Comme il est dit dans le texte, cette lettre est la copie dune première lettre qui nest pas arrivée à destination. Elle est transcrite dun registre qui nest pas celui doù nous extrayons le présent texte. Nous ne savons donc pas de quel registre parle Mr Champagnat. Nous avons de lui des carnets contenant des brouillons de lettres, mais aucun deux ne renferme Ioriginal en question. Faut-il en conclure que toutes les lettres administratives nont pas été consignées dans les minutes? Nous pensons plutôt quelles ne Iont pas toujours été tout de suite. A cette époque le Père nécrivait lui-même que les lettres strictement personnelles. Il faisait écrire les lettres administratives par un secrétaire comme en témoignent par exemple, les dernières lettres à Mr Mazelier dont nous avons les originaux. Ces lettres semblent avoir été dabord rédigées sur brouillon, puis relevées au propre. On pouvait bien garder ces brouillons pour les faire relever plus tard dans le registre par nimporte quel scribe comme le montre la variété décritures. Il est donc possible quavant de relever celle-ci, Ion avait appris quelle nest pas arrivée à son destinataire et quon sest finalement contenté de relever la seconde version seulement. On peut, en effet, remarquer Iabsence de la référence qui, dans dautres cas semblables, est donnée. (cf. L. 179, 258...)

Monsieur le Curé,

Nous avons été grandement étonnés dapprendre par M. le curé dIzieux que notre réponse ne vous était pas parvenue. Nous nous empressons de vous la transcrire telle quelle a été couchée sur nos régistres.

Nous ne pouvons que vous féliciter des heureuses dispositions de vos paroissiens relativement au pieux projet que vous avez conçu pour linstruction de votre chère jeunesse. Notre plus grand plaisir serait de vous seconder tout de suite dans un aussi excellent dessein, mais les établissements que nous pouvons faire cette année sont tous promis et même il me serait difficile actuel-lement de vous déterminer lépoque précise à laquelle je pourrai vous donner de nos Frères sur le nombres des demandes antérieures à la vôtre. Toutefois on aura égard à la continuation des efforts de vos bons paroissiens pour consolider et préparer cette bonne oeuvre, et, si vous le désirez nous inscrirons, à son rang, la demande que vous nous avez adressée.

Je profite de cette occasion pour vous remercier de nouveau de tous les bons offices que vous avez rendus à nos frère pendant quils ont eu lavantage de se trouver auprès de vous à Charlieu; ils en conservent une vive reconnaissance etc…

Veuillez agréer…

[CHAMPAGNAT]

Édition: Lettres de Marcellin J. B. Champagnat (1789-1840) Fondateur de l?Institut des Frères Maristes, présentés par Frère Paul Sester. Rome, Casa Generalizia dei Fratelli Maristi, 1985.

fonte: Daprès la minute, AFM, RCLA 1, p. 137-138, nº 172