Lettres de Marcellin 303

Marcellin Champagnat

1839-11-28

Le mot « suite » au début de cette lettre se rapporte à la lettre 291 écrite quelques semaines plus tôt. Sans doute dans le courant du mois, les Frères ont-ils reçu Iautorisation dinstituteurs communaux. Par conséquent la commune devait, daprès la loi, leur assurer leur traitement. Dans le cas de manque de ressources, elle pouvait sadresser au Conseil général du département. Celui-ci pouvait aussi venir en aide pour éteindre des dettes et pour octroyer des sommes supplémentaires à titre dencouragement aux instituteurs (cf. Loi du 28 juin 1833, art. 13). Ceci pouvait donc lui fournir la possibilité de régler ses dettes envers les Frères; le Père Champagnat le lui suggère ici pour ne pas manquer Ioccasion.

Monsieur le Maire,

Jespère, Monsieur le Maire, que lautorisation de nos frères à St. Martin vous donnera la facilité de nous faire toucher les arrérages des années précédentes. Je serai infiniment reconnaissant de tout ce que vous aurez la bonté de faire à cet égard, dautant plus que la maison-mère a été obligée de faire pour eux des avances qui la surchargent beaucoup.

Toutes nos ressources sont dans la petite Ă©conomie que nos Frères peuvent faire sur leur modique traitement et dans les secours que nous offre la charitĂ© des personnes pieuses. Cest Ă  ce double titre que jose vous prier, Monsieur le Maire, de vouloir bien, par votre puissant crĂ©dit, nous faire toucher des sommes dont nous avons un si grand besoin et que la loi mĂŞme nous alloue. Sil mest possible, jaurai lavantage de vous en parler Ă  Montbrison et de vous offrir de vive voix lhommage du profond respect et de la parfaite gratitude avec lesquels, etc…

CHAMPAGNAT.

Édition: Lettres de Marcellin J. B. Champagnat (1789-1840) Fondateur de l?Institut des Frères Maristes, présentés par Frère Paul Sester. Rome, Casa Generalizia dei Fratelli Maristi, 1985.

fonte: Daprès la minute, AFM, RCLA 1, pp. 156-157, nº 199

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