Lettres Ă  Marcellin

Père Benoît Hector

1839-12-12

St. Lattier, le 12 décembre 1839.
Monsieur le Supérieur,
Votre dernière réponse, nº 150, datée du 16 juin 1839, ma en fin rassuré ainsi que le conseil municipal à qui je lai communiquée. Encouragés par la promesse que vous nous faites de nous donner des Frères à la Toussaint de 1840, nous avons pris nos mesures et nous les prenons encore, afin que tout soit prêt à cette époque. Linstituteur communal étant parti, depuis deux ou trois mois, nous en avons pris un provisoire; cent dix enfants sont à son école. Il aurait bien voulu entrer en jouissance de la maison neuve qui est destinée pour les Frères, nous ny avons pas consenti; afin den réserver la bénédiction pour larrivée des Frères. Cependant je crois que nous soyons forcés de lui céder une des salles pour la classe parce que celle où il est maintenant étant trop petite, les enfants sont entassés les uns sur les autres. Mais pour le reste de la maison la première jouissance vous en est réservée.
Je pense que pendant le courant de lété, nous aurons lavantage de vous voir à St. Lattier, ou bien quelque membre de votre maison, qui viendra pour sassurer si tout est prêt conformément au règlement de votre maison; cela nous fera le plus grand plaisir.
Nous nous entendrons avec lui pour la clôture du jardin, pour la disposition des espaces réservées pour lamusement des enfants.
Un prêtre zélé, de mes amis et de nos voisins, désirerait bien aussi pouvoir se procurer des Frères de votre maison. Mais comme les demandes qui vous sont adressées sont nombreuses et pressantes, et quil na pas de maison assez vaste pour les recevoir actuellement, il ma chargé de vous demander sil ne serait pas possible de nous envoyer trois Frères au lieu de deux. Dans ce cas lun des trois se détacherait pour faire la classe dans cette paroisse, et comme la distance qui sépare les deux paroisses est dune lieue, ce prêtre se chargerait de le faire vivre à sa table, de le loger chez lui, afin de lui éviter le trajet chaque jour. En outre il lui payerait ce que vous croiriez convenable. Ce Frère arriverait là comme pour jeter les fondements dune maison déducation, qui finirait par occuper trois Frères à cause du nombre des enfants qui la fréquenteraient.
En attendant une réponse, veuillez bien agréer lassurance de la parfaite considération et les saluts sincères avec lesquels jai lhonneur dêtre votre très humble et tout dévoué serviteur,
HECTOR, Vicaire.

fonte: AFM 129.74

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