Circulaires 181

Théophane

1894-10-02

Circulaire du 2 octobre 1894 : Départ du C. F. Bérillus avec neuf Frères pour la Colombie.

181

51.04.01.1894.2

 V. J. M. J.

 Saint-Genis-Laval, le 2 octobre 1894. Fête des Anges Gardiens.

      MES TRÈS CHERS FRÈRES,

 La part que chacun de vous prend à tout ce qui intéresse notre cher Institut, me porte à vous informer de l'important voyage que va faire le cher Frère Bérillus, Assistant, dans le but de visiter nos Etablissements de la Colombie.

 C'est le il de ce mois qu'il doit s'embarquer à, Marseille à bord du paquebot la Ville de Marseille, pour arriver en Colombie après une trentaine de jours de navigation.

 Neuf de nos chers Frères l'accompagneront pour se rendre à la même destination ; savoir : F. Elisée, F. Estéban, F. Alvar, F. Héliodorus, F. Jonatus, F. Libérius-Joseph, F. Marie-Chanel, F. Marie-Sérapion, F. Urbain-Joseph.

 Le voyage qu'ils vont entreprendre sera long et non exempt de périls. C'est vous dire, M. T. C. F., qu'ils auront grand besoin du secours de Dieu et de la protection de Marie, la douce et bienfaisante Etoile de la mer. A cette occasion, je viens faire appel à votre charité et réclamer, pour tous ces chers voyageurs, le secours de vos prières. Veuillez leur accorder un souvenir dans vos exercices de piété et vos communions. Dans les maisons de Noviciat et de Juvénat, on récitera spécialement, à leur intention, l'Ave maris Stella, à la Visite au Saint Sacrement, depuis le 11 octobre jusqu'à la fin de novembre.

 Le but que se propose le cher Frère Bérillus, dans ce voyage, est d'abord de s'instruire de l'état et des besoins de nos maisons de la Colombie, et d'y préparer de nouvelles fondations, pour, répondre aux demandes que nous avons reçues. C'est ensuite de donner à nos chers Frères Colombiens des témoignages d'attachement et de bienveillant intérêt ; de leur procurer, selon les desseins de Dieu, tout le bien et tous les avantages spirituels qui sont en notre pouvoir ; enfin, de les encourager et de les réjouir, de fortifier et de resserrer les liens qui les unissent à leurs Frères de France et de toutes les autres contrées du monde.

 Je me plais à reconnaître que la Province naissante de Colombie est bien digne de l'intérêt que va lui témoigner de notre part notre cher Frère Assistant ; car elle nous a déjà procuré de bien douces consolations et elle nous donne en ce moment de bien encourageantes espérances, n'eussions-nous, pour l'attester, que les trente-deux jeunes Colombiens qui ont déjà reçu l'habit religieux. Nous ne saurions trop remercier Dieu des bénédictions abondantes qu'il a répandues sur cette nouvelle branche de notre grande famille religieuse, et des dispositions éminemment bienveillantes que montrent, pour notre Institut toutes les Autorités de la République colombienne, et spécialement M. le général Vélez, ministre plénipotentiaire près le Saint-Siège.

  Notre cher Frère Bérillus, à son retour, nous donnera sur ce pays, qui est pour nos Frères français, comme une seconde patrie, des détails qui seront certainement pour nous d'un grand intérêt. En attendant, nous le suivrons d'esprit et de cœur à travers les mers et les terres qu'il va parcourir, nous l'accompagnerons de nos vœux, et nous prierons Dieu, notre bonne Mère du ciel et les saints Anges de l'aider, de l'assister dans sa mission tout apostolique, et de le ramener en paix et en bonne santé au sein de notre Communauté de la Maison-Mère.

 Pendant son absence, les Frères de la Province de Saint-Paul-Trois-Châteaux correspondront avec le cher Frère Christophe, Vicaire provincial, ou nous enverront leurs lettres à la Maison-Mère.

 En terminant cette lettre, je ne puis perdre de vue que nous entrons dans le mois du Saint Rosaire. A cette occasion, efforçons-nous, M. T. C. F., de redoubler de dévotion et de ferveur dans la récitation du chapelet. Chaque jour, aux pieds de Jésus, exposé sur nos autels, réunissons-nous avec empressement et bonheur pour offrir à Marie Immaculée les pieux hommages qu'elle attend de ses enfants, prier aux intentions de Notre Saint-Père le Pape, et recommander nos besoins particuliers et ceux de notre chère Congrégation.

 Pendant ce mois béni, rappelons-nous aussi que nous nous devons tout spécialement aux enfants de nos écoles, et prions leurs Anges gardiens de les protéger et d'écarter d'eux tout ce qui pourrait nuire à leurs âmes. Que chaque Frère chargé de classe se souvienne qu'il doit remplir auprès de ses élèves l'office d'Ange gardien.

 Recevez, mes très chers Frères, l'assurance de mon affectueux dévouement en Jésus, Marie, Joseph.

         F. Théophane.

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