Circulaires 354

Charles-Raphaël

1961-12-08

I. Transfert de la Maison Généralice
a) La nouvelle Maison Généralice
b) Les avantages de Rome
II. Retraite des Supérieurs
III. Audience du Saint-Père: quelques réflexions en marge de cette audience
IV. Notre effort missionnaire
a) Urgence du problème
b) Favoriser l'esprit missionnaire
c) Prudence dans l’œuvre missionnaire .
d) Collaboration entre Provinces .
V. Nos centres de formation à Rome
L'Institution « Jesus Magister »
a) répond à un besoin
b) répond à une préoccupation constante des Supérieurs .
e) devra contribuer au maintien de notre esprit particulier
L'Année de spiritualité: ce qu'elle doit être Les autres centres de formation supérieure
VI. Vœux de Noël et de Nouvel An
VII. Directives et conseils: références et citations
1. Le Saint Rosaire
2. La sanctification du dimanche
3. La simplicité
4. Sur l'adaptation
VIII. Office de la Sainte Vierge
IX. Elections
X. Liste des défunts

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V. J. M. J.

                                     

Rome, le 8 décembre 196I.

Fête de l'Immaculée Conception.

 MES BIEN CHERS FRÈRES,

La présente Circulaire prend un cachet particulier en raison des faits importants survenus depuis mai dernier. Nous avons cru devoir profiter de cette occasion exceptionnelle pour vous donner des précisions sur ces faits, et pour faire à leur sujet quelques considérations qui nous semblent opportunes. 

I – TRANSFERT DE LA MAISON GENERALICE

 Depuis le 24 mai 1961, l'Administration Générale de l'Institut est définitivement installée à Rome. Le Bulletin de juillet 1961 a relaté notre arrivée à la nouvelle Maison Généralice. Les divers services continuent à s'organiser au rythme des possibilités et des circonstances : les travaux n'étant pas terminés, il y a inévitablement de nombreux contretemps.

Ce transfert de la Maison Généralice marque une nouvelle étape dans le développement de l'Institut. Il est naturel, en semblable circonstance, de tourner les yeux, avec émotion, vers les « lieux d'autrefois » : La Valla, L'Hermitage, St-Genis-Laval, Grugliasco. Dans le hall d'entrée, en face du grand escalier, une fresque murale rappellera aux visiteurs tous ces lieux historiques et leur rôle dans notre famille religieuse. Après La Valla, qu'on peut appeler notre Bethléem, et l'Hermitage, notre Nazareth, l'expansion rapide en France d'abord, puis en Europe et même dans le monde, rayonna de St-Genis-Laval, que la persécution nous obligea de quitter temporairement pour Grugliasco. Aujourd'hui que, sous la protection de Marie, l'Institut est devenu presque universel, il convenait que son centre se trouvât dans la Ville Eternelle, avec des locaux qui répondent aux besoins de l'administration actuelle.

S'adapter aux nécessités de l'heure n'implique pas, ne doit jamais impliquer abandon ni reniement du passé : l'âme doit rester la même, l'esprit aussi. Inutile de nourrir des regrets stériles ! Un souvenir ému, une fidélité sincère ne doivent pas empêcher l'épanouissement normal. Il faut suivre les indications de la Providence, tout en profitant des leçons du passé. 

a) La nouvelle Maison Généralice.

 Les Bulletins de janvier 1960 et de janvier 1961 ont déjà donné une description, parfois quelque peu lyrique, mais tout de même exacte, des lieux et des choses ; les photos déjà publiées donnent une bonne idée de la maison et de la situation. Nous n'y reviendrons pas ici.

Disons tout simplement qu'on s'est efforcé de tirer parti de la situation et des modes de construction modernes pour faire quelque chose qui réponde aux besoins d'une administration de plus en plus compliquée et aux espoirs d'une expansion plus considérable encore.

Son emplacement, son style, son arrangement, toute sa présentation extérieure et intérieure sont assez différents de ce que nous avons connu dans le passé. C'est que les matériaux se sont perfectionnés ; les facilités de construction aussi ; ils évoluent très vite, de sorte que de nos jours ; une bâtisse à peine terminée, paraît souvent déjà déclassée. Tout de même, on ne peut envisager la perspective qu'un Institut religieux renouvelle ses constructions tous les dix ans ; il fallait donc prévoir quelque chose d'assez hardi, mais qui restât dans le ton et l'esprit de la Congrégation.

A première vue, la Maison Généralice peut laisser une impression de solennité ; mais une fois qu'on l'a examinée sérieusement, il apparaît que l'ensemble est plutôt sobre. Quelques détails peuvent surprendre un peu ; c'est une question d'interprétation et parfois de conception dans l'organisation des services.

Les Supérieurs, ceux d'avant le dernier Chapitre, qui ont conçu et fait préparer les plans, comme ceux d'après le Chapitre qui les ont fait exécuter, tenaient à avoir une maison simple et pratique, suffisamment moderne, mais toujours dans la note mariste. Ce qui est essentiel, c'est que l'esprit de notre famille et pour commencer, l'esprit de notre administration centrale, soit resté totalement mariste, c'est-à-dire conforme à la pensée profonde de notre Bienheureux Fondateur. Malheur à nous, si nous étions infidèles à cet esprit ! Le Bienheureux Père Champagnat, tout comme son supérieur et ami, le Vénérable Père Colin, serait prêt à « se lever de son tombeau et à nous maudire », si nous ne faisions pas tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir les traditions fondamentales de la Congrégation. Il faut avoir le courage de le dire et de le redire : « Si nous avions trahi la pensée du Bienheureux Fondateur, nous aurions renié nos origines, nous serions des fils dénaturés et rebelles ; nous serions des Maristes indignes de ce nom ». Personne d'entre nous ne l'a jamais voulu ; personne ne le voudra jamais.

Nous avons voulu :

 1° – UNE MAISON SIMPLE. La notion de simplicité, quand il s'agit de construction, est parfois difficile à préciser. Où est la limite de l'esthétique, du vraiment beau, qu'on peut fort bien admettre dans une maison mariste, surtout dans une maison où les visites peuvent être nombreuses et « de marque » ? Et où s'arrête la simplicité dans la construction et dans l'aménagement ? D'autre part, il fallait tenir compte de l'obligation de nous soumettre aux réglementations générales qui régissent les constructions dans ce quartier romain, d'allure très moderne.

Quoi qu'il en soit, notre avis personnel est que tout ce qui ne serait pas en harmonie avec notre simplicité mariste devrait être modifié graduellement ou même être totalement supprimé. Il faut éviter de condamner trop vite et ne pas toujours se fier à ses interprétations et à ses goûts personnels. Ce n'est pas la maison de tel ou tel Supérieur ; c'est la maison de l'Institut, c'est la maison de ses 10.000 religieux actuels et des générations qui vont nous suivre. Les Supérieurs passent ; ils se succèdent à rythme plus ou moins accéléré, mais la maison demeure.

 2° – UNE MAISON SIMPLE MAIS PRATIQUE. – La notion de « pratique » est un peu subjective ; elle est surtout expérimentale. Le C.F. Vicente Lorenzo qui a mis toute son âme dans cette oeuvre, a certainement voulu faire du pratique, du « fonctionnel » suivant le mot à la mode. Les règles qui régissent le fonctionnement d'un bureau moderne d'affaires peuvent ne pas toujours répondre aux besoins de notre administration propre. C'est seulement dans quelques années qu'on pourra déterminer les adaptations qu'il faudrait faire, soit dans l'organisation des services, soit dans les aménagements nécessaires. 

b) Les avantages de Rome.

 Plusieurs raisons ont motivé le choix de Rome pour l'établissement de la Maison Généralice Ce transfert, tout en répondant à un vœu du Saint-Siège, facilitera le travail de l'administration centrale de notre Institut, permettra certaines rencontres sur le plan international et rend possible la création de centres d'études devenus nécessaires.

 1° – RÉPONSE AU VŒU DU SAINT-SIÈGE. – II est connu de tous que la Sacrée Congrégation souhaite que tous les Instituts importants aient leur Administration Générale à proximité du Saint-Siège. Ils se trouvent ainsi sous la direction plus immédiate de l'Autorité apostolique. Notre Institut, qui se classe au 8° rang pour le nombre de religieux parmi les ordres et congrégations d'hommes, a pris un caractère vraiment universel. La présence de son Administration au centre même de la catholicité, en la dégageant de toute apparence de sujétion à un milieu particulier, complète merveilleusement ce caractère d'universalité.

 2° – FACILITE POUR L'ADMINISTRATION COURANTE. – De fréquents contacts avec les sacrés dicastères s'imposent ; ils sont toujours plus faciles et plus fructueux lorsqu'ils peuvent se faire directement. Que de fois il faut faire des consultations éclaircir des questions juridiques ou administratives ! La correspondance est lente et ne permet pas toujours de bien saisir toutes les nuances. Quand on s'explique de vive voix, il est plus facile d'arriver à une solution claire et précise. De plus, toutes les directives du Saint-Siège nous arrivent plus rapidement.

Le mouvement de plus en plus prononcé de coopération entre les divers Instituts religieux, impose des contacts fréquents avec les Supérieurs des autres Congrégations, particulièrement avec ceux des Instituts ayant même but ou même fonction. La plupart des Congrégations enseignantes ont ou auront leur centre à Rome. Les relations seront donc facilitées, plus rapides et plus directes ; on pourra présenter un front commun devant les difficultés, pour le plus grand bien de la mission qui nous est confiée par l'Eglise.

 3° – NÉCESSITÉ URGENTE D'UNE MAISON POUR NOS GRANDES RÉUNIONS : Chapitres généraux, retraites des Supérieurs, etc. – A mesure que la Congrégation prend de l'ampleur ces réunions se multiplient et requièrent des locaux plus vastes et mieux aménagés. Il est certain que St-Genis-Laval ne répondait plus aux besoins actuels sur ce point ; l'espace manquait, même si les Frères de la Province consentaient généreusement à « s'incommoder pour nous accommoder ».

 4° – BESOIN DE CENTRES INTERNATIONAUX, comme « Jesus Magister ». Nous reviendrons sur le sujet de « Jesus Magister », sur son but et son fonctionnement. L’œuvre répond à un besoin des temps présents ; voilà pourquoi les Instituts de Religieux Enseignants l'ont établie et l'ont fixée à Rome, afin qu'elle communie bien à l'esprit de l'Eglise. Mais il fallait loger nos étudiants ; il fallait les mettre dans une situation qui leur permit de tirer le meilleur parti possible de leur temps d'étude et des sacrifices faits par la Congrégation et par les Provinces. Le collège San Leone Magno a bien hébergé le premier groupe, relativement peu nombreux ; mais il ne pouvait faire davantage. Louer une pension, comme on le fit la troisième année, s'avéra peu pratique et peu favorable aux études sérieuses et à l'organisation de la vie religieuse.

De plus, on ne pouvait guère imposer plus longtemps au Collège la charge de donner l'hospitalité aux Frères de passage, qui devenaient de plus en plus nombreux. Les uns et les autres trouveront à la Maison Généralice une hospitalité fraternelle, dans des locaux adaptés à leurs besoins.

Nous sommes heureux de profiter de l'occasion pour remercier la Province d'Italie et les autorités de San Leone Magno des services rendus jusqu'à maintenant. Tous les Frères qui y ont passé conservent un agréable souvenir de l'accueil qu'ils y ont reçu. 

II. – RETRAITE DES SUPERIEURS

 Le dernier Chapitre avait voté la résolution suivante : « Qu'à l'occasion de la retraite annuelle, on organise à la Maison Généralice, des sessions pour les Frères Provinciaux afin d'étudier ensemble, et sous la direction du Révérend Frère Supérieur Général et de son Conseil, les meilleurs moyens de faire face aux problèmes de l'heure. Le Conseil Général fixera la périodicité de ces sessions (tous les trois ou quatre ans)» (Cire. du Chapitre, p. 28I).

Cette première réunion se tint à la nouvelle Maison Généralice du 5 au 16 octobre. On peut dire qu'elle débuta par la bénédiction de la nouvelle chapelle, faite par S. E. le Cardinal B. Aloisi Masella, notre Cardinal Protecteur, et se termina par l'audience papale, le 16 au matin. Elle fut donc sous la bienfaisante influence des plus hautes autorités ecclésiastiques ; elle se déroula tout entière dans une atmosphère vraiment ecclésiale.

Il y eut d'abord la retraite annuelle de huit jours, retraite spécialisée, mais qui resta dans les cadres de nos traditions maristes. Nos Frères Provinciaux et Visiteurs ne peuvent profiter des retraites générales, parce qu'ils doivent consacrer à peu près tout leur temps aux problèmes d'organisation et aux entretiens avec les retraitants. Il leur faut trouver un autre moment pour faire une retraite privée.

Il est bon cependant que les Supérieurs aient le plus souvent possible l'occasion de faire une retraite « traditionnelle », dirigée toutefois dans le sens de leurs fonctions particulières. Il y a d'abord le profit de la prière commune, où l'on envisage les besoins de tous et de chaque région. Et la charité fraternelle rend cette prière plus fervente et plus efficace.

De plus, le rappel et la méditation collective des devoirs d'un supérieur, conduisent nécessaire-ment à un élan plus généreux et à une prise de conscience plus vive des responsabilités communes. Il devrait en résulter une régularité plus grande et plus généreuse dans tout l'Institut. Les frais et les dérangements causés par ces réunions sont amplement compensés si l'on atteint ce but.

La retraite fut suivie de trois jours d'études. On a parlé parfois de « Petit Chapitre » ; il n'en est rien. Ces réunions n'ont aucun des pouvoirs d'un Chapitre ; elles ne peuvent en modifier les décisions. Elles doivent plutôt servir à faire le point, c'est-à-dire à voir comment ces décisions ont été appliquées et quels sont les moyens à prendre pour qu'on les observe encore plus fidèlement.

C'est le but que nous avons poursuivi au cours de ces journées. On mit en commun les expériences de tous pour en faire bénéficier le corps tout entier. L'échange d'idées s'est fait en toute simplicité et dans un esprit vraiment mariste, en séances plénières, en réunions par Assistance aussi bien que dans les conversations privées. Les besoins locaux et régionaux sont divers, mais chez tous, on a senti une volonté unanime de maintenir l'esprit de la Congrégation et du Fondateur, ainsi que le désir d'arriver à une raisonnable uniformité d'orientation et d'action.

Le travail sur le plan des Assistances a été rendu beaucoup plus facile puisque tous les Frères Provinciaux et Visiteurs étaient groupés autour de leur Frère Assistant. Cela a permis de faire les applications pratiques, pour chaque région, des directives générales présentées en séances plénières.

Des appréciations reçues des participants, il ressort clairement que de telles réunions sont devenues nécessaires pour la marche normale de l'Institut. 

III – L'AUDIENCE DU SAINT-PERE

 Le C. Frère Procureur avait sollicité une audience particulière pour les Supérieurs réunis. Sans lui donner une réponse négative, on lui laissa entendre que la chose serait difficile à obtenir. Ce n'est qu'à la fin de la retraite que nous eûmes une réponse définitive : le Saint-Père nous recevrait le 16 octobre, à 8 h. 45. Si l'on tient compte du programme excessivement chargé du Saint-Père, il faut voir dans cette faveur, une protection spéciale de la sainte Vierge et une condescendance toute paternelle du Souverain Pontife qui a ajouté cette audience à l'horaire régulier de sa journée.

Tous rapportèrent un souvenir ému de la simplicité si attachante du Souverain Pontife et de sa paternité : on est tout de suite à l'aise et comme en famille avec lui. Le Bulletin donnera le texte de l'allocution du Saint-Père. De sa réponse si paternelle, nous voulons souligner quelques passages qui doivent nous servir de directives dans notre vie religieuse et apostolique :

 a) D'abord la fidélité au Fondateur dont il a rappelé en quelques mots les vertus caractéristiques : esprit de foi, confiance en Dieu, humilité et simplicité, abandon à la Providence. Cela nous conduira vers le sacrifice, vers la croix, puisque c'est la voie que le divin Maître a prise pour arriver à sa gloire ; c'est celle qu'a parcourue notre Bienheureux Père et qui a valu à nos martyrs la couronne de gloire. Appliquons-nous donc à renouveler notre attachement à ces vertus fondamentales et notre générosité à les pratiquer ; méditons souvent les exemples de notre Fondateur ; efforçons-nous d'en faire l'application pratique dans la trame journalière de nos actions. Nous y trouverons l'épanouissement de notre vie mariste et une source féconde de bénédictions sur notre apostolat.

 b) Nos responsabilités dans l'Eglise. – « Vous avez une situation pleine de responsabilités, les plus grandes responsabilités ». Voilà qui doit nous faire prendre conscience de l'importance de notre mission d'éducateurs religieux. Nous avons en mains l'avenir de l'Eglise dans notre milieu : elle sera ce que seront les jeunes que nous aurons formés. Florissante si notre école a été une pépinière de vocations religieuses et sacerdotales, de chrétiens convaincus et militants ; langoureuse. si nous avons formé de bons chrétiens, fidèles dans les grands devoirs, mais plus ou moins généreux devant les petites obligations, des chrétiens sans élan, sans esprit apostolique, égoïstes et repliés sur eux-mêmes ; agonisante, si de nos écoles sortent des chrétiens médiocres pour qui la religion n'est que routine ou simplement une charge qu'il faut supporter pendant sa jeunesse, mais dont on peut se désintéresser ensuite, tout en espérant peut-être la retrouver comme assurance au moment de rendre ses comptes au Créateur. Les plus grandes responsabilités ! Il faut donc en prendre conscience, tous et chacun.

Notre première responsabilité, personnelle et communautaire, est d'essayer loyalement d'être à la hauteur de notre devoir, c'est-à-dire d'être des religieux éducateurs dignes de la mission que nous a confiée l'Eglise : compétence intellectuelle et professionnelle et surtout valeur éminente comme homme et comme religieux ; les deux facteurs sont importants ; l'un ne peut aller sans l'autre. S. S. Jean XXIII est revenu plusieurs fois sur ce sujet depuis le début de son pontificat ; il demande des écoles « où soit inculquée, par des maîtres aux convictions solides, une conception chrétienne de la vie, où tout l'enseignement soit donné dans la lumière de la Foi » (30 déc. 1959).

Le Saint-Père nous a demandé que « dans notre mission éducative, nous apprenions à respecter, à pardonner, à comprendre ». Il y a là tout un programme d'éducation bien adapté aux temps troublés que nous traversons. Nous ne nous étendrons pas sur le sujet ; mais que chacun en fasse l'objet de ses méditations et s'efforce d'entraîner ses élèves à comprendre, à respecter et, au besoin, à pardonner. Que nous sachions nous-mêmes comprendre, respecter et pardonner, à l'école comme en communauté. C'est le moyen d'être totalement fidèles à la grande loi du Christ ; c'est le secret d'être heureux en communauté ; c'est la source de l'influence féconde en éducation.

 c) C'est dans le Précieux Sang de Notre Seigneur que le Saint-Père nous convie à chercher « les lumières et la force nécessaires pour vivre une vie vraiment évangélique, pour y trouver la force de s'abandonner entièrement à la volonté divine, sur-tout dans les difficultés et les peines, et aussi pour nous consacrer pleinement au service du Seigneur ».

Nous savons la grande dévotion du Saint-Père au Précieux Sang, prix de notre Rédemption. Entendons son appel, et, à son exemple, ayons recours à cette source de grâces et de lumières. Sollicitons spécialement les grâces qu'il nous recommande : vie vraiment évangélique, abandon à la volonté de Dieu, consécration entière au service du Seigneur. C'est le programme d'une vie religieuse sincère et féconde.

Il est à propos de rappeler ici nos devoirs envers le Pape. Nous connaissons la très grande dévotion de notre Bienheureux Fondateur pour le Chef de l'Eglise. Nous pouvons trouver, dans ses enseignements et dans ses exemples, tout ce que nous avons à faire à ce sujet, comme religieux et comme éducateurs : amour sincère, soumission filiale, prières fréquentes et ferventes, etc.

Au cours de l'audience, nous avons profité de la circonstance pour offrir au Saint-Père nos souhaits respectueux, à l'occasion de son 80ième anniversaire ; nous l'avons assuré que nous prions pour lui et pour ses intentions. Prions donc souvent, prions chaque jour pour le Souverain Pontife afin que Dieu nous le conserve en excellente santé, alerte et dynamique, et lui donne toutes les grâces nécessaires pour remplir la difficile mission que Dieu lui a confiée. Prions aussi pour ses intentions : la conservation et l'expansion de l'Eglise dans le monde, l'établissement d'une paix durable « cette grande intention qui intéresse les individus, les familles et les peuples », le succès du Concile Œcuménique, la grande préoccupation du Saint-Père à l'heure présente.

Comme éducateurs, nous avons le devoir de donner à nos élèves, une doctrine claire et précise au sujet de la Papauté et de son rôle dans le monde, de leur faire acquérir une dévotion filiale à son égard, dévotion faite de respect et d'amour, de sou-mission et de dévouement. Entraînons-les par notre exemple ; qu'ils sentent dans nos paroles et dans nos actes, le jaillissement d'une foi sincère et d'une fidélité entière.

Servons-nous des enseignements du Souverain Pontife pour appuyer nos leçons de religion, sans doute, mais aussi nos leçons de sociologie. Expliquons et commentons les grandes Encycliques, spécialement celles qui traitent des relations entre les classes sociales, entre les nations, des devoirs à l'égard des classes et des peuples défavorisés, des grands problèmes de la vie privée ou familiale. Quand on a en mains de telles richesses, il serait impardonnable de ne pas les utiliser. Avons-nous toujours bien rempli notre devoir à ce sujet ?

Rappelons que l'Encyclique « Mater et Magistra » nous en fait une obligation : « Nous insistons pour que l'on en étende l'enseignement dans les cours ordinaires, et en forme systématique. dans tous les séminaires, dans toutes les écoles catholiques, à tous les degrés. Elle doit de plus être inscrite au programme d'instruction religieuse des paroisses et des groupements d'apostolat laïc ». Voyons si partout et dans toutes nos écoles nous nous préoccupons d'obéir à ces directives. 

IV – NOTRE EFFORT MISSIONNAIRE

 Parmi les problèmes étudiés au cours de la réunion des Supérieurs, il faut faire une mention spéciale du problème actuel des missions chez nous. Nous avons pensé qu'il est d'une importance telle qu'il serait à propos d'en faire l'objet d'une Circulaire, dans un avenir assez rapproché. Toutefois nous croyons devoir présenter, dès maintenant. quelques considérations d'ordre pratique sur ce très grave problème de l'heure.

 a) Urgence du problème. – Le monde est en évolution ; les peuples aspirent à l'indépendance et y atteignent à une cadence très rapide ; les situations changent chaque année, parfois même chaque semaine. Est-ce à dire que l'ère des missions est close ? Loin de là ; la mission de l'Eglise est éternelle comme son Fondateur ; sur terre elle ne prendra fin que lorsqu'elle aura réussi à conduire à Dieu tous les hommes. Il y aura toujours l'Eglise à fonder et à établir quelque part, à refonder souvent, car l'Ennemi, lui non plus, ne reste pas inactif.

Et parce que le monde se transforme si rapidement, le problème missionnaire prend une urgence qu'il n'a jamais eue jusqu'à maintenant. Voilà pourquoi les derniers Papes y sont revenus avec une insistance tout apostolique. Il s'agit pour ainsi dire d'une « course avec l'horloge » : c'est maintenant qu'il faut établir l'Eglise dans de nombreuses contrées, sans quoi il sera trop tard ; la place sera prise. II ne s'agit pas de diminuer son effort ; il ne s'agit pas de supprimer son élan ; il faut, au contraire, tout en s'adaptant aux circonstances, l'intensifier, le centupler si possible.

 b) Favoriser l'esprit missionnaire. – La générosité de nos jeunes est restée intacte ; ils sont encore capables de grandes actions et de grands élans si on sait les enflammer pour de grandes causes. Qu'on sache leur présenter, prudemment mais ardemment, une grande cause à défendre, une noble entreprise à réaliser, et l'on sera surpris de toutes les générosités que l'on verra surgir !

Les Papes font appel à toutes les énergies ; ils appellent tous les chrétiens à se faire apôtres et missionnaires et présentent des formes d'apostolat pour satisfaire toutes les aspirations, soit dans la vie sacerdotale ou religieuse, soit comme apôtres laïques. Avons-nous suffisamment répondu aux désirs de l'Eglise ? Avons-nous suffisamment développé le sens missionnaire parmi notre jeunesse en formation ? Rappelons-nous que le dernier Chapitre a insisté sur cette formation de « l'esprit missionnaire ».

Eventuellement, les Supérieurs d'une Province doivent savoir accepter les sacrifices que Dieu lui-même leur demande : ouverture d'une mission quand le personnel disponible le permet, ou du moins, envoi de quelque candidat sérieux pour un secteur missionnaire. Le sacrifice consenti peut être grand, mais Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité.

 c) Prudence dans l’œuvre missionnaire. – Mais la générosité ne doit être ni aveugle ni téméraire. Il ne suffit pas d'ouvrir une école ; il faut la maintenir et la développer.

La prudence s'impose aussi dans la façon de réaliser l’œuvre missionnaire. Les temps sont difficiles : nos actes peuvent avoir des répercussions profondes et parfois irréparables ; un mot imprudent, une remarque désobligeante, même une réaction involontaire peuvent ruiner le travail de plusieurs années et fermer les âmes à jamais. Sachons respecter les âmes ; et sachons respecter les hommes.

Enfin sachons persévérer ; les desseins de Dieu sont impénétrables ; il ne faut pas se décourager à cause d'un échec. Même la persécution ne doit pas nous rebuter ; elle est cause d'un développement nouveau dans l’œuvre du Seigneur. Il nous le dit : « Si l'on vous chasse d'un pays ou d'une ville, allez dans une autre ». Trop facilement notre regard est borné à l'horizon de notre petit champ ; Dieu, lui, aperçoit le monde comme un tout. Ayons confiance dans le travail mystérieux de la grâce et abandonnons-nous à la Providence, une fois que nous avons fait notre possible, tout notre possible.

 d) Collaboration entre Provinces. – Les besoins sont urgents, mais les effectifs sont réduits,. un peu partout. Peu de Provinces peuvent actuellement entreprendre la fondation de nouveaux centres de mission et leur assurer un développement normal et rapide ; or, il doit être rapide, sinon il est voué à la stagnation et à la mort. Nous nous trouvons donc dans l'alternative ou de ne rien entreprendre ou de recourir au groupement des forces et des possibilités : la collaboration entre Provinces permettra la, réalisation d'entreprises impossibles sans cela.

D'autre part, certaines oeuvres en cours, requièrent des secours immédiats et nombreux pour ré-pondre aux besoins de l'heure. Si une Province ne peut fournir trois ou quatre Frères par année pendant cinq ou dix ans afin de lancer un nouveau secteur, toutes les Provinces peuvent certainement sacrifier un Frère par année ou tous les deux ans, pour venir en aide à une mission dans le besoin ou pour aider une autre Province à maintenir un District en formation. De même la mise en commun des efforts de deux ou trois Districts voisins, de même langue d'enseignement, permettra de main-tenir les maisons de formation pour préparer la relève autochtone indispensable, sans obliger à un dédoublement de personnel qui est si nécessaire ailleurs. N'est-ce pas là d'ailleurs le véritable esprit fraternel ? Et l'esprit missionnaire aussi ! Seule compte l’œuvre de Dieu à réaliser.  

V – NOS CENTRES DE FORMATION A ROME

 L'établissement de la Maison Généralice à Rome a permis d'héberger une double organisation de formation religieuse : « Jesus Magister » et l'Année de spiritualité.

 A – JESUS MAGISTER. — La fondation de « Jesus Magister » est née d'un besoin ressenti, depuis des années, par tous les Frères Enseignants, ainsi que d'une préoccupation constante chez tous les « responsables » de la préparation des Frères à leur apostolat de catéchiste ; elle répond également aux aspirations profondes de tous ceux qui veulent garder intact notre esprit caractéristique.

a) Elle répond à un besoin.

En tant qu'instituteurs religieux, nous avons le devoir d'enseigner la religion et de former des chrétiens éclairés, convaincus et militants. Selon S. S. Pie XII, cette formation « implique que le véritable chrétien doit être à même d'affronter et de surmonter les difficultés, de façon à correspondre aux exigences des temps dans lesquels il est obligé de vivre » (Au Congrès interaméricain de l'éducation chrétienne). Il faut donc que les maîtres de l'enseignement religieux et de la formation chrétienne s'adaptent aux nécessités de l'heure. Les exigences ont grandi ; nos obligations aussi ; sans compter que notre auditoire a changé, passant du stade primaire au secondaire et même. parfois, au degré universitaire. S'impose donc une préparation plus sérieuse et plus profonde des maîtres religieux.

L'Eglise a maintes fois rappelé la nécessité d'une meilleure préparation. On pourrait multiplier les témoignages de la sollicitude de l'Eglise à ce sujet ; contentons-nous de citer cette parole de S. S. Jean XXIII au Synode de Rome, en 1960 : « Aujourd'hui plus que jamais, la nécessité de la. bonne culture est évidente. L'ignorant, l'incapable ne peut et ne doit être ordonné prêtre ». Cette parole est très forte si l'on tient compte du terrible manque de prêtres en beaucoup de diocèses. Elle garde toute sa valeur pour les Frères Enseignants qui ont aussi une mission délicate à remplir dans ]'Eglise : une grande partie de la jeunesse leur est confiée.

b) Elle répond à une préoccupation constante des Supérieurs.

Cette préoccupation porte sur les deux domaines : la vie religieuse et la vie apostolique des Frères.

Pour répondre aux besoins des écoles, bon nombre de nos religieux sont envoyés aux Facultés ou Universités pour prendre les titres exigés par leur travail ou par les Règlements scolaires des différents pays. En soi, c'est un bien. Mais l'approfondissement dans les sciences profanes ne doit pas provoquer un abandon ou une mise au second rang de la culture religieuse. Un développement unilatéral pourrait amener un déséquilibre dangereux dans le domaine de la vie religieuse et de la vie apostolique de nos Frères.

 Voilà pourquoi des instituts de sciences religieuses ont été organisés en différentes régions, le plus souvent sous la poussée des Supérieurs responsables. L'Institut « Jesus Magister » est de ceux-là ; établi à Rome, à l'Université du Latran, il prend un caractère particulier et donne des garanties plus grandes d'être en parfaite conformité avec l'enseignement traditionnel de l'Eglise.

Dans l'organisation de la vie religieuse, on par-le beaucoup d'adaptation et l'on met en avant, comme bouclier, la volonté clairement exprimée des Souverains Pontifes. Malheureusement, il arrive que l'on présente mal des textes pontificaux, soit en les tronquant, soit en leur donnant une interprétation que contredit la suite des textes. Beaucoup parlent d'adaptation sans se rendre compte suffisamment de ce qu'elle exige en fait de sûreté de connaissances, de souplesse et de délicatesse dans les applications qu'on prétend en faire. Ici, à Rome. on est certain de trouver des lumières et des garanties merveilleuses.

De même. dans le domaine de la vie apostolique, il faut considérer un double aspect : celui de ]a culture religieuse et théologique et celui des applications pratiques dans la catéchèse. La formation religieuse des élèves du secondaire, surtout des classes supérieures, requiert chez les maîtres, une science théologique étendue et sûre ainsi qu'un entraînement pédagogique poussé. Quant aux applications pratiques, les expériences et les méthodes nouvelles ne manquent pas. Sont-elles toujours heureuses ? Fournissent-elles toutes les garanties de sécurité ? On a parfois assumé trop de risques en acceptant allègrement une succession d'essais de systèmes, oubliant qu'on ne peut jouter avec des âmes, surtout des âmes d'enfants ou de jeunes gens. Rome marche aussi avec le temps, mais ordinairement avec plus de sagesse et de pondération que dans quelques autres centres.

 c) Elle devra contribuer au maintien de notre esprit particulier.

Dès la naissance de l'Institution « Jesus Magister », les Supérieurs ont pensé aux grandes possibilités que Rome pourrait offrir, surtout après l'installation de la Maison Généralice, pour un retour fervent aux sources maristes.

En plus des cours à l'Université, on a ajouté des cours de Mariologie et une série de conférences sur l'esprit de l'Institut, sur l'esprit du Fondateur et sur toute la spiritualité mariste. Il y a lieu d'espérer que ce contact approfondi avec les fondements de notre vocation, constituera un «ressourcement» apte à produire un renouveau dans les Provinces où rayonnera l'influence des étudiants. Les échanges de vues entre les Frères venant de toutes les Provinces, permettront de se faire une meilleure idée de la situation et de découvrir les principes fondamentaux qui se conservent partout en dépit des situations diverses.

De plus, nos étudiants se rencontrent et fraternisent avec les religieux des diverses Congrégations enseignantes. Les professeurs sont choisis dans plusieurs Ordres ou Instituts. Cela permet un confrontement de notre spiritualité avec d'autres spiritualités qui ont fait leurs preuves. Fait dans des conditions favorables et avec des garanties de sérieux, ce confrontement produit un enrichissement sans exposer à dévier jamais de la pureté de l'esprit original.

Les résultats déjà obtenus, en dépit des conditions assez peu favorables des débuts, donnent l'espoir de fruits riches et abondants.

 B – L'ANNÉE DE SPIRITUALITÉ OU cours de Spiritualité.

La formule est à l'essai ; elle pourra peut-être se modifier légèrement avec l'expérience ; mais jus-qu'à maintenant elle donne des garanties d'un travail sérieux et profond ; elle promet d'heureux fruits.

Elle comprend un ensemble de cours-conférences, donnés par des maîtres expérimentés, présentant les données fondamentales de la théologie dogmatique, morale et ascétique., du droit canon pour les religieux et comme une petite synthèse de notre spiritualité mariste. L'horaire consacre suffisamment de temps à la méditation et à l'étude personnelles, ce qui permet de mûrir les notions présentées et d'en faire l'application pratique à la vie quotidienne. Ajoutons à cela, un entraînement méthodique qui facilite l'affermissement des convictions et les fait passer dans la pratique de la vie : il s'agit de créer des habitudes de vie religieuse vraiment généreuse et mariste.

Signalons en peu de mots, ce qui différencie l'Année de spiritualité, d'un côté, de « Jesus Magister », et de l'autre, d'un centre de Second Noviciat.

Nous l'avons indiqué plus haut, il nous faut actuellement le plus grand nombre possible de Frères ayant eu le temps et l'occasion d'étudier très sérieusement les sciences religieuses dont ils auront besoin pour être demain d'excellents professeurs de religion. Il faut le temps : ce qu'on fait sans le temps est toujours superficiel et fragile, sans consistance. Il faut l'occasion, c'est-à-dire l'étude sous la direction de maîtres de haute valeur. « Dix années d'études solitaires vous laisseraient des traces notables d'ignorance », écrivait jadis le P. Gratry. Voilà à quoi on vise à «Jesus Magister» : former des éducateurs religieux compétents. Ajoutons que nous avons voulu que l'atmosphère de la maison, l'ambiance générale constitue en même temps un vivant entraînement à la vie mariste.

Mais une Congrégation comme, la nôtre doit explorer d'autres terrains que celui de l'enseignement de la religion. Il nous faut des maîtres compétents en toutes les disciplines des écoles d'aujourd'hui. Cela suppose pour le plus grand nombre de nos jeunes Frères, de longues études profanes qui peuvent distraire, dérouter parfois, qui paralysent aussi, même chez les meilleurs, la volonté de mener de front leur vie religieuse et leur préparation à l'enseignement et à l'éducation. C'est surtout vers la trentaine que l'on ressent parfois douloureusement ce conflit intérieur : on avait rêvé d'un idéal si haut et si pur ; et l'on croit avoir enseveli ses plus nobles projets dans un labeur tout humain. Il faut alors, pour relancer son enthousiasme religieux, un moment d'arrêt face à soi-même et face à Dieu.

Le Second Noviciat a été établi dans ce but ; l'expérience prouve que plusieurs y ont puisé une meilleure conception de leur vie religieuse et un nouveau courage pour la vivre intensément. Il n'y a donc pas lieu d'abandonner la formule ; peut-être pourra-t-on, au moment propice, y apporter certaines légères modifications pour la mieux adapter aux temps et aux circonstances. Mais le Second Noviciat s'adresse à tous sans distinction ; il a donc fallu adopter un programme qui réponde aux besoins généraux et qui permette à tous de pouvoir y passer.

L'Année de spiritualité ne fera pas disparaître le Second Noviciat ; elle doit fournir un complément en donnant à un certain nombre de Frères, un temps plus prolongé et des facilités qui répondent mieux à leur situation et à leur préparation. Ils auront l'occasion d'approfondir davantage les questions essentielles de leur vie religieuse et de leur vie apostolique, sous la direction de maîtres choisis et expérimentés. Cette étude pourra se faire dans le calme, car il n'y a pas d'examens à pré-parer. pas de titres en vue ; tout simplement une vie religieuse et apostolique à épanouir pleinement.

 C – DIFFÉRENTS CENTRES ACTUELS. — Les différents centres établis dans l'Institut ou dans les Provinces restent nécessaires, chacun dans son ordre :

a) Les centres d'études religieuses ou de catéchèse, autonomes ou affiliés à des Universités Catholiques qui ont surgi en maints pays. Tous les Frères ne peuvent pas passer par «Jesus Magister». mais tous ont besoin d'études religieuses plus poussées, tous ont à faire le catéchisme ou comme on dit aujourd'hui, à donner des leçons de religion, plus exactement à former chrétiennement des jeunes. Le dernier Chapitre a émis le vœu « que dans chaque Province, on facilite aux Frères l'obtention des titres pour garantir leur compétence catéchistique » (Circ. du Chapitre p. 276) ; et les Règles Communes, art. 203 : « Le plus grand nombre possible de Frères devraient suivre les cours d'enseignement religieux ». Qu'on profite donc au maximum des facilités qu'on peut trouver dans son mi-lieu, toujours en se conformant aux directives du Frère Provincial.

b) Les centres de cinq mois de Second Noviciat pour tous les Frères. Dans les Provinces on doit arriver à offrir à tous les Frères l'occasion de faire ces saints exercices. Les Constitutions nous en font un devoir : « Que le plus grand nombre de Frères de vœux perpétuels soient appelés aux exercices du Second Noviciat » (art. 207- 4°). Il est à souhaiter que tous les Frères de vœux perpétuels – à moins d'empêchements sérieux puissent-profiter d'un temps d'arrêt pour mieux approfondir leur vie religieuse et apostolique. L'Administration Générale a prévu l'organisation de trois centres de Second Noviciat en Europe, suivant les langues. Les constructions ou les aménagements commenceront dès que les plans seront au point. Aux Provinces de s'organiser pour profiter au maximum des possibilités mises à leur disposition.

c) Les deux Centres de Rome : « Jesus Magister » et « Année de spiritualité » dont nous avons parlé précédemment.

Il appartient aux Supérieurs responsables d'orienter les efforts des Frères dans la bonne direction pour le bien des Frères eux-mêmes, pour le bien de la Province et de ses oeuvres, et pour, l'avantage de l'Institut et de l'Eglise. 

VI – VŒUX DE NOEL ET DE NOUVEL AN

 Nous n'entendons pas répéter les vœux qui se font traditionnellement en la fin d'une année. Tout ce que nos prédécesseurs ont dit à ce sujet, tout ce que nous avons écrit nous-même depuis le dernier Chapitre, garde sa valeur et pourrait être rappelé utilement.

Mais nous profitons volontiers de cette occasion pour renouveler le souhait ardent que la charité fraternelle soit parfaitement observée en toutes nos communautés. La loi d'amour est la grande Loi du Christianisme. L'Eglise la rappelle sans cesse, surtout quand les flots de la haine semblent déferler dans le monde avec plus de violence. Tous les saints ont prêché passionnément cette vérité capitale, dont l'observation pourrait seule procurer la paix des cœurs, dont l'humanité sent plus que jamais le besoin absolu. Enfin, notre Bienheureux Fondateur, qui s'est en quelque sorte sacrifié pour ses Frères, est mort en les suppliant instamment de s'aimer les uns les autres, en pleine conformité avec l'invitation du divin Maître. En particulier, n'admettons aucune division entre nous. Soyons très fermes sur ce point, non pour juger les autres, mais pour nous juger nous-mêmes. Cette attitude peut nous demander parfois de l'héroïsme, mais vaut infiniment mieux que toutes les discussions. Et cette charité héroïque sera toujours féconde.

Nous souhaitons également que cette charité fraternelle embrasse toutes les communautés de notre grande famille religieuse, à commencer par celles qui souffrent le plus. Sous une forme ou sous une autre, la persécution petit atteindre nos Frères dans tel ou tel pays, parfois à l'improviste et violemment. Evidemment, nous sommes toujours prêts à aider nos Frères éprouvés, matériellement, dans toute l'étendue de nos moyens. Ne perdons pas de vue que la prière est bien plus nécessaire à nos Frères que toute autre aide. Ils ont alors plus que jamais besoin de la grâce de Dieu pour tenir ferme, pour ne pas se décourager, et, s'il le faut, pour reprendre courageusement leur tâche dans un tout autre milieu. Dans ces occasions, n'oublions pas non plus de prier souvent pour les élèves que nos Frères ont dû abandonner, pour leurs anciens élèves. dont le déchirement de cœur et l'angoisse devant l'avenir doivent toujours nous émouvoir.

Peut-être convient-il aussi de nous rappeler, au seuil d'une nouvelle année, la nécessité de la con-fiance totale en Dieu. Certaines épreuves peuvent être très douloureuses, d'autant plus qu'elles nous atteignent parfois à l'improviste. Nous venions de finir notre première retraite générale de Supérieurs ; une audience du Saint-Père avait magnifiquement couronné cette grande réunion fraternelle ; chacun était reparti, avec optimisme et générosité, vers son champ de labeur. Brutalement nous arrive la nouvelle, brève et tragique, de la mort de deux Frères Provinciaux du Brésil dans un accident d'avion. Tout religieux, en pareille circonstance, sait dire son Fiat. Mais il est parfois difficile d'aimer cet-te épreuve, telle que Dieu nous l'impose. Sachons être de ceux dont la confiance filiale en Dieu ne fléchit jamais, qui rayonnent cette confiance au-tour d'eux, qui sèment la paix et le bonheur autour d'eux en toutes circonstances.

En résumé, aimons le prochain, quel qu'il soit, comme nous le demande le Christ. Aimons spécialement nos Frères, nos élèves, nos anciens élèves, sans tolérer la moindre infraction à cette charité. Travaillons inlassablement, avec cette confiance totale en la Providence, que notre Bienheureux Père a sans cesse recommandée à ses Frères. Ainsi, l'année 1962 sera heureuse et féconde pour la Congrégation tout entière et pour chacun d'entre nous. 

VII – DIRECTIVES ET CONSEILS

 RÉFÉRENCES ET CITATIONS

 Nous devons tous connaître les directives du Saint-Siège qui se rapportent à notre vie religieuse ou à notre apostolat auprès des jeunes. De plus, bien des documents officiels, qui ne nous concernent pas directement, contiennent quand même des avis, conseils, mises en garde, qui peuvent nous être très utiles dans nos relations avec les gens du monde. Parfois aussi, quelque texte ou conférence, n'émanant pas directement de Rome, peut nous intéresser grandement.

Or, la plupart des Frères manquent du temps nécessaire pour bénéficier de ces directives opportunes. S'ils pouvaient mettre la main, sans longues recherches, sur les informations qui leur conviennent, ils le feraient très volontiers. C'est pour cette raison que nous avons pensé à introduire dans la Circulaire, chaque fois que la matière le permettra, quelques indications pratiques à ce sujet, soit en présentant les références exactes des textes les plus importants, afin qu'on ne puisse ignorer ces documents et qu'on les trouve aisément, soit en ci-tant quelques passages qui semblent vraiment nous convenir. L'expérience nous dira si cette petite innovation a sa raison d'être. 

1) LE SAINT ROSAIRE.

 A l'occasion du mois d'octobre, le Saint-Père publia la lettre apostolique « Il Religioso Convegno » sur le Rosaire pour la paix internationale dans la justice. (Cf. Documentation Catholique, 15 octobre 1961, no. I362, col. 1265 à I278).

Il rappelle d'abord le souvenir de S. S. Léon XIII proposant le Rosaire « comme une sainte et bienfaisante méditation, une nourriture spirituelle et une invocation de grâces célestes sur toute l'Eglise », puis son Encyclique « Grati Recordatio » d'octobre 1959 (D. C., no. 1314) et sa lettre au Cardinal Vicaire en octobre 1960 (D. C., no. 1338).

Il donne la place du Rosaire comme dévotion dans l'Eglise : « Il prend place, pour les ecclésiastiques, après la sainte messe et le bréviaire, et, pour les laïcs, après la participation aux sacrements. C'est une pieuse forme d'union à Dieu qui est toujours d'une grande élévation spirituelle ».

Les prières vocales n'y sont « qu'un acheminement vers la prière, un écho extérieur ». « La vraie substance du Rosaire bien médité est constituée par un triple élément qui donne à l'expression vocale unité et cohésion… Pour chaque dizaine d'Ave Maria, il y a un tableau et, pour chaque tableau, un triple accent qui est à la fois : contemplation mystique, réflexion intime et intention pieuse ».

Il développe chacun de ces points et il ajoute : « Tel est le Rosaire marial dans ses différents éléments réunis sur les ailes de la prière vocale, entrelacés avec elle comme dans une broderie légère et substantielle, mais pleine de chaleur et de char-me spirituel. Les prières vocales prennent ainsi. elles aussi, leur plein relief ».

Très riche comme prière privée, le Rosaire prend toute sa valeur comme prière sociale et solennelle. Les transformations modernes créent une sensibilité plus grande sur la fonction et les formes de la prière chrétienne : elle devient sociale. C'est la caractéristique de la prière liturgique du missel et du bréviaire. « Ainsi le Rosaire est-il élevé au rang de grande prière publique et universel-le, face aux besoins ordinaires et extraordinaires de la sainte Eglise, des nations et du monde entier ».

Il présente ensuite le Rosaire comme « un emblème et un étendard prometteur de paix dans les cœurs et de paix pour toutes les nations », et il donne une énumération des éléments de la paix véritable.

Il offre enfin à notre attention « un petit essai de pieuses pensées pour chaque dizaine du Rosaire, en référence au triple accent dont Nous avons parlé plus haut : mystère, réflexion et intention ». 

2) SANCTIFICATION DU DIMANCHE.

 C'est un point sur lequel nous avons le devoir d'éclairer nos élèves. Deux fois au cours du mois de septembre 1961, le Saint-Père est revenu sur ce sujet qui « est à la racine même de la vie religieuse ».

 a) A l'Union internationale des maîtres boulangers – 20 septembre 1961 :

« Ce problème du repos dominical… suppose par ailleurs une éducation du public et une opportune intervention des pouvoirs publics. Mais tous ceux qui ont le souci du vrai bien de l'homme appellent de leurs vœux le jour où tout ce qui peut être prédisposé étant fait à l'avance, le dimanche pourra être vraiment pour tous les travailleurs, un jour de prière, de repos spirituel, et de rencontres joyeuses et amicales dans la charité fraternelle. Le dimanche sera réellement alors le jour du Seigneur et la journée familiale par excellence. Le repos dominical sera reconnu à tous comme un droit social qui permet d'accomplir le devoir religieux, ainsi que l'exercice désintéressé et surnaturellement compris des quatorze oeuvres de miséricorde. L'Eglise s'en réjouira et la société tout entière en bénéficiera ».

(Cf. Doc. Cath., 15 oct. 1961, no. 1362, col. 1281).

b) Au Centre touristique italien des jeunes – 24 septembre 1961 :

Comment le Pape n'aurait-il pas le vif sentiment du devoir qu'il a de proclamer de toutes ses forces l'actualité et la sainteté du précepte divin : « Souviens-toi qu'il faut sanctifier les fêtes ». Nous le répétons, en effet, chers fils, et non sans une pointe de tristesse que vous voudrez partager.

Le tourisme, ses besoins, la hâte qu'il comporte n'atténuent pas l'ampleur du commandement du Seigneur, et vous savez qu'on ne l'accomplit pas en se contentant de la sainte messe. Le précepte s'élargit jusqu'à comprendre, outre le repos dominical, la prière plus intense et continue, l'instruction religieuse, les réunions de famille et l'application généreuse aux oeuvres de miséricorde ».

(Cf. Doc. Cath., 15 oct. 1961, no. 1362, col. 1281). 

3) LA SIMPLICITÉ.

 L'esprit Mariste a une note commune chez les Pères Maristes et chez les Frères Maristes : c'est la simplicité.

Dans l'audience qu'il accorda aux membres du Chapitre Général des Pères Maristes, le 1 septembre 1961, le Saint-Père a insisté sur cette vertu.

« J'ai demandé à votre Père Général quelle est la note caractéristique de votre Congrégation. C'est avec une joie réelle que je l'ai entendu dire que c'est spécialement et essentiellement une grande simplicité. Je vois que nous nous entendons très bien. Dans cette voie la porte est grande ouverte ; c'est le chemin le plus sûr » (Cf. Circulaire du Rév. Père Supérieur Général).

Après avoir signalé les actes de leur pieux Fondateur et le martyre de saint Pierre Chanel, le Saint-Père ajouta : « Le Seigneur, en effet, se plaît à susciter ces admirables entreprises, précisément là où il trouve un fond de simplicité, c'est-à-dire de renoncement à tout calcul humain et de vraie et confiante disposition à réaliser ce que la grâce divine inspire et entend mener à bonne fin » (Cf. Doc. Cath., 15 oct. 1961, no. 1.362, col. 1290). 

4) ADAPTATION.

 Dans l'audience qu'il accorda au Chapitre Général des Dominicains, le Saint-Père insista pour qu'on soit fidèle aux sources, tout en faisant du nouveau.

« Ce chapitre… manifeste aux yeux de tous que votre Ordre… reste fidèle à l'antique héritage qu'il a reçu de ses pères et qu'il répond parfaitement aux nouvelles conditions de notre époque. C'est pour-quoi de nouvelles fonctions, de nouveaux services viennent s'insérer harmonieusement dans les anciens. Combien elle est belle cette cohésion ! ».

Et après avoir cité la parole de saint Paul : « Que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait » (Rom.. XII, 2), il ajouta :

« Cela signifie tout simplement qu'il faut rapporter aux saintes origines les nouveaux plans et efforts exigés par notre époque afin de trouver les méthodes qui conviennent le mieux à la diffusion de l'Evangile ; que les activités actuelles doivent s'allier avec la sainte ferveur primitive et y puiser le stimulant pour répondre aux besoins nouveaux. Et si quelque lassitude vient à se manifester à la suite des difficultés, il ne fait pas de doute qu'il faille les chasser en méditant sur les vertus d'autrefois ».

(Cf. Doc. Cath., 15 oct. 1961, no. 1362, col. 1278). 

VIII – OFFICE DE LA SAINTE VIERGE

 Après la parution des éditions « latin » et « latin-français », l'édition « latin-anglais », espérée pour 1961, a malheureusement subi un retard et reste promise pour le début de 1962 ; les éditions « latin-espagnol » et « latin-portugais » paraîtront quelques mois plus tard. C'est dire que., bientôt, dans la plupart de nos Provinces, le nouvel Office sera en usage.

Au cours des réunions, après la retraite des Supérieurs, des précisions ont été fournies aux Frères Provinciaux au sujet de la récitation de cet Office, en concordance avec le nouveau Code de Rubriques (1960) pour la récitation de l'Office divin. Nous avons cru bon d'en donner ici le résumé, afin d'en faciliter l'adoption par tous.

1° – Nous suivrons les Rubriques indiquées dans le nouveau Code et applicables à notre Office de la Sainte Vierge. Cela apporte certaines modifications à l'édition que nous avons déjà en mains :

a) Suppression de certaines fêtes : Chaire de St. Pierre à Rome (18 janvier) ; Invention de la Sainte-Croix (3 mai) ; St. Jean à la Porte latine (6 mai) ; Apparition de St. Michel (8 mai) ; St. Pierre aux liens (1ier août).

Les fêtes de la Sainte Vierge réduites à une commémoraison à la messe et à l'Office divin, sont conservées avec leur Office propre dans notre Office de la S.V. : N.-D. du Mont-Carmel, N.-D. de la Merci, N.-D. des Sept-Douleurs ; de même, les doubles majeures devenues fêtes de troisième classe, ont l'office propre conservé pour les fêtes de la S.V. et les commémoraisons pour les autres fêtes.

b) Suppression des premières Vêpres aux fêtes de seconde classe.

c) Récitation du Te Deum chaque dimanche (sauf pendant l'Avent et de la Septuagésime au dimanche des Rameaux inclus) et à l'Office propre d'une fête, mais non quand il y a seulement mémoire d'une fête ni pendant les Octaves, l'Office de la S.V. restant alors férial avec les psaumes de la semaine.

d) Les petites litanies : Kyrie eleison, Christe eleison, Kyrie eleison, avant l'oraison finale de chaque Heure, sont supprimées.

Pour faciliter la mise en application de ces indications et autres rubriques particulières à certains jours, le calendrier religieux les mentionnera aux jours opportuns ; on n'aura qu'à s'y conformer.

Pour les attitudes à observer pendant la récitation de l'Office en commun, voir : Circulaire du 8 décembre 1960, pp. 516 et suivantes.

 2° – A MATINES, la lecture fait partie intégrante de l'Office de la Sainte Vierge. Par contre, à la fin de PRIME, l'Offrande du travail ne se dit pas en Communauté : elle est laissée à la dévotion personnelle. La lecture de l'Evangile n'est pas obligatoire en Communauté, mais conseillée là où elle est possible. Ailleurs, chacun s'acquittera en particulier de l'art. 17 des Règles Communes : « Ils liront tous les jours, et avec un profond respect. quelques versets de l'Ecriture Sainte ».

 3° – OFFICE DES DÉFUNTS. –  Pour l'Office des Défunts à réciter à la mort d'un Frère ou pendant la retraite annuelle, on dira MATINES, LAUDES, VEPRES de l'Office des Défunts. Pour les PETITES HEURES et COMPLIES, on suivra les indications fournies à l'Office du 2 novembre, sauf pour l'Oraison, c'est-à-dire que l'on récite le psaume du jour pour chaque Petite Heure, sans antienne ; au lieu du « Gloria Patri », on dit : « Qu'ils reposent… » puis le « Notre Père », les versets et l'oraison comme indiqué aux pages 441-442 (Hiver) ou 415-416 (Eté). Pour COMPLIES, on fait de même, sauf qu'après le psaume du jour, on ajoute le « Nunc dimittis » sans antienne et avec « Qu'ils reposent… », « Notre Père », versets, oraison du défunt.

La prière du soir se termine ce jour-là par le « Salve Regina » récité ou chanté sans la conclusion : « Divinum auxilium… ».

 4" – On récitera l'Office en latin au moins une ou deux fois par semaine, comme indiqué au coutumier.

 Indulgences attachées au nouvel Office de la Sainte Vierge

 Le S. C. de la Pénitencerie (Office des Indulgences), considérant le nouvel Office de la Sainte Vierge plutôt comme un « Bréviaire marial », a daigné accorder, par Indult. N. 5028/61, les Indulgences attachées à la récitation du Bréviaire au lieu de celles du Petit Office.

En conséquence, il y a :

a) Indulgence plénière, aux conditions ordinaires, quand le nouvel Office est dit en entier, par parties séparées. devant le Saint-Sacrement exposé ou non ;

b) Indulgence de 500 jours pour chaque Heure dite devant le Saint-Sacrement exposé ou non, lorsque l'Office n'est pas dit entièrement, dans la journée, devant le Saint-Sacrement.

N. B. Nonobstant les autres indulgences attachées aux différentes prières indulgenciées insérées dans le dit Office : Deus in adjutorium, Sub tuum, Ave Maris Stella, Salve Regina, Magnificat, etc. … 

IX – ELECTIONS

  Le Conseil Général a élu : 

a) Dans la séance du 2 juin 1961 :

Pour un premier triennat :

C. F. JOSEPH-GUSTAVE, Provincial de Beaucamps.

C. F. JEAN-CLAUDIUS, Provincial de  N.-D. de l'Hermitage. 

b) Dans la séance du 26 septembre 1961 :

Pour un 1iertriennat :

C. F. ALEJO FELICIANO, Provincial de Cuba-Arnérique Centrale. 

d) Dans la séance du 15 octobre 1961 :

Pour un troisième triennat :

C. F. FELIZIANUS, Provincial d'Allemagne.

 Pour un deuxième triennat :

C. F. GONOFRENO, Provincial d'Argentine.

C. F. HENRI-MARTIN, Provincial de Belgique-Congo.

C. F. José BENIGNO, Provincial du Chili.

C. F. DOMENICO, Provincial d'Italie.

C. F. MARIE-GOBRIEN. Provincial de Rio de Janeiro.

C. F. JOSEPH-MAURICE, Provincial de Saint-Genis-Laval.

C. F. EGIDIO LUIS, Provincial de Sâo Paulo.

C. F. QUENTIN, Provincial de Sydney.

A prorogé pro tempore :

C. F. ANDRÉ-ETIENNE, comme Provincial du SUD-OUEST.

e) Dans la séance du 15 novembre 19b1 :

Pour un 1iertriennal :

C. F. ESTANISLAU KOSTKA, Provincial du Brésil Méridional.

C. F. ARLINDO MARIA, Provincial de Santa Catarina. 

LISTE DES FRÈRES

dont nous avons appris le décès

depuis la Circulaire du 1ier mai 1961

 

    Nom et Age des Défunts                     Lieu de Décès                            Date du Décès

 

F. Avelino                  66 Profès perp.    Anzuola (Espagne)                            23 avril 1961

F Ftorent                   86  Stable              Querétaro (Mexique)                         29 »          »

F. Daniel Victor        72 Profès perp.     Sta. Cruz do Sul (Brésil)                   8 mai         »

F. Félice                    74  Stable              Querétaro (Mexique)                         13 »          »

F. Pius Victor            52  »                       Cold Spring (Etats Unis)                   14 »          »

F. Marie Dorothée   78  »                       Lagny (France)                                  21 »          »

F. Autbert                  75  »                       México (Mexique)                              25 »          »

F. Antholein               83  »                       Saint-Genis-Laval (France)              6 juin         »

F. Hilario Miguel       48 »                       Santiago (Chili)                                  7    »          »

F. Satvador               72  »                       Mataro (Espagne)                             16 »          »

F. Angélé                  81  »                       Rondebosch (Afrique du Sud)         16 »          »

F. Alberto José         63  »                       Oronoz (Espagne)                             17 »          »

F. Arlon                      68  »                       Canton (Chine)                                  ?

F. Adolphe Eloi        80  »                       N. D. de Lacabane (France)            10 juil.        »

F. Gaston Mbula       23 Prof. temp.        Stanleyville (Congo)                          15.   »  »   in art. m

F. Arthur James        76 Profès perp.     Johannesburg (Afrique du Sud)       29 »          »

F. Félix André           53  »                       Saint-Genis-Laval (France)              10 août      »

F. José Albano         35  »                       Viamao (Brésil)                                 17 »          »

F. Marie Agilbert      89  Stable              Varennes-s/Altier (France)               20 »          »

F. Victor Andrés       64 Profès perp.     Galdâcano (Espagne)                      25 »          »

F. Hérène                  82  »                       Saint-Paul-3-Châteaux (France)      4 sept.       »

F. Pallade                 73  »                       N. D. de l'Hermitage (France)         6    »          »

F. Juan Gualberto    56  Stable              Camion de tos Condes (Espagne)8    »          »

F. Pedro Nolasco     56  »                       Viamao (Brésil)                                 10 »          »

F. Aloysius Mary       86  »                       Tyngsboro (Etats Unis`                     16 »          »

F. Albert Louis          72  »                       Auderghem (Belgique)                     17 »          »

F. Joseph Athanase 76»                       Varennes-s/Allier (France)               19 »          »

F. Louis Michaël       68  »                       En famille (Allemagne)                      22 »          »

F. Laurentin               76  »                       Saint-Paul-3-Châteaux (France)      25 »          »

F. Charles Lucien     75 Profès perp.     Furth (Allemagne)                              26  »          »

F. Louis Candide     71  Stable              München (Allemagne)                       2 oct.         »

F. Joannès René      59  »                       Antsirabe (Madagascar)                  2    »          »

F. Esteban Gabriel 56  »                       Recife (Brésil)                                    7    »          »

F. Méthodius             50 Profès perp.     Mosman (Austratie)                           14 »          »

F. Kenneth                87  »                       Port Elizabeth (Afrique du Sud)      18 »          »

F. Verius                   42  »                       Lismore (Australie)                            20 »          »

F. Anisio                    42  Stable              Recife (Brésil)                                    1 nov.        »

F. Guido Gabriel      42  »                       Recife (Brésil)                                    1    »          »

F. Abel José             58  »                       Miranda de Ebro (Espagne)            17 »          »

F. Henri Emile          88  »                       N. D. de l'Hermitage (France)          22  »          »

F. Louis Arbogaste 67  »                       Peruwelz (Belgique)                          24 »          »

F. Joseph Fidèle      76  »                       Varennes-s/Allier (France)               25 »          »

 

Soit 6.670 défunts depuis le commencement de l'Institut. 

La présente Circulaire sera lue en communauté à l'heure ordinaire de la lecture spirituelle.

Recevez, mes bien chers Frères, la nouvelle assurance du religieux attachement avec lequel je suis, en J. M. J.

Votre très humble et tout dévoué serviteur.

                       F. CHARLES-RAPHAEL, Supérieur Général

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