Circulaires 124

Louis-Marie

1877-05-10

Lettre aux Frères Directeurs, au sujet de l'eau minérale de la Bégude.

124

51.02.01.1877.2 

1877/05/10

 V. J. M. J.

Saint-Genis-Laval, le 10 mai 1877.

              MON CHER FRÈRE DIRECTEUR,

 Au moment où l'Institut se trouve dans de très grands besoins temporels par suite surtout de la construction du Noviciat d'Aubenas, des réparations et agrandissements faits à Notre-Dame de l'Hermitage, à Saint-Paul-Trois-Châteaux et à Beaucamps, par suite encore de l'organisation des trois Juvénats arrêtés par le dernier Chapitre Général, la Providence nous met en mains une ressource extraordinaire dont nous devons chercher à tirer tout le profit possible.

 Par notre circulaire du 29 juin 1876, je vous annonçais que l'analyse de notre source minérale de la Bégude venait d'être présentée, avec un rapport favorable, à l'approbation de l'Académie de Médecine. Cette approbation a été, en effet, accordée, et nous avons reçu de plus l'autorisation de l'Etat pour exploiter cette source, tant pour l'usage médical que comme eau de table.

 Le prospectus ci-joint vous fera connaître l'appréciation avantageuse qu'en a faite, à ce double point de vue, la Tribune médicale.

 Après d'aussi bonnes recommandations, et les attestations particulières de plusieurs médecins et des personnes dont la santé a été améliorée par l'usage qu'elles en ont fait, nous avons lieu d'espérer qu'elle sera bien accueillie du publie.

 D'autre part, le prix réduit auquel elle est livrée, la met à la portée de toutes les bourses (40 centimes la bouteille, caisse, verre et emballagecompris ; cellesde Vals se vendent 55 centimes).

 Quoique nous n'ayons qu'un très faible bénéfice par bouteille, le débit considérable qui pourrait s'en faire nous aiderait puissamment à sortir de nos embarras financiers, et à supporter les nouvelles et lourdes charges que va nous imposer l'entretien de nos Juvénats.

 Notre désir est donc que vous vous employiez à faire connaître la Source Saint-Joseph.

 Vous ne pouvez pas en être le dépositaire, notre état et vos occupations ne le permettent pas ; mais il vous sera facile de faire répandre le prospectus dans la localité, chez les médecins, les pharmaciens, les épiciers, les débitants, ainsi que dans les maisons bourgeoises.

 Vous lui donnerez ainsi, sans frais, une publicité qui serait fort dispendieuse par la voie de la presse; et, cependant, cette publicité est aujourd'hui le seul moyen d'atteindre le but que nous nous proposons.

 Je ne doute pas, mon cher Frère Directeur, que vous ne vous prêtiez de votre mieux, mais avec toute la prudence que demande notre profession, à favoriser l'écoulement de la Source Saint-Joseph.

 Ce même courrier vous portera un certain nombre de prospectus. Vous voudrez bien, vu la saison avancée, les faire distribuer sans retard.

 Le nom de Bajas qui y figure est le nom de famille du cher Frère Malachie, Directeur provincial.

 Mais ici, comme en tout et toujours, n'oublions jamais le mot du divin Maître: Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et tout le reste vous sera donné par surcroît (Math., VI, 33).

 Votre tout dévoué en Jésus, Marie, Joseph.

 Le Frère Supérieur général,

   Fr. Louis-Marie.

——————————————–

RETOUR

Circulaires 123...

SUIVANT

Circulaires 125...