Circulaires 174

Théophane

1892-06-25

Circulaire du 25 juin 1892 : Epoques des retraites. - Disposition pour le bon ordre des retraites. - Défunts.- Adresser  directement au Frère Secrétaire Général les pièces qui le concernent. - Nou­velles de Chine. - Lettres de l'archevêque de Burgos, de l'évêque d'Astorga et de Manuel Perez aux Frères Directeurs de Mataró et de Burgos

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51.04.01.1892.3

 V. J. M. J.

Saint-Genis-Laval, le 25 juin 1892.

     Mes Très Chers Frères,

C'est sous le patronage du Sacré-Cœur que l'Eglise fête en ce jour, que je vous indique, cette année, l'ordre de nos prochaines Retraites. 

EPOQUE DES RETRAITES POUR 1892.

 1. Saint-Genis-Laval, du 9 au 16 juin, pour les membres du Régime et de l'Administration.

2. Saint-Athanase-d'Iberville (Canada), du 19 au 26 juillet.

3. Dumfries (Ecosse), du 19 au 24 juillet.

4. Mataró (Espagne), du 3 au 10 août.

5. Beaucamps, du 21 au 28 août.

6. Arlon (Belgique), du 28 août au 4 septembre.

7. Le Luc-en-Provence, pour les Frères de la région, du 29 août au 4 septembre.

8. Varennes (Allier), du 1er au 8 septembre.

9. Saint-Genis-Laval, du 4 au 11 septembre.

10. L'Hermitage, du 7 au 14 septembre.

11. Aubenas, du Il au 18 septembre.

12. Saint-Paul-Trois-Châteaux, du 15 au 22 septembre.

13, Notre-Darne de Lacabane, du 18 au 25 septembre.

14. Lavalla, du 18 août au 14 septembre.

15. Bourg-de-Péage, du 21 août au 18 septembre.

16. La Côte-Saint-André, du 21 août au 18 septembre.

 Les Grands Exercices auront lieu à Lavalla et à Bourg-de-Péage pour les Frères Directeurs et Profès des Provinces du Midi et du Centre, qui y seront appelés.

Les Frères des Provinces de France, admis à la Profession, seront appelés à la Côte-Saint-André.

Les Retraitants sont invités à se munir du Directoire et du Nouveau Testament.

Les Frères de l'Australie et du Cap font leur Retraite en juillet ; ceux des Seychelles et de la Nouvelle-Calédonie font la leur en décembre; ceux de Nouvelle-Zélande, en janvier, et les Frères de la Colombie, en juillet. 

DISPOSITION POUR LE BON ORDRE DES MAISONS,

AUX RETRAITES ET PENDANT L'ANNÉE.

 On doit arriver ensemble, la veille de la Retraite, et faire ensemble une visite au Très Saint Sacrement. On se présente ensuite au R. F. Supérieur Général et au F. Assistant de la Province, puis au F. Directeur de la maison. Cet ordre est à suivre dans toutes les maisons, à l'époque des Retraites annuelles et lorsqu'on y vient pendant l'année.

La visite au Saint Sacrement ne doit jamais être omise non plus que la visite aux Supérieurs. Gardons intacts les règles et les usages établis par le Fondateur, et maintenons dans sa perfection ce qui en est le fondement : l'amour de Notre-Seigneur et le respect pour l'Autorité.

Pour le Vestiaire on se conformera aux instructions qui seront données par le F. Directeur de la Maison provinciale, pour le temps et le lieu où chacun doit être servi. Les bulletins de vestiaire, préparés à l'avance, seront distribués à l'arrivée des Frères, afin qu'ils puissent recevoir leur vestiaire, même avant l'ouverture de la Retraite, s'il est possible. Il est donc à propos qu'on arrive de jour, par les trains de chemins de fer les plus convenables.

Les Frères Directeurs doivent régler les comptes d'avance et les balancer, de manière qu'ils puissent les déposer, en arrivant, entre les mains du F. Vicaire Provincial. Chaque F. Directeur sera appelé, pendant la Retraite, pour signer le relevé de compte qui doit rester à la Procure, et pour recevoir les observations, s'il y a lieu, après vérification des comptes. Le Journal, le Grand livre et le Cahier des visites doivent être déposés en même temps pour en faire la vérification.

Nous devons, M. T. C. F., nous préparer à la Retraite par un redoublement de ferveur, de zèle et de régularité, surtout pendant le mois d'août qui est consacré spécialement à honorer le glorieux triomphe de notre bonne Mère. Tâchons, à cette occasion, de donner à Marie tous les témoignages possibles de respect, de confiance, d'amour et de reconnaissance, et efforçons-nous de mériter de plus en plus que cette auguste Vierge nous bénisse, nous conserve, nous défende et nous assiste dans tous nos besoins spirituels et temporels.

A cette fin et pour nous préparer de notre mieux à bien célébrer notre fête patronale, la grande fête de l'Assomption, on ajoutera pendant les neuf jours avant la fête, un Ave Maria au Salve Regina et au Sub tuum de la prière du soir.

Pendant l'octave de la fête, on récitera le Veni Creator et un Ave Maria, à la prière du soir, à la place du Veni Sancte, pour demander la grâce de faire une bonne Retraite.

 N'oublions pas, M. T. C. F., que le grand moyen de faire du bien parmi les enfants et de les gagner à Dieu, c'est de les recommander à Marie, et de leur inspirer envers elle une grande et véritable dévotion. Recourons donc à cette tendre Mère dans toutes nos peines et nos difficultés ; confions-lui nos espérances et nos craintes elle relèvera notre courage et bénira nos travaux.

Elle nous introduira dans le Cœur de Jésus. C'est surtout à ce Cœur adorable que nous nous adresserons pendant ces deux mois, pour obtenir la grâce insigne, d'une bonne retraite, si décisive pour le salut de chacun de nous, et si importante pour le bien général de tout l'Institut.

Allons au Cœur de Jésus avec une confiance sans borne et l'amour le plus ardent. C'est la source de toutes les grâces. En lui, dit saint Ambroise, nous avons tout, et nous trouvons tout. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, pour y trouver miséricorde et secours dans le temps opportun (Héb., IV, 16).

 

 Nos DÉFUNTS.

 F. PIERRE-AMBROISE, Profès, décédé à Aubenas (Ardèche), le 27 avril 1892.

F. HENRI-COLOMB, Novice, décédé à Sainte-Sigolène (Haute-Loire), le 30 avril 1892.

F. MICHAEL, Profès, décédé à Bougé-Chambalud (Isère), le 10 mai 1892.

F. BAUDILLE, Profès, décédé à Notre-Dame de Lacabane (Corrèze), le 22 mai 1892.

   ISSALYS Léon, Juvéniste, décédé à Notre-Dame de Lacabane (Corrèze), le 22 mai 1892.

F. MARIE-DONATIEN, Novice, décédé à Buellas (Ain), le 19 mai 1892.

F. CHRONIDAS, Profès, décédé à Dumfries (Ecosse), le 25 mai 1892.

F. LANDRADE, Obéissant, décédé à Beaucamps (Nord), le 28 mai 1892.

F. SALVATORIS, Profès, décédé à Saint-Genis-Laval (Rhône), le 1ierjuin 1892.

   JAUDARD Antoine, Juvéniste, décédé à Monsols (Rhône), le 13 juin 1892.

   VALETTE Philémon, Juvéniste, décédé à Varennes (Allier), le 13 juin 1892.

F. MICHEL, Profès, décédé à Beaucamps (Nord), le 14 juin 1892.

F. NICOMÈDE, Profès, décédé à Varennes (Allier), le 22 juin 1892.

 

Veuillez faire exactement, avec beaucoup de piété, les prières et les oeuvres prescrites par notre Règle pour le soulagement des âmes des fidèles trépassés Je vous recommande spécialement ceux d'entre nos Frères qui sont morts depuis notre dernière Circulaire, et la dévotion aux âmes du purgatoire : cette dévotion qui est agréable à Dieu, et si douce au cœur chrétien et religieux, et qui nous est si avantageuse. 

SECRÉTARIAT.

 Les notes et renseignements demandés par le Secrétariat général subissent souvent des retards par le fait de l'envoi de ces renseignements avec la correspondance adressée au Cher Frère Assistant de la Province. Ce dernier peut se trouver en tournée, et les notes n'arrivent au Secrétariat que plusieurs jours après.

Pour éviter ces retards, qui peuvent avoir parfois des conséquences très regrettables, les Frères Directeurs sont priés d'adresser directement, au Cher Frère Secrétaire Général,les pièces et renseignements qui sont réclamés pour les besoins du service. 

NOUVELLES DES MISSIONS.

 Les lettres que nous recevons de nos Frères de Chine nous apportent de bonnes nouvelles de leur santé, de leur contentement et du succès de leurs Ecoles.

Voici un extrait de l'une d'elles: « Veuillez dire avec moi : « Vive Jésus ! Vive Marie ! Amour et reconnaissance au bon Dieu qui nous bénit et nous protège ! » Oui, grâce à une protection visible du Ciel, vos Frères de Pékin continuent à aller tous parfaitement bien et sous tous les rapports : leurs santés ne laissent rien à désirer, leurs esprits sont mieux disposés que jamais, et le leurs cœurs sont à l'aise au service de Notre-Seigneur.

« Pour moi, je ne puis m'empêcher de vous le dire, mon Révérend Frère Supérieur, je n'ai jamais été plus heureux, je n'ai jamais autant goûté combien il était doux de travailler uniquement pour le bon Dieu, et consolant de vivre avec des Frères.

« N'ayant connu que nos communautés de Saint-Genis et de Neuville, j'étais loin de soupçonner tout le charme, toutes les jouissances de cœur qu'on peut rencontrer dans une famille de cinq membres seulement et à 5.000 lieues de la famille-mère !

« Qu'on peut être heureux avec la Règle ! toute la Règle, sans addition, sans soustraction. Pas n'est besoin de fêtes bruyantes, de réunions nombreuses, de voyages, de visites et de toutes ces choses qui sont du monde ou le rappellent. Vrai, à ces heures, j'ai quelque peu honte de l'empressement exigeant avec lequel je sollicitais, autrefois, des permissions pour assister aux distributions solennelles, aux séances musicales et autres. Et dire que bon nombre de nos Frères, même parmi ceux qui passent pour fervents et réguliers, partagent l'illusion qui fut la mienne. Comme moi, ils pensent que pour se distraire, se délasser, il est indispensable de sortir, de faire des visites, des voyages, etc., etc. Non, non mille fois, j'ai acquis la certitude que plus on ferme sa porte aux bruits du dehors, plus on les éloigne, plus on les oublie, plus aussi on est heureux, plus on trouve de paix en soi. A Pékin, nous ne recevons personne, ni confrères, ni parents d'élèves, ni bienfaiteurs. Toujours, nous cinq, et rien que nous cinq. Quand, une fois ou deux fois par mois, il nous arrive d'aller faire une visite à ces Messieurs du Pé-Tang, toujours bien bons pour nous, il nous tarde de rentrer dans notre cher Nazareth. – Mais, peut-être, allez-vous croire que cette vie quasi cloîtrée doit être pénible, doit finir par fatiguer des jeunes gens de vingt ans. Pas du tout, eux l'aiment autant que moi et savent lui donner une animation, un mouvement que présentent bien peu de communautés. Il faut voir l'entrain qui anime nos jeux, même par 25 degrés de froid ! ….

« L'étude du chinois, comme vous pouvez le supposer, nous occupe beaucoup ; la plus grande partie du temps lui est consacrée ; mais voilà que nous la trouvons moins ardue ; déjà nous pouvons dire quelques mots et accrocher quelque chose aux conversations de nos enfants ………………………………

« Mon Révérend Frère, après vous avoir entretenu de nos réunions hebdomadaires, que nous avons chaque mois sous la présidence du Père d'Addosio, notre bon et saint curé, aujourd'hui, je veux vous parler de nos examens, non pas trimestriels mais presque semestriels. Ils ont eu lieu le 21 janvier dernier. J'avais invité les Pères chinois pour l'examen du chinois et les Pères français pour l'examen du français : tous ont gracieusement répondu à mon invitation. Monseigneur et le P. Favier, son provicaire, ont présidé la proclamation du résultat qui a eu lieu immédiatement après, c'est-à-dire, dans la soirée du même jour.

« En tout, nous avons procédé absolument comme au Juvénat, et ce mode a plu à tout le monde. Mais ce à quoi on ne s'attendait guère, c'est à la séance donnée par nos enfants à cette occasion et dont je vous envoie ci-joint le programme. Passez-moi l'expression, nous avons tourné toutes les têtes y compris celle de Sa Grandeur, mais… du bon côté. Ces messieurs s'en sont allés enchantés, enthousiasmés, déclarant que nous avions simplement opéré une merveille avec nos petits Chinois. De fait, nos braves enfants s'en sont tirés à merveille : chants, compliment, dialogues ont été, on ne peut mieux exécutés, on ne peut mieux dits. Au Juvénat, je n'ai pas vu de séance mieux réussie !

« Nos Messieurs de la Légation ont eu vent de la chose et m'ont fait adresser des reproches de ne les avoir pas invités. J'ai répondu que je n'oublierais personne aux prochains examens. M. Gachet, premier secrétaire, s'est emparé du programme que nous avions préparé pour M. Favier, et sur le récit du bon Père, a adressé à Paris un rapport de notre petite fête de famille. C'est sa première démarche en vue de nous obtenir une subvention du Gouvernement. Ah ! qu'il serait à souhaiter que ce cher Monsieur réussît dans son entreprise, car avec une somme relativement minime, nous pourrions faire immensément de bien. Ce sont des bourses qu'il nous faudrait, des bourses de 100 francs, rien que cent francs pour faire un bon chrétien, pour assurer un ami à la France, rien que cent francs pour procurer le salut à une âme.

 « Nous avons lu les dépêches relatives aux troubles de la Chine. Toutes sont erronées, fausses et grossissent le mal à plaisir. Dans toute la vallée du Yang-tse-Kiang, pas un missionnaire n'a été mis à mort. Dans le Chen-si, les religieuses et le Père Etienne, martyrisés, se portent à merveille. En Mongolie, oui, beaucoup de chrétiens ont été massacrés, mais un seul prêtre chinois a péri ; il n'y a dans cette Mission éloignée aucune religieuse ; des vierges chrétiennes prennent soin de la Sainte-Enfance. Oui, ainsi que je vous l'ai écrit, des brigands redoutables se sont unis à certaine secte ennemie de la Religion et ont feint de marcher sur Péking, mais la frayeur a été de peu de durée. En général, je crois qu'il est bon de se défier de certains correspondants fantaisistes. A cette heure, les troupes impériales occupent la partie de la Mongolie, théâtre des troubles, et achèvent de piller ce qu'avaient épargné les brigands. Cela se conçoit, ces troupes n'ont ni solde, ni service d'intendance ; elles vivent de rapines. Le pays est ruiné pour plusieurs années. Pauvres chrétiens ! pauvres missionnaires ! En mai prochain, nous aurons ici à Pékin un synode. Cinq Evêques de la région y assisteront, ils viendront nous visiter et nous devrons les fêter. Nous ferons de notre mieux, afin de leur inspirer la pensée de demander des Frères Maristes.

……………………………………………………

« Frère Marie-Candide »

 Nos Etablissements d'Espagne continuent aussi à prospérer et à mériter la protection de Nos Seigneurs les Evêques, en même temps que la confiance des familles.

Voici trois lettres que nous avons reçues, et que je crois propres à vous intéresser

Burgos, 19 avril 1892.

Révérend Frère Directeur du Noviciat des Frères Maristes, de Mataró.

« Mon très aimé Frère Directeur, en répondant à l'aimable lettre que vous avez eu la bonté de m'écrire, à l'occasion de votre dernier voyage à Burgos, j'ai le plaisir de vous dire par écrit, comme quelque temps auparavant je l'avais fait de vive voix, que chaque jour je suis de plus en plus content de l'établissement du Collège des Petits Frères de Marie, ouvert dans la susdite ville.

« L’œuvre des Frères Maristes, dont l'unique fin est de procurer la gloire de Dieu, par l'enseignement chrétien de la jeunesse, que les méchants cherchent aujourd'hui à pervertir, produit déjà, à Burgos, de consolants fruits ; elle donne l'instruction vraimentcatholique à l'intelligence des enfants, en même temps qu'elle forme pieusement leur cœur à la sainte crainte de Dieu.

« La fin d'une oeuvre si sublime a été comprise par la plupart des familles de la ville, qui, dès l'arrivée des Frères, ont envoyé leurs fils chez eux. Aujourd'hui, l'école compte plus de cent cinquante élèves, desquels ils ne se séparent pas de toute l'année. Le bien qu'ils feront sera plus abondant et plus solide encore s'ils établissent, comme je l'espère, un Collège d'enseignement secondaire, afin que les enfants qui ont reçu chez eux les premières notions, puissent continuer leurs études dans leur Collège. Ainsi vous assurerez à leurs âmes la double instruction de la Religion et des lettres.

« Cette belle oeuvre se complètera par l'ouverture du Noviciat de l'Institut Mariste. Par ce moyen, la vocation de nombreux jeunes gens qui désirent embrasser l'état religieux se trouvera favorisée et ils deviendront des hommes non moins utiles à la société qu'à l'Eglise, l'unique moyen d'étendre le règne de Jésus-Christ sur les nations.

« Que tout soit donc à la plus grande gloire de Dieu et à l'honneur et diffusion de l'Institut Mariste.

« Recevez, très Cher Frère Directeur, l'expression de l'affectueuse bonté, avec laquelle vous bénit paternellement.

                                                          «MANUEL,

                                                     « Archevêque de Burgos. »

 «  Astorga, 3 mai 1892.

« Nous éprouvons une grande satisfaction de pouvoir dire que l'Institut des Frères Maristes, fondé en France par le R. P. J.-B.-M. Champagnat commence déjà à produire d'heureux résultats au profit de la Religion et de la jeunesse, à l'instruction et l'éducation de laquelle il se consacre avec beaucoup de zèle, de sagesse et de prudence. Il y a quelques années, après l'injuste expulsion des Religieux, survenue en France, ils cherchèrent une religieuse hospitalité dans notre catholique nation, et aujourd'hui, ils dirigent des collèges dans les diocèses de Barcelone, Gérone, Vich, Tarragone et Burgos.

« Nous pouvons assurer, sur le témoignage qui nous a été rendu par quelques familles dont les fils reçoivent l'instruction dans les Établissements confiés à leur sollicitude, que l'éducation donnée par les Frères Maristes est à la fois solide et économique. Et nous-même, par la visite que nous eûmes l'occasion de faire à l'illustre Collège de Valldemia, dirigé par lesdits Frères Maristes, nous pûmes nous convaincre combien ils méritent l'estime des familles catholiques. En outre, on ne peut moins faire que de s'émerveiller en considérant les nombreuses vocations qu'ils ont obtenues dans leurs Juvénats, dignes d'être loués et protégés éminemment.

« Bénissons le bon Dieu qui sait tirer sa gloire de l'impiété des méchants et la faire tourner au bien de ses enfants. Les douloureuses et blâmables mesures du Gouvernement de la République voisine, procurèrent à notre Espagne un grand nombre de zélés Missionnaires et de sages Educateurs de la jeunesse, dignes coopérateurs des célèbres disciples de saint Ignace de Loyola et de Joseph Calasanz, dont les Instituts et les Collèges sont une vraie gloire pour notre nation.

« Les Frères Maristes prêtent à ces religieux un puissant concours pour continuer l’œuvre salutaire de l'Enseignement chrétien de la Jeunesse suivant les principes de notre sainte Religion et des sentiments nobles et élevés de la piété chrétienne.

« Qu'ils soient les bienvenus ! En considérant les nécessités toujours croissantes de notre malheureuse époque, on ne peut moins faire que de s'écrier : Les éléments de salut ne seront jamais en assez grand nombre.

                                         « JUAN, Evêqued'Astorga. »

                                            Rublacedo de Albajo.

 Au R. F. Supérieur du Collège apostolique des Maristes, à Burgos.

« Mon Vénérable Monsieur,

« J'ai appris, au grand contentement de mon cœur, l'installation à Burgos de la sainte pépinière d'Anges dont Votre Révérence est le Supérieur. Le soussigné, le plus humble des Maîtres d'école de la Province, a l'honneur de vous prier de lui dire si vous pourriez admettre dans votre sainte maison un ou deux enfants de notre village. Leurs parents se sont adressés à moi à cet effet, parce que j'ai quatre de mes enfants qui sont dans l'état religieux et que, grâces à Dieu, je m'efforce depuis vingt ans d'incliner tous mes élèves vers l'état religieux, sachant bien les dangers que ce monde corrupteur offre à la jeunesse, surtout aux pauvres petits enfants.

« Nous désirerions donc savoir au plus tôt les conditions requises pour être admis chez vous, tant pour l'âge que pour le trousseau, etc., afin qu'en les voyant nous puissions décider ce qui nous paraîtra le plus opportun.

« Excusez, R. F. Supérieur, ce dérangement. En attendant vos ordres, je profite de cette occasion pour vous offrir mon respect, et en priant Dieu pour votre santé, je demeure de Votre Révérence le très humble et très affectionné serviteur dans les Sacrés Cœurs, qui lui baise la main et le cordon.

MANUEL PEREZ CALREALA.

 Je termine, M. T. C. F., par ces paroles du grand Apôtre :

« Que le Seigneur vous lasse croître de plus en plus dans la charité que vous avez les uns pour les autres et envers tout le monde ; qu'il affermisse vos sœurs en vous rendant irréprochables par la sainteté de votre vie devant Dieu, notre Père, au jour où Jésus-Christ paraîtra avec tous ses saints. » (I, Thessal., III, 12-13.)

Je suis, avec une bien tendre affection, Mes Très Chers Frères,

Votre très humble et très dévoué Frère et serviteur.

    F. Théophane.

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