilhas! Torna-se evidente que éste livro de Isaías desempenhou papel eminente na reflexáo religiosa dos priineiros cristâos: notem-se os termos dos Atos 4 : 27 sobre Jesús « Servo » de Deus, de urna cristologia primitiva inspirada em Isaías 42: 1.

Neste día da testa de S. Filipe, apraz-nos recordar que os evangelhos parecem indicar, em géneros literarios agora familiares, que S. Joâo Batista (Le 1:80), e talvez mesmo o próprio Jesús (Le 4: 1-2) e alguns dos primeiros discípulos como André, Pedro, Filipe e Natanael (Jo 1:35-50), todos éles originarios da Galiléia, tinham residencia prolongada nos « êrmos de Judá », talvez nesta regiâo de Qumran, perto da embocadura do Jordâo, ou naquela que domina mais ao norte a cidade de Jericó — e que ainda é habitada por mon-ges — ou talvez na regiâo mais interior, para oeste, entre Qumran e Belém, chamada hoje Mosteiro de Sao Sabbas, também ela ainda hoje ocupada por monges. Na Franca do século 17, nao houve homens notáveis da alta sociedade que se retiraram para o « deserto » de Port-Royal, e que, sem se tornarem membros do convento, viveram e se inspiraram de seu exemplo e espiritualidade ? Desta maneira, houve quem tenha procurado demonstrar o que S. Joâo Batista e o próprio Jesús poderiam dever a estes anacoretas hebreus de seu tempo.

O que é certo é que esta « solidâo » foi sempre procurada por homens ávidos de oraçâo e de coutemplaçào: desde o tempo dos profetas, como em I Samuel 10: 5, 19: 20, em I Reis 18:4, em II Reis 2:3. 7. 15… que se fala de « filhos dos profetas» reunidos em confrarias e ocupados em meditar e interpretar a Lei, ou em rezar em nome do povo. Os « livros » encontrados em Qumran o repetem, e mostram os iniciados « preparando as vias do Senhor » pela interpretaçâo dos « livros santos ». Já nestes livros vem expresso «o combate entre os filhos da luz e os filhos das trevas » de que falará Jesús (Le 16:8). Pedia-se aos membros desta comunidade que trouxessem à comunidade o saber, assim como os bens materiais e as forças. Jesús dirá um dia aos escribas e fariseus: « Ai de vos doutores da lei, que usurpastes a chave da ciencia, e nem entrastes vos, nem deixastes entrar os que vinham para entrar ! » (Le 11: 52).

Familiarizados com o género literario apocalítico, os anacoretas de Qumran falavam da vitória inelutável da luz sobre as trevas, e da chegada muito próxima do fini do mundo: « A hora presente á aquela que precede a aurora. Os amigos de Deus fruirâo eternamente de sua presença na assembléia dos santos ». Os historiadores Philon e José dâo testemunho do renome de santidade que se ligava aos Essénios: verdadeiros ascetas, éles insistiam sobre o controle dos apetites e das paixñes ». Praticavam a comunhâo dos bens: «tudo, entre éles, era posto em comum ». José menciona a grande afeiçâo que manifestavam uns para com os outros, e Philon fala do seu notável espirito de igualdade e fraternidade.

Jesús nao veio proscrever, mas aperfeiçoar. Os ascetas essénios têm direito a que a palavra lhes seja dirigida pois que sao éles os mais preocupados com a vinda do Messias. Certainente que há entre éles alguns que merecem parte dos elogios dados por Jesús ao Batista; mas, também lhes quer dizer que « o mais pequeño do seu reino » terá espiritualidade superior à déles (Mat. 11:11).

Verificamos no retiro temporario de Jesús e dos seus próximos: parentes, vizinhos, ou compatriotas, nos « êrmos de Judá », urna preocupaçâo muito honrosa para éles e para o ambiente judeo-galileano de entâo: melhor que a dos Judeus (da Judea), mergulhada num certo formalismo, a religiâo dos Galileus quer ser atenta aos « sinais » de Deus, sensível aos valores profundos encobertos ñas fórmulas, costumes e ritos, por veneráveis que sejam. Quantas vézes nao oporá Jesús a inteligencia religiosa de sens compatriotas ao legalismo dos Judeus: « está bem limpar a taça e o prato, mas, com maior razâo, purificar o coraçâo » (cf. Mc. 7). Vemo-los mais atentos em fazer tudo o que é preciso para alcançar a Deus: jejuar (Lc 5: 33), fazer-se batizar (Lc 7: 29); ao passo que os fariseus nem isto farâo, porque sua inatençâo os perdeu (Lc 7: 30).

Jesús nasceu neste ambiente; déle recebeu o cunho. O misterio de Encarnaçâo, pelo quai Deus se entregou e deu aos homens, exige que aceitemos também que Jesús, Deus encarnado nuina civilizaçào dada, tenha sido circunstancialmente modelado por ela: a sua fisionomía espiritual era a de uni Hebreu-galileu de entâo. Será esta a causa do drama do seu encontró com as autoridades de Judá. Podemos imaginar que as conversas, à norte, em Nazaré, ou no sábado em redor da sinagoga, e cada ano por ocasiâo das subidas a Jerusalém (Le 2:41) e por ocasiáo da partida dum déstes jóveus para o «deserto», tenham versado sobre a « esperanza » de Israel, sobre as exigencias da religiáo bemdita, sobre a gloriosa historia santa dos feitos de Deus para com seu povo, sobre o fervor déste ou daquéle párente ou vizinho que partiu para ir viver algum tempo naquelas parágens abruptas e selvágens que dominam o vale do Jordáo ñas proximidades de Jericó.

A respeito de Joáo Batista, está escrito expressamente que passou boa parte da juven-tude no «deserto» (Lc 1: 80). Quanto a Jesús, nao é proibido pensar que os 40 dias sejam número místico a interpretar. 40 iguala 10 multiplicado por 4, e 4 é o número daquilo que falta, da espetativa, da busca e da penitencia, entre os Judeus. Pode, portanto, ser indicio de longa permanencia de Jesús ñas grutas do deserto (Lc 4: 1-2).

Quem viu e visitou essas grutas, tem a impressionante sensacáo de «érmo » propicio a escutar a Deus na oracáo e na meditacáo dos «Livros Santos ». Quantas vézes nao dirá Jesús: «Acaso nao lestes que:…? » As reflexóes feitas na solidao e sob o fogo da oracáo, estes homens as punham em comum nos dias de sábado em que todos se reuniani no convento central, como ainda hoje, para urna liturgia da oracáo e do intercambio.

Em Qumran vém-se ainda os vestigios da grande sala capitular, e em S. Sabbas, o refeitório comunitario e a cápela ricamente decorada. Ai viveram muitos anacoretas, antes, durante e depois de Cristo. Espalhados durante a semana pelas grutas circunvizinhas, reuniam-se para ouvir os comentarios e elevacóes uns dos outros…

Tudo leva a crer que o primeiro discípulo de Joáo que seguiu a Cristo, a convite do próprio Batista, foi, depois de André, de quem alias parece que era muito amigo, o discípulo Filipe cuja festa ocorre hoje. E tudo deixa entrever, na sua fala com Natanael, que ele conhecia muito bem o Jesús da aldeia vizinha. Sao habitantes da mesma regiao, do mesmo lugar; comungam as mesmas exigencias espirituais, a mesma «espetativa» anciosa do estabelecimento definitivo do reino de Deus, a mesma fé na vocacáo religiosa de cada um dos fiéis. Em todos os lares, sao lidos, repetidos, comentados os textos sagrados; déles emana encanto e vida: o reino está próximo, será « amanhá », todos os « sinais » o confirmam; chegou a Hora, o Dia de Yahvé!

Jesús inicia a predicacáo por éste ancioso anuncio (Me 1: 15).

 

3

Prayer in the Jewish Family

 

May the 3rd is the feast day of St Philip and St James, the apostles. The latter, it seems, was a relative of the Blessed Virgin.

The first day showed us what prayer was in the deeply religious Jewish family. The feast today invites us to extend our study of prayer, not only of the family but of the clan and of the race, at the time when the people were called to know Christ, then to follow Him in the episodes of his life, of which we are familiar. What was the religious life of the relatives and the fellow village dwellers of Mary?

It is certain that Galilee was a more religious minded land than Judea. If Jerusalem, with its spiritual centre in the Temple and the rabbinical schools, was the focus of Judea's national life and its rallying point, Galilee spread round its little lake, and with its richer and more attractive valleys, was more mixed, freer and more complex. Separated from its austere religious sister by heretical and suspect Samaria, a place of passage and a trade centre where Greeks and Romans left more traces — the Greek names of Philip and Andrew are proofs of that — it was less influenced by Pharisees of the centre. It is remarkable then that the apostles were nearly all Galileans and from villages close to that of Jesus'. They were all young men of about his own age. It seems that they went into the desert to ii pray » and fast in expectation of and in preparation for the near coining of the Messiah.

A very striking thing in the Gospels is this common expectation of Him who "was to come» and of whom they were not sure whether He was to be a political liberator or a religious liberator. The Apostles asked Jesus after the Resurrection "if it was time to restore the kingdom of Israel". (Acts 1. 6). We see the brethren of Jesus begging him do «manifest himself and have himself proclaimed king of Israel". Jesus fled from this dangerous enthusiasm of the crowd which would make him king. (John 6. 15).

The mysterious messianic silence which He imposes on the people, and of which St .Mark tells us (Mark 1. 25, 34, 44) denotes the wish of Jesus not to encourage in the least that plan.

A providential set of circumstances brought the country under the domination of a foreign prince, the Emperor of Rome, who in addition, was a pagan. Would they ever solve that enigma and hope for a spiritual liberation, a gage also, perhaps, of political liberation…? History says no, both for the mass of the people and for the leaders. At that time Jewish nation had fallen politically on evil days. It had missed out in a religious sense because, charged historically to welcome the Messiah, it failed to recognise Him. «He came and his own received him not". (John 1. 11). "I would have gathered your children and you would not, so your house shall be left to you desolate!» (Luke 13. 34-35).

However, «a few " as St Paul writes, had "hope in Israel" — Simeon and Anna (Luke 2.25-37), Elizabeth and Zachary (Luke 1.6) "awaited the consolation of Israel" and its " liberation ". We rejoice that there was a large number of ordinary people to whom Our Lord would say, «Do not fear, little flock", and who would follow Him and hear his voice. (John 10). Among them will be Our Lady, St Joseph, the apostles and the first disciples. (Rom. 11. 1-5). "I have reserved for myself 7.000 men who have not bent the knee before Baal", Yahweh said to Elias, (III Kings 19. 18).

Thus, the spiritual reflection of the «pious" Jews during the five centuries that followed the return from exile in Babylon, led them mysteriously to put the accent more and more on the spiritual interpretation of "the kingdom of God". But the removal of all form of triumphalism may take, perhaps, till the end of the world. It is never easy to want to be simply witnesses of God, without thinking of personal success and of better «places" in the kingdom.

We must never exaggerate. The kith and kin of Jesus can be nationalistic; ambition can appear as a besetting sin; but one feels that there is, all the same, a question of people mindful of God.

The prophet who was most popular with these «unimportant people", in the eyes of the cultured world, is an inspired person whom we call for want of knowing him better, "the second Messiah". It is not for nothing that St Luke gives us the famous discourse of Jesus in the synagogue at Nazareth, which almost turned out disastrously. What text was offered to Jesus? Our Isaiah. (Luke 4. 17). The texts that they liked to examine closely were precisely those which treated of "servant of God" of whom it was predicted that He would often speak of the religious mission of the whole Jewish people: Like Him, humble and of no account among the nations; like Him, sorely tried by God on account of sins; like Him, promised a glorious reward, a marvellous Return after the trial.

Every Sabbath day, in the synagogue, the people reverently heard and meditated on this mysterious announcement. It is not difficult for us to imagine the Blessed Virgin and all those dear to her «pondering all these things in their hearts". (Luke 1. 66; 2. 19, 35, 51). Their conversation would probably bear on the meditation made in the synagogue, and decisions were made about entering some monastery of the Essenes.

In the middle of the 20th century a resounding discovery was made in a cave in the mountains rising above the Dead Sea, in the vicinity of Judea in Palestine. A Bedouin found in 1945 a library of a most extraordinary kind — jars made of burnt clay, ranged closely together containing a scroll written in the ancient Hebrew style. Keen authorities discovered with amazement that there was question of «books" hidden there before the time of Christ by a religious community. The composition of the jars, the quality of the cloth wrapping the parchment of the scrolls, the lamp-black ink, the script in ancient Hebrew — all indicated that these "books” were written at the beginning of the first century before our era.

Four years later, in 1951, systematic digging among ruins on a hill closer to the Dead Sea, uncovered imposing remains of a monastery of the Essenes who lived prior to the time of Our Lord, namely that at Qumran, situated quite close to what the Evangelists call "The desert of Judah", (Luke 5. 2), in an arid stretch of hills between Bethlehem and the Dead Sea. More discoveries were made. Other caves were discovered on the heights surrounding this ancient monastery, caves where men were busy with prayer and study. Parts of scrolls were found there, remnants of those read or composed by these solitaries.

These sensational discoveries reveal to us the importance that was attached to the coming of a descendant of David, who would direct the destiny of Israel and give it the eminence predestined for it by God. Several copies of the scroll of Isaiah were found there — some complete and written in a bold hand, and having the freshness of writing just come from the scriptorium of the Qumran monastery. It is quite evident that this “book" of Isaiah played an important role in the religious thought of the first Christians.

On this day, the feast of St Philip, we like to recall that the Gospels give us to understand that John the Baptist (Luke 1. 80), and, perhaps, Jesus himself, and others of the first disciples, among whom Andrew, Peter, Philip and Nathaniel (John 1. 35-50) — all from Galilee, had made a prolonged stay in the "solitudes of Judah", possibly in that monastery at Qumran or maybe in that which rises more to the north near Jericho – today still inhabited by monk – or else in one more in the interior towards the west between Qumran and Bethlehem, called today the monastery of St Sabbas, also still inhabited by monks.

Do we not read that in France in the 17th century some well-known people of high society retired «to the desert" of Port Royal, without becoming members of the community, to live and be inspired by its example and spirituality! So, some have tried to show what John the Baptist and Jesus himself must have owed to the Jewish anchorites of their time.

It is certain that these solitaries were continually visited by people of a prayerful and contemplative nature, from the time of the Prophets. We find reference made to " sons of the Prophets " gathered into communities busy meditating, interpreting the Law, or praying in the name of the people.

The «books" discovered at Qumran prove that over and over, and show the initiatives taken in preparing the way of the Lord, by the interpreting of the "holy books ". There is expressed in these «books" the struggle of «the sons of light against the sons of darkness» of which Jesus will speak one day. (Luke 16. 8).

Members of this community were asked to bring to the monastery their knowledge, their wealth, and their strength. Jesus will say later to the Scribes and Pharisees, "you have taken away the key of knowledge; you yourselves have not entered, and those that were entering you have hindered". (Luke 11. 52).

Familiar with the apocalyptic type of writing, the anchorites of Qumran discussed amongst themselves the certain victory of the light over darkness, and the near approach of the end of the world: «The present time is that which precedes the dawn. The friends of God will enjoy eternally His presence in the assembly of the saints".

The historians, Philemon and Josephus, pay homage to the renown of the holiness of the Essenes. Real ascetics, the Essenes insisted on the control of the appetites and the passions. They practised communal possessions: ”every thing was in common among them". Josephus mentions the strong attachment they had for one another; and Philemon speaks of their remarkable spirit of equality and fraternity.

Jesus does not come to destroy but to make perfect. It was truly fitting that people should consult the ascetical Essenes since the latter were much taken up with the question of the coming of the Messiah. There were, probably, among them those who deserved praise similar to that given by Jesus to John the Baptist; but Jesus wanted to tell them also «that he that is lesser in the kingdom" will have a greater spirituality than theirs. (Matt. 11. 11).

More than that of the Judeans, sunk in a certain formalism, the religion of the Galileans led them to desire to be more attentive to the "signs" of God., a religion sensitive to the deep values hidden in the formulas, the customs and the rites, however ancient they might be. How often Jesus will oppose the religious spirit of his compatriots in the matter of Judean legalism: «Wash the pots, and cups, if you wish, but much more make your hearts clean". (Matt. 7)… One will see them more careful about what is necessary to attain God; to be baptised, they will be baptised, to fast, they will fast, whilst the Pharisees who will not do so will be lost because of their neglect.

Jesus was born into such an environment. He was influenced by it. The mystery of the Incarnation by which God has given Himself to us and has given to men, demands that we also accept that Jesus incarnate in a particular civilisation has been circumstantially modelled on it.

His spiritual image was that of a Galilean Jew of that time. That fact will produce the drama of His confrontation with the Judean authorities. We may rightly think that the conversation in the evenings at Nazareth or on the Sabbath day, on the return from the synagogue, and every year on the occasion of "going up" to Jerusalem (Luke 2. 41), or when one of the young men left for the "desert", turned on the expectation of Israel, on the demands of the blessed religion, on the glorious, holy history of the actions of God in the Temple, on the fervour of a particular relative or neighbour when he set off to pass some time in the wild and rugged country which rises above the valley of the Jordan in the vicinity of Jericho.

It is expressly stated that John the Baptist passed much of his youth in the desert. (Luke 1. 80). As for Jesus, we may assume that the 40 days represent a mystical number to be interpreted. 40, this is 10 multiplied by 4, and 4 is the figure of failure, of the expectation, of seeking, and of penance. It can be then the indication of a long period spent by Jesus in the caves of the desert. (Luke 4. 1-2). A person visiting the caves gets the strong impression of a solitude most suitable for listening in prayer to God and meditating on the «holy books". How often Christ will say, «Have you not seen….?" On the sabbath days when all gathered in the central monastery, as we do today for a liturgy of prayer and exchange, those meditations made alone in the fervour of prayer, would then be made in common by these men of God.

One can admire at Qumran the remains of the huge chapter room, or at St Sabbas, the community dining room and the richly adorned chapel. Anchorites before and after the time of Christ, and even into the present era, lived there. Living separately the whole week in the surrounding caves, they assembled periodically to listen to the commentaries and the moral observations made by members.

It is practically certain that the first disciples of John to follow Christ, on the invitation of the Baptist himself, was, after Andrew, his friend Philip whose feast we celebrate today. Everything leads us to believe from his talk with Nathaniel that he was well acquainted with Jesus of the neighbouring village. They were people of the same area, of the same culture. They talked about the same spiritual necessities, the same pressing expectation of the definitive establishing of the kingdom of God and about the same faith in the religious vocation of each of the faithful. In every home people discussed such matters; they read and repeated the sacred texts. They rejoiced in them, they were part of their lives. The hour has come, the Day of Yahweh is quite close; all the "signs" indicate it! Jesus will commence His first preaching by this emphatic announcement. (Mc. 1. 15).

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