Circulaires 92

Louis-Marie

1869-03-05

Avis. - Pénitences aux Enfants. - Rapports avec les Autorités. - Envoi de l'exercice des Cinq Plaies, etc. - Supplément à la note ci-dessus. - Souscription en faveur du Saint-Père

092

51.02.01.1869.2

 1869/03/05

 V. J. M. J.

 Saint-Genis-Laval, le vendredi 5 mars 1869.

Fête des Cinq Plaies de N. S. J. C.

 

AVIS

 Je vous renouvelle toutes mes recommandations au sujet des enfants, soit dans l'usage des pénitences, soit pour la réserve que vous devez garder avec eux.

  Ne vous écartez en rien des prescriptions de la Règle et du Guide sur ces deux points.

 De récentes condamnations nous avertissent assez qu'on réprimerait très sévèrement les moindres sévices exercés contre les enfants, Ne vous permettez donc jamais de les frapper ni de les maltraiter, de quelque manière que ce soit.

 Le bruit qui s'est fait autour de cette question, n'a pu qu'exciter encore la susceptibilité des parents, et ne peut que nous amener à tous de très sérieux embarras, pour peu qu'on s'oublie sur un point si délicat.

 C'est dans votre intérêt, comme dans l'intérêt de la Congrégation, que je vous rappelle cet avis important.

 Redoublez aussi de soins et d'attention pour vous assurer la bienveillance de toutes les Autorités dont vous dépendez ; gardez-vous de toutes paroles, de tous procédés, de tous actes et surtout de tout écrit, qui seraient de nature à les indisposer.

 J'aime beaucoup le mot que me disait hier un de nos bons Frères Directeurs : « Je ne souffre jamais dans mon Etablissement qu'on parle mal des Autorités, quelles qu'elles soient. Je sais que ces critiques déplacées ne font que monter la tête, donner des préventions, et vous mettre dans le cas, à la moindre occasion, de manquer à l'Autorité, ou de vive voix ou par écrit , maxime extrêmement sage, qui vaut à ce Frère d'être toujours très bien avec M. le Maire, avec les Inspecteurs et avec tous. Prenons-la pour règle dans toutes nos Maisons, en y joignant encore cette autre d'un excellent Curé : « Bien qu'on me manque d'égards, je tiens à n'en manquer pour personne. Je fais mon devoir, tant pis si les autres ne font pas le leur. » Il disait cette bonne parole, à propos des visites de bonne année qu'il faisait régulièrement, et qu'on ne lui rendait pas toujours. Nous aussi, et a bien plus forte raison, devons-nous ne jamais écouter l'humeur et la susceptibilité, quand il nous semble qu'on ne nous rend pas ce qu'on nous doit. Un jour ou l'autre, force et justice reviennent à la vérité et au bon sens, à une religieuse et humble modération.

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 A cette occasion, je vous envoie, pour chacun, un exemplaire de l'Exercice des Cinq Plaies, conforme à la Circulaire du 16 juillet 1864. Tâchez de vous affectionner à ce pieux Exercice et de le faire le plus souvent possible. Notre Seigneur a voulu conserver ses Plaies jusque dans le Ciel, afin que, dans le temps et dans l'éternité, elles soient l'objet continuel de nos adorations, de notre reconnaissance et de notre amour.

 Nous avons disposé l'Exercice proposé, de manière qu'il puisse être offert aux Religieux et aux Fidèles. Vous pourrez le donner à vos Enfants les plus avancés et leur apprendre à le faire. On le trouvera dans les Procures, et il sera bon de le propager, en le donnant en récompense.

 Les demandes pour les vœux doivent être envoyées dans le courant du mois de mars, ou, au plus tard, en mai. Qu'on n'oublie pas de faire cette demande sur une feuille à part,et de signer au bas de la formule prescrite. On doit comprendre que le mot soussigné veut dire signe dessous, c'est-à-dire, au bas de l'écrit commençant par le mot soussigné.

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 La liste des livres classiques dont il est parlé dans la Circulaire du 2 février dernier, doit aussi nous être donnée sur une feuille à part. Ceux qui l'ont insérée dans leurs lettres mêmes, la joindront à celles du mois de mai, ou nous la remettront à la Retraite.

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 Mon intention est de faire, en temps opportun, les démarches nécessaires pour faire reconnaître officiellement le titre de Notre-Dame de Saint-Genis-Laval, donné à la Maison-Mère, par la Circulaire du 15 avril 1859. Si nous nous abstenons de l'employer pour le moment, c'est pour mieux assurer le succès de nos démarches, et, en attendant, conserver à notre correspondance et à tous nos actes publics une direction certaine et acceptée.

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 Vous n'avez pas à vous inquiéter de la nouvelle donnée par le journal l'Univers, par la Semaine catholique de Lyon et par la Semaine religieuse de Grenoble, d'une visite qui aurait été faite, par ordre du Saint-Siège, dans toutes les Maisons de l'Institut des Petits Frères de Marie, et de l'approbation récente qui s'en serait suivie.

La visite et l'Approbation dont il s'agit, concernent les Frères Marianites du diocèse de Bordeaux, dont la Maison-Mère est aujourd'hui transférée à Paris. L'erreur a été rectifiée dans les feuilles désignées ci-dessus. Nous avons demandé, et, au besoin, nous demanderions encore à d'autres feuilles publiques, cette rectification, tant pour conserver le nom qui nous est propre, que pour prévenir les inconvénients que pourrait amener cette confusion de noms, particulièrement dans les acquisitions, les fondations, les ventes et autres actes publics des deux Communautés.

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 Nous nous préparerons à la Fête du Patronage de saint Joseph, le troisième dimanche après Pâques, par la Neuvaine suivante

 I. Du 9 au 17 avril prochain, prendre pour sujet do méditation les Instructions de la dernière Circulaire, en les divisant par paragraphes, comme ci-dessous :

 1° Méditation de la page          464 à la page 466.

2°                                                 466                  468

3°                                                 168                  470

4°                                                 470                  472

5°                                                 472                  475

6°                                                 475                  477

7°                                                 477                  480

8°                                                 480                  483

9°                                                 483                  485

 

Pesez attentivement et devant Dieu les Réflexions qui vous sont faites dans cette Instruction, et tâchez de les bien comprendre : vous ne manquerez pas d'en tirer de très grands fruits pour le bien de vos âmes, de nouvelles et fortes lumières sur la grande et rigoureuse obligation où nous sommes tous d'imiter Jésus-Christ et de l'imiter parfaitement.

 Il. Terminer, par le Sub tuum et l'Ave Joseph, la Méditation et l'Office du matin, l'Office et la Prière du soir.

 III. Pendant cette neuvaine, faire, avec une ferveur extraordinaire, en l'honneur de saint Joseph, toutes nos Prières et actions de chaque jour, et surtout nos Communions.

 IV. Le 3ième dimanche après Pâques, réciter, en Communauté, à la suite des Litanies de saint Joseph, la Prière et la Consécration qui précèdent, page 470 du Directoire.

 Nous demanderons, dans cette Neuvaine, avec nos besoins temporels et de bonnes vocations :

 1° La grâce pour toutes nos Communautés, dont saint Joseph est le Patron secondaire, de retracer, par une fervente PIÉTÉ,une constante RÉGULARITÉ et une parfaite UNION, la Communauté de Nazareth, dont il fut le Chef.

 2° La grâce pour tous nos Frères de ne donner lieu à aucune plainte, pour cause de sévices ou de scandales à l'égard des Enfants.

 Aux pieds de Jésus mourant, avec Marie, Mère de douleur :

 Laudetur Jesus Christus ! Et Maria Mater ejus ! Amen.

 Le Frère Supérieur Général,

                       Frère Louis-Marie.

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 Supplément à la Note du 5 mars 1869.

 En envoyant à Rome la statistique de l'Institut, nous voudrions l'accompagner d'une petite offrande, afin de prendre notre faible part à la grande fête catholique du 11 avril prochain : Le CINQUANTIEME ANNIVERSAIRE DE L'ORDINATION DE N.S.P. LE PAPE PIE IX.

 A cette fin, 1° chaque Maison pourra, selon ses ressources, souscrire à cette œuvre, dans la proportion de UN à CINQ FRANCS par Frère.

 2° Les Membres de l'Institut qui sont en état d'ajout et une offrande personnelle, sont invités à le faire, en s'entendant, au besoin, avec leurs familles.

 3° On pourra recevoir des élèves pensionnaires ce qu'ils voudront bien offrir sur l'argent dont les parents leur laissent la disposition.

 Si quelques personnes charitables de la paroisse paraissent à même d'aider l'Etablissement à faire une offrande un peu plus considérable, on prendra l'avis de M. le Curé pour leur en parler. On ne doit ni annoncer ni faire de quête.

 Vous profiterez de la première occasion (après le congé de, Pâques pour les Pensionnats), pour envoyer vos offrandes : le Centre, à la Maison-Mère ; les autres provinces, à leur Maison Provinciale respective, d'où on nous les transmettra.

 Dans tous les cas, avant la fin d'avril' prochain, vous nous donnerez par écrit, le total desdites offrandes, les noms de ceux qui y ont pris part, et le chiffre de chaque don personnel. Nous en dresserons, par Etablissements, un Etat que nous joindrons à la Statistique de l'Institut et nous le présenterons nous-mêmes, tenant essentiellement à ce que cette œuvre ne fasse pas bruit dans les feuilles publiques.

 On pourra, à cet effet, avancer les correspondances de mai.

 J'espère que vous prendrez tous grandement à cœur la souscription ouverte parmi nous en faveur de N. S. P. le Pape.

 Dans chaque Maison, on doit tenir à faire une bonne offrande ; mais, vu nos besoins, on doit aussi se faire aider le plus possible.

 Si les pensionnaires offraient d'abandonner leurs prix pour celle Œuvre, afin de prévenir toute plainte et tout regret, vous n'accepteriez que pour la moitié seulement.

 Dans ce cas, tous les prix mérités par un Elève seraient proclamés à la fois, et il en recevrait les Assurances d'usage mais la moitié des volumes (la valeur) seraient retenus pour le Saint-Père au nom de l'Elève.

 Pour les Externes qui désireraient offrir quelque chose, on peut accepter, s'ils ont le plein consentement des Parents.

 Rien n'empêche que vous ne demandiez une petite offrande à M. le Curé, à MM. les Vicaires et aux autres Personnes charitables qu'ils vous désigneront.

 Je compte que tous nos Pensionnais voudront être rangés parmi les Etablissements qui feront la plus large offrande.

 De même, pour les dons personnels que chaque Membre de l'Institut pourra faire, on y mettra, je n'en doute pas, tout le bon vouloir possible. On peut aller, généralement, de UN à VINGT FRANCS. Je ne donne pas de chiffre pour ceux qui auraient un avoir un peu considérable.

 Nous affranchissons cette lettre, afin que vous la receviez plus sûrement, et que tous puissent prendre pari à l’Œuvre de foi et de piété qui est proposée à tous.

 Que Jésus, Marie, Joseph soient toujours avec nous ! Qu'ils nous gardent et nous bénissent à jamais !

                        F. Louis-Marie.

              Supérieur général

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