Circulaires 228

Stratonique

1909-04-25

Date des retraites. - Exhortations. - Un mot sur le Frère Bérillus. - Elections. - Cause du V. Champagnat. - Cause de béatification du R. Frère François. - Informations et avis divers. - Erection de noviciats. - Litanies de S. Joseph. - Défunts.

228

Circ. Sup. 09.2

 V. J. M. J.

                                                                                                 Grugliasco   le 25 avril 1909.   

                                                                                           Fête de Saint Marc évangéliste.

     Mes Très Chers Frères,

Salut affectueux à tous en Notre-Seigneur !

La retraite du Régime et autres membres de l'Administration qui y seront appelés, aura lieu, cette année, en notre maison de Grugliasco, du dimanche 11 juillet au dimanche suivant.

Les retraites des provinces se feront dans les maisons et aux dates qu'indiqueront les Frères Provinciaux.

Ils feront connaître, au moins deux mois d'avance, au Frère Supérieur Général les dates qu'ils auront fixées et les maisons qu'ils auront choisies.

Pour se conformer à l'article 102 du Directoire Général, les Frères Provinciaux détermineront en quoi devra consister la neuvaine préparatoire. Ils fixeront eux-mêmes la date où elle devra commencer dans leur province respective.

Pour cette année je suggère la récitation du Veni Creator, de l'Ave Maris Stella suivie d'un Pater et Ave, avec intention de demander non seulement de bonnes retraites, mais aussi l'heureuse et prompte issue de la Cause de béatification de notre Vénérable Fondateur.

Je vous exhorte tous, Mes Très Chers Frères, à avoir tout à la fois une haute estime et un véritable amour raisonné des saints exercices de la retraite.

L'enseignement des Maîtres de la vie spirituelle et l'expérience sont d'accord pour nous montrer les précieux avantages d'une retraite annuelle bien faite.

Aux motifs ordinaires que nous avons, chaque année, de préparer soigneusement et de faire fervemment la retraite annuelle, s'en ajoute actuellement un spécial qui se présente pour la première fois dans l'Institut.

Il s'agit, en effet, de profiter de ces saints exercices, pour donner une forte impulsion à l'important travail de préparation à la célébration du grand centenaire de 1917.

Il est grandement à souhaiter que cette idée s'empare de plus en plus de tous nos religieux. Il a été écrit et non sans raison que ce sont les IDEES qui mènent le monde.

Les bonnes idées le font marcher avec une sainte énergie, quelquefois même avec un saint enthousiasme.

Les mauvaises idées produisent des effets analogues quant à la force de l'impulsion, mais malheureusement elles conduisent les individus et les peuples dans les voies de perdition. Que d'exemples lamentables n'en voyons-nous pas dans les temps où nous vivons !

Il importe donc essentiellement que nous redoublions partout d'efforts persévérants pour implanter fortement en nous et autour de nous de bonnes idées, des idées qui soient puisées dans la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ et qui furent celles des saints.

L'histoire des Croisades nous montre combien une idée est puissante. Dieu le veut ! telle était l'idée qui s'était emparée des multitudes et qui les poussa avec un élan pour ainsi dire irrésistible, à entreprendre, malgré mille obstacles et des périls sans nombre, la délivrance des Saints Lieux.

La vie de la bienheureuse Jeanne d'Arc que l'Eglise vient de placer sur les autels, nous montre aussi que les fortes idées produisirent en elle l'héroïsme et le fomentèrent autour d'elle.

Je me sens pressé, Mes Très Chers Frères, d'insister de nouveau pour que chacun d'entre vous se pénètre fortement de l'idée que Dieu veut que nous nous préparions à la célébration du grand centenaire par des efforts généreux et sans cesse renouvelés dans le but de devenir des religieux de plus en plus saints et des éducateurs de plus en plus zélés. Dans ce saint travail, nous ne nous lasserons pas de tenir nos regards fixés sur notre 'vénérable Père Fondateur.

Le procès de béatification nous le montre comme ayant pratiqué, au degré héroïque, les vertus théologales, les vertus cardinales et autres vertus qui en sont comme des épanouissements.

Sans doute, nous devons tendre à imiter toutes ces vertus.

Cependant la prudence veut que nous n'embrassions pas trop à la fois. C'est pour cela que je propose à tous de s'attacher de préférence, pendant le cours de la prochaine année scolaire, à l'imitation du Vénérable Fondateur en le considérant comme ayant été à un très haut degré:

Homme de prière

Homme de règle

Homme de zèle ;

Homme de mortification

Homme de dévouement.

Ce programme spirituel pourra être adopté comme fruit principal de nos prochaines retraites.

Les conférences, les lectures, spirituelles de règle, les études ascétiques personnelles, Ies correspondances de règle, les récollections mensuelles, etc., seront autant de moyens qui pourront être mis en oeuvre très fructueusement en vue d'atteindre le but indiqué.

Les Frères Provinciaux et les Frères Directeurs sont invités à mettre tout leur zèle Pour Orienter leur propre activité spirituelle et celle de leurs Frères dans cette direction. 

UN MOT SUR LE CHER FRÈRE BÉRILLUS. 

Comme vous le savez déjà, Mes Très Chers Frères, la mort a frappé de grands coups sur le Régime de l'Institut depuis le dernier Chapitre Général. En moins d'un an trois de nos Chers Frères Assistants généraux nous ont quittés pour aller à une vie meilleure. De chacun d'eux nous pouvons dire qu'il a eu une vie bien pleine aux yeux de Dieu et que sa mort a été sainte et précieuse comme l'avait été sa vie.

Ils nous ont devancés au Ciel. Marchons sur leurs traces, et nous irons un jour les rejoindre.

La lettre de faire part du 23 mars dernier vous a appris la douloureuse épreuve que Dieu a imposée à notre Congrégation en rappelant à Lui le très cher et très regretté Frère Bérillus.

A ne considérer les choses qu'au point de vue humain, il semble que nous ne pouvions guère éprouver de perte plus sensible; car, non seulement le Frère Bérillus, par sa longue expérience et son grand sens des hommes et des choses, apportait au Conseil général des lumières précieuses mais nous pouvons dire qu'il y a peu d'hommes, dans l'histoire de l'Institut, qui aient imprimé une plus forte et plus salutaire impulsion aux oeuvres confiées à leur sollicitude.

Tout jeune Frère encore, à La Seyne sur Mer, à Beaucamps et à Breteuil, il se révèle déjà avec des qualités rares d'organisateur et d'éducateur qui légitiment les plus belles espérances. Placé comme Directeur à la tête du pensionnat de Pont Sainte Maxence, il fait  de cet établissement pendant les huit années qu'il y demeure, une maison d'éducation de premier ordre.

Après avoir ensuite dirigé avec beaucoup de succès, pendant un temps assez court, notre pensionnat de Paris-Plaisance, il est élu en 1881, Assistant pour la province de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Là, il sait faire face à toutes les obligations de cette lourde charge avec tant de sainte activité, que non seulement la province se maintient dans l'état prospère où il l'a trouvée, mais qu'elle prend rapidement les remarquables développements connus de tous, en sorte que, débordant de beaucoup le territoire, qui lui était assigné dans le Sud-Est de la France, elle envoie en Espagne, en Colombie, au Mexique, en Italie et dans la République Argentine, des essaims féconds dont les trois premiers sont devenus de grandes provinces, et les deux autres, des districts qui sont en voie de prospérité.

Et cependant ce souci d'expansion et de développement ne tenait, dans ses préoccupations, qu'un rang secondaire. Ce qu'il cherchait avant tout, c'était d'entretenir et de fortifier, dans toutes les Communautés placées sous sa direction et dans chacun des religieux qui les composaient, la piété, la régularité, l'amour du travail, le dévouement et le zèle. Il avait grandement à cœur d'empêcher le relâchement, l'esprit du monde de s'introduire dans les Communautés et d'y ruiner ou affaiblir l'esprit religieux.

Que de pressantes recommandations, d'appels vibrants, et, quand il le fallait, de fermes remontrances n'a-t-il pas faits dans ce but, en public et en particulier, au risque même de froisser parfois des susceptibilités plus ou moins intéressées !

Dédaigneux de la popularité qui s'achète au prix de molles condescendances, il suivit toujours tout droit le chemin de ce qu'il croyait être son devoir.

Et grâce à Dieu et à sa ferme vigilance, il eut la consolation d'arriver à son but dans une très large mesure. S'il ne lui fut pas donné de se faire aimer de tout le monde – qui pourrait y compter puisque Notre-Seigneur, la perfection même, beaucoup de saints et notre Vénérable Fondateur eurent des contradicteurs ? – il eut le bonheur plus enviable d'avoir presque toujours l'estime de ceux-là même qui n'eurent pas toujours pour lui de la sympathie.

C'est que, en dépit des saillies parfois un peu brusques de son caractère, on était subjugué comme malgré soi par la foi, la sincérité, la droiture, le véritable désir du bien qu'on voyait transparaître, à ne pouvoir pas S'y méprendre, jusque dans les procédés qu'au premier abord on aurait été tenté de trouver un peu rudes. Aussi nous pouvons affirmer que, si sa mort a été un vrai deuil pour le Régime et pour tous les membres de l'Institut, elle l'aura été spécialement pour les 1.300 Frères ou aspirants que Dieu avait confiés spécialement à ses soins.

Il me fut donné de le visiter à San Andrès de Palomar quelques jours avant sa mort.

Grande, très grande fut l'édification qu'il me donna par la sainteté de ses dispositions et surtout par sa résignation absolue à la volonté de Dieu.

Pour le consoler dans ses souffrances et pour le réconforter, je lui disais : « Mon bien cher Frère Assistant, voilà bien longtemps que nous combattons ensemble, eh bien ! je crois qu'en toute assurance, vous pouvez vous appliquer le mot de l'apôtre Saint Paul : Je touche à la fin de ma course ici-bas, j'ai conservé la loi, j'ai combattu le bon combat, j’ai la confiance que mon divin Sauveur me donnera la récompense promise ».

Nous sommes donc bien dans la vérité en redisant que si, humainement parlant, la disparition du regretté Frère Bérillus est une grande perte pour l'Institut, en la considérant au point de vue de la foi, nous y trouvons un grand motif de consolation, et d'espérance :de consolation, parce que sa mort a été sainte comme l'avait été sa vie; d'espérance, parce que nous pouvons avoir la, persuasion que du haut du Ciel, il continuera de s'intéresser à l'Institut qu'il aimait si ardemment, et qu'il veillera encore sur les personnes et les choses qui lui furent tant à cœur ici-bas. 

ELECTION D'UN ASSISTANT. 

Conformément aux articles 155 et 157 des Constitutions, le Conseil Général, d'ans sa séance du 10 avril, a élu le Cher Frère Michaelis huitième Assistant Général de l'Institut.

Il est chargé de prendre soin des provinces de Saint-Paul-Trois-Châteaux, d'Espagne, de Colombie, du Mexique et du district de la République Argentine.

Entré au noviciat dès l'âge de 13 ans (il n'y avait pas encore de juvénat), le cher Frère Michaélis a passé par les divers emplois et charges de l’Institut depuis les plus humbles jusqu'au provincialat, et nous sommes heureux de pouvoir dire que partout il a été en haute estime auprès de ses supérieurs, de ses confrères et de tes inférieure.

Professeur à tous les degrés, maître d'études et de discipline, directeur du juvénat de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de l'important établissement de Saint-Joseph de Marseille, visiteur de la province, premier Directeur du second noviciat, vice-provincial et provincial du Mexique, il a partout fait l’œuvre de Dieu avec zèle et succès.

C'est donc avec bonheur et avec de grands motifs d'espérance que nous le voyons arriver au Conseil du Régime en qualité d'Assistant général, dans la ferme conviction que, moyennant la grâce de Dieu, il y continuera à rendre, encore plus que par le passé, de précieux services à l'Institut. 

ELECTION DE PROVINCIAUX. 

De même, en Vertu des articles 155, 157, et 181 des Constitutions :

1° Le Cher Frère JAMES a été élu provincial des Iles Britanniques en remplacement du Cher Frère Benedict qui venait de terminer ses six ans de provincialat.

2° Le Cher Frère HIPPOLYTUS a été élu, pour une seconde période triennale, comme provincial d'Espagne.

3° Le Cher Frère CONSTANCIEN a été élu pour une seconde période triennale comme provincial de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

4° Le Cher Frère MARIE-VICTORIC a été élu provincial de Varennes-sur-Allier en remplacement du Cher Frère Augustin-Joseph.

5° Le Cher Frère PAUL OF THE CROSS a été élu provincial d’Australie en remplacement du Cher Frère Victor. 

CAUSE DE BEATIFICATION

DU VÉNÉRABLE PÈRE CHAMPAGNAT. 

Ne vous étonnez pas, M. T. C. F., que je revienne si souvent sur cette cause : elle doit être bien chère à tous les Petits Frères de Marie; c'est pour l'Institut une question de haute importance. D'autre part, en ce qui dépend de nous, il y a lieu d'agir promptement si nous voulons avoir l'immense bonheur de voir notre Vénérable Père sur les autels à l'époque du grand centenaire.

Que ferons-nous dans ce but ? Je vous ai déjà tracé à ce sujet, dans la circulaire du 2 février dernier, une sorte de programme, de plan de campagne. Qu'on veuille bien le relire et que partout, on agisse avec un zèle actif et persévérant dans la voie indiquée.

Je suis heureux de vous donner communication de ce que m'écrivait, il y a quelques jours, le T. Cher Frère Candidus, Procureur Général près le Saint-Siège.

« Quant à la Chère Cause de notre Vénérable Fon dateur, je puis vous assurer que Monseigneur Mariani (sous-promoteur de la Foi) travaille à nous donner Ies animadversions. Je l'ai rencontré l'autre jour chez S. E. le Cardinal Martinelli, nouveau Préfet des Rites, lequel m'a dit que nous avions là une très belle cause ; mais obtenez des miracles, a-t-il ajouté. »

Voici trois guérisons qui sont attribuées à l'intercession du Vénérable. 

                                                                                               « Lyon, le 12 avril 1909.

T. R. F. S. G.

« J'ai l'insigne honneur et le plaisir de vous transmettre la pièce ci-jointe du docteur B. en parfaite harmonie avec l'opinion et le diagnostic du docteur T. et du major J.

« Toutes mes maladies bien caractérisées avaient été considérées les unes et les autres comme mortelles, la dernière surtout. Pour celle-ci, après plusieurs auscultations très sérieuses, le docteur me dit crûment :

« Si vous avez des affaires à régler, vous pouvez vous en occuper au plus tôt.» Ce n'était guère encourageant. L'art médical se trouvait donc impuissant à enrayer mon mal reconnu incurable, et je sentais encore plus que les médecins que la mort était à mon chevet.

 « Ma grande foi au Vénérable Père Champagnat me rendit courage et me fit recourir à sa puissante médiation auprès de Dieu. Pendant les trois mois que je suis resté alité, je n'ai cessé d'invoquer le Vénérable Père Champagnat et de tenir jour et nuit sur les sièges de mes diverses maladies la précieuse relique que vous avez bien voulu me remettre, T. R. F., en me donnant un paternel et suprême adieu en ce monde.

« Je n'ai cessé de prier le Vénérable de m'obtenir du bon Dieu la prolongation de mes jours pour me permettre de faire encore un peu de bien: j'ai été exaucé; alors je dis de tout cœur : Gloire à Dieu et reconnaissance au Vénérable Père Champagnat, en la puissance duquel ma foi restera inébranlable.

« Les médecins qui n'ont soigné ont été tellement surpris et déroutés de ma guérison, qu'ils m'ont baptisé du nom de « Trompe la Mort ». L'un d'eux a même demandé à une de mes connaissances dans quel cimetière on m'avait enterré.

« Pour moi, je crois tu miracle; et vous, mon T. R. F. qui, en compagnie du regretté Frère Bérillus, m'avez vu dans mon lit de moribond,

« Veuillez agréer l'hommage de mon profond respect.

                        « F. M. R. P. » 

LETTRE DU CHER FRERE POTHIN AU CHER FRÈRE PAULIN. 

                                                                                      Steamer-Point, le 10 lévrier 1909.

Mon Cher Frère Assistant,

Il me reste maintenant à vous parler de ce qu'on pourrait peut-être appeler une faveur du V. Père Champagnat.

Voici le fait: Il y a un mois, l'un de nos petits élèves, un Somali noir comme un charbon, tombe malade. La fièvre, qui augmente tous les jours, Met vite sa vie en danger. Après huit jours de lit chez lui, le père le fait transporter à l'hôpital, où il sera mieux soigné. Après un jour et demi d'hôpital, le père à qui nous demandons des nouvelles de son fils, nous répond d'un air abattu : « Il est sans espoir; il a la fièvre entérique ». Le lendemain soir, nous demandons encore de ses nouvelles, et on nous répond qu'il n'y a plus d'espoir. L'un de nous propose alors de s'adresser au Vénérable Champagnat. Un opuscule des faveurs obtenues par l'intercession de notre vénérable et une de ses images avec relique sont remis au père de l'enfant, avec recommandation de lire l'opuscule, de mettre l'image dans le lit de l'enfant et de se joindre d'intention à la neuvaine que nous allions commencer.

C'était le lundi soir. Le lendemain soir, nous apprenons que l'enfant n'a plus de fièvre, qu'elle l'a quitté, pour ainsi dire, au contact de l'image ; il ne lui reste plus qu'un peu de faiblesse.

A partir de ce moment, son état n'a cessé de s'améliorer et le samedi suivant, 60 jour de la neuvaine, il sortait de l'hôpital. Aujourd’hui, il est parfaitement guéri et il a repris ses classes.

" Je termine, mon cher Frère Assistant, en me disant

« Votre très humble et très obéissant serviteur.

                                «Frère POTHIN. »

 LETTRE DU CHER FRÈRE RICARDO. 

                                                                      Ticul (Mexique), 31 mars 1909.

Mon Très Révérend Frère,

Dans cette lettre, je me propose de vous donner quelques détails sur une faveur que tous les Frères de cette petite communauté croient avec moi être due à l'intercession de notre Vénérable Père Champagnat.

Un de nos élèves, appelé Jaquin Lanz, tomba malade, à la suite d'une promenade qu'il avait faite avec quelques-uns de ses camarades. La maladie, que les médecins broyaient être la fièvre typhoïde, suivait son cours sans complication apparente, quand tout à coup, lorsqu'on s'y attendait le moins, il se mit à vomir par deux ou trois fois du sang corrompu, – le café, comme on dit vulgairement ici. – C'est un signe presque certain de mort prochaine, chez les malades atteints de la fièvre jaune. Le malade lut traité aussitôt comme atteint de cette dernière maladie ; mais son état alla en empirant de telle manière qu'au bout de peu de temps le médecin le considéra comme mort, et que son père, agenouillé auprès du lit, lui donna sa bénédiction en disant : « Adieu, mon enfant, prie pour ton père ».

Pendant ce temps, nous et quelques autres bonnes personnes, nous tâchions de faire violence au Ciel, priant Dieu, par l'intercession de la sainte Vierge, de saint Joseph et d'autres de sauver de la mort notre petit moribond.

Peu d'heures après, l'enfant revint à lui, balbutia quelques mots, et récita la seconde partie de la salutation angélique : « Sainte Marie, Mère de Dieu, etc. ». A partir de ce moment, il continua d'aller de mieux en mieux, à tel point qu'on le crut hors de danger.

Mais Dieu permit une rechute, et notre petit malade recommença à s'acheminer rapidement vers la mort. Dès que nous l'apprîmes, nous recommençâmes aussi nos prières pour lui, en prenant, cette fois, pour unique intercesseur, le Vénérable Champagnat, auquel nous demandions instamment de rendre la santé à notre cher petit malade, lui promettant d'envoyer à V. R. la relation de la faveur obtenue, s'il daignait nous l'accorder.

Cependant l'état du malade s'aggravait de plus en plus, de sorte qu'on avait déjà préparé la bière et retenu le corbillard pour le porter au cimetière aussitôt après la mort, comme on a coutume de faire dans les cas de fièvre jaune; déjà son père s'était retiré d'auprès du lit pour n'y plus revenir. Nous néanmoins, nous continuions à demander au Vénérable la guérison de notre jeune élève, et, chose admirable, un mieux presque instantané se produisit ; deux ou trois jours après il parlait de nouveau, et aujourd'hui, il court déjà par la maison. Son père le croit guéri miraculeusement, et nous autres, nous croyons pouvoir attribuer avec justice cette faveur à la puissante intercession de notre Vénérable Fondateur.

Daignez agréer, T. R. Frère Supérieur, l'hommage des sentiments soumis et respectueux, avec lesquels j'ai l'honneur d'être votre humble fils dan§ les SS. Cœurs de Jésus et de Marie.

         « Frère RICARDO. 

CAUSE DE BÉATIFICATION

DU VENERE FRERE FRANÇOIS,

premier Supérieur Général de l'Institut. 

A diverses reprises, depuis quelques années, il a été question de la cause de béatification du Vénéré Frère François. Il est même probable queles travaux préliminaires seraient déjà commencés dans ce but si nous n'avions pas eu à subir les effets des lois de dispersion des Congrégations religieuses.

Lors de mes récentes visites à Rome, cette importante question fut l'objet de plusieurs entretiens avec quelques Cardinaux et autres dignitaires ecclésiastiques.

A notre grande satisfaction, il nous fut donné de constater que ce projet trouvait un excellent accueil.

Le Conseil Général de l'Institut consulté sur l'opportunité d'entreprendre les démarches en vue de mettre en marche cette cause de béatification, a répondu à l'unanimité qu'il y avait lieu de les commencer au plus tôt.

Voici ce que m'écrit le Cher Frère Candidus à la date du 4 avril 1909.

« Je ne sais si je vous ai rapporté, mon Très R. Frère, que Son Eminence le Cardinal Ferrata, notre Protecteur, dans une visite que je lui ai faite récemment, m'a dit de vous engager fortement, de sa part, à commencer la cause du T. R. Frère François.

J'ai, à cet effet, remis la vie du vénéré Frère à l'avocat Monseigneur Salotti, pour qu'il la lise en vue des articles à composer.

Il se mettra à l’œuvre sans tarder pour ce travail qui est le premier que l'on fait dans toutes les causes de béatification. »

Il importe que, dès maintenant, on s'occupe, dans toutes les provinces, de recueillir et de mettre par écrit tout ce qu'on peut savoir ou directement ou indirectement sur le Frère François. Parmi ceux encore bien nombreux qui ont connu le vénéré Frère, il en est qui sont déjà bien âgés. Pour eux encore plus que pour les autres, il y a lieu de se hâter. S'ils ont de la difficulté Pour écrire eux-mêmes, ils pourront avoir recours à un secrétaire. Ils signeront ensuite le récit qu'ils auront dicté.

Qu'on ne craigne pas de donner beaucoup de détails ceux qui paraissent minimes peuvent parfois avoir une grande influence en ce Sens qu'ils peuvent compléter ceux donnés par d'autres.

Il sera utile d'avoir deux copies des témoignages recueillis. L'une restera entre les mains de celui qui l'aura écrite, ou dictée, et l'autre nous sera envoyée.

Il est bien entendu que nous ne demandons pas cela à titre officiel. C'est uniquement afin de préparer les voies, et ne pas laisser dans l'oubli des faits ou des écrits. qui pourront être précieux pour la bonne marche et le bon succès de la Cause. 

INFORMATIONS ET AVIS DIVERS. 

Retour des Frères délégués. – Le Cher Frère Augustalis et le Cher Frère Diogène nous sont heureusement arrivés de leur visite au Brésil en qualité de délégués.

Grâce à Dieu, ils sont en bonne santé. Ils nous ont apporté de très bonnes nouvelles de nos Frères et de nos diverses oeuvres tant du Brésil central 'que du Brésil méridional.

Il se fait beaucoup de bien dans nos écoles de ces pays. Mais il serait grandement à souhaiter que nous puissions en fonder beaucoup d'autres. Le champ à cultiver est immense ; on nous demande des ouvriers pour cet apostolique travail.

Hélas ! nous sommes obligés de répondre presque toujours que les ouvriers manquent.

La conclusion à tirer de cette regrettable pénurie d'ouvriers, c'est que nous devons partout redoubler de zèle pour le recrutement et la conservation des bonnes vocations. 

Départ de Délégués. – Le cher Frère John, Assistant général, s'est embarqué le 17 avril pour aller, en qualité de délégué du Supérieur Général, faire la visite de nos établissements de l'Afrique du sud.

Le cher Frère Antonin, ancien provincial de Chine, a reçu la mission de visiter, à l'occasion de son voyage de retour à Shanghai, nos Frères des Seychelles et d'Aden, en qualité de délégué du Supérieur Général.

Je recommande le voyage et la mission de ces deux délégués aux prières de tous nos Frères. 

Collections des circulaires de l'Institut. – Nos circulaires constituent un vrai trésor de famille qu'on apprécie d'autant plus qu'on l'étudie davantage : c'est ce qu'ont remarqué ceux de nos Frères qui ont eu jusqu'à présent l'avantage de prendre part au second noviciat de six mois.

Tous les Frères de l'Institut seront intéressée; et édifiés en les lisant et en les étudiant. C'est une source abondante où ils pourront puiser le véritable esprit de l'Institut et se mettre au courant des traditions de notre famille religieuse.

Il est donc bien important que la collection complète se trouve dans toutes nos maisons. Il serait même utile que dans les établissements très nombreux il y en ait plus d'une. Les Frères provinciaux voudront bien nous faire connaître aussitôt que possible ce qui existe en fait de circulaires dans chacune des maisons de leur province. 

Frères chinois. – Le 8 septembre. 1884, Monseigneur Garnier, S. J., Vicaire apostolique du Kiang-Nang, jetait les bases de la Congrégation des Frères de la Mère de Dieu pour tenir les écoles chrétiennes chinoises et aider dans les catéchuménats de la Mission.

Quelques années plus tard, en 1893, Monseigneur Garnier demandait et obtenait des Frères Maristes pour le Collège Saint-François-Xavier à Shanghai.

Après les avoir vus à l’œuvre, il conçut l'idée d'unir les Frères de la Mère de Dieu aux Petits Frères de Marie. L'heure de la divine Providence pour la réalisation de ce projet n'avait pas encore sonné. Monseigneur mourut sans l'avoir exécuté.

Son deuxième successeur, Mgr Paris, S. J., vient de le reprendre. C'est après échange de correspondance que la réunion des Frères Chinois de la Mère de Dieu aux Petits Frères de Marie s'est accomplie, le 2 février dernier, en la fête de la Purification de la Très Sainte Vierge Marie. A cette date, la Congrégation des Frères de la Mère de Dieu comptait 24 Frères de vœux temporaires, 12 novices et 13 juvénistes. Elle avait une maison de noviciat et sept autres établissements.

Par une lettre collective, ces Frères ont demandé au Frère Supérieur Général des Petits Frères de Marie la faveur d'être incorporés à sa Congrégation.

Nous avons à rendre grâce à Dieu et à témoigner notre reconnaissance à Marie, notre première Supérieure, de cet accroissement considérable de notre famille religieuse en Chine.

Je n'ai pas voulu tarder plus longtemps de faire connaître cette heureuse nouvelle à tous les membres de l'Institut.

Toutefois je me réserve de vous donner de plus amples détails sur ce fait important lorsque certaines questions qui s'y rattachent et qui seront soumises au Saint-Siège auront été définitivement réglées. 

Correspondance de règle. -Les numéros des provinces qui doivent être placés à l'angle gauche supérieur des enveloppes contenant cette correspondance, seront dorénavant attribué& de la manière suivante

 Province de Saint-Genis-Laval  n°  1

 – de N.-D. de l'Hermitage                2

 – de Saint-Paul-Trois-Châteaux      3

 – d'Aubenas                                   4

 – de Beaucamps                             5

 – des Iles Britanniques                     6

 – de Varennes-sur-Allier                   7

 – de Notre-Dame de Lacabane         8

 – d'Espagne (San Andrès)                9

 – du Canada et des Etats-Unis        10

 – d'Australie                                     11

 – de l'Afrique du Sud                        12

 – de Colombie                                  13

 – de Constantinople                         14

 – de Syrie                                        15

 – de Chine                                       16

 – du Mexique                                    17

 – du Brésil Central                             18

 – dit Brésil Méridional                        19

 – du Brésil Septentrional                    20

 

Départ de Missionnaires. – Le 25 avril, se sont embarqués pour la Chine, avec le Cher Frère Antonin,. les Frères

Alphonse-Louis

Jean-Chrysostome

Léon-Augustin

Marie-Aloys. 

ERECTION DU NOVICIAT DE SHANGHAI.

TRÈS SAINT PÈRE, 

Le Supérieur Général des Petits Frères de Marie implore très humblement de Votre Sainteté la faculté d'ériger un noviciat dans une maison de l'Institut située à Shanghai (Chine).

Et que Dieu, etc.

En vertu des pouvoirs spéciaux à elle accordés par le Saint-Père, la Sacrée Congrégation préposée aux affaires des Religieux, a donné à l'Ordinaire du lieu la faculté de permettre l'érection canonique d'un noviciat dans la maison ci-dessus mentionnée, pourvu que soient remplies toutes les conditions requises de droit, d'après les saints Canons et les Constitutions apostoliques.

Rome, 26 avril 1909.

                        S. C. Card. Vivès, Préfet.

                            D. L. Janssens, Secrét

ERECTION DU NOVICIAT DE LUJAN. 

Très Saint Père,

Le Supérieur Général des Petits Frères de Marie implore très humblement de Votre Sainteté la faculté d'ériger un noviciat dans une maison de l'Institut située à Lujan (Rép. Argentine).

Et que Dieu, etc.

En vertu des Pouvoirs spéciaux à elle accordés par le Saint-Père, la Sacrée Congrégation préposée aux affaires des Religieux, a donné à l'Ordinaire du lieu la faculté de permettre l'érection canonique d'un noviciat dans la maison ci-dessus mentionnée, pourvu que soient remplies toutes les conditions requises de droit, d'après les saints Canons et les Constitutions apostoliques.

Rome, 28 avril 1909.                          S. C. Card. Vivès, Préfet.

                                                  D. L. Janssens, Secrét

Litanies de S. Joseph. – On sait que jusqu'ici il n'y avait que quatre sortes de Litanies approuvées par la liturgie, et pouvant être récitées publiquement dans nos églises : celles du Sacré-Cœur, de la Sainte Vierge, des Saints et du Saint Nom de Jésus. Les fidèles auront la joie de voir ajouter à cette liste les Litanies de Saint Joseph qui étaient vivement désirées. Nous en donnons le texte ci-dessous. On ne peut qu'en admirer les invocations si pieuses et si bien choisies.

Approuvées par Notre Saint-Père le Pape Pie X, elles peuvent être récitées et chantées publiquement dans les Églises ; elles sont de plus enrichies de 300 jours d'indulgence, une fois le jour. (Décret de la S. C. des Rites, du 18 mars 1909). 

Kyrie, eleison,

Christe eleison,

Kyrie eleison.

Christe, audi nos.

Christe exaudi nos.

Pater de caelis, Deus, miserere  nobis. 

Fili, Redemptor mundi, Deus miserere nobis.

Spiritus Sancte Deus, miserere nobis.

Sancta Trinitas, unus Deus, miserere nobis.

Sancta Maria ora pro nobis.

Sancte Joseph,

Proles David inclyta,

Lumen Patriarcharum,

Dei Genitricis Sponse,

Custos pudice Virginis,

Filii Dei nutritie,

Christi defensor sedule,

Almoe Familiae praeses,

Joseph justissime,

Joseph castissime

Joseph prudentissime,

Joseph fortissime

Joseph obedientissime,

Joseph fidelissime,

Speculum patientioe,

Amator paupertatis,

Exemplar opificurn,

Domesticae vitae decus,

Custos Virginum,

Familiarum columen,

Solatium miserorum,

SPes oegrotantium,

Patrone morientium,

Terror doemonum

Protector Sanctae Ecclesiae,

Agnus Dei, qui tollis peccata  mundi, Parce nobis, Domine.

Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, exaudi nos, Domine.

Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.

 

V. Constituit eum Dominum domus suae.

R. Et Principem omnis Possessionis suae. 

OREMUS 

Deus, qui ineffabili providentia beatum Joseph sanctissimae Genitricis tuae sponsum eligere dignatus es : Praesta; quoesumus: ut quem protectorem ve neramur in terris intercesso. rem habere mereamur in coelis: Qui vivis et regnas in meula soeculorum. Amen. 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Saint Joseph,

Illustre descendant de David,

Lumière des Patriarches,

Epoux de la Mère de Dieu,

Chaste gardien de la Vierge,

Nourricier du Fils de Dieu,

 Zélé défenseur de Jésus,

Chef de la sainte Famille.

Joseph très juste,

Joseph, très chaste.

Joseph très prudent,

Joseph très courageux

Joseph très obéissant,

Joseph très fidèle

Miroir de Patience

Amant de la pauvreté

Modèle des travailleurs

Gloire de la vie de famille,

Gardien des Vierges,

Soutien des familles,

Consolation des malheureux,

Espérance des malades,

Patron des mourants

Terreur des démons,

Protecteur de la Sainte Église,

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

 Agneau de Dieu, qui effacez les Péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

V. Il l’a établi maître de sa maison.

R. Et prince sur tous ses biens. 

PRIONS

 O Dieu, qui dans votre providence ineffable avez daigné choisir le bienheureux Joseph pour être l'Epoux de votre très sainte Mère, faites, nous vous en prions, que, le vénérant ici-bas comme protecteur, nous méritions de l'avoir pour intercesseur dans le ciel : O Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. 

 

NOS DÉFUNTS.

 

F. EMETERIO-JOSÉ, Profès perp., décédé à San Andrès de Palomar (Barcelone), le 9 décembre 1908.

F. LOUIS-CALLIXTE, Profès perp., décédé à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le 5 février 1909.

F. DOROTEO-JOSÉ, Profès perp., décédé à Mérida (Mexique), le 8 février 1909.

F. CHARLEMAGNE, Profès perp., décédé à St-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), le 17 février 1909.

F. HENRI-JOSEPH, Profès perp., décédé à Lyon, Hôpital St-Joseph (Rhône), le 18 février 1909.

F. AMICUS, Profès perp., décédé à Beaucamps (Nord), le 1ier mars 1909.

F. GERÉON, Profès perp., décédé dans la Province de Varennes, le 7 mars 1909.

F. ALBIN, Profès perp., décédé à Saint-Genis-Laval (Rhône), le 8 mars 1909.

F. OLIVIER, Profès perp., décédé à Saint-Genis-Laval (Rhône), le 8 mars 1909.

F. DASIUS, Profès perp., décédé à Saint-Genis-Laval (Rhône), le 8 mars 1909.

F. PAULUS, Profès perp., décédé à Saint-Genis-Laval (Rhône), le 10 mars 1909.

F. MARIE-RODOLPHE, Profès perp. décédé à Saint-Genis-Laval (Rhône), le 1-8 mars 1909.

F. BÉRILLUS, Assistant Général, décédé à San Andrès de Palomar (Barcelone), le 22 mars 1909.

F. OMER, Profès perp., décédé à Notre-Dame de l'Hermitage (Loire), le 26 mars 1909.

F. RIBIER, Profès perp., décédé à Saint-Genis-Laval (Rhône), le 30 mars 1909.

F. ALCIBIADE, Profès perp., décédé dans la Province de St-Paul-Trois-Châteaux, le 2 avril 1909.

F. JOSEPH-FLORIANUS, Profès perp., décédé dans la Province de St-Genis-Laval, le 10 avril 1909.

F. MARIE-MICHEL, Stable, décédé dans la Province d'Aubenas, le 12 avril 1909.

F. COTTIDE, Profès perp., décédé dans la Province d'Aubenas, le 18 avril 1909.

 

Je recommande ces chers défunts à la charité de vos pieux suffrages, et vous renouvelle l'assurance du religieux attachement avec lequel je suis,

Mes Très Chers Frères,

Votre tout dévoué frère et serviteur. 

                  F. STRATONIQUE.

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