Lettres Ă  Marcellin

Père Ferreol Douillet

1837-04-23

V.J.MA St. Joseph
La CĂ´te, le 23 avril 1837.
Monsieur le Supérieur,
Que lesprit de Jésus et de Marie soit toujours avec vous comme il la été dans la dernière réponse que vous mavez fait lhonneur de madresser. Jen ai été content, très édifié et fort encouragé. Je me suis efforcé de me conformer à votre intention au sujet de la prière pour recommander votre voyage.
Mes démarches à Grenoble nont encore rien produit de défini tif. Monseigneur doit passer ici dans 10 jours. Jespère quil me donnera une réponse positive à cet égard.
Mr. Colin ma répondu, comme vous me laviez déjà dit, quil pourrait envoyer deux missionnaires, et même quelques pro fesseurs. Le projet a encore besoin dêtre recommandé à Dieu et à notre bonne Mère.
Le Frère Recteur ma manifesté le dessein daller vous voir à lHermitage. Je lui ai conseillé de vous consulter là dessus, et il ma chargé de vous demander une réponse à cet égard.
Vous me ferez toujours, Monsieur le Supérieur, un sensible plaisir en me donnant des nouvelles de vos MM. et surtout du Père Pompallier, sans oublier nos chers Frères qui sont de nos pays.
Létablissement des Frères va toujours bien, du moins je ne sait rien de fâcheux. Il ne se présente pas autant de novices que je voudrais, mais notre tendre Mère saura bien les faire venir. Je crains un peu que le Frère Recteur ne soit pas assez économe, et quil ne soutienne pas la maison dans ses avances: il sy fait beaucoup plus de dépenses, et elle ne rend pas autant. Comme je leur dit cela à eux-mêmes, je crois quil ne serait pas à propos de leur en parler vousmême, nous verrons plus tard.
Il maurait été bien difficile, et il me le serait encore, daller vous voir à lHermitage, mais sil le fallait pour le bien, je suis prêt à tout quitter. Je souscrit davance à tout ce qui pourrait contribuer au bien général de la Société. Il me vient souvent en pensée de demander à Mgr. la permission de me retirer à lHermitage, supposé que sa Grandeur ne veuille pas appeler les Pères missionnaires et leur donner la direction de la maison de La Côte.
Le Frère Recteur a dû vous annoncer larrivée du poêle pour la cuisine, mais il ne nous sert à rien, la marmite nayant pas la capacité dont nous étions convenu. Jai donné la commission à un de mes marchands de fer den faire faire une plus grande.
Je suis avec le plus profond respect, Monsieur le Supérieur, votre très humble et très obéissant serviteur,
DOUILLET.

fonte: AFM 127.8

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