France (St. Etienne: démocratisation)

FF. Rascle et Bissardon

05/Nov/2010

Uma escola secundaria, de nivel social relativamente folgado, funde-se com urna escola primarla vizinha, de nivel social, na inedia, popular e aproveita a lei francesa de 1959, mais favorável ao ensino particular, para adoptar urna organizacáo de retribuicóes escolares muito democráticas.

Permitindo a lei reduzir as retribuicóes escolares de, aproximadamente, 70% isto é de pagar 30 em vez de 100, os pais aceitam que este pagamento se faca doravante, em funcáo do salario, isto é, que os ricos paguem 100, 90 ou 80 e os pobres 5, 10 ou 20.

Actualmente, toma-se em consideracáo o quociente familiar, nogao mais equilibrada. O exemplo desta escola: Valbenoite, foi seguido pelas escolas particulares duma regiáo inteira.

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A secondary school for those of a relatively comfortable social standing is associated with a neighbouring primary school for pupils of average social means. The French law of 1959 is more favourable to private schools, and an organisation has been set up for the apportionment of school fees on very democratic lines.

By the law reducing school fees by about 70% that is to say by a payment of 30 instead of 100, the parents have agreed that this payment should vary according to income; that means that the rich pay 100, 90 or 80, and the poor 5, 10 or 20.

At the present time the total family income, and its expenses, are taken into consideration — a more equitable procedure. The example of this school at Valbenoîte has been followed by other private schools throughout the whole region.

 

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Una escuela secundaria de nivel social relativamente alto, vive junto a una escuela primaria, cuyo nivel social es más bien medio o bajo, pues, se beneficia de la ley francesa de 1959, que favorece a la enseñanza privada, permitiendo adoptar un sistema de retribuciones escolares muy socializado.

Como la ley permite reducir las retribuciones escolares aproximadamente, en un 70%, los padres han aceptado que el pago se rija en función de los salarios y nivel de vida, es decir, que la clase muy pudiente, los ricos, paguen el 100, el 90 o el 80%, mientras los pobres sólo contribuirán con el 5, 10 ó 20%.

Es decir, en lo tocante a retribuciones escolares se tiene en cuenta el coeficiente económico familiar.

Nuestra escuela de Valbenoîte, que se fije por este sistema, tiene muchos seguidores.

 

A – UN PEU D'HISTOIRE

a) Avant 1960. — L'histoire de l'Enseignement Libre en France est assez pleine de contradictions.

En 1960, l'instituteur libre était un homme très mal payé qui devait par surcroît, se voir accusé par un instituteur public, payé 3 fois plus que lui, de faire la classe aux riches, et donc d'être du côté des capitalistes.

Il y avait du vrai dans cette cynique accusation: après tout, les mendiants qui demandent l'aumône aux riches, sont bien un peu du côté des capitalistes! N'insistons pas. La plus grande partie du monde est encore dans cette très inconfortable situation.

Ce qu'on peut dire, c'est qu'en France, l'enseignement primaire était resté très largement populaire et que le niveau social des élèves de l'école libre était généralement très peu différent de celui de l'école publique.

Pour le Secondaire, par contre, cela devenait impossible. Le Secondaire, en effet, n'était pas pris en charge par les paroisses, et nécessairement, il n'y avait qu'en faisant payer des scolarités élevées aux élèves qu'on pouvait payer les professeurs. Aucune solution-miracle n'avait été trouvée.

Le Secondaire libre était donc réservé à une clientèle aisée, alors qu'il était question de pensionnaires, à une clientèle de fortune moyenne, lorsqu'il était question d'externes; et enfin, il pouvait y avoir une honnête proportion de boursiers appartenant à des familles modestes ou pauvres.

Telle était la situation de Valbenoîte jusqu'en 1960. Disons qu'on ne refusait quand même jamais un enfant pour un motif pécuniaire, mais enfin, il est vraisemblable que la plupart des parents qui n'avaient pas les moyens de payer la scolarité ne demandaient rien et s'adressaient au lycée d'Etat.

 

b) La décade 1960. — Le 31.12.59 est votée la Loi Debré, qui même si elle ne se met en place que lentement, accorde à l'enseignement libre de très sérieux avantages. Ce n'est pas l'égalité totale avec l'enseignement d'Etat, mais enfin, c'est une solution très favorable et pour les professeurs et pour les établissements.

Votée trente ans plus tôt, cette loi aurait été le Pactole pour des établissements où presque tout le corps professoral était religieux, donc, vivait à peu de frais, et où les problèmes de coûteux équipements pédagogiques ne se posaient guère.

Mais en 1960, même des subsides élevés sont vite absorbés. Le problème à l'égard des familles est donc le suivant: il est possible de réduire les scolarités, mais non pas de les supprimer.

Second problème: comment les réduire? Et c'est là qu'intervient la formule de socialisations que l'on va voir.

 

B – ETAPES DE DEMOCRATISATION

 

a) Première étape. — La loi de 31.12.59 n'est entrée en réelle application qu'en 1962. Les professeurs ont donc dû continuer à être payés pendant près de 3 ans par les établissements. Lorsque, en 1962, l'Etat paie les retards, les professeurs remboursent à l'établissement qui logiquement devrait rembourser aux parents. Proposition est alors faite à ceux-ci d'abandonner cette somme pour un minimum de modernisation de l'école. La plupart acceptent.

b) Deuxième étape. — A partir de 1962, on va pouvoir baisser les tarifs de 30%, puis l'année suivante de 25%. Si l'on tient compte que l'on n'a pas fait entre 1960 et 1962 les majorations habituelles, on peut bien dire qu'il y a eu, du fait des contrats, une réduction de quelque 70%.

c) Troisième étape. — Mais alors se pose la question de savoir comment on va faire cette réduction. Remet-on un même chiffre pour tous, diminué de 70%, ou propose-t-on des scolarités échelonnées suivant le salaire? En d'autres termes, au lieu de dire à tous: vous payez 30 au lieu de 100, va-t-on dire: les riches continuent à payer 100 pour que les pauvres paient 1 ou 2 ou 10?

La question se pose d'autant plus qu'on envisage la fusion de l'établissement secondaire (800 élèves de milieux généralement aisés) avec l'établissement primaire contigu (400 élèves de milieux généralement modestes). Il faudrait ici plus d'une nuance, mais on doit écrire gros pour se faire comprendre.

Il y aura donc fusion complète entre ce qui était considéré comme riche et ce qui était considéré comme pauvre. Non plus une « Institution » et une « école paroissiale » mais une seule « Ecole N.-D. de Valbenoîte ».

Et la question des scolarités sera résolue en fonction du salaire. Sans avoir à réclamer quoi que ce soit au titre d'aumône, chacun indique son salaire mensuel et paie la scolarité mensuelle qui est prévue correspondante à ce salaire.

 

d) Quatrième étape. — Dès le départ, on avait envisagé des problèmes que cela poserait: ceux qui n'ont pas un salaire (paysans, commerçants); ceux qui ont deux salaires (homme et femme) etc.. Mais, il fallait faire l'expérience même imparfaite en concédant un minimum de confiance à la sincérité des parents. L'effectif qui atteint 1.360 élèves en 1967-68 montre bien, en tout cas, qu'on laisse sa chance à tous, et effectivement, en dehors de déficients caractérisés qui relèvent de la compétence d'un Institut Médico-pédagogique, toutes les catégories d'intelligences sont acceptées, grâce en particulier aux classes appelées « de transition » qui prennent en charge les élèves moins doués, mais toujours dans le même établissement.

Le problème financier, lui, est résolu à partir de 1967-68 d'une façon un peu différente. On ne parle plus de salaire, mais de quotient familial qui tient compte des ressources et des charges de famille.

 

e) Cinquième étape. — L'idée des scolarités échelonnées en fonction des ressources n'était pas une découverte de l'école de Valbenoîte, mais l'application d'une mesure prise un an plus tôt dans une école technique des Jésuites.

L'expérience a été suivie en 1968-69 et 1969-70, une grille commune a été adoptée par tous les établissements secondaires de St-Etienne et le collège de St-Chamond. Le tableau ci-dessous donne l'idée de ce qu'a été cette grille en 1969-70.

On s'aperçoit ainsi que l'on a dans l'établissement les professions suivantes (profession du père) pour 1969-1970:

L'habitude est maintenant prise. Il y a là autre chose qu'un truc. Une collectivité chrétienne prend conscience qu'elle est composée de riches et de pauvres; et elle accepte sans y être astreinte par une loi d'Etat, de s'entraider financièrement dans le domaine de l'éducation; non pas par des quêtes, mais chacun acceptant d'être « imposé » au prorata de sa fortune.

Des maisons familiales de vacances ont adopté cette année le même principe.

Quand donc les pays riches se voteront une loi pour s'obliger à faire quelque chose de semblable à l’égard des pays pauvres pour que ceux-ci, aussi, sortent à leur tour de l’analphabétisme et aient droit à mener une vie plus humaine?

C'est peut-être cela la violence des pacifiques!…

 

                                         FF. Rascle et Bissardon

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